Lucia Erica

Valentini

21 ans

Née le 24/12/2001

Sexe F

Femme/Fille

Hétérosexuel/le

Vit à Londres

Origine : Italie

Nat. : Italienne

Licence 3

Depuis Septembre 2020

Tourisme et hospitalité

Bar et restauration

Malgrè qu'elle aille mieux, elle a toujours son bandeau noir sur elle au cas où sa schyzophrénie se manifeste

Lysander l'appelle Lulu

CaractèreSi je vous dis que tout va bien, ce serait vous mentir, alors je m'en vais vous conter la vérité.  
Délicieusement complexe et torturée qu'est la jeune femme, la vie ne lui a pas fait de cadeau et ce fut très dur pour elle de se construire et d’aller de l’avant.


Qui était Lucia ?

Une jeune fille de son âge aurait dû être souriante, pleine de vie et posséder un cercle d'entourage lui permettant de jouir des plaisirs et des moments heureux. Il n'en est point. Le bonheur n'est qu'éphémère, et s'il dure, la cruelle fatalité s'abattra toujours. Les médecins la qualifiait comme quelqu'un de misanthrope au comportement sauvage comme si l'être humain l’effrayait. En soit ce n'est pas tout à fait faux, puisque les expériences passées marquera sa chair d'un profond traumatisme. Douée cependant d'une intelligence supérieure à la moyenne, on la démontre aujourd’hui encore comme une surdouée dans ses études, et plus particulièrement dans la musique. Cela attisera jalousie et haine autour d'elle, mais insouciante elle ne se rend compte des choses bien qu'après que le mal est fait. Ce n'était pas le genre à s'attirer des ennuis, et encore moins à aller vers les autres, mais quand on l'approchait ou la touchait, le contact la faisait paniquer et l'empêchait de respirer convenablement, ou faisait monter sa jauge de stress.

Et quand elle était enfant ? Ses parents lui offraient des jouets pour sauver les apparences et montrer aux personnes extérieures qu’ils étaient des parents exemplaires tout cela pour leur image. C’est vicieux pas vrai ? Et attendez vous n’avez encore rien vu ! Car une fois qu’elle a grandie, ses parents la manipulent en se servant comme prétexte qu’elle doit être reconnaissante pour tout ce qu’ils ont fait pour elle. Quels parents indignes se diraient beaucoup de parents !
Malheureusement chez les Valentini rien n’est rose et blanc !

A cause de cela, cette fille de nature calme et posée souffre d'un profond mal être, d'un manque d'amour parental et développe dans sa solitude une schizophrénie et une claustrophobie par la suite. Elle voit tout son entourage comme hostile et a un sentiment d'insécurité, si bien qu'elle peut avoir des réactions tout à fait exagérées, violentes, agressives. Il lui arrive même parfois de faire des crises d'hystéries et de se violenter. Lucia est comme le feu, il est beau à regarder mais quand il brûle, il est dévastateur.

Depuis l'incident dont elle est la cause, elle est terrifiée par le monde et la nature humaine, si bien que pour calmer ses nerfs et sa panique, les médecins de l’hôpital psychiatrique où elle a séjourné lui ont apposé un bandage noir sur ses yeux. Au début la perte de ce sens, fut pour elle une douleur insoutenable, mais avec le temps, ses sens se développèrent, et après beaucoup d'entrainement, elle est capable de marcher à l'aveugle et de détecter les auras des personnes autour d'elle. Ce qui lui permet de savoir si quelqu'un est en sa présence ou non. Et qu'arriverait-il si on enlevait le bandeau ? Et bien Lucia ferait une crise d'angoisse, se rappelant à quel point le monde est moche et laid, et risquerait d’être tétanisée.


Qui est Lucia aujourd’hui ?  

Une seule rencontre a bouleversé sa façon d’être et le temps l’a aidée à reprendre confiance en l’être humain. C’est ce jour là, dans la salle commune qu’on lui a offert un pansement pour son pauvre cœur meurtri et esseulé. Ce remède, il s’agit d’une personne, un garçon qui lui a montré qu’il n’y a pas que du mauvais sur cette terre, qui avec son naturel boute-en-train l’a intriguée de manière à ce qu’elle soit curieuse d’en apprendre plus sur lui. De nouveau un accident l’a éloigné de ce dernier, plongé dans le désarroi le plus total ! Mais ce garçon au nom de Lysander Sedley lui a promis d’être sa lumière, son phare qui la sortirait de ses ténèbres, la guérirait de son mal.

