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Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Alix Scarønson
Alix Scarønson
Alix Scarønson
Alix Scarønson M1 |:| Chimie (SL)
M1 |:| Chimie (SL)
Genre : Homme/Garçon
Sexe : Masculin
Age : 21
Date de naissance : 30/07/2002
Taille / Poids : 1m93 / 80kg
Orientation sexuelle : C'est important ?
Situation amoureuse : "Les coups de foudre n'existent pas"
Famille : Frère jumeau de Rikissa, grand frère de Naev
Pays d'origine : Norvège
Nationalité : Norvégien
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Couleur(s) de parole : #9E1A12
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30.10.22 23:53
Rp en cours
B3 |:| Chimie (SL)

25 octobre
2022
Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Rune Campbell

Rikissa croyait à la télépathie. Aux esprits si connectés qu'ils avaient la même idée en même temps, ou qui pouvaient communiquer directement dans la tête l'un de l'autre sans avoir besoin d'échanger un mot. Elle croyait au partage d'idées dans les rêves et à une forme de communication, inconsciente pour certains, contrôlée pour d'autres, qui allait bien au delà du langage, fusse-t-il oral ou corporel. Alix, lui, croyait surtout qu'il existait fondamentalement, sur Terre, des cerveaux à la chimie similaires, des assemblements de neurones qui formaient des points communs improbables et qui parfois, dans la même situation, amenaient à l'émergence de la même idée chez deux personnes sans qu'elle aient eu besoin de parler. Simplement parce qu'elles étaient comme ça, similaires et sensibles aux mêmes signaux. Rikissa ne croyait pas au hasard, lui si. Le hasard était infiniment lié aux principes de la science. C'était le hasard qui créait des personnes similaires autour du globe qui ne se rencontraient généralement jamais. Mais quand elles se rencontraient, elles menaient à des circonstances qui pouvaient être troublantes. Celle-ci, par exemple : les cartes de son hôte restèrent résolument posée contre la table. Pas un regard, pas un seul instant de curiosité. Comme lui y avait songé, une ou deux parties plus tôt, sans le faire. Même idée, réaction différente. Alors oui, sa soeur y aurait vu de la communication par la pensée. Il y voyait juste le signe qu'il était tombé sur un adversaire au fonctionnement identique au sien.
Coïncidence, tout au plus. Facilitée par un casino, un duel à une table de roulette, et une absurde vente aux enchères. Au résultat qui était, jusque là, moins absurde et plus fascinant.

Cartes. Mise. Jeton qui roulait sur ses doigts, dextérité envoûtante. Cigarette à bout de force, finissant sa vie dans un amas de cendre. Il aimait ce genre d'ambiance. Différente des sous-sols et des parties clandestine, mais pourtant un tantinet similaire, dans ses sons et ses tensions. Un jeton finit entre ses doigts à lui, roula un instant sur ses phalanges, sauta de quelques millimètres sous une pression du pouce, retrouva sa place dans sa main fermée, tourna entre son pouce et son index.

- Les gens n'apprennent pas souvent. Ils voient quelque chose qui brillent et se ruent dessus comme si ça allait résoudre tous leurs problèmes. Mais c'est aux gens comme moi qu'on dit qu'on a des problèmes. Parce que je n'ai pas peur de perdre ce qu'ils passent toute leur vie à poursuivre.

Réalistiquement, il avait des problèmes. Il avait conscience de sortir de la norme sur beaucoup de points. Sa vision de l'argent était loin d'être la seule partie de lui qui laissait les gens interdits et perturbés. Un gamin qui ne s'attachait que peu aux autres, qui n'expérimentait que rarement culpabilité ou remords, qui ne se sentait vivant que lorsqu'il plongeait tête la première dans des gouffres incertains, qui était invariablement plus attiré par le charisme que par le corps. Sans doute n'était-il pas ordinaire, ni parfait. Tant mieux.

Il continua de poser les cartes sur la table. Une petite curiosité agitait ses entrailles, sur ces figures cachées face à lui dont personne ne connaissait la couleur ni la valeur. Adversaires invisibles. Aucun bluff à percer ni aucune possibilité de savoir, et pourtant il n'hésita pas à augmenter la mise. L'argent n'était qu'un outil. Et actuellement, il lui servait juste à vérifier à quel point son hôte était déterminé à jouer à l'aveugle. Ou en tout cas, en regardant autre chose que ses cartes. Alix.

Un frisson courut sur sa peau. L'intensité dans ses yeux le mettait mal à l'aise. Non, pas mal à l'aise. La sensation était... différente. Agréable et troublante. Comme s'il était seul au monde, seul élément digne d'intérêt dans cette pièce, seule chose qui vaille la peine d'être regardée. Une exagération sans doute, mais une impression qui chatouilla ses bras dénudés. Sa main libre frotta l'un d'eux comme pour faire disparaître ce picotement difficile à qualifier. On l'avait déjà regardé comme ça. Ou non, pas exactement. C'était encore différent. Il avait la sensation d'être étudié, observé au-delà de son visage, au-delà de ses yeux. Le miroir de l'âme, disait-on, même si les siens ne semblaient pas pressés de refléter quoi que ce soit. Restait à passer directement à travers le miroir. Sans doute. Le miroir d'en face était plus expressif. Mais finalement, pas plus facile à déchiffrer. Un frémissement agita ses doigts en voyant la main tendue. Léger tic nerveux, au moins en apparence, réfrénant une pulsion d'y glisser la sienne, sentir à nouveau le bref effleurement de sa peau.
Un poison, hein. Oui, le jeu était un poison. Moins mortel et plus grisant que les autres. Que la cigarette qu'il vint éteindre à côté de sa soeur. Que l'alcool qui patientait dans son verre pour une nouvelle chance d'être goûté par ses lèvres. Est-ce qu'il s'y plaisait ? Oui. L'addiction était à sa place. Poison parfaitement dans son élément, comme tout le reste de ce qui composait sa personnalité.

- C'est un euphémisme.

Les cartes s'avérèrent nulles de chaque côté. Défaite pour lui malgré tout. Hm. Peut-être qu'il n'avait pas de chance ce soir. Peut-être qu'il n'était pas assez concentré. Peut-être qu'il était tombé sur plus fort que lui. Non. Il n'était pas question de technique sur cette manche, puisque les cartes étaient restées anonymes jusqu'à la fin. La chance l'avait abandonnée pour le moment... ou alors elle lui offrait le plaisir d'avoir un défi à relever. Le rire qui succéda à la dernière carte aurait sûrement été, venant de n'importe qui d'autre, moqueur. Ou satisfait. Il était juste... sincère. Un vrai rire. Presque mignon, finalement. Une voix du coeur. Alix ne put s'empêcher de sourire. Son regard brilla. Un instant. Un seconde. Une fraction de seconde. Pointe d'attendrissement qui s'invita dans ses pupilles. Disparut comme si elle n'avait jamais existé.
Avait-elle seulement existé ?

Petit rire de sa part aussi, mais différent. L'amusement de quelqu'un qui s'entendait parler à travers la bouche de quelqu'un d'autre. Oui. Gagner avec rien ou perdre avec tout, effondrer l'équilibre en un instant. La différence entre le poker et les autres jeux tenait aussi de ça. Au poker, on pouvait n'avoir rien, mais être assez doué, charismatique ou imposant pour convaincre les autres du contraire. Rafler la mise avec un deux et un sept. Regarder perdre ceux qui avaient des mains nettement plus utiles. C'était un jeu de confiance. Garder la sienne et briser celle des adversaires. Peut-être était-ce pour ça qu'il avait tant de mal à tirer son épingle du jeu dans ce tête à tête. Comment briser une confiance qui semble déborder au moindre mouvement ?

- On parle la même langue, on dirait.

Il prit une gorgée supplémentaire. De cette boisson qui lui avait été offerte simplement pour l'être. Avait-il du mal à se sentir à sa place ? Oui, un peu. Mais il appréciait les attentions. L'impression d'être davantage qu'un ennemi à abattre, ou qu'n jouet à exhiber.

- Le hasard est un allié capricieux. Mais il serait moins intéressant s'il était parfait.

Et puis, c'était le hasard qui l'avait conduit ici, finalement. Pouvait-il vraiment lui en vouloir de ne pas lui offrir des cartes de qualité alors même qu'il lui avait permis de profiter de cette soirée dans son ensemble ? Non, certainement pas. Et peut-être cesserait-il ses caprices à un moment ou un autre pour lui autoriser quelques jolis coups du sort.
Alix
paroles en #9E1A12
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Rune Campbell
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Rune Campbell Londres |:| Gérant de cabaret
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Age : 29
Date de naissance : 20/03/1995
Taille / Poids : 1m82 | 82 kg
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Situation amoureuse : Surprenante liberté. Tu as de nombreux visages.
Famille : Une quoi ?
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31.10.22 1:25
Rp en cours
Londres |:| Gérant de Cabaret

« Poursuivre quelque chose. Poursuivre un désir. Là est le meilleur moyen de le perdre. Un rêve fou. Volant dans les cieux, aux côtés des étoiles. Alors. S'approcher. Tendre la main. Croire caresser ce désir tant souhaité. » La tête toujours basculée en arrière. Observant ce plafond. Alors que les mises lui reviennent. Pendant un temps, il semble même l'oublier. Tant cela n'a pas tant d'importance que cela. « Puis. Finir par se rendre compte que ce ciel est encore bien loin. Que l'objet est loin. Si loin. Et que tes pieds n'ont jamais quitté ce sol. » Visage qui se redresse doucement. Quelques mots conservés. Pensée partagée. Alors que la sincérité du rire est toujours présente. Tendre une main. Pour vouloir récupérer ces mises gagnées.

Une victoire faite le seul recours de la chance. Mais une victoire sur rien. De la simple poussière. N'est-ce pas amusant ? N'est-ce pas, finalement, la plus belle victoire possible ? Rien d'extraordinaire. Juste. Réussir. Simplement. Avoir un petit truc. Offert par Dame Fortune. Une victoire sans avoir recherché la meilleure combinaison. La meilleure chose. Juste. Profiter de cette ambiance. De ce parfum. Celui de l'alcool, des cartes, de la cigarette. Profiter des voix. Ces demi-murmures de son charmant invité. Le hasard. Oui. Le hasard d'une rencontre lors d'un casino aseptisé. Le hasard de perdre contre lui. Le hasard de gagner à la fin, le gros lot. Et de pouvoir profiter d'une présence évaluée comme inspirante.
Rencontrer ce regard. S'arrêter dans ce geste. Alors qu'au fond des yeux. Rapidement. Fugace. Une illusion ? Un fantôme qui se serait lover dans le creux des iris qu'il observe ? Une légère surprise. Entre les lèvres. Qui s'étire en un sourire. Léger. Presque invisible. Les jetons qui sont ramenés.

Félicitations. Jeune homme. Tu as réussi.
Dans cette partie. Tu es celui qui a surpris l'autre.

Quelques mots. Alors. Qui résonnent. Tandis que les mains viennent chercher les cartes. Les faire danser. Un peu. Entre ses mains. « Nous nommons problèmes quelque chose … qui s'arrache à nous. » Yeux qui se ferment. Première carte qui glisse. Plus doucement. « Entre ces murs. Il n'y a aucun problème. Il n'y a que des personnes. Des personnes et ce qu'ils sont. Et dans cette pièce. Face à moi. » Regard qui s'ouvre légèrement. Pour l'observer. Différemment. Sans étude. Juste le voir. Non pas comme plusieurs choses à comprendre. Mais un ensemble. Un unique ensemble. Avant que les paupières ne viennent cacher ses yeux. Alors. Lèvres qui bougent. Doucement. Dansent. Pour prononcer quelques mots. Simple murmure tranquille qui vient résonner entre leurs visages. Mais ne portant guère la langue de Shakespeare. Quelques mots. Portant les nuances du norvégien. « Je ne vois qu'un jeune homme. Un jeune homme qui, comme tu le démontre, n'a rien à envier aux autres. » Dernières cartes données et posées. Alors que l'accent fini de résonner. Dans le silence de cette pièce.

Quand la musique s'est-elle éteinte ... ? Il ne saurait le dire.
Car. Il s'en fout. Juste. Simplement. Une autre musique résonne, là.

Œillade. Pas de cécité, cette fois. Écouter le chant de ces figures et couleurs. Voir. Au fond de son œil. Se graver les formes. Intéressante donne. Mais deux cartes ne font pas le jeu. Un jeu. Ah. Ce jeu. Combien de temps ? Depuis combien de temps n'a pas senti ce petit plaisir. Aux tréfonds de l'esprit. Ce petit plaisir qui a poussé à ce rire. Sincère. Qui l'a alimenté. Doucement. Pas complètement. Mais suffisamment pour devenir une flamme. Une flamme. Qu'il a vu se refléter. Là. Au creux de ce visage. Une certaine chaleur. Furtive. Fugace. Qui s'est estompée. Pour s'effacer. Comme le simple reflet d'un revenant. L'impression d'avoir été témoin de quelque chose. Doigts. Venant chercher une mise. L'approcher. Doucement. La déposer. Suivre ainsi l'adversaire – le complice de cet échange. Plus de serpent. Sous cette peau. Autre chose. Quoi ? Impossible à dire. Ah. Ah. C'est amusant. C'est excitant. D'être là. Autour de cette table. De voir. Cette petite vibration. Qu'importe son origine. Qu'importe ce qu'elle veut dire. Juste. Là. Il était là. Dans cette salle. Alix Scarønson. Il y avait quelque chose dans tes yeux. Dans ton regard de glace. Et tu étais là. Dans cette pièce. Cela restera là.