Depuis ce jour, ils ne se quittent plus, ils sont devenus très proches, des amis de très longue date. L’italienne est plus lumineuse, arrive à avoir un contact avec d’autres personnes, ou des conversations. La présence de Lysander l’ayant aidée à se reconstruire psychologiquement. Mais malgré tout cet aspect heureux, sommeille encore la pression des Valentini sur les épaules de Lucia qui est fiancée à un autre aristocrate italien depuis son adolescence.
Lucia bien trop douce et gentille se plie malheureusement en quatre pour satisfaire les Valentini contre son gré et c’est bien un défaut chez elle ! Elle a tendance à être beaucoup trop innocente et naïve si bien qu’elle se retrouve toujours dans des situations compliquées. Fort heureusement, elle est bien entourée. Concernant son caractère, beaucoup de choses ont changé à force de côtoyer l’irlandais comme le fait qu’elle n’admettra jamais qu’elle est jalouse et un peu possessive sur les bords quand Lysander parle à une autre fille qu’elle. Mais elle sait que c’est mal placé de sa part alors que ce dernier ne lui appartient pas, si bien qu’elle a une nouvelle tendance à réprimer ses émotions et à cacher ses tristesses pour n’embêter personne.

Sur ce point, elle est toujours timide et réservée, un peu trop au point où on a vraiment du mal à savoir sur quel pied danser. Elle possède un certain lunatisme et change de comportement comme de chemises selon qui elle a en face d’elle.

Beaucoup dirait qu’elle dicte sa vie et ses choix vis-à-vis de Lysander !
Mais elle préfère cela que de ne pas se sentir exister…

PhysiqueYeux : Bleus Azur (ou bleu océan)
Cheveux : Mi Longs, de couleur blancs
Taille : 1m68
Poids : 47 kg
Vêtements/style : Avant d'entrer à Indarë, elle adorait porter des vêtements sombres, le noir étant ce qui se revêt le plus dans la noblesse classieuse italienne. Très souvent des robes, ou des vêtements décontractés mais toujours de cette même teinte ou s'en rapprochant. Mais avec le temps, en devenant une adulte, qui plus est amoureuse, Lucia a commencé à changer sa garde robe, à se vêtir avec plus de couleurs, s’habiller bien plus femme.
Bien entendu cela attira bien davantage la gente masculine qui voyait en Lucia une partenaire et une copine que tout homme rêverait d’avoir.

Déjà à cause de ses formes car mère nature l’a bien gâtée. Mais aussi parce que c’est une beauté sauvage faisant partie du top des filles les plus canons de l’université.
Peut être est-ce parce qu’elle est singulière. Qui plus est elle a une voix mignonne quand elle est gênée et ça la rend encore plus craquante.
Sauf qu’à force d’être jolie, cela attire aussi les pervers ou les malades mentaux d’où le fait qu’elle arrive toujours à se fourrer dans des situations pas possible. Fort heureusement, cette jolie princesse a un chevalier servant qui la protège de tous les méchants monstres qui lui veulent du mal. Quoi qu’il en soit des filles comme elle, c’est assez rare, et c’est ce qui fait que beaucoup sont attirés par Lucia. Sans compter qu’elle a l’avantage d’être née dans le pays où les femmes sont les plus séduisantes d’après un sondage européen.

En revanche comme elle n’a pas trop le temps de prendre le soleil, son teint est très clair comparé aux italiennes, et avec ses cheveux blancs on pourrait presque croire qu’elle est née albinos. D’ailleurs la dépigmentation de ses cheveux restent un mystère car aucune personne de sa famille n'a eu cette couleur, si bien que cette dernière la voit comme une créature, voir même un monstre ou une sorcière.

Histoire

Niccolò Paganini, compositeur italien de musique romantique. La touche sensuelle de sa musique glissant à travers des notes dissonantes et au tempo prestissimo, c'est ce qui le rend unique, qui rend son art propre. Les "capriccios" sont ses morceaux les plus célèbres. Toute la beauté de cet adagio résonne dans mon coeur...

▬ C'est mauvais ! Recommence ! Presto andare !

Celui qui le fit devenir plus sombre, le voici ! Un père froid, intolérant, le parfait aristocrate italien sans émotions. Je me demande toujours comment ma mère a pu tomber amoureuse d'un homme aussi stupido ! Alors pour ces caprices parce que cela ne lui convenait pas, je jouais encore et encore en me demandant quand le calvaire cesserait et quand je pourrais reprendre ma respiration...La famille Valentini est une des plus nobles familles de Fiorenza ou Florence, pour les intimes elle est appelée la ville des arts et j'ai eu la malédiction d'en faire partie. "Tu es une Valentini, tu dois te comporter comme telle" qu'il me disait quand j'étais une enfant. Alors que je n'avais même pas 12 ans, je fus inscrite dans un conservatoire de musique où j'eus à apprendre le violon, ainsi que le piano ! Tout ça parce que c'est mon père qui en avait décidé ainsi...mais bon pour une fois je me complaisais, puisque la musique remplissait son âme d'une douce chaleur.

Des concours, j'en ai fait à la pelletée et je n'oublierais jamais ce regard froid de mon paternel qui ne trahissait aucun sentiments pour ma personne...moi sa propre fille ! Je le déteste, tout comme je déteste amèrement cette famille. Je n'ai reçu aucun amour, aucune tendresse, mon enfance se résumait à parfaire mon art comme une forcenée sous les coups de canne de mon cher paternel, sous le regard d'une mère impuissante. Frapper un enfant hein...ce n'est tellement rien dans la noblesse...on appelle ça "respecter et apprendre la discipline...". Je passais tout mes étés enfermée dans ma chambre, des bleus sur mon visage, des pansements visibles, de toute façon je n'avais aucun amis alors ce n'était pas plus mal...Personne ne verrait la malheureuse enfant de la famille Valentini. Je pense que padre me déteste à cause de ma couleur de cheveux, je me suis toujours dit que je n'étais pas normale...

Mes jours se ressemblaient comme deux gouttes d'eaux, des cours particuliers de langues anglaises par ci, le conservatoire, mes cours de dessin...J'étais la parfaite poupée avec laquelle mon père jouait...A se demander encore si je pouvais prouver mon existence. Ce n'est qu'en atteignant mon adolescence que je commençais à me rebeller, à devenir bien plus instable, agressive...mais ça ne m'empêchait toujours pas de prendre des coups, sauf que mon corps y était habitué à présent. J'ai d'ailleurs pour ma première rébellion cesser de fréquenter le conservatoire, passant mon temps dehors à fumer, à m'évader dans des paysages inconnus et à arborer les coins sinistres de la ville. Je me demande encore et toujours comme c'est possible que je ne me sois pas faites agressée. peut être à cause de mes tenues sombres et de ma différence. Florence est une ville fantastique, et si elle n'était pas l'apogée de la famille, je pense que je pourrais la compter comme le bijou d'Italie.

Comme pour me punir, puisque la canne ne suffisait plus, je dû fréquenter une académie de dessin : Accademia di Belle Arti Firenze
Là bas on récoltait les plus beaux spécimens, la crème de la crème de l'arte italiano que me disait grand mère. C'était la seule que j'appréciais dans cette ascendance. Difficile par son caractère de croire qu'elle est la génitrice de Caterina & Elio Valentini...c'est surement parce qu'ils étaient frères et soeurs que mes parents ont pu s'aimer....Oui l'inceste ne choque pas dans les traditions italiennes. On dit dans la noblesse que c'est pour avoir un sang pur et non souillé.