Ici.
Cela ne sera pas oublié.
Pas par celui dont les yeux peuvent s'emplir autant de passions que d'illusions.

Non. Non. Qu'importe si cela ne se reproduit pas. Change. Ou ne change pas. Mue. Ou ne mue pas. Tu es libre. Dans cette pièce. Dans d'autres. Libre d'être ce que tu es. Mais cette unique perle. Qu'elle revienne ou non. Restera là. Un petit secret. Gardé dans l'esprit de celui qui apprécie. Voir ça. Cette humanité vivre. De différente façon. La voir briller. Pourrir. La voir s'exprimer. Qu'importe la manière.

Nouvelle mise.
L'excitation dans l'esprit. Invisible.
L'attention. Sur le jeu. Une attention pourtant dérangée. Un peu. Perturbée. Ah. Ah. Un rire voudrait quitter ses lèvres. Tant cela fait longtemps. Une décennie peut-être. Ou peut-être un peu moins. Surpris. Sincèrement, réellement. Perturbé. Par quelque chose de pourtant si simple. Pourquoi ? Oui. Pourquoi quelque chose de si simple … ? Peut-être … Parce que l'extraordinaire est régulier. Pourquoi apprécier un vieux théâtre et l'ambiance de prohibition américaine ? Car elle s'arrache à la lumière. Car elle suinte. Car elle est plus vraie. Moins artificielle. Pourquoi ne pas juste être dans une tour aseptisée ? Pourquoi ne pas être juste au milieu d'ordinateurs ou au milieu de financiers dont seules les dividendes qui tombent chaque mois sont sources d'érection chez eux ? Pour ça. Parce qu'ils bandent pour ça. Parce qu'ils n'ont rien. Plus rien. D'intéressant à observer.

Ceux qui peuvent être prêt à tout perdre. Pour continuer juste à vivre. Et sentir un frisson sur leurs corps. Ah. C'est quand même plus vivant. Plus vivant que l'ivoire.
Bien sûr. L'ombre peut aussi être morte. Fade. L'équilibre de tout ça. Cette stabilité précaire. Fragile. Qui peut être soufflée ! Ouais ! C'est ça ! La meilleure chose. Sentir que ça va tomber. Mais souffler. Et se dire que ce n'est pas tomber. Et jouer ainsi. C'est quand même mieux de crever comme ça. Que de fuir, encore et encore. Ouais. Corbeau. Je préfère finir comme ça. Comme une poupée jetée. Mais sans avoir fui la moitié de ce que je peux faire. Que d'être terrer comme toi. Alors que tu pourrais voler. Skoll dévore le soleil ! Skoll répugne. Et je le ferai. Jusqu'à ce que je sois jeté. Qu'importe si cela fait tourner les délires des uns et des autres.

Si la poupée que je suis peut en ce moment profiter d'une partie de poker avec un charmant invité. Alors elle en profite. Juste. Simplement.

Cartes observées. Les dernières mises pourraient être posées. Sans doute pourrait-il gagner. Avec cette main. Mais une légère fébrilité. En lui. Pas dans ses yeux. Pas dans sa main. Ah. Enfin. Cette question. Et si ? Et si tout ça s'arrêtait avec une autre victoire ici ? Et si ce jeu ne continuait pas ? Ah. Non. Non. Le jeu doit continuer. Et puis. L'absence d'envie de gagner. L'impression que cela ne serait pas agréable. Trop simple ? Peut-être. Mais en même temps. Non. Il n'a aucune pitié. Dans sa pensée. Pas d'envie de le prendre en pitié. Vouloir. Voir où il peut aller. Jouer. Encore. Parier. Un peu plus. Quitte à finir par perdre totalement. Poursuivre la victoire est d'un ennui. Simplement continuer de profiter.
Et se dire. Aussi. Que derrière les cartes de son adversaire. Derrière ce regard.

Puis. Fermer les yeux. « Une heure de jeu. À la place d'un long discours. Ah ! Je me couche … » Poser le jeu. Vouloir sentir. Un peu. Cette chose déjà ressentie. Pousser les cartes. Il se couche. Oui. Ne pas vouloir prendre un risque.

Celui que cette soirée se termine trop vite.
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31.10.22 20:38
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25 octobre
2022
Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Rune Campbell

Poursuivre quelque chose pour mieux le perdre... Oui, c'était sans doute ce qui avait marqué une partie de sa vie. Quand il était au lycée, qu'il était prêt à tout pour quitter l'IRS et passer de l'autre côté de la barrière. Quitte à laisser ses amis derrière lui, à laisser sa petite amie derrière lui, presque sans regrets et en tout cas sans remords exprimés. Il avait évité son ancienne école autant que possible pour échapper à l'œil inquisiteur de ceux qui s'assuraient qu'il était bien "guéri". Pour au final s'y faire ramener de force. Peut-être que ses pieds n'avaient jamais vraiment quitté le sol. Il s'en était remis. Plus ou moins. Sa dernière année de lycée n'avait été faite que de chaos et de rage, mais l'université l'avait apaisé, sans totalement le remettre dans le droit chemin sur lequel on avait toujours voulu le faire marcher. Certaines choses ne changeraient jamais, il n'était pas entièrement fait pour la lumière. Le crépuscule, heure des parieurs et des menteurs, lui convenait nettement mieux.

Il avait perdu la manche. Tant pis, il pourrait toujours gagner la suivante. Il lui restait des jetons. Statistiquement, tant qu'il y avait des pièces sur la table, il avait toujours une chance. La chance... difficile de compter sur elle, ce soir, elle semblait bouder après lui avoir tenu la main pendant la grande majorité du casino. Hm. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un s'accrochait à lui le temps d'une journée ou d'une soirée pour disparaître ensuite. Même si, à choisir, il préférait ne pas perdre cette compagne-là trop longtemps. Mais elle finissait toujours par revenir, par lui tendre la main à nouveau comme pour se faire pardonner de l'avoir abandonné. Ou de l'avoir trahi pour un autre.

Son propre regard se perdit sur les cartes qui dansaient entre les mains de son hôte, mouvement bref mais captivant, mélodie discrète du carton qui s'effleure. Le son du mélange l'avait toujours apaisé. Un petit sourire étira le coin de ses lèvres quand il regarda ses cartes, presque un rire. Toujours pas, hein ? La chance était-elle donc si infidèle qu'elle lui préférait les beaux yeux d'un maître de cabaret ? Voulait-elle simplement le faire mentir, lui qui affait affirmé n'être pas si facile à battre ? Ou peut-être avait-elle simplement décidé de les laisser seuls, peu incline à s'inviter dans leur conversation. Il regarda ses jetons, qui diminuaient. Un peu trop. Hésita. Il s'apprêtait à renoncer à miser, à simplement délaisser ses cartes, mais il fut pris de court avant d'avoir le temps d'exprimer sa pensée. Quelques mots dans une autre langue, pourtant tout aussi claire, peut-être même plus encore, que celle qui s'élevait jusque là entre eux. Sa langue. Celle qui l'avait bercée avant sa naissance, quand sa vie n'était encore rien et pouvait tout devenir. Avant même que lui et Rikissa ne deviennent des entités distinctes, et de plus en plus distinctes au fil des années. Il ferma les yeux. Une vague de nostalgie se glissa sous sa peau, portant le silence paisible de la neige et l'eau glacée des fjord. De sa ville natale, seul le manteau blanc de l'hiver lui avait véritablement manqué lorsqu'il l'avait quittée. Un déménagement qui avait précipité tant de problèmes dans sa famille que c'était un miracle si elle tenait encore debout.
Mais ne venait-on pas de lui dire qu'il n'y avait aucun problème entre ces murs ?

Il oublia son projet d'origine et avança ses jetons, par habitude et par envie. C'était sans doute idiot, mais tant qu'il en gardait un peu, il ne pourrait pas couper court à la soirée ; et si son partenaire tenait autant que lui à jouer pour le plaisir du jeu, gérerait-il ses propres mises pour ne pas le mettre au tapis trop vite ? Ils n'étaient pas là pour s'écraser. Peut-être. Non, pas peut-être. Ils étaient là pour le jeu, pas pour la victoire. Simplement pour découvrir avec qui le hasard avait décidé de danser. Pour l'instant, pas lui. Mais il ferait avec. Claquement d'ongles contre la table. Il voulait jouer plus, plus longtemps. Rester ici plus longtemps. Profiter de l'ambiance, de la musique - non, quelle musique ? - du son des jetons et des cartes, d'une voix qui semblait résonner avec la sienne ou autour de la sienne, parler pour combler et sublimer les silences de son esprit, d'un regard qui lui était entièrement destiné dès lors qu'il quittait la table. Il ne pouvait pas continuer cette manche et risquer de perdre, de mettre fin à la partie. Claquement d'ongles contre ses cartes. Qu'il voulait rejeter, laisser de côté pour recommencer. Il fut pris de vitesse. Son sourire prit une couleur incrédule. Coïncidence de plus ? Ou bien avait-il, à défaut de savoir quoi que ce soit d'autre, comprit au moins une chose sur l'homme qui lui faisait face ? Ce besoin que la partie continue... était-il partagé ? Ou bien la chance s'était-elle simplement vexée qu'Alix ne se formalise pas de son absence et avait-elle abandonné les deux ? Les cartes posées sur la table lui tournaient résolument le dos. Il ne saurait jamais. Seuls les jetons ramenés à lui témoigneraient de la fin de cette manche.

Il récupéra les cartes pour les mélanger. Son regard s'attarda un instant sur la main qui les avait abandonnées. Ses doigts s'approchèrent. L'évitèrent. Prirent simplement ce qu'ils étaient venus chercher. Une sensation s'invita dans sa gorge, goutte de frustration dans son sang qui ne l'empêcha pas de mélanger les cartes dans le plus grand des calmes. Une idée, tentatrice et simple, s'invita dans son esprit. Un cigarette de plus, simplement pour ce court effleurement dans l'échange, retenir en nouveau détail la sensation de sa peau, apprendre plus de chose pour alimenter ses souvenirs. Il la rejeta. Elle se laissa remplacer, par quelque chose de différent. Plus intéressant ? Possible. Il retint le paquet dans sa main.

- La chance ne semble pas savoir se décider entre nous deux. Offrons-lui un autre défi. Une manche à l'aveugle.

Pourquoi pas, après tout ? S'il avait pu faire un tour sans regarder sa main, ne pouvaient-ils pas en faire un de plus sans en regarder une seule carte ? Simplement laisser la chance décider de son favori, le hasard décider de son cavalier. Alix tendit la main au-dessus de la table, effleura le visage de son hôte du bout du pouce, là, à quelques centimètres à peine de ce regard qui se plaisait tant à le fixer. Un léger frisson remonta sur sa peau.

- Ferme les yeux.

Fais-moi confiance. Étrange demande à insinuer autour d'une table de poker. Mais n'était-ce pas un risque comme un autre ? Celui qui fermait les yeux ne pouvait pas savoir si l'autre tenait sa part du marché. Paupières closes à son tour, Alix déposa deux cartes face à lui, en garda deux autres pour lui. Il connaissait la table par coeur. Inutile de voir. Juste annoncer sa mise à voix basse, retourner les cartes centrales, laisser la chance faire son choix sans l'influencer. Jusqu'à ce que toutes les cartes et toutes les mises ait été posées.
Alix
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Rune Campbell
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Rune Campbell Londres |:| Gérant de cabaret
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31.10.22 22:33
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Cachées sont les figures et les couleurs. Leurs murmures n'arrivent pas à soulever le carton pour rejoindre les oreilles des deux joueurs. Lui. Connaît cette partition. Mais pour le plaisir du moment. Du jeu. De la rencontre. De la découverte. De la compagnie. Savoir ignorer. Oublier. Pousser Niké dans les profondeurs. Dans un fossé d'où elle saura se relever. L'ignorer. Ignorer la malédiction de la Fille de Styx. Cette compagne de la Sagesse. Pousser celle-ci, aussi. Préférer l'humanité de la compagnie. Loin de toute sagesse. Joue qui se pose, par flegmatisme, sur des phalanges à peine fermer. Le victoire n'est pourtant jamais bien loin. Elle doit souvent être recherchée, dans sa vie. Souvent ? Non. Toujours. Chaque action se doit d'être une victoire. Celles-ci devant se réunir en une autre. Plus grande. Plus importante. À la fois, nous sommes vie d'un échiquier et observateur de celui-ci. Tout doit toujours être réfléchi. À jamais. Jusqu'à la fin. N'est-ce pas … agréable … parfois. De juste perdre ? De se perdre, un peu. Sans filet. Sans rappel. Juste pour s'arracher à la recherche de la victoire quotidienne. Des victoires qui n'ont de sens que pour les autres.

Le pantin fait rire le public.
Mais ce n'est pas lui qui reçoit les honneurs de son art.

Regard qui observe. Donc. Cette agréable défaite. Cette promesse d'étirer. Un peu plus. Cette soirée. Cette nuit. Sans doute serait-ce cela le véritable risque joué sur cette table. L'argent ? Ah. Non. Rune Campbell saura toujours retrouver quelques financements. Toujours. Mais surtout. Parier le temps. Parier les minutes à passer avec quelqu'un qui l'arrache au quotidien. Qui a un fonctionnement, finalement, similaire. Et pourtant. Un fonctionnement qui n'a pas besoin de la marque dans cette nuque. Main qui passe dans ses cheveux. Remontant un peu sa tignasse blonde. Libérant un peu plus son regard d'automne. Alors que le front s'appuie légèrement dans la paume de cette main. « De nombreux sourires se posent sur le visage de Dame Fortune. » Doigts qui viennent se refermer sur son verre. Sans boire. Mouvement circulaire. Pour imposer cette réalité à l'alcool. Transparent liquide qui tourne. Rythme régulier.