Ayant eu le droit à un ultimatum d'être privé de ma liberté, je m'obligeais donc à aller dans cette école où tout le monde me regardait d'un mauvais oeil comme si j'étais  la fille du diable, non pas qu'à cause de mes cheveux mais surtout à cause du bleu irisé de mes yeux qui à la fois choquait et faisait palier d'envie. De par mon air froid et à repousser tout ce qui m'approchait tel un animal sauvage, je me fis la réputation d'une asociale et je restais profondément seule. La première année ça va, mais c'est au bout de mes 16 ans que tout dérapa. Et même si j'essayais de prendre sur moi et de me dire que ce n'était que passager, je savais parfaitement que c'était un mensonge. Les moqueries commencèrent avoir raison de moi, si bien que chaque semaine je voyais un psychologue pour lui raconter mon mal être. Chaque fois que je ramenais une mauvaise note, mon père me coupait les vivres, et je devais faire des pieds et des mains pour arriver à manger ne serait-ce qu'un peu...étant devenue bien maigre à cause de sa méchanceté. Surement que quelqu'un autre que moi aurait pété un câble depuis longtemps et se serait envoyé en l'air...Mais j'accordais bien trop d'importance à la vie, je me disais que ce n'était pas de sa faute ce qui m'arrivait.

▬ Mince alors qui a bien pu faire ça ?  

Puisque les moqueries n'avaient pas assez d'impact, les actions parlèrent bien plus. Parfois je retrouvais mes affaires brûlées, je recevais des choses alimentaires sur mes vêtements, et je devenais le souffre douleur des personnes à leur bon vouloir. Je me promettais intérieurement que je ne céderais pas, quand bien même ils s'y mettraient tous ensemble. Et pourtant je continuais à nier l'évidence, même quand mes professeurs de dessins se rendaient compte de ce qui se passait et qu'ils semblaient être au courant. Je continuais à faire comme si de rien n'était...comme si tout ceci relevait du normal.

Le 25 septembre, fut la date de ma déchéance.

▬ T'aimes ça sale chienne hein haan ! Vas y dis le que t'aime ça !

Je me noyais dans mes larmes alors que mes cris se perdaient dans la pièce froide et sombre dans laquelle je me trouvais ! C'était douloureux, je ne tenais pas sur mes jambes, chaque coups donnés étaient comme un supplice. J'avais mal, mes vêtements gisaient à côté de mon corps qu'on avait pris en tenaille. Ils étaient quatre, et même si j'avais appris à me battre, je ne pouvais rien faire...j'ai essayé de me débattre, de fuir, de crier qu'on vienne à mon secours espérant qu'un professeur passerait par là mais rien n'y a fait. Alors je subissais les sévices de mes agresseurs, frappée, battue, menacée par un poignard. Et même les lacrymales qui coulait sur mon visage, mes supplications ne leur donnèrent pas bon coeur.

Pendant plusieurs heures cet hideux manège comme si j'étais du bétail dura, et quand ce fut enfin la délivrance, mon corps gisait sur le carrelage froid, recouverte de semence. Je me mettais en boule, prenant mes jambes contre moi, pleurant encore et toujours de plus belle ! C'était bizarrement ce que je faisais de mieux...Je me sentais sale, souillée et repoussante...Si mon père me voyait ainsi aurait-il pitié ou continuerait-il de me frapper ? Un rictus mauvais me vint à cette idée, alors que mes yeux me brûlaient.


Venge toi, tue les tous....Venge toi tue les tous sans exception !


Une voix chuchotait dans ma tête, alors que je sentais que mon corps tremblait de toute sa hargne. Remettant en place mes vêtements, j'essayais de faire taire cette envie de meurtre qui me prenait mais je n'y tenais plus ! Mon esprit se démena contre une force inconnue ! Je réclamais leur têtes ! Je voulais tous les éventrer, leur faire payer ce qu'ils m'ont fait subir !

Et les voix continuaient de chuchoter dans ma tête comme si quelqu'un était derrière moi à ma pousser dans la direction d'un non retour possible. Sauter par la fenêtre aurait été simple, mais cela ne m'aurait libéré en rien. Le bleu de mon regard devint plus vif, plus luisant et alors que j'apercevais dans la cour, l'homme qui possédait le poignard, je me jetais sur lui pour l'étrangler, serrant de toute mes forces, et l'empêchant de respirer, alors qu'il se débattait et tenter de hurler. Récupérant l'arme et afin de m'assurer qu'il ne sortirait pas rescapé, je lui coupais la carotide, me dirigeant dans le bâtiment. Chaque élèves que je croisais fut poignardé, éventrer, la carotide coupé, les cris d'effrois sonnaient à mes oreilles comme une belle symphonie. Je riais de ce massacre, je jubilais de voir leur regards me suppliant !