Mains qui viennent récupérer les cartes. Les mains Alix Scarønson. Suivre le mouvement. Avant de relever. Doucement. Les yeux. Pour reposer ce fin sourire. Ces yeux fermés dans ce qui pourrait être la nostalgie d'un vagabond ayant quitté ses terres. Contemplé. Visage et lèvres. Imaginer, sans savoir, ce qui vient vibrer contre l'esprit. Ce qui vient danser dans les synapses. Dans la mémoire. Poésie du souvenir. Qui se mêle à la cruelle et douce réalité présente.
Se dire. Alors. Que les terres du nord lui manquent. Un peu. Quitter la Russie pour se glisser dans les rues de la Capitale Anglaise. C'était un projet, d'y retourner. Pour déjà profiter du calme d'un chalet. Profité aussi des nuits. En bonne compagnie. Sans traque. Simplement gérer les affaires ordinaires – qui n'ont rien d'ordinaires, pour être honnête – et ne pas jouer les bêtes. Regarder le soleil. Sans vouloir le dévorer – attendre, un peu. Avant de le dévorer. Encore. Rester avec soi. Et cette aura répugnante. Ah. Peut-être. Pour Noël. Oui. Peut-être. Chasser le Corbeau à Noël ne semble pas la meilleure idée du siècle, de toute façon. Naturellement, les timides se réfugient, lorsque l'ombre arrive plus tôt. La peur les attrape. Plus facilement. Peut-être. Oui. L'obligation de rester ? Techniquement, la chasse demande parfois de reculer. De suivre. De loin.

Puis. Proposition. Une manche à l'aveugle ? Quelque chose qui l'arrache à cette pensée. « Oh … ? » Un intérêt. Dans son regard. Aucune feinte – même s'il pourrait en douter. Après tout, n'était-il pas, au début de cette soirée, le maître de cérémonie qui passait de la joie à la tristesse, de la solitude à l’allégresse ? Il pourrait en douter. Oui. Il pourrait vouloir ne pas approcher plus que cela de cette répugnance. Et pourtant. Alors qu'il a proposé. Main qui avance. Regard. Qui observe. Cette distance parcourue. Cette séparation qui est lentement brisée. Accueillir cette effleurement. Du bout des doigts. Ce contact chaste. Appelle à une confiance, pourrait-on dire. Demi-voix qui murmure quelques mots. Simple contemplation. De ce visage qui s'est approché. Sans sourire. Mais avec une douceur tranquille. Ne pas toucher cette main. Ne pas altérer ce contact tranquille. Alors. Simplement. Tranquillement. Laisser bercer son esprit en constante fusion avec lui-même. Fermer les yeux. Une idée qui lui plaît. Mais aucun commentaire.

Car il contemple. Dans l'obscurité. À travers ses autres sens. La peau touchée. Le frisson qui s'est installé. Discret. Curieux. Lointain. Le Son. De ces doigts qui donnent les cartes. Écouter le souvenir. De cette demi-voix. Qui maintenant reste silencieuse. Juste une respiration. Ordinaire. Car ils vivent. Respirent. Tranquillement. Le parfum. Une fragrance lointaine de savon qui se mélange au tabac qui repose sur les doigts de son invité. Quant au goût. Peut-être. Cette saveur de risque. Une saveur plus présente. Un mélange. De sensations. De réactions. Qui viennent rendre cette découverte plus importante encore.

Une heure de jeu.
Un long discours.
Mais cette fois. Un jeu qui se fait dans l'intimité de l'ombre. Apprendre. En écoutant. Cette main. Sa main. Qui vient miser. Une première fois. Sentir sous les doigts le nombre de jetons. Savoir reconnaître. Autant qu'il reconnaît cette table. Les distance. Entre lui et le centre de la table. Entre lui et les cartes posées. Entre lui et toi. Alix Scarønson.

Les jetons résonnent entre eux. Nouvelle mise. Alors qu'une carte est retournée. Une réflexion. En est-ce réellement une ? À quoi pourrait-il réfléchir, là. Sans voir les cartes retournées ? Peut-être pas à cette chance. Peut-être à cette technique pour contrôler le jeu. Cela pourrait s'en approcher. Mais la victoire, là encore, ne l'intéresse finalement pas tant que ça. Jouer. Un peu plus avec le temps. Toucher son verre. Sentir une petite goutte d'alcool perler le long de celui-ci. Le porter à ses lèvres. Gorgée. Entendre son corps. Assimiler. Sentir. La brûlure. Continuer de respirer. Tranquillement. Mais plus que tout. L'écouter. Encore. Alors que sa main récupère des jetons. Reconnaître, encore. Le nombre de jetons.
Pour enfin les laisser rejoindre leurs frères. Une mise un peu plus importante. Le faire comprendre en laissant lentement les jetons résonner. Permettre à son adversaire d'appréhender totalement l'ensemble des mises trônant dans leur obscurité mutuelle.

Puis. Attendre. Être patient.
Écouter. Encore. Ce que le jeu et les sens ont à dire.
Dites-moi. Ce que vous voulez. Là.
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Alix Scarønson
Alix Scarønson
Alix Scarønson
Alix Scarønson M1 |:| Chimie (SL)
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01.11.22 0:08
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25 octobre
2022
Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Rune Campbell

Ferme les yeux. Un murmure. Un effleurement de son visage avec un étrange goût d'interdit. Comme s'il avait franchi une frontière invisible en s'étendant de l'autre côté de la table au lieu de se rencontrer à mi-chemin. Une demande qui avait capté l'intérêt de son hôte - rendez-vous d'un soir, partenaire de jeu, adversaire. Quoi d'autre ? Il avait un charme visible et difficile à nier, une aura qui dépassait le visuel. Peut-être. N'y avait-il pas qu'une seule manière de le vérifier ?

Ce n'était pas la seule raison. Jouer à l'aveugle n'était pas possible partout. Il fallait un climat particulier, une ambiance assez sereine et fiable pour ne pas craindre que l'autre en profite pour tout empocher et s'enfuir avant qu'on ait le temps de rouvrir les paupières. Pas d'argent sur la table, ici. Pas de volonté de tricher non plus. Sans doute cette certitude qu'ils étaient là pour jouer et non pour gagner changeait-elle la donne. Alix ferma les yeux à son tour. Posa les cartes contre la table. Deux de chaque côté. Une au centre. Les jetons qui se déposaient et brisaient le silence qui s'était installé, comme si fermer les yeux avait aussi scellé leurs lèvres. Obscurité et silence. Pour certains sources d'angoisse. Il se sentait apaisé. Comme les longues nuits d'hiver où la neige étouffait tous les sons, atténuait toutes les lumières, où le monde paraissait en suspens à attendre le printemps. L'hiver en Angleterre manquait de charme et de douceur, surtout dans les grandes villes. Mais l'Angleterre avait ses qualités. Quelques visages familiers qu'il rechignerait à abandonner, fusse pour retrouver le craquement de la poudreuse. Celui de la glace des fjords quand l'hiver s'éloignait et libérait les eaux prisonnières.

L'obscurité étouffait les sons sans les noyer. Ils se détachaient un peu plus. Frottement du tissu à chaque mouvement, bruit du verre qui se soulève de la table. Yeux fermés ou non, l'imagination et la mémoire étaient telles qu'il pouvait le voir. Comme un tableau mental, ce verre qui s'approchait des lèvres doucement colorée, offrait son précieux poison, la main qui le soutenait, l'alcool qui glissait sur sa langue. Inspiration. Moins contrôlée. L'obscurité perturbait le rythme de son souffle. À elle seule ? Sans doute pas. L'imagination avait ça de compliqué qu'elle était incontrôlable. Sélective. Et précise. Elle tenta de figurer le nombre de jetons sur la table, sans lui permettre de visualiser les cartes, ni de se détacher de l'image de ces mains qui posaient chaque mise. Mises importantes mais finalement insignifiantes. Sans les cartes et le besoin d'observer pour concentrer son attention, elle se dissipait. Trouvait de nouveaux centres d'intérêt. Il rit dans un souffle, avança ses propres jetons en essayant d'avoir une somme équivalente. Au jugé.

Sa main s'attarda un peu plus longtemps au centre de la table. Effleura les cartes du bout des doigts comme s'il pouvait percevoir leur valeur en communiquant avec elles. Elles ne lui révélèrent rien d'autre que la même texture familière qu'il avait tant l'habitude de manipuler. Les cartes ne parlaient que lorsque l'on pouvait les regarder. Un peu plus longtemps au centre de la table. Un peu trop longtemps. Il ramena sa main vers lui, sentit l'effleurement d'une peau contre la sienne. s Chemin croisés, entre celle qui déposait des jetons et celle qui avait rechigné à s'éloigner. Pas de frisson, cette fois, mais une sensation indéchiffrable qui s'invita dans son esprit. Disparut avant qu'il ait eu le temps de l'identifier, en même temps que leurs mains se séparaient. Frémissement mental d'un contact inattendu.
Combien de cartes étaient sur la table, déjà ?

Il se refusa à ouvrir les yeux. S'il voyait les cartes, même déterminés à jouer en les ignorant, il ne pourrait s'empêcher d'y réfléchir et de les laisser influencer sa mise. Il réavança sa main. Prudemment. Effleura les cartes. Trois. Non, quatre. Il tira la dernière, la posa à côté des autres. Cinq cartes. Quelques jetons de plus. Et maintenant ? Il fallait ouvrir les yeux. Emprisonner les dérives de son imagination. Tapotement de doigts sur la table avant qu'il ouvre les paupières, que le décor réel se superpose et remplace celui que son esprit avait fabriqué. Peu de différence, en dehors des véritables valeurs sur les cartes. Et d'un accent moins prononcé sur celui qui lui faisait face.
Peut-être.

Expiration. Ignorer le charme et le charisme pour reprendre sa concentration. Concentration encore inutile car les cartes étaient sur le point d'être révélées sans stratégie aucune. La chance était moins importante que la technique. Mais quand on ne pouvait faire preuve d'aucune technique, il ne restait plus que la chance. Amante capricieuse, et infidèle, qui ne semblait pas décidée à vouloir revenir vers lui. Paire sur la table. Rien dans ses mains. Deuxième paire dans la main d'en face. La chance avait choisi son camp. Alix sourit, ferma les yeux quelques nouvelles secondes en repoussant les cartes vers le centre de la table.

- J'ai trop profité de ses services au casino, je crois que la chance a décidé de changer de partenaire. Peut-être que je ne suis plus à son goût.

Elle reviendrait. Peut-être demain, ou plus tard, ou plus tôt. Probablement pas plus tôt, vu que tout ce qui les séparait du lendemain était une poignée de minutes. Déjà... Une heure de jeu apprend plus qu'une longue conversation. Ils jouaient depuis bientôt une heure. Qu'avait-il appris ? Tout et rien à la fois. Les points communs, les différences. Amour du jeu, désintérêt de la défaite ou de la victoire, connaissances différentes de la musique, de l'alcool, mais pas des cartes. L'emprise d'un regard, celle d'une voix, celle d'un contact. Une langue en commun. Une vision de la vie qui semblait similaire malgré ses différences. Oui. Aurait-il pu découvrir tout cela en une simple conversation ? Probablement pas.

- Je vais devoir me reposer sur mon sens de l'observation et mon sourire ravageur pour essayer de la faire changer d'avis.

Petit rire. Il n'en pensait pas grand chose. Mais si le hasard ne voulait plus valser entre ses doigts, il le ferait revenir vers lui ou lui ferait regretter de l'avoir abandonné. Renverser la chance était un autre jeu. Faire reconnaître aux cartes que leur valeur ne comptait pas autant que le bon geste au bon moment. Le mot pour déconcerter, le sourire pour créer un semblant de doute. Le choix de renoncer à une manche pour se lancer tête baissée dans la suivante. Dans une partie normale, avec les yeux ouverts, la chance importait moins que la technique. Mais il n'avait encore pas trouvé la technique pour faire plier son adversaire sur une base autre que sa volonté. Une heure de jeu. Peut-être cette poignée de minutes était-elle essentielle pour trouver la clef qui lui manquait.
Alix
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Rune Campbell
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Rune Campbell Londres |:| Gérant de cabaret
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01.11.22 1:08
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Dans les bras d'Hermès,
Samhain chante.

Une simple légende. Une simple légende ne peut concevoir une soirée. Ne peut construire un instant. Un moment. Le moment de chacun dans une soirée. Là. Ce qui a donné naissance à ce moment. C'était toi. Alix Scarønson. Toi et cette proposition. Posée en un murmure. Cet habituel murmure. Cette voix chuchotante. Comme si ton esprit tentait, qu'importe l'instant, rester discret à tous ceux qui t'écoutaient. Comme si chaque échange était une confession. Mais ni Rune Campbell, ni Sköll ne sont des envoyés d'un quelconque Dieu, capable d'écouter tes confessions et te pardonner d'une quelconque faute que tu aimerais partager. Car entre ces lèvres. Dans ces murs. Tu l'as bien entendu. Il n'y a ni soucis. Ni fautes. Le passé se mêle au présent. Mélasse qui vient chercher à s'accrocher à un quelconque futur. Tout ici est mélangé. Retravaillé. Telle une science étrange de l'âme. Dans ce domaine de la fiction et de la réalité, la vérité de Lavoisier n'a jamais été aussi réelle et humaine. Oui. Ici. Tu ne trouveras rien qui ne se crée. Tu ne trouveras rien qui ne disparaît, se brise. Tu ne trouveras qu'une chose. Cette science. Oui. Entre ces murs. Dans cette vieille bâtisse …

Rien ne se perd.
Rien ne se crée.
Tout, définitivement, se transforme.

Un autre chose. Qui parfois ne peut apparaître dans les yeux d'un quelconque observateur. Un autre chose. Conté parfois par autre chose que les couleurs et les formes. Par autre chose que les courbes et les mouvements. Conté. Par autre chose que des mots, même. Des contes véritables. Qui ne peuvent être perçus que lorsque l'obscurité vient. S'impose. Par votre choix. De vous couper. De ce sens. Sentir cette pression. Contre vos yeux. La pression de vos paupières. L'hésitation. Parfois. L'hésitation. D'ouvrir. Hésitation qui alimente cette pression. Ce touché. Qui reste. Là. Car non. Il ne veut pas ouvrir les yeux. Même. Là. Quand l'inspiration de l'invité. Résonne légèrement. Dans un coin de l'esprit. Tentation de vouloir le contempler, alors que cette petite corde tremble enfin. Ce murmure qui semble si contrôlé. Si présent. Courte altération. Et pourtant si intense. À ses oreilles. Mais une tentation qui est brisée. Dévorée. Par l'imagination. Alors que celle-ci dessine les contours des lèvres du joueur face à lui. Les courbes de sa gorge. De son nez. Sentir, symboliquement. L'air qui circule. Dans la gorge. Glissant dans les narines et entre les lèvres. Imaginer, à tort sans doute. Mais imaginer, sous l'impulsion de cette science de l'impossible, le rythme d'un cœur qui s'intensifie. Un peu. Juste un peu. Un battement qui viendrait dominer les autres. Suivre d'un doigt imaginaire, la courbe de la jugulaire. Sentir cette peau au parfum de savon et de tabac. Et sous cette peau. Peut-être. L'origine de cette inspiration.

Mais. Ne pas souffrir de cette tentation. Et la laisser s'effacer. Dans l'ombre de cette imagination. Pour rester. Là. À découvrir et à jouer avec la chance à travers les ombres. Sentir. Quelques jetons entre les doigts. Portés vers le centre de la table. Et. Contact. Caresse accidentelle contre ses doigts. Alors. Tentation. Non pas de regarder. Mais de légèrement profiter de cette courte rencontre. Sentir les doigts. Contre les siens. Qui s'éloignent. Réussir, avant l'échappée. À passer le pouce. Contre l'ongle. Sentir légèrement le vernis. Sourire. Doucement. En sentant les petites altérations qui viennent le rendre imparfait. Non pas qu'il a été mal fait. Mais se souvenir. Des tics gestuels. Se rappeler de ses ongles un peu malmenés. Apprécier. De se rappeler de ce petit détail. D'en avoir ressenti, sous sa peau, les effets. Laisser cette peau s'éloigner. La quitter sans avoir peur de ne pas la retrouver – mais sans chercher à la garder ou à la retrouver. Après tout, n'allait-il pas avoir la chance d'être de nouveau son nocher lorsque le temps des séparations viendra à se faire connaître ? N'a-t-il pas joué, lui, ce joueur invité, avec les mots et le possible plaisir amélioré de connaître le visage de celui qui le reconduira ?

Silence. Donc. Dans cette rencontre. Même si la peau chante. Conte. Les sensations. Les impressions. Des deux côtés. À jouer ainsi avec le corps, il faut partager. Comme cette légère cicatrice qui glisse contre le dos de sa main. Venant se perdre le long de son index. Souvenir sans gravité. Mais souvenir. Qui a ses émotions. Qui a ses paroles. Qui a ses notes. Sa présence.
Garder cette légère sensation alors qu'il ramène sa main jusqu'à ses cartes. Et, encore, les ignorer. Continuer de suivre le rythme. Imposé par le donneur. Par toi. Alix Scarønson. Ton rythme. Il habite cette pièce. Il habite les gestes. Attendre. Alors. Les décisions. Écouter. Les gestes. Mais ne pouvant entendre. Les paupières s'ouvrir. Et d'ailleurs. Finir par décider …

De les garder fermer.
Même s'il a entendu la différence dans le rythme de son invité. De son partenaire de jeu.

Sentir. Que cette obscurité lui permet d'apprécier, différemment. Cette façon de le connaître. D'apprendre, un peu. Sur lui. Sur toi.
Entendre. Les cartes être retournées. Celles du jeune homme. Alors répondre. Toujours les yeux clos. Par le même geste. Et entendre. Le commentaire. Comprendre alors. Qu'il est le victorieux dans cet échange aveugle. Passer le bout de ses doigts contre le verre. Tourner autour de la courbe. Sans ouvrir. Encore. Les yeux. Rester plutôt silencieux. À ce commentaire. Car il n'y a rien à dire. Ne rien récupérer. Juste. Le regarder derrière ses paupières. Joue reposant toujours sur ses phalanges. Attendre. Que le murmure ait terminé. Alors. Simplement. Ouvrir délicatement les yeux. Et l'observer. T'observer. Toi. Alix Scarønson. T'observer comme si ce regard ne t'avais jamais quitté. Comme si, même caché par les paupières, l'oeil pouvait t'imaginer. Suivre les courbes de ton visage. Fragile. Froid. Beau. Miroir de l'idée même du jeu. Du jeu qui dure. Longtemps. Jeu qui mêle hasard et technique. Alors. Demi-voix qui résonne. Alors que les jetons sont ramenés de son côté. Alors qu'il le fait, sans véritablement les ressentir sous ses doigts.

« La chance est devenue ma partenaire dans le souhait … de te garder encore à cette table. » Légère lueur. Dans les yeux. Alors que le corps se redresse doucement de son flegmatisme. Récupérer les cartes. Jouer avec elles. Un instant. Observer cette table. Une heure s'est déjà écoulée. Bientôt le lendemain résonnera. Trente minute après cela, les salles au-dessus se videront des spectateurs. Le personnel continuera de travailler. Juste suffisamment pour ranger ce qu'il y a à ranger. Et lui. Sera encore là. À cette table. Avec toi. N'est-ce pas ? « Une belle idée, que tu as eu là. » Tête qui s'incline, légèrement. Avant d'être de nouveau le donneur.

Sourire. Celui de quelqu'un qui apprécie cette expérience.
Et tout ce qu'elle offre.
Puis. Doucement.

« Tu sais imposer ton rythme. Lorsque vient l'obscurité. » Quelques sens qui s'envolent. Car c'est ce qu'il a fait. En tant que donneur, le rythme est imposé par celui qui pose les cartes. Il est celui qui retourne. Et sans ses yeux, le donneur doit remarquer. Compter. Comprendre où il en est. Rythme imposé. Rythme bien imposé.
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Alix Scarønson
Alix Scarønson
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Alix Scarønson M1 |:| Chimie (SL)
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25 octobre
2022
Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Rune Campbell

Les gens avaient toujours trouvé étrange qu'il sache voir de la beauté dans la défaite. Perdre n'était pas une chute, c'était un tremplin. Parfois le tremplin était bancal, refusait de soutenir le poids de celui qui cherchait à s'y appuyer, tomber encore un peu, mais avec un peu d'insistance, il finissait par tenir en place assez longtemps pour tenir son rôle et tendre vers une victoire d'autant plus plaisante qu'elle avait été difficile à atteindre. On ne perdait jamais définitivement. Une série de défaite dans un jeu pouvait être une série de victoires dans un autre, en changeant d'angle ou de point de vue. Il avait quand même enchaîné un certain nombre de défaites. Un peu difficile à digérer, pas assez pour surpasser la moindre des émotions qui s'étaient bousculée sous son crâne. La science ne progressait pas si on abandonnait au premier échec. Perdre n'était jamais une chute. Pas si l'on savait rire et se relever. Ignorer les petite griffures insignifiantes à l'ego qui se soignaient en un clin d'œil. Il ne serait même pas dans cette pièce s'il avait abandonné au premier échec. Ni dans cette ville. Peut-être même pas dans ce monde. Mais quand on cessait de voir la défaite comme une chute, on ne tombait jamais assez profond pour se faire écraser.
Tout ça ne changeait rien au fait qu'il avait perdu, bien sûr.

- Ah oui... Dans ce cas, peut-être qu'au contraire, elle nous aime tous les deux. Elle n'a qu'à moitié choisi son camp. Mais je suis content de savoir que je suis un partenaire assez intéressant pour que tu considères ma présence comme une chance.

Le garder à cette table. Oui, sans doute. Il n'avait même pas calculé les sommes qu'il avait mises en jeu. Il ne savait même pas s'il aurait les moyens de payer la totalité de ce qui était passé dans les mains de son hôte au fil de la soirée. S'il perdait ce qu'il lui restait de jetons, pourrait-il régler sa tête ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il n'était même pas certain que ce soit important. Le but n'était-il pas, comme il venait de l'affirmer, de rester à cette table ? Avec ce verre, cette partie qu'ils ne pouvaient terminer que s'ils le souhaitaient, ces échanges de cartes, de jetons, de regards et d'effleurements qui commençaient à rendre le monde un peu flou ? Il n'avait pas envie de partir. Cette heure de jeu pouvait bien en durer une de plus, non ? Ou deux. Ou trois. Jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus déjouer le sort, que les jetons s'épuisent ou que la fatigue les rattrape.

- Certaines situations se prêtent à ce genre d'expérience.

Peut-être n'aurait-il pu le faire qu'ici. Peut-être était-ce la dernière fois avant un long moment qu'il pouvait se permettre de jouer ainsi, les yeux fermés. De sentir l'obscurité envahir ses poumons pour changer leur rythme, retravailler son souffle, s'emparer de son imagination. Imagination qui avait trouvé une cible, un centre d'intérêt dont elle ne semblait pas pressée de se détacher. Intérêt artistique, ou scientifique, ou simple victime du charisme qui se jouait de ses perceptions. Il était captivant. Même en fermant les yeux. Un pouvoir d'hypnose qui semblait si naturel que c'était à se demander s'il en était conscient. Sans doute un peu, sinon comment aurait-il pu se trouver à la tête d'un tel endroit ?

Curiosité et attirance tressaillirent de concert sur une petite phrase. Anodine, pourtant ; sous-entendus potentiels qu'il aurait relevé avec un sourire narquois dans tout autre contexte. Si l'ambiance ne l'avait pas poussé plutôt vers une étrange expectative, sans impatience ni objectif. Juste l'attente de savoir quel geste ou quelle parole viendrait ponctuer la soirée. Pour savoir. Pour le frisson. Pour la façon dont il sentit son souffle s'accentuer légèrement sur cette remarque. Imposer son rythme. Il avait plutôt la sensation de le perdre, de le céder note par note à quelqu'un qui semblait déjà maîtriser la mélodie. Il ne savait même pas s'il attendait quelque chose ni s'il voulait quelque chose de particulier. Profiter de l'imprévu et de l'imprévisible, autant dans le jeu qu'autour. Le jeu ne devait pas s'arrêter.

- Ou peut-être que je n'ai fait que suivre le tien. Ou qu'on en a simplement trouvé un tous les deux.

Ce n'était pas exactement ça. Il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qui se passait dans sa tête. Chaque minute de cette soirée apportait un élément différent, quelque chose qu'il n'avait pas vu venir et qui avait sur lui un effet impossible à prévoir. Plus incertain encore que le résultat d'une partie de cartes. C'était une expérience. Toute action entraînait une réaction mais il était impossible de toutes les découvrir tant qu'on ne tentait pas tous les mélanges. Quitte à se consumer dans une flamme qu'on n'aurait pas dû suivre. C'était le principe de toute chose.

Regard sur ses cartes. Sur ses jetons. La chance n'avait vraiment pas envie de lui rendre service. N'avait-il pas besoin d'une petite victoire de temps en temps s'il voulait, justement, rester plus longtemps à cette table ? Rien de bien dans sa main, ni sur la table. Si, une paire. Insuffisante. Il fallait savoir accepter une défaite pour pouvoir l'utiliser comme tremplin. Il reposa ses cartes sur la table à la troisième centrale, cessa de miser. Peut-être aurait-il pu avoir un semblant de chance sur les deux suivantes, mais il n'y croyait pas. Pas sur cette manche. La prochaine, peut-être.

- Je me couche.

La prochaine, sûrement. Il lui fallait plus de jetons s'il voulait rester à cette table. La soif de victoire n'avait jamais coulé dans ses veines. En tout cas pas la commune, celle où l'on voulait simplement écraser l'autre pour se sentir gagnant, pour avoir l'impression de progresser ou d'évoluer. Non. Il voulait gagner, non pas pour prouver qu'il en était capable, ni même pour prétendre être meilleur que son adversaire. Il voulait gagner pour avoir une chance de le garder plus longtemps comme adversaire. Ou comme partenaire. La frontière entre les deux devenait mince.
Alix
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01.11.22 3:33
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L'écouter. Écouter sa voix. Les quelques notes. La partition. Qui vient résonner entre eux. Mots porteurs de nombreux sens. Chance … Expérience … Rythme. Réalité qui lentement vient les lier. L'écouter. Alors que les couleurs et les figures dansent entre ses doigts. Pour être données. Posées. Retournées. Observées. Aussi. L'argent – ou plutôt son représentant – partagé. Misé. Posé. Mais dans sa tête. La réalité. Qui se tisse. Un fil particulier. Que son esprit touche du bout du doigt. Glissant contre. Pour en sentir tout ce qu'il est. Pour en ressentir toute sa force. Sa solidité. Et, malgré tout. Toute son élégance. Alors. Ne rien dire. Rester. Silencieux. Isolé dans cette pensée. Dans cet imaginaire. Qui vient se nourrir de ce que le hasard offre. Des cartes. Des cartons retournés. Des figures et des chiffres. Des couleurs. Mariage du rouge et du noir. L'appel de la victoire. Qui revient doucement. Depuis les profondeurs. Lueur qui revient. Trouvant sa prochaine proie. L'agrippant. Comme un félin s'agrippe à sa proie.