▬ Parce que tu étais compatissant à ma douleur toi ? Je ne crois pas...

Au bout du compte quand je pu reprendre mes esprits et que je réalisais ce que j'avais fait. Je m'écroulais hystérique sur le sol ! La polizia arriva bien plus tard après l'appel désespéré d'un professeur survivant, découvrant le massacre. Je fus arrêtée, prise en garde à vue où je passais mon temps à leur expliquer ma peine mais aussi mon pétage de plombs soudain. Je fus enfermée pendant deux semaines dans un hôpital psychiatrique sous camisole comme si on s'imaginait que j'allais à nouveau péter un cable. La joie de vivre avait quitté mon être, parfois il m'arrivait de me dire que me suicider serait quelque chose d'agréable. On me m'en laissa jamais l'occasion malgré mes nombreuses tentatives....

Pour faire table rase de mon passé et parce que je n'étais définitivement plus une Valentini, je demandais à ce qu'on me coupe les cheveux comme une faveur....ce qui fut douloureux et difficile vu à quel point je tenais à la longueur de ces derniers. C'était pour moi une sorte de rédemption...En regardant mon dossier, et tout ce que j'avais traversé, je fus exemptée de justice, à condition d'intégrer un programme bien spécifique dans une académie anglais pour les personnes de mon acabit. Je signais avec regrets les conditions, et comme pour m'interdire à nouveau une double personnalité, on m'obligea à porter un bandeau noir sur les yeux, à me forcer à marcher avec, et à vivre ainsi, le regard caché aux yeux de tous.

Ce ne fut pas sans peine, mais une fois prête à accepter ma nouvelle existence, laissant derrière moi mon nom, ma fierté, mon adolescence, je montais dans le fourgon blindé qui se dirigeait vers Londres, regardant une dernière fois derrière moi ce pays que je ne reverrais sans doute jamais.

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Ne plus rien ressentir, si ce n’est la peur. Ne plus voir les paysages défiler et juste sentir ce brin de vent caresser ma joue. C’est froid, silencieux comme la mort.

Si seulement elle pouvait venir me chercher
C’est ce que ma conscience hurlait.

La vie est une lente agonie, et j’en ai assez de souffrir.
Un coup de frein sec. Le véhicule s’arrête subitement, et ma tête se cogne contre la paroi du fourgon dans l’imprévisibilité du moment. Cet impact eut pour effet de me rappeler que malgré les actes commis, je restais humaine. Et pourtant dans mon cœur derechef, je me considère comme un monstre qui devrait cesser d’exister.

Ils m’y ont obligés ! C’était ce que je ne cessais de me dire pour avoir bonne conscience.
Mais un meurtre en reste un, qu’importe les raisons.
Et les morts ne parlent pas, ne reviennent jamais.

▬ Allez descends la tarée ! On est arrivés !

Avec ce bandeau, personne ne pouvait le voir, mais mes yeux sont comme un miroir vide, n’y donnant aucun reflet. J’étais brisée. Je l’ai toujours été. Mais j’étais trop aveuglée dans le désir de bien faire, d’être irréprochable.  
En cherchant mes repères je descendais du wagon manquant de trébucher. Bien évidemment, ceux qui m’avaient conduits ici ne me portèrent pas secours. A quoi devrais-je m’attendre ? L’être humain est si mauvais de nature.

▬ Fais gaffe mec, elle va te sauter à la gorge et te couper la carotide haha !

Et détestable.

Un silence vaut milles mots m’a t’ont toujours dit, et je n’ai aucun intérêt à répondre à ces individus sans foi ni loi.

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On m’a expliqué en quoi consistait cet établissement scolaire, dont j’ai intégré le cursus de redressement pour purger ma peine de prison, un speech de plusieurs heures qui me faisait croire que j’étais accueillie et que tout le monde ici était une famille.