Et écouter. Toujours. Les quelques mots. Qui ont été murmurés par la voix douce. Par ta voix douce. La chance … La chance de découvrir. La chance de comprendre. La chance de vivre. Vivre quoi ? Une expérience. Une expérience de l'ombre. Une expérience des sens. Une expérience de la respiration qui se casse. Qui change de rythme. Le rythme. Imposé par les esprits plus que par les corps.
Car aucun objectif. À vouloir sentir ce corps glisser entre ses cuisses. À vouloir goûter à la gorge qui fait naître ces mots. À vouloir goûter cette langue qui sait manier les tristes réalités de ce monde. Vouloir entendre ce cœur. Battre en rythme avec la musique d'un corps. Oui. Qu'importe l'image qu'il peut y avoir d'un tel instant. Ce n'est pas l'objectif. Ce n'est pas pour cela qu'il l'a invité. Les mots ? Eux. Ils sont juste là. Pour entretenir quelque chose. Une curiosité. Une tension. Une sensation.

Pourrait-il refuser une telle intensité ?
Sans doute que non.
Mais. Le rythme qui le passionne le plus. Là. En cet instant. Est celui de ce esprit. De cette respiration. De ce regard. De sa voix. Ah. Oui. Finalement. Il pourrait succomber. Mais. La tentation n'est pas présente.

Les derniers mots résonnent. Alors que les mises sont abandonnées. Le jeune homme se couche. Encore une fois. Niké. Veux-tu donc qu'il parle de cette table ? C'est une chose à laquelle Sköll ne peut se résoudre. Pas maintenant. La nuit est encore jeune – en fait, elle le sera toujours. Pour lui. La nuit l'est toujours. Tant qu'il y a une chose à faire. Gagner. Donc. Pour le moment. Observer cette victoire. Les cartes que le hasard a voulu lui offrir. Deux paires. Doucement. Poser les cartes pour qu'il finisse par les reprendre. Et continuer. À entendre ces mots dans son crâne.
La chance. L'expérience. Le rythme. Doucement. Ses lèvres semblent bouger. Un faible murmure. Alors que sa main glisse. Jusqu'à atteindre le tas de jetons. Mais. Ne pas les prendre. Non. Non. Se poser simplement sur la table. Alors que la tête se penche doucement sur le côté. « Tu sais. Sans doute l'ignores-tu. Mais … » Corps qui se redresse. Doucement. Quittant légèrement le siège, sans s'éloigner de celui-ci. Main qui avance. À nouveau. Parcourant simplement, légère, cette distance qui sépare ces deux joueurs. Doigts. Phalanges. Qui viennent s'approcher du visage. De ton visage. Corps. Légèrement penché. Effleurement. Chaste. Sans timidité. Mais sans pression. À peine un frisson contre cette peau. À l'image de ton propre geste, Alix Scarønson. Rappelle toi.

Cette main. Ces doigts. Qui vinrent jusqu'à son visage. Doux effleurement accompagnant les tracés de son regard. Là. Une main. Qui vient trouver les courbes de quelques discrètes décolorations. Cette lubie. Pourquoi ne pas en avoir une, aussi ? D'ailleurs. Tout ceci n'était pas né d'une lubie ? De vouloir entendre, pour soi, cette voix ? De vouloir savoir, seul, ce qui cache ce regard ? Derrière cette prise de risque. Qu'est-ce qui palpite ? Qu'est-ce qui palpite dans ton crâne, Alix Scarønson ? Ne pouvant t'ouvrir la boîte crânienne, Rune Campbell attend. Que tu lui dise. Pas directement. Mais par tes gestes. Par tes expériences. Par ton rythme. Par tes demi-mots. Tes murmures. Tes victoires. Tes défaites.

Petite douceur. Donc. Un court instant. Regard. Qui capte le sien. Non pas pour le détailler. Non pas pour en arracher les différentes réalités qui existent à l'intérieur. Regarder. Juste. Un peu. Normalement. Court instant. Un murmure. Confidence et réalité offerte qu'à son partenaire de jeu – parfois adversaire, parfois complice des Sens. Sens. Qu'il souhaite partager. Une nouvelle fois. Par cette petite douceur. Un court instant. Donc. Appuyé par ce murmure. Qui vient jusqu'à lui.

« Tu es une chance. » Léger sourire. « La chance de l'expérience. Cette expérience qui joue des rythmes et des sens. » Main qui doucement s'écarte. Corps légèrement redressé. Yeux. Qui le regardent toujours. Étranges mots. Mais qu'il ne retire pas. Qu'il n'explique pas. Lui. Pourrait comprendre. Lui qui analyse. Il comprendrait. Oui. Que tout ce qui a mené à cette expérience est simplement une idée bancale : proposer des rancards contre des jetons. Une enchère à laquelle lui, Rune Campbell a participé. Une enchère qu'il a remporté. Deux rancards. L'un pour jouer avec une rumeur qui est arrivée jusqu'à ses oreilles. L'autre. Car c'était une chance. La chance n'est pas forcément invisible. La chance. Peut être quelqu'un. Une personne rencontrée. Une chance de faire quelque chose d'autre. De passer un temps. En bonne compagnie. De ne pas répéter la même chose. Une chance. Qui a fini par proposer une expérience. Celle de fermer les yeux. Celle de ressentir les cartes. Les jetons. La peau de l'autre. Sous les doigts. Simplement. Sous les doigts. Et à travers le son. Cette musique. Celle du jeu. Celle du carton. Celle de la tension. De la curiosité. Expérience de sens. De rythme.

Tu es une chance. Alix Scarønson. Une chance saisie – avec douceur, respect. Si tu es actuellement présent ici. C'est parce que tu es cette chance. Qui a été saisie. Délicatement.
Et, le sais-tu ? La chance choisie de rester. Elle décide quand elle part.

Corps qui retourne dans son siège. Jetons qui sont ramenés à lui. Cartes qui sont laissées au donneur. Plus de mots. Juste de l'attente. Pour voir les nouvelles combinaisons de jeu. Pour entendre ces figures et couleurs, à nouveau. Parler. Faites vos jeux. Il y a encore tant de choses à découvrir d'une chance capable de telles expériences.
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Alix Scarønson
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01.11.22 4:53
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25 octobre
2022
Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Rune Campbell

L'air avait une texture particulière. Bien sûr, techniquement parlant, l'air ne faisait que vivre sa vie, sans la moindre considération pour deux hommes autour d'une table de poker, englués dans une fascination indescriptible ; mais l'atmosphère était palpable. Une tension purement faite de curiosité et d'attentes qui ne savaient pas ce qu'elles attendaient. À sa manière, et même s'il peinait à comprendre véritablement pourquoi, Alix avait l'habitude d'être désirable, de susciter une forme d'attirance qu'il exploiter pour alimenter son addiction, de lire dans les yeux des autres une envie mal dissimulée - ou pas dissimulée du tout - de retirer quelques couches de vêtements superflues. Mais c'était différent, ici. Les effleurements tenaient plus de l'envoûtement que du désir et le regard qui se posait sur lui ne cherchait pas à le déshabiller. Juste à le comprendre. C'était inédit. Nouveau. Déconcertant. Mais agréable, au fond. Une sensation d'importance, d'être un livre difficile à lire, un code difficile à décrypter, une expérience difficile à saisir. Pas un élément dans une transaction écrite d'avance, mais une pépite d'incertitude. L'un comme l'autre, imprévisible et insaisissable, fasciné et captivé.

C'était pour ça, qu'il devait gagner. Au moins une manche. Car si une heure de jeu apprenait plus qu'une longue conversation, elle n'était pas suffisante pour tout comprendre, tout apprendre, tout découvrir. Deux heures ne le seraient probablement pas non plus, mais il ne voulait simplement pas arrêter là. Pas maintenant. Qu'on lui laisse au moins une heure de plus, ou deux, ou dix. Il y avait toujours quelque chose de nouveau à découvrir. Laisse-moi le battre. Même une fois. Juste assez pour pouvoir continuer de jouer. Même si c'est pour continuer de perdre. Supplier la chance et le hasard de lui accorder des cartes qui lui permettraient de remporter un tour. Tour qu'il ne voulait pas gagner sur un abandon en face. Plus facile, sans doute, mais justement : qu'avait d'intéressant une victoire facile ? Peu de chose, à en croire la main de son adversaire qui ne se saisit même pas de sa mise remportée.

Elle resta là, paisiblement installée sur la table. Une courte seconde, le temps de quelques mots, avant de faire un geste dans sa direction. Pour se poser contre sa peau, effleurer son visage, miroir de ses propres actions. Franchir la frontière invisible au milieu de la table dans un soupçon d'interdit. Sauf que l'interdiction avait changé de côté.
Comme si le miroir impliquait le même murmure pourtant non prononcé, Alix ferma les yeux. Le temps de sentir la caresse des doigts qui s'invitaient sur les lignes effacées de son tatouage. Une peau plus fine, peut-être, ou était-ce simplement la douceur même du contact ? Il rouvrit les yeux pour croiser le regard posé dans le sien, simplement installé comme s'il était chez lui. Était-il chez lui partout ? Sans doute. Un tel regard pouvait s'inviter où il le voulait ; qui s'en détournerait ? Antithèse même du sien, tant il véhiculait d'émotions, de messages. Qu'importait qu'ils soient vrais ou non ? Ils étaient pour lui, en cet instant. Lui seul. Depuis combien de temps n'avait-il pas été unique ?

- Une chance... vraiment...

Les mots glissèrent malgré lui, réaction profonde et incrédule qui le secoua au moins autant que le geste et les paroles qui les avaient appelés. Était-il une chance pour qui que ce soit ? Ou juste un agent du chaos qui ne tenait pas à cesser de se battre ? La culpabilité lui était trop étrangère pour qu'il regrette ses actions passées, mais de là à se considérer comme une chance...

La main s'écarta de sa joue, brisant l'envoûtement sans rompre le charme. Peut-être leur rencontre est-elle effectivement une succession indéfinissable de coups du sort que les gens comme sa soeur se plaisent à nommer destin. Le hasard a pourtant bien plus de charme que la fatalité. Se dire qu'un simple pas, un simple mot de différence aurait pu influencer la chance dans une autre direction. Oui, c'était la chance qui les avait guidés ici. La chance qui l'avait placé trésorier du BDE, la chance qui l'avait laissé organiser un casino dans les murs de l'université, la chance que cet homme, précisément, soit en ville à ce moment et décide de se rendre dans cet événement qui ne le concernait en rien, la chance d'avoir gagné assez de jetons pour partager ses gains dans deux rendez-vous d'une vente aux enchères absurde. Une seule déviation, une seule modification, et la succession de hasards aurait été différente.
Oui, il comprenait.

Il comprenait ce qu'il voulait dire, et il comprenait aussi que l'éloignement de cette caresse sur sa joue l'avait un peu attristé. C'était étrange, ça aussi. Il voulait sentir sa peau contre la sienne, mais seulement au gré d'effleurements, des petits indices qui lui en apprenaient plus, comme des touches de pinceau finissaient par former une œuvre, sans avoir à tracer de grandes lignes ou à jeter la peinture sur la toile sans réfléchir. Reste. Un peu plus. Il tendit la main pour récupérer les cartes, les mélanger. Petit instant d'hésitation. Les contacts volés ne sont-ils pas plus précieux quand ils sont rares ? Pourtant, encore une fois, les mots ne l'attendirent pas pour se former.

- Il reste quelques cigarettes, dans cet étui ?

Pâle tentative de ressentir ce frisson pour mieux l'appréhender. Comprendre, nommer la sensation qui l'accompagnait. N'était-ce pas un autre mystère à résoudre ? Savoir pourquoi il tenait tant à le toucher, si ce n'était pas quelque chose d'aussi basique que de l'attirance. Mais peut-être ce frisson ne venait-il que des contacts imprévus et inattendus, justement parce qu'il ne savait pas quand ils allaient survenir et qu'il pouvait savourer la petite notion de surprise qui le saisissait. Au fond, une seule manière de le savoir.
En attendant, il distribua les cartes qu'il avait en main. Toujours la même disposition, toujours les mêmes règles. Mais il avait vraiment envie de gagner. Il refusait que la nuit s'arrête si tôt.
Alix
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Rune Campbell
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Rune Campbell Londres |:| Gérant de cabaret
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01.11.22 13:23
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Ferme les yeux.

Lui a-t-il dit. Lorsque cette main est arrivée jusqu'à sa joue. Lorsqu'elle a effleuré celle-ci. Glissant jusqu'au regard. Accentuant celui-ci. Comme pour le posséder. Comme pour le comprendre. Comme pour glisser ses doigts autour de cette vue. Ressentir ce qu'il pouvait observer. Ressentir la façon dont il pouvait observer. Ressentir ce que ce regard a pu immortaliser, dans la mémoire de cet individu. Petit sourire intérieur, invisible, à cette pensée. Froid. Non. Ne venons pas gâcher cet esprit et cet instant avec cette idée. L'éternel. Si tu savais. Si tu savais. Tu ne voudrais sans doute pas fermer les yeux en cette présence. Si tu savais, Alix Scarønson, tu te demanderais s'il est agréable de prendre ce risque en particulier. Mais. Par chance – pour toi, pour lui. Tu ne sais pas.
Le seul qui sait. Est celui qui a glissé cette main. Jusqu'à toi. Jusqu'à lui. Ce joueur et partenaire des sens. Celui qui rêve de savoir ce que cette lubie était. Imagine, quelle marque peut apparaître sur cette peau. Imaginer l'histoire qui pourrait apparaître derrière chaque dessin, ces gravures quasi perpétuelles. Celui qui s'est un instant penché. Pour cette proximité. Pour cette effleurement.

Tu es une chance.

Lui a-t-il dit. Sans hésiter sur la teneur des mots. Sans hésiter sur le ton à emprunté. Ce murmure entre la confidence et la complicité. Cette pensée qui s'explique. Par une successions de faits. De choix. Le hasard se dispute. Se construit. Scientifiquement, rien ne prouve l'existence d'un quelconque grand livre divin sur lequel chaque chose est rédigée. D'ailleurs. S'il existait, réellement. Sans doute aurait-il été tué en tentant de le détruire. Frisson. À l'idée qu'une telle chose aurait pu le perdre. Comme cette marque a failli le perdre. Avant.
Sans doute voudrait-il toucher sa nuque. Mais il ne le fait pas. Pourquoi la toucher ? Elle n'a pas disparu ce jour-là. Alors pourquoi aurait-elle fini par disparaître ? Le temps ? Ah ! Le temps est l'ennemi des pantins. Ils tombent avant que l'encre ne s'efface et ne se détériore. Cette bataille est déjà perdue. Mais combattre pour une cause perdue, s'acharner, peut être parfois amusant. Tant que l'âme – l'esprit ou le cœur, qu'importe vos croyances ou votre philosophie – ne tombe pas dans la recherche du fol espoir. Juste s'amuser un peu. Cyniquement. De ce que la vie à apporter. Dans cette carcasse.

Livre donc. Là était la pensée première. Oui. Ces pages rédigées n'existent pas – fort heureusement pour la population de ce monde. Certains rêvent de ces pages. Ils trouvent des fils. Des leviers à tirer. Pour contrôler certaines choses. Black Thorn sait y faire. Mais cela n'est pas du destin. C'est juste. Une utilisation savante de certaines opportunités. Une chance.

Et c'est ce que tu es. Alix Scarønson. Une chance.
Mais ne pas appliquer à nouveau les mots. Les laisser habiter l'esprit. La conscience. La confusion. Le chaos. Les pensées.
Après tout. Cela perdrait en poésie. S'il venait à le répéter. Sauf. Sauf si bien sûr. Un murmure venait à s'arracher de ces fines lèvres. Si ce murmure venait à demander à l'écouter. Encore. Cette poésie qui se mêle au réel.

Observer. Ce regard qui se ferme un instant. L'observer retrouver l'obscurité, comme si cet effleurement l'invitait à le faire. Peut-être est-ce le cas ? Peut-être voulait-il le voir, les yeux clos. Le voir profiter de ce sens qui vient effleurer, sans pression, sans timidité. Se dire, en rompant ce lien. Qu'il aurait souhaité qu'elle reste présente. Ici. Que cette douceur glisse contre ses doigts. Contre ses cicatrices. Comme celle de son visage pourrait glisser de nouveau sous les brûlures chimiques de l'étudiant. Sentir les imperfections découvrir ces douceurs. Oui. Ce n'est pas il aurait souhaité. C'est bien plus brutal. Plus concret. Il souhaite. Mais Rune Campbell souhaite beaucoup de choses. Que le jeu ne s'arrête pas est tout en haut de sa liste. Et ainsi. Sköll retourne à sa place. S'installe. Observe. Encore. Mouvements pour récupérer les cartes. Mélanger le jeu. Hésitation. Avant de distribuer. Ou peut-être n'est-ce pas une hésitation, mais juste une certitude qui a pris le pas sur la mécanique répétée ?

Car la phrase ne semble pas être portée par l'hésitation. Oui. Tu es vraiment une chance. Et là encore. Personne dans cette salle ne va pas en profiter. « Toujours. »

Hochement de la tête. Doigts qui glissent dans la poche intérieure pour récupérer un étui. Ainsi qu'un briquet. Briquet à essence, simple. Petite pression. Pour pouvoir libérer les cigarettes de l'obscurité qui les étreint. Main légèrement tendue. Pour lui permettre d'en récupérer une. L'observer faire. Le ressentir faire. Alors qu'il joue de cette main et de ces doigts pour récupérer le poison choisi. Garder la main passive. Spectatrice. Puis. « Approche. » Léger murmure. Alors qu'il se redresse légèrement de sa place. Non pas pour contourner la table. Mais pour faire claquer le mécanisme du briquet et qu'une flamme ne commence à danser entre eux. Le léger parfum de combustion, se mêlant à celui du tabac. Main active. Cette fois. Effleurement discret. Nouvelle sensation. De lui accorder un poison d'une main et de sentir sa douceur sous ses imperfections de l'autre.

Puis. Mouvement répété. Tandis qu'il se réinstalle à sa place. Cigarette qui est retirée de l'étui pour finir capturer entre ses lèvres. Mais, pour le moment. Ne pas l'allumer. Simplement le regarder. Observer cette cigarette accompagnée sa main ou ses lèvres. Observer ses doigts jouer de ces cartes. Léger sourire. Cette unicité n'aurait jamais pu être à sa meilleure place qu'ici. Ce livre codé. Empli de secrets. Il n'y a qu'à un seul endroit qu'il aurait pu commencer à le lire, à le découvrir, pour la première fois. C'est bien ici. Entre ces murs. Là où les soucis n'existent pas. Et où on contemple les êtres dans leur ensemble. Un ensemble qui n'est ni jugé, ni méprisé. Car c'est ainsi qu'il faut apprendre. Donc. Oui. Cette unicité n'aurait pas pu être dévoilée à un autre endroit qu'ici.

Fierté ? Eh bien.
Pourquoi pas ?
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01.11.22 23:21
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25 octobre
2022
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Rune Campbell

Sa question n'était qu'une excuse. Un prétexte pour sentir encore quelques instants sa peau contre la sienne, la ressentir, la comprendre. Une cicatrice perçu contre sa joue, à peine observée du coin de l'œil. D'autres imperfections à découvrir, sans doute, et simplement ce frisson qui l'avait atteint sans vraiment le quitter. Rechercher le contact, infime, derrière un geste anodin. Une excuse, oui. Qu'il ait ou non envie de fumer n'entrait pas en ligne de compte, ce n'était pas la question, ni la raison. Il voulait juste l'observer. Le toucher. Une seconde au milieu du discours muet des cartes et des paris.

Il ne perdit pas une miette des gestes qui se déroulaient sous ses yeux, naturels et répétés. La main qui se glissa dans sa poche, le petit mouvement pour libérer les captives de l'étui, la promesse d'une flamme qui ne s'était pas encore allumée. Alix tendit la main. Lentement. Ou peut-être était-ce juste le temps qui lui paraissait lent, suspendu. Relatif. Plus l'esprit voulait de détails, plus le temps ralentissait. Il attrapa la cigarette qui s'offrait à ses doigts. L'effleura, bien moins par accident que la première fois. Juste... sentir un instant le grain de sa peau. Frisson. Intérieur, invisible, infiniment gravé dans un souvenir. Sa mémoire était visuelle, majoritairement, mais elle ne se presserait pas d'oublier cette sensation. Pas d'inattendu, mais le même goût de tentation incongrue. Il peinait à l'appréhender. Leurs mains se séparèrent avant qu'un mot, un seul, ne rompe l'épais silence qui s'était si facilement fait une place.

Approche. Murmure discret. Murmure impérieux. Léger. Irrésistible. Alix s'avança sans avoir besoin d'y penser. Attiré comme un aimant. Comme le même papillon de nuit imaginaire devant une flamme, elle, bien réelle. Qui vint danser devant ses yeux ; en parallèle d'une main qui se glissait contre sa peau. Pour l'effleurer. Inattendu, à nouveau. Le frémissement de circonstance s'invita dans l'air, perturba la flamme assez près de son visage pour vaciller au rythme de son souffle. Il perdit son regard dans le feu, s'attarda sur la main qui le tenait lorsque le briquet claqua pour s'éteindre. L'odeur des flammes. Il n'avait jamais été du genre à littéralement jouer avec le feu, mais il appréciait ses couleurs et son parfum. Un extrême opposé bienvenu à la neige ; ou peut-être, justement, un souvenir complémentaire. L'hiver ne saurait se détacher pleinement du feu.

C'était un échange. Infiniment long et beaucoup trop court. La main s'éloigna en même temps que son porteur, laissant une sensation de froid. De vide, comme en retirant un bijou présent depuis trop longtemps. L'impression qu'il était toujours là, tout en sentant, au fond, que ce n'était qu'une illusion. Un souvenir. Un souhait, peut-être. L'imprévisible jouait un rôle, mais il n'était pas le seul. Voilà la réponse à sa question. Quelque chose l'attirait irrémédiablement, dans la légèreté aérienne de leurs contacts et l'éraflure muette de leurs séparations. Plus de paroles, plus de contact ; plus de silence, plus de distance. Il ne savait plus ce qu'il voulait vraiment. Valser entre les deux, ou apprécier l'entre-deux, ce moment où la séparation n'était pas encore complète mais où le contact était déjà brisé. Il inspira. Souffla quelques volutes de fumée qui eurent la délicatesse de ne pas souligner davantage la fébrilité qui s'invitait sous sa peau. Respirer normalement. Presque. Au minimum, souffle un peu plus court, sans être plus audible. N'y avait-il pas des limites aux faiblesses qu'il était capable d'admettre ? Oui. Sûrement. Mais ce soir... Ce soir, un peu moins.

Il avait des cartes à jouer. Cigarette au coin des lèvres, il mélangea avec la même assurance forgée par l'habitude, les mains totalement indifférentes au trouble de l'esprit. Elles savaient ce qu'elles avaient à faire. Elles connaissaient par coeur la physique des cartes, leurs formes, leurs positions, comment les faire glisser sans qu'elles se percutent. Séparer en deux, faire défiler pour qu'elles se croisent, réunir les deux paquets en un seul. Oui, ses mains savaient ce qu'elles avaient à faire, l'esprit pouvait vagabonder s'il voulait. Mais ne risquait-il pas de perdre le jeu s'il n'accordait pas un peu d'importance à la table ? Oui. Et il devait gagner. Son regard se rabaissa vers la table, mu par le même appel qui, au début de cette heure qui semblait déjà si lointain, l'avait attirer vers la table. Il déposa les cartes face à leur hôte respectif. Offrit quelques cendres pour se réchauffer à celles qui refroidissaient. Concentra son attention.

Il devait gagner cette manche, même si ça impliquait, pendant quelques instants, de poser une muselière à sa curiosité. À sa fascination. Parce qu'il en avait besoin pour continuer de jouer. Se perdre dans ce regard qui s'invitait si souvent dans le sien, c'était laisser passer une chance de prolonger la soirée. Ces jetons ne devaient pas être ses derniers. Gagner. Objectif à court terme, pour un meilleur objectif à long terme. Rester, aussi longtemps que possible. Une part de son esprit se ferma le temps de la partie. Imperturbable et indéchiffrable. Il n'avait besoin que d'une victoire, mais toute victoire devait se mériter. Il ne voulait pas qu'on le prenne en pitié, ni qu'on le laisse gagner, fusse pour prolonger la nuit, pour le garder à cette table jusqu'aux lueurs de l'aube. Le jeu n'était plus jeu si l'adversaire décidait de perdre. C'était difficile à jauger, difficile à savoir. Était-ce sa dernière chance de gagner et d'espérer prolonger la partie ? Il tourna les yeux vers ses jetons. Peut-être bien.
Peut-être, aussi, était-ce ce qui rendait cet instant aussi intéressant. Ou bien cherchait-il une excuse pour avoir une véritable raison de rester. Les deux, sans doute. Dernière chance. Si les cartes le boudaient, il faudrait trouver autre chose. Et se convaincre, ensuite, qu'une potentielle victoire ne viendrait pas d'un quelconque désintérêt de son adversaire pour l'idée même de gagner.

Il sourit. Non, impossible. Impossible de se convaincre de ça, alors que tout depuis le début de la soirée lui criait que son hôte se fichait véritablement de gagner. Mais il voulait aussi jouer. Au point de se laisser volontairement perdre ? Possiblement. Une part de lui voulait gagner par ses propres moyens. L'autre lui soufflait que ça n'avait pas d'importance tant qu'il pouvait rester dans cette pièce, sous le regard rougeoyant de son hôte, au son de son souffle régulier, à quelques gestes de pouvoir l'effleurer. Qu'importait de pouvoir gagner de lui-même, ou poussé par un adversaire devenu partenaire qui n'avait pas non plus envie que la vie s'arrête. Mais tout de même.
Il avança une mise. Insignifiante. Tant qu'il gardait un jeton, même s'il perdait à nouveau, il pourrait continuer. Mais s'il gagnait, il pourrait continuer plus longtemps. Difficile de mettre en accord ces deux parties de lui-même. Celle qui se fichait de gagner, celle qui voulait remporter une vraie victoire, faire peser un vrai risque dans la balance. Incompatibles.
Il ne devait pas lever les yeux. S'il croisait son regard, il savait quelle part l'emporterait. Celle qui jouerait tout, sauf le dernier jeton, pour garder une dernière chance. La prudence. Drôle de concept. Non. Il poussa le dernier jeton avec les autres sur la dernière mise. Quitte ou double, de quoi faire vraiment chauffer son sang dans ses veines. Il risquait sa soirée. Pour voir si la chance tenait tant que ça à le faire rester. Pour voir si son hôte tenait tant que ça à ce qu'il reste.
Ah. Peut-être était-ce ça le plus important, finalement. Essayer de savoir vraiment ce qui se passait dans la tête de l'autre. Et jouer avec. Si tu veux que je reste, tu ne dois pas gagner. C'est simple, non ?
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02.11.22 0:50
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Instant hors du temps. Une main nonchalante. Des phalanges sur lesquelles reposent sa joue. Les yeux à demi-clos. Cette caresse sous les doigts. Souvenir tactile. Présent. Un souvenir que le corps saura garder. Précieusement. Le contact. Sa présence. Son absence. Des souvenirs qui se mêlent. Qui viennent être tissés dans le reste de cette toile. Ils accompagnent l'image de la tension. Du risque. Les murmures. Les mots. Douceur présente qui vient attiser des flammes. Feu brûlant. Cendres ardentes. Qui recouvrent une étrange douceur. L'hiver du nord. Cotonneux comme la neige. Coupant comme la glace. Un risque. Un agréable risque. Parier sa vie et ses pensées. Disaient-ils au début. N'est-ce pas ce qu'ils continuent de faire. Au point de se risquer, un peu plus ? De risquer la défaite complète. De risquer le silence dans cette pièce. Un silence sans cartes. Sans briquet. Sans alcool. Sans regards. Le silence d'une partie qui s'achève simplement. Quel risque ce serait ! Mais là est la règle en ces lieux. Il faut parfois risquer. Parfois. Dire non au risque. Abandonner. Et parfois. Apprécier s'acharner, un peu. Pour côtoyer le risque. Passer sa main contre sa silhouette.