Je ne l’estime guère. Pas après ce que je viens de vivre à l’Accademia di Belle Arti Firenze. Mon corps est pris de tremblements, rien que de songer à ces méandres.
Mais avais-je réellement le choix ?
Au moins j’étais loin de Florence et de padre…

Un soulagement comme un autre.
Une contrepartie remplie d’afflictions.

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Les mois passèrent sans même que je réussisse à franchir l’étape d’intégration. Je restais discrète, malgré la décoloration de mes cheveux qui ne passe pas inaperçue, je ne parlais à personne, toujours en retrait dans mon coin.
Tout ce que je souhaitais, c’était qu’on me laisse tranquille car je ne voulais pas revivre l’expérience que j’avais subie…
Et puis ce n’était que pour quelques années, après je devrais retourner accomplir à Florence, ce pour quoi je suis née. Alors pourquoi s’insérer dans un décor qui ne me correspond pas ? Pourquoi construire quelque chose qui va se briser ?
Je n’ai besoin de personne, ni d’aide, ni de pitié. Juste d’être seule.
Une résolution forte à laquelle je m’accroche jour après jour.

Du moins jusqu’à cette journée de novembre, qui marquera à tout jamais ma pitoyable existence.

De la musique, désaccordée certes, mais suffisamment intrigante pour m’attirer dans cette salle commune. Un garçon, une simple rencontre et pourtant celle du destin. Car cet homme, Lysander Sedley, va bouleverser toutes mes certitudes et donner un sens à ma vie.

Comme première rencontre, on a fait plus ordinaire que de tomber sur le garçon en question n’est-ce pas ? Un drôle de premier contact. Et pourtant il a suffit à initier le mouvement, développer la conversation là où j’étais incapable de l’amorcer. Etrange individu qu’est-ce gratteur de cordes en Gifted ! Mais cette singularité chez lui que je ne connaissais pas vint à me séduire.
C’est la première fois que je ne voulais pas fuir face à quelqu’un et lui-même après lui avoir révélé que j’étais parmi les élèves les plus dangereux de cette école, n’a même pas cherché à s’échapper et à me délaisser.

Il aurait dû pourtant, cela lui éviterait bien des problèmes ne cessais-je de me répéter.
De toute façon je savais que je ne le reverrais pas, même si j’en avais curieusement envie…

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N'étais-je pas censé « ne pas le revoir » ? Alors pourquoi est-ce qu’on s’est échangés nos numéros et aussi pourquoi est-ce que je suis en train de le rejoindre pour un rendez-vous ensemble ?
Je regarde mon téléphone et me flagelle intérieurement, me traitant d’idiote en lisant cette phrase envoyée : Fais-tu quelque chose demain ? Je voudrais t’inviter à un date.

Pourquoi est-ce que je ne me suis pas renseignée avant de lui envoyer une chose pareille !
Qu’est-ce qu’il va croire ? Que je suis une fille de son fanclub qui veut une relation amoureuse avec lui ?
De toute manière il est trop tard pour reculer…et puis je n’ai pas envie de perdre un de mes seuls contacts dans cette école. Si on ne compte pas Melody et Naomi rencontré récemment. Et puis d’après ce que j’avais lu dans ce livre, les dates sont censés être quelque chose d’agréable où on vit un bon moment. Et comme j’apprécie la compagnie de Lysander, je ne vois pas pourquoi ça pourrait mal se passer.

Hélas…c’était sans se rappeler de ma maladie.

Témoins d’une rixe, parce que l’être humain cupide n’a pas conscience de ses actes, ils s’attaquèrent à nous, essayant d’éliminer la source potentielle qui les incriminerait. Malheureusement cette prise d’otage, déclencha ma double personnalité folle à lier que j’avais nommé « Mana »

Et le brun, lui aussi présent, fut victime de cette perte de contrôle, puisque cette dernière a attenté à sa vie en essayant de l’étrangler. Dieu merci, ma volonté fut suffisante pour ne pas commettre un meurtre supplémentaire. Mais psychologiquement, le combat fait rage en moi.
Je suis un danger pour ceux qui m’entourent.
Je l’ai toujours su et pourtant, j’avais espéré pouvoir m’échapper de cette fatalité et sortir de l’étreinte de la solitude…

Un rêve qui s’achève.

Ce fut en ce mois de décembre, la brisure qui me fit prendre de la distance de nouveau pour m’éloigner et préserver le guitariste. Qu’importe ses appels, et ses messages, je ne lui répondais plus, je me sentais coupable, et je ne méritais pas qu’il cherche à me revoir.

Mais c’est sans compter que j’en oubliais qu’il était excentrique
Quel imbécile chercherait à revenir vers son agresseur ! Vraiment !

Il m’attendait là après les cours, devant les résidences surveillées, dans le froid depuis des heures, parce qu’il voulait me voir pour me dire qu’il ne m’en voulait pas de ce qui était arrivé et qu’il serait mon phare, ma lumière malgré tout.
Et c’est alors que mon cœur explosa…

Me faisant irrémédiablement tomber amoureuse de cet idiot.

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Au fur et à mesure des années, nous étions de plus en plus proches, et mes sentiments pour lui aussi douloureux et merveilleux soient-ils continuèrent de croître.
Même après l’intervention de mon père où il m’a protégé pour que ce dernier ne me ramène pas.

On passait tellement de temps ensemble que tout le monde s’accordait à dire que nous étions en couple, et cela faisait le bonheur de ceux qui aimaient créer et alimenter les rumeurs.

A force d’être souriante et joyeuse à ses côtés, j’ai commencé à entrevoir l’avenir en sachant pertinemment que je n’y avais pas le droit à cause du mariage arrangé avec Alessandro.
Mais je voulais y croire…

C’est pour cela qu’après nos années lycéennes, j’espérais pouvoir concrétiser mes nouveaux projets. Enfin si je survis à l’été. Retourner à Florence près de mon père est insupportable et je ne veux pas être enfermée comme un oiseau dans une cage dorée.
Je ne veux plus de cela.
Mais j’étais en train de guérir et tout cela je le devais à mon phare.

Heureusement qu’il était là pour m’aider à relativiser, sans lui, je serais perdue.

Un jour du mois d’août, mon père reçu un courrier qui indiquait que je devais poursuivre ma scolarité en université et que c’était obligatoire, sans possibilité de réfuter.
Et puis quelques heures plus tard, cloitrée dans ma chambre après mes exercices de violon, la lumière de mon téléphone s’alluma m’indiquant que j’avais reçu un message.

Coucou Lulu! Tu sais, ton père a reçu une lettre pour que tu ailles à l'université? Lui dis pas, mais c'est moi ! Et en plus, j'ai pris un appartement à Londres, le souci c'est qu'il est un peu grand pour moi tout seul... Du coup tu viens vivre à Londres, en colocation avec moi! Et t'avises pas de refuser! Je t'appelles ce soir, future coloc!

Un sourire tendre se peint sur mes lèvres, les joues rouges, et les yeux rêveurs sur ces lignes.

Décidément c’est vraiment un idiot, mais qu’est-ce que je l’aime…

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Et puis arriva le jour où je revins à Londres, m’installer en colocation avec Lysander. Un homme et une femme habitant ensemble sans être un couple ? Si les fans de notre soi-disant idylle savaient ! Cela ne cesserait de jaser à tout va. Mais l’aventure me plaisait. Et la présence du guitariste me faisait toujours beaucoup de bien, me permettait de me recentrer sur moi-même, et surtout de m’épanouir comme une fleur au soleil.
Nos retrouvailles, furent à la fois émouvantes, mais tout aussi déchirantes quand ce dernier se rendit compte que mon père me battait encore.

Mais il était là, il me serrait dans ses bras, me donnait son épaule pour que j’y déverse mon chagrin. Il est mon trésor. Mon étoile. Mon espoir. Qu’est-ce que je serais devenue sans lui.

Intégrant donc le cursus de Tourisme et hospitalité, mon but était de pouvoir ouvrir mon propre restaurant, où les gens viendraient découvrir des saveurs hors du commun.
La cuisine était pour moi une passion, et je voulais en faire mon métier plus tard.