Sentir le risque. Contre soi. L'accepter. Passer ses bras autour du cou. Murmurer quelques mots. À son encontre. Écouter les siens. Promesses de tentation. C'est cela. Prendre des risques. Plus tôt, il a joué avec les risques. Mais plus avec le risque de ne pas pouvoir retrouver une victoire après la rencontre entre l'abandon et la partie. Mais là. Là. Inspiré. C'est autrement. Après avoir touché à nouveau cette peau. Effleuré à nouveau ce regard du sien. Avoir sentir le mélange de savon et de tabac, si proche …
La flamme se réveille de nouveau. Alors que les cartes sont mélangées. Si une quelconque chose venait perturber l'esprit ce jeune homme. Rien ne venait apparaître sur ses gestes. De cela, il s'en est rendu compte. Il a la maîtrise. La dextérité. L'habitude. Mots. Qui reviennent jusqu'à lui. Un fragment d'une histoire. Mais c'est aux gens comme moi qu'on dit qu'on a des problèmes. Faire un lien. Tisser un lien. Entre cette chance. Ces mots. Cette dextérité. Comprendre ce qu'il avait imaginé, développé, réfléchis. Depuis sa première rencontre. Mais ne rien faire de cela. Ou plutôt. En faire une seule chose.

Le comprendre. Un peu plus.
Le connaître. Un peu plus.
Et apprécier ces quelques mots qui se libèrent de leurs mystères.

Flamme qui se réveille, donc. Incliner légèrement la tête. Pour que l'extrémité de ce poison gagne en chaleur. En incandescence. Quelques vapeurs glissant hors de ses lèvres. Flamme qui s'endort. Sous la pression du clapet du briquet. Ressources posées. Sur le côté. Étui et briquet, attendant leur prochaine utilisation. Verres. Pas encore vide. Et il ne compte pas remplir plus que cela. L'alcool peut avoir bon goût. Il reste un moyen de perdre le fil des pensées. Surtout sans accompagnement. Simplement, donc, profiter d'une gorgée. Cartes glissées. Pensées isolées. Jouer. Répondre à cette détermination qui semble palpiter entre les doigts habiles de son adversaire. Son complice du hasard. Observer. Entendre le chant. Un sept. S'arrêter. Un instant. Observer. Le Sept Sanglant. Puis. Le deux. Tout aussi passionné.
La chance s'approche souvent du Sept. Le malheur aussi. Sept sont les péchés qui dominent l'Enfer. Sept sont les vertus qui mènent au Paradis. Sept sont les couleurs qui dansent dans le ciel, lorsque pluie et soleil viennent s'unir. Sept. Le nombre de gueules de la Bête qui souhaite dominé l'humanité lorsque le temps de la Révélation vient. Sept. Ainsi est le Chaos.

Une étrange combinaison. À la force relative. Faible, même. Et pourtant. Lorsque les cartes se retournent. Mise. Risquer. Peu – du moins, suffisamment pour pousser à poursuivre. Observer. Le rouge de la passion qui devient dominant. Au point qu'il se répète cinq fois. Dernière carte. Combinaisons. Unions. Ainsi est la Chance. Celle que tu es. Celle qui t'a abandonné. Alix Scarønson. Tu es une chance. Et cette chance. Elle accompagne. Encore. Mais fait-elle peur ? Apporte-t-elle confusion ? Non. Abandonner ou s'acharner. Ainsi est le dilemme de chaque partie. Et plus que le langage … ils semblent partager l'inspiration. L'inspiration de vouloir jouer. Encore. Une inspiration. Qui lui murmure, de le laisser gagner. Mais une inspiration qui lui dit, aussi. Non. À ta table. L'adversaire doit aussi jouer. Prouver. Exister. Exister. Par lui-même. Et lui. Toi. Alix Scarønson. Tu veux sans doute exister. Par toi-même. Au point de risquer. Tout. Absolument tout. Silence. Bien. Continuer. Alors. Répondre. Attiser. Même. Ainsi. Si ta main est meilleure. Tu existeras encore. Plus encore.

Essayer de comprendre le jeu. Tout en dissimulant chaque pensées. Oui. Alix Scarønson. C'est simple. Si tu veux continuer de jouer. Tu dois gagner. L'arracher. Dominer la chance. Car je ne te donnerai rien. Pas cette fois. Cette fois. Je veux que tu me fasse cracher les jetons. Que tu me fasses rire.
Ni tic. Ni sourire. Rien que le regard. L'éclairage tamisé, lueur qui se reflète, humide, dans ses yeux rougeoyants. Il l'observe. Ainsi. Prise de risque. Serait-ce la fin … ? C'est en tout cas la fin de ce duel silencieux. De cette donne. De ces mises. Et les compositions apparaissent.

« … »

Silence. Alors qu'ainsi se dévoile le jeu. Sa main n'était pas mauvaise. Du pire, il avait réussi à faire émerger le meilleur. Mais. Face à lui. Une paire de valet. Qui accompagne ensuite les mêmes concepts de combinaisons. Trois paires chacun. Deux couleurs chacun. La tension semble prêt à exploser. Tant il faut observer chaque carte. Pour vérifier. S'il n'y a pas une seule erreur. Mais rien. Alors. Corps qui se laisse un peu aller sur le fauteuil. Main qui vient couvrir les yeux. Rire. Qui résonne. Ce rire. Sincère. Amusé. Tant l'improbable est là. Tant la chance vient de jouer avec eux. Cette chance. Qui ainsi a choisi son camp. Sa réalité. Son envie. Ah. Tu es bien une chance. Alix Scarønson. Tu es réellement une chance.

Poser sa joue contre sa main. Appuyer son coude contre la table. Le regarder. Presque doucement. « Même dans cette défaite. J'ai l'impression d'avoir touché du doigt la victoire. » Le regarder. Oui. C'est une victoire. De pouvoir continuer de jouer. En lui permettant de briller réellement.
Gonfler. Faussement. Les joues. Avant de rire légèrement, à nouveau. « Elle a vraiment tout fait pour que nous continuons. » Petit silence. « Pour que tu restes. Encore. » Alors. Ne la décevons pas. Non ?

Jetons. Pour le victorieux.
Cartes. Pour le perdant.

Un jeton, un peu posé à part. Marginal. Doigts qui viennent le récupérer. Le faire danser. Entre ses doigts. Le regarder. Se rappeler. Que c'était lui. Le dernier. Qui a été mis avec les autres. Remarquer les détails. C'est là un petit talent. Remarquer. Que ce jeton est celui qu'il gardait un peu plus en main. Qu'il a réfléchi. Avant de l'ajouter aux autres. L'avoir suivi du regard lorsque, sous la pression du mouvement, il a glissé sur le côté. Le regarder. Avant de le lancer en l'air. D'une pression du pouce. Fermer sa main contre. Avant d'ouvrir ses doigts. Le laisser. Au creux de sa paume, tendue vers lui. « Celui-ci. Garde le. » Un regard. À la fois mutin et amusé – par cette situation. Ne t'inquiète pas. Laisse entendre ce regard. Il aura la même valeur. Considère juste que c'est un souvenir.
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Alix Scarønson
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Alix Scarønson M1 |:| Chimie (SL)
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02.11.22 2:13
Rp en cours
B3 |:| Chimie (SL)

25 octobre
2022
Dans les bras d'Hermès, Samhain chante

Rune Campbell

La chance lui avait-elle vraiment tourné le dos ? Ou, au contraire, jouait-elle son propre jeu, au centre, pour pouvoir passer plus de temps en leur compagnie ? Incapable de se décider, elle valsait de l'un à l'autre pour être simplement sûre que la soirée ne se termine pas. Alors c'était elle, son adversaire. La vraie opposition qu'il devait pousser à suivre son rythme et sa volonté. La faire reculer. Si elle souhaitait vraiment qu'ils restent autour de cette table, elle devait s'écraser sur cette manche. Le dernier jeton était posé. Aucun retour en arrière possible une fois qu'il avait touché le centre de la table. Dernière chance ou dernière manche. Une tension palpitait dans sa poitrine. Dans sa gorge. Celle du risque. Mauvaises cartes, et il n'allait pas plus loin. Il suffisait de ne pas se tromper d'adversaire. Et comme aucun d'eux deux ne semblait décidé à plier à mesure que les cartes se révélaient, l'adversaire était tout trouvé. Le hasard qui avait tant dansé à ses côtés devenait l'ultime obstacles à battre. Restaient à savoir si les cartes étaient déterminées à jouer les entremetteuses ou les trouble-fête.

Cinq cœurs. Deux deux. Deux huit sur la table. Deux valets. Trois paires, une couleur. Jouable. De toute façon, il ne pouvait pas abandonner. S'il acceptait une défaite hypothétique, il posait le point final. Alors oui. Quatre cœurs sur la table, un dans sa main. Il y avait une chance que la couleur soit en commun. Une paire sur la table, commune. Deux avec sa main. C'était son dernier jeton. Si ça ne suffisait pas, la soirée s'arrêtait là. Le risque s'accompagna d'un de ses amis les plus chers : l'angoisse. Légère. Chargée d'adrénaline. Parce que c'était un vrai risque, un risque qui importait, un risque qui pouvait couper court à quelque chose qu'il ne voulait pas voir s'arrêter. Une risque suffisant pour accélérer vraiment les battements de son coeur. Si je dois arracher la victoire. Dominer la chance, la plier à ma volonté. Je le ferai. C'est à moi qu'elle a toujours appartenu. Alors je vais la récupérer. Il n'y avait plus rien à miser de son côté. Et de l'autre côté... un peu plus de jetons. Juste assez pour dépasser un peu sa somme, jouer ou montrer qu'il avait encore de la marge. Qu'il prenait la manche au sérieux. Vraiment. Il n'y avait plus rien à bluffer, plus rien à lire. Il se permit de sourire.
C'était un jeu. Mais c'était important. Pas les jetons, non, mais l'implication. Il jouait sa soirée. Son amusement. Son ambiance.

Alors ils retournèrent leurs cartes. Deux et sept. Oui, cartes faibles, mais deux et sept de coeur. Donc une couleur de chaque côté. Plus la paire sur la table. Et une paire de deux. Ne restait que la troisième paire pour les départager. Valets dans sa main ; celle dans la main d'en face. Il avait gagné.
Pas contre l'homme en face de lui, mais contre la chance.
Un rire naquit dans sa poitrine. Irrépressible. Le hasard s'était joué de lui jusqu'à la dernière carte, mais avait finit par lui céder. Une valeur, de peu, de rien. Une victoire toute en tension et en demi-choix. Il ne chercha pas à se cacher. Pour quoi faire ? Ils jouaient depuis assez longtemps pour que certains secrets deviennent translucides. Comme son rire. Clair, amusement sincère qui franchit ses lèvres un peu avant celui de son hôte. Une main qui vint naturellement se placer devant ses lèvres avant de s'accrocher à sa capuche comme pour, lui aussi, cacher ses yeux. Un seul oeil, en l'occurrence. L'improbabilité. Comme si les cartes elles-mêmes avaient compris la tension et décidé le l'imiter, de la sublimer, jusqu'à l'éclater telle une bulle de savon. Il rit. Passa sa main sur son visage pour se calmer, égraina les cendres de la cigarette qui s'était consumée sans lui. Voilà. C'était ça, l'essence même du jeu. Des moments si improbables, des victoires si improbables, qu'elles en devenaient des souvenirs inoubliables.

- C'est pour ça que ce jeu est parfait.

Demi-phrase, demi-rire, avant qu'il retrouve son calme. Neutralité envolée sur ses lèvres, toujours étirées en sourire. Il avait gagné. Il pouvait continuer de jouer, et sa victoire avait en plus l'avantage d'être marquante. Parce qu'elle avait été si proche de ne pas en être une.

- Oui. Il semble que mon adversaire a bien envie que je reste. Même si...

Son adversaire. La chance, ou lui. Ou les deux. Alix effleura sa carte du bout des doigts. Le valet qui l'avait fait gagner, à si peu de chose.

- ... elle a eu bien du mal à choisir.