Qu’il était loin ce temps où je médisais sur l’être humain. Me voilà aujourd’hui à vouloir donner du sourire aux gens. Quel paradoxe. Afin de pouvoir aider le guitariste sur les frais et le loyer, j’ai pris un petit boulot à côté dans un café steampunk ! Il faut admettre que ce n’est pas facile tout les jours, surtout avec la clientèle un peu spéciale, mais au moins cela me permet de ne pas profiter complètement du brun.

C’est d’ailleurs un soir de mon service, où je pouvais profiter d’un long week-end comme je n’en avais pas eu depuis des mois que je fis la rencontre de la petite sœur d’enfance de Lysander. Son nom ? Lily cullen ! Ils se connaissaient depuis tous petits, et bien évidemment comme il fallait s’en douter, ma jalousie a fait quelque peu des siennes.

Finalement, trop perspicace, Lily devina mes sentiments vis-à-vis de lui, et décida de devenir mon plus grand soutien.
Cependant, elle a parfois des idées un peu….insolites ?
Un strip poker ? Un sauna pour qu’on se retrouve en maillot de bain ???

Mais qu’est-ce que… !
Je n’ai pas été habituée à cela dans mon éducation.

Et le pire c’est que ces inventions farfelues pour nous mettre ensemble a réussi à nous rapprocher et à nous faire nous poser des questions sur la liberté de nous exprimer avec nos désirs réprouvés. C’est ce soir là précisément, que le brun m’embrassa pour la première fois, alors qu’on devait dormir dans le même lit à cause de l’enclume de rouquine qui s’étalait comme une étoile de mer.

Un baiser, des caresses, une nouvelle approche, de nouvelles émotions.
Et une somnambule…

Celle la même qui essayait de nous mettre ensemble. Et qui sans le savoir avait gâché peut être le moment le plus précieux d’une vie.

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Après cet épisode, on ne peut plus gênant, moi et Lysander étions un peu intimidés l’un par l’autre, au point où nous avions perdus nos propres repères. Comme si j’avais de nouveau ce bandeau sur les yeux dont je n’avais plus l’utilité avec le temps.
Mais cette perdition se résolu rapidement grâce au concert. Le brun reprenant du poil de la bête, et une adrénaline qui le représente bien !
Et si ça ne s’arrêtait qu’à là !
Ce soir là, nous avions décidés de briser les codes, juste être un homme et une femme, avec des attentes, nous ramenant à cette fameuse soirée…

De la danse sensuelle, des mots réprimés, libérés par ce merveilleux liquide qu’est l’alcool, de la proximité, des regards pleins de sous entendus.
Toutes ces petites choses que nous ne faisions pas, et qui pourtant ont vu le jour ce soir là !
Mais encore une fois, la rivalité s’en est mêlée, au point de pousser cette fille Amber, la meilleure ami d’un certain Lilian, à orchestrer une machination infernale pour m’éloigner du brun.

Fort heureusement, avant le drame, Lysander mon phare vint de nouveau me sauver et me protéger.
Toujours dans un état d’ébriété, nous sommes rentrés à l’appartement où nous n’avons pu contenir nos désirs, au point où finalement nous avons décidés de tomber ensemble et laisser nos corps s’exprimer.

Le lendemain, je réalisais avec un mal de tête bien présent que j’avais couché avec lui, ayant peur que tout ce qui était arrivé, allait briser notre amitié. Mais le guitariste me fit comprendre que rien ne changeait, qu’il ne comptait pas m’ignorer, tout comme il se refusait à ce que je prenne la fuite. Nous sommes une femme et homme qui ont eu un acte charnel ensemble. Rien de plus.
Avec nos sentiments plus forts qu’auparavant.

Mais comment pouvais-je…lui dire après cela que j’allais bientôt me marier à Alessandro ?

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La suite, c’est à nous de l’écrire, de savoir si nos destins se lieront à tout jamais ou si le monde réussira à nous séparer.

THE END

Nick Ballentine a écrit:

Tiens tiens ce personnage m'est familier