Avait-elle hésité jusqu'à la dernière seconde ? À qui donner la carte de la victoire ? Mais finalement, n'était-ce pas lui, en distribuant, qui avait inconsciemment décidé du vainqueur ? C'était lui qui avait posé cette carte du bon côté de la table. Il récupéra ses jetons. Nouvelle chance de continuer la soirée jusqu'à ce qu'aucun des deux n'ait plus la force de jouer, si tant est que ce moment puisse arriver. Tant qu'il y avait des cartes, le jeu n'était pas fini. Le jeu n'était jamais fini. Il vivant dans chacune des respirations de ceux qui en dépendaient. Tout simplement.

Respiration. Troublée. Pas quand le jeton roula entre les doigts de son partenaire, ni quand il bondit pour revenir au creux de ses doigts, ni même quand la main s'ouvrit sur une invitation. Garde-le. Non, sa respiration ne trembla pas quand il tendit la main dans sa direction, hésita, reprit son geste, posa les doigts contre sa paume. Le contour du jeton. La peau sous ses ongles. Un petit geste pensif, presque instinctif, mouvement des doigts dans des griffures trop douces pour l'être. Des caresses, du bout des ongles, du bout des doigts, distraites, sans lien avec sa volonté. Un petit instant d'égarement. Là, sa respiration se troubla. Alors que sa main perdait son objectif, oubliait son chemin. Effleurait du bout des ongles, toujours, la base d'un pouce, la démarcation d'un poignet, la ligne de tissu d'un vêtement. De quoi le ramener à la réalité, peut-être. Demi-tour. Ses doigts se refermèrent sur le jeton, pour l'emporter en même temps que le souvenir de cette peau sous la sienne. Un instant d'égarement. Il avait gagné, il pouvait continuer de jouer jusqu'à ce que la dernière manche se présente à nouveau et reprenne sa place au sommet du piédestal, le risque ultime des derniers jetons.
Mais ce n'était plus lui qui avait les cartes en mains.
Alix
paroles en #9E1A12
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Rune Campbell
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Rune Campbell Londres |:| Gérant de cabaret
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02.11.22 3:16
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Adversaire. Elle. Un duel donc. Non pas entre eux deux. Mais bien entre toi, Alix Scarønson et cette chance. Sourire. Doux. En entendant ces mots. Oui. Ils parlent réellement le même langage. Les mêmes pensées résonnent. Cette danse féroce contre la danse. Viens à moi. Viens à l'autre. Juste un peu pour que cette partie continue. Un sourire, donc. Attendri, aussi. Lueur fugace dans le regard. Comme lui, le complice, a pu l'être. Face à quelque chose. Lui l'est. Face à cette capuche qui tente de cacher un regard. Qui tente de cacher une chose qu'il n'y a plus à cacher. Une belle scène. Que seule les planches de cette réalité peuvent accompagner.
Aucun acteur. Comédien. Dramaturge. Ne pourrait retranscrire cette tension. La faire jouer. Dans leurs esprits. Dans leurs silhouettes. Au point qu'elle s'étire. S'accroche. Se transforme. En un tremblement. Une excitation. Un besoin. Un véritable besoin de gagner. Non pas pour gagner. Mais pour ça. Pour cette promesse de poursuite. Tension. Qui fini par se perdre dans l'ascenseur des émotions. Lorsque le duel se dévoile. Couleurs et paires. Peu de valeur. Peu de possibilités de victoire. Et pourtant, quelque chose qui les départage, en une étrange et déformée symétrie. Il y a de quoi en rire. Il y a de quoi à profiter. De ça. De cette petite chaleur. Ah. Si longtemps. Qu'elle n'est pas apparue. Cette dualité. S'acharner dans le combat. Pour être citadelle. Murs imprenables. Et pour finir par observer jusqu'où il est prêt à grimper. À sauter. Pour passer au-dessus et atteindre le trésor protégé.

Trésor. Qui n'a qu'un nom. Le Temps. Le Temps pour rester à cette table. Les heures et les minutes qui s'étirent. Avec plaisir. Pas cette impression, que tout ceci prend trop de temps. Que c'est lent. Non. Juste. Espérer avoir assez d'heures. De minutes. Pour continuer. Encore et toujours. C'est là le trésor. Et en cela. Tu as été une agréable partenaire, Dame Fortune. Mais. Un second trésor. Pour immortaliser. Pour se souvenir. Encore et toujours. De cet ascenseur émotionnel. De cette tension qui est venue les posséder. Les habiter. Dans les profondeurs de leurs crânes. De leurs poitrails. Peut-être. Oui. Peut-être, juste un peu. Ressentir ce palpitant. Qui s'est légèrement emballé. Un peu plus que la normale.

Le goût du risque. Prendre des risques. Pour ressentir, parfois. Une perte du contrôle. Ne serait-ce que pour se sentir vivre. Vivant. Amusé. Pensif. Se sentir tout cela à la fois. Quitte à mourir un jour. Quitte à disparaître un jour. Autant trouver ces instants. Qui rappellent qu'avant cela, il y a quelques possibilités. De vibrer. Vibrer.
Entendre cette corde. Celle qui représente la voix. Passer du murmure à rire. Entendre la transformation. La ressentir. Et noter. Dans un coin de son esprit. Qu'ils rient pour les mêmes choses. Se souvenir. Que cela fait longtemps. Qu'il n'a pas entendu cet équilibre entre lui et quelqu'un.

Second trésor. Donc. Pour immortaliser cela. Dans cette main tendue, ouverte. Un jeton. Simple objet de jeu et de hasard. Une mise. Qui aurait pu lui appartenir. Qui aurait eu une importance différente. Car il restait le dernier. Celui qui aurait pu être gardé, dans un excès de prudence bienvenue. Qu'importe qui gagnait. Il devenait quelque chose. Comme la première pièce trouvée sous son oreiller. Comme le premier cadeau découvert sous le sapin. Le dernier jeton. Premier témoin d'une victoire dans un duel contre la chance elle-même.
Alors. Lui offrir. Pour qu'il ne le joue plus. Pour qu'il le garde. Comme certains protègent des souvenirs. Dans une boîte en carton. Dans une boîte en métal. Sous clé. Sous verre, parfois. Pour les plus grands adeptes de la collection. Simplement, parfois, dans le porte-feuille. Il y a tant d'endroits où garder un souvenir. Où mettre un jeton. Pour le garder. Lui offrir, ça. Lui offrir la possibilité de réfléchir. Où le garder. Comment le garder. Ou peut-être, même, comment s'en débarrasser. Après tout, il est le seul juge de cette décision. Lui. Offre. Le libre-arbitre, c'est aussi cela. Refuser un objet comme un souvenir. Et vouloir simplement lui garder son utilité première. Il sait. Il connaît. C'est possible. Et cela peut se faire.

Main tendue. Paume ouverte. Invitation. À le récupérer. À le garder. À ne pas le mélanger. Mais, surtout. Oui. Invitation à approcher sa main. Pour le récupérer. Et laisser ainsi le mouvement se faire. Frisson. Léger. Contact. Présence. Qui glisse. Doucement. Une recherche ? Une découverte ? Un simple réflexe d'un corps, sans volonté ? Ne rien dire. Juste. Ressentir. Cela. Observer. Cet égarement. Sur la main de son complice. Mais aussi dans son regard. Puis. Lentement. Comprendre que l'absence va bientôt se ressentir. Quand les doigts viennent chercher l'objet. Mais. Avant de quitter. Une main. Qui se referme sur la sienne. Pour attirer son regard à lui. Un pouce. Qui effleure, malgré ce contact plus présent. Offrir les deux sensations. Mais surtout, ne pas encore perdre cette présence. Profiter. Un instant. De cette petite chance. Nouvel éclat. Suivre du bout du pouce – sans le dessiner pleinement, sans le prévoir – les imperfections et les courbes de cette main. Nouveau frisson. Et murmure. Doux. « J'attends que tu continue ainsi … À danser. Entre l'acharnement et la prudence. À flatter l'un. Pour retourner vers l'autre. » Joue qui s'appuie sur la main libre. Une idée. Qui depuis plusieurs dizaines de minutes se manifeste dans son esprit. Mots. Qui viennent l'arracher à la pensée pour la rendre réelle. « J'ai bien l'intention de danser aussi. Moi. Et de retrouver ce qui est à moi. N'oublie pas. Il n'est pas si simple de me coucher. Alors sois prêt à danser. » Doigts qui quittent cette douceur tenue – avec tendresse, une poigne presque éthérée. Cartes récupérées. « Toute la nuit. » Certitude.

Tu es prêt à cela.
Je le suis. En tout cas.

Mouvements. Qui viennent mélanger les cartons dessinés. Un filet de vapeur toxique. Qui s'échappe de la cigarette. Posée dans le cendrier. Attendant de retourner entre les lèvres. Mais autre chose que le goût du tabac en bouche. Mais ceux de cette idée. De ces mots. La saveur d'avoir ainsi promis une danse entre le hasard, Alix Scarønson et lui. Une promesse qu'il compte bien tenir. Une promesse qui n'avait jamais été réellement exprimée. Mais qui cette fois vient ponctuer cet échange. Cette envie. De continuer. Qui vient affirmer. Que la table est bien ouverte. Qu'ils sont là. Pour être seuls. Dans ce salon privé. Protégés. Isolés. Avec eux-mêmes. Avec cette tension. Qui joue avec leur perception.

Une promesse. Prononcée.
Alors que les cartes commencent à glisser.

Le jeu continue.
Et il continuera longtemps.
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02.11.22 21:22
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Rune Campbell

Il avait hésité. À tendre sa main pour récupérer ce jeton, à le toucher encore, à répondre à une invitation. Plus claire et plus assumée que la sienne, que sa tentative de gagner un contact sous le prétexte d'une cigarette. C'était un cadeau. Le jeton, oui, mais était-ce seulement le jeton ? Ou la possibilité d'encore pouvoir effleurer sa peau, s'inviter un peu plus dans son espace. Une caresse sur la joue, un contact aveugle, une friction à la lueur d'une flamme. Et maintenant, Alix se trouvait là. Main contre sa paume, ongles contre sa peau, explorant sans trop oser le faire, sans oser pleinement poser ses doigts mais sans réussir à s'en détacher pour autant. Une main, à elle seule, pouvait raconter tant d'histoires. Dans chaque petite marque, chaque cicatrice, chaque ligne tracée par le temps. Les charlatans lisaient l'avenir dans la paume d'une main ; il lisait le passé. Ou le présent.

Il lui fallut un instant pour libérer son esprit. Se séparer de la fascination pour se souvenir de l'objectif premier de ce mouvement, refermer les doigts sur le jeton qui lui était offert. Il allait s'écarter, la main qu'il découvrait en décida autrement, en se refermant sur la sienne. Pour la garder près d'elle encore un instant, en l'effleurant du bout du pouce. Un frisson, partagé, caressa ses bras alors que sa main devenait terrain d'exploration. Prisonnière mais pas enfermée, retenue par la volonté plus que par la force. Parce qu'il n'avait pas envie de bouger. Parce que le regard dans lequel était plongé le sien le clouait sur place. Le contact finirait par se rompre, mais ça ne serait pas son choix. Il était incapable d'écarter sa main. Et les mots qui vinrent flotter dans l'air le retinrent encore plus intensément. Pour se terminer sur une promesse. Ou une certitude. Les deux, sans doute.
Toute la nuit.
Il n'avait ni envie d'arrêter de jouer, ni envie de partir. Qu'il vienne donc. Danser. Essayer de récupérer ce qui était à lui. Ils verraient bien qui se coucherait le premier. Sourire amusé sur les lèvres, Alix recula dans son siège, fit tourner le jeton lentement entre son pouce et son index, comme pour l'observer et graver sa valeur dans ses souvenirs.
Oui. Il avait toute la nuit.

La cigarette, dans son autre main, se rappelle à son existence. Il l'avait oubliée, en même temps que le reste, en même temps que le paquet de cartes pas encore remélangées qui glisse dans la main que la sienne vient de quitter. La quasi-totalité de la cigarette a fini par se consumer sans lui, répandant sa fumée dans l'air sans presque avoir le chance de remplir sa fonction. L'inconvénient de n'avoir été qu'une excuse dans un projet différent, c'est qu'on finissait souvent par s'effacer des souvenirs. Il sourit, la porta à ses lèvres après avoir déposé ses cendres, pour ne pas la condamner à s'être épuisée en vain. Pauvre petite chose. Infiniment moins intéressante que tout le reste, alors même qu'elle brûlait pour lui. Il la tapota doucement au-dessus du cendrier. Reporta son attention sur les cartes. Les cartes. Pas les mains qui les distribuaient. La partie n'était pas finie et maintenant que la chance hésitait, il était temps de la récupérer. De lui rappeler à qui elle appartenait.
Ils étaient là pour danser, après tout.

Les cartes se révélèrent une par une. Cartes noires, piques et trèfles mélangés. Quatre piques sur la table, mais un trèfle dans sa main. Dommage. Mais cela ouvrait la porte au doute. Combien de chances que la carte dans la main de son partenaire soit une pique ? Victoire assurée en face, car sa main était dépourvue de la moindre utilité en dehors de la paire déjà posée sur la table. Mais s'il n'en avait pas... Ah. Avec des cartes comme ça, les questions importantes revenaient sur le devant de la scène. Observer, analyser, comprendre. Il pouvait pousser la mise jusqu'au bout, maintenant qu'il avait plus de jetons en réserve. Il pouvait aussi l'augmenter. Un peu. Pour donner l'impression qu'il avait bien plus que ce qu'il prétendait, et cacher le doute qu'évoquaient ces quatre piques dans son esprit.
Il ajouta quelques jetons à la pile, penchant du côté de l'acharnement. La prudence attendrait son tour.
Alix
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