Bienvenue à Londres

Indarë

Indarë
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Une heure de jeu t'apprend toujours plus qu'une longue conversation

Alix Scarønson
Alix Scarønson
Alix Scarønson
Alix Scarønson M1 |:| Chimie (SL)
M1 |:| Chimie (SL)
Genre : Homme/Garçon
Sexe : Masculin
Age : 21
Date de naissance : 30/07/2002
Taille / Poids : 1m93 / 80kg
Orientation sexuelle : C'est important ?
Situation amoureuse : "Les coups de foudre n'existent pas"
Famille : Frère jumeau de Rikissa, grand frère de Naev
Pays d'origine : Norvège
Nationalité : Norvégien
Messages : 436
Date d'inscription : 05/09/2022
Couleur(s) de parole : #9E1A12
https://indare.forumactif.com/t315- https://indare.forumactif.com/t335-la-vie-c-est-facile-t-as-juste-a-faire-mon-job https://i.imgur.com/snCIvMQ.png https://indare.forumactif.com/t317-dossier-u791-alix-scarnson

05.09.22 1:06
Fiche validée

Alix
Scarønson

20 ans
Né.e le 30/07/2002

Sexe M
Homme/Garçon

Addict aux jeux d'argent
Résidence Lightstorm

Origine : Norvège
Nat. : Norvégien

Licence 3
Depuis Septembre 2020

Sciences de laboratoire
Chimie

Ancien lycéen d'Indarë
A une lapine : Saphyr

CaractèreAlix est un faux blasé. Même s'il vous regarde en permanence comme si vous n'aviez aucun intérêt, c'est un tourbillon d'émotions et de curiosité qui tourne dans sa tête. Ce monde l'éclate totalement. Pour lui, tout ce qui l'entoure est un univers de possibilités, de mystères, de passions à découvrir, au point qu'il a du mal à comprendre qu'on puisse chercher ça dans un autre. C'est un grand cynique, que ce soit au niveau des croyances ou au niveau de l'imaginaire. Les légendes, les religions, même pas mal de films et de livres, ont pour lui très peu d'intérêt. Il aime le vérifiable, le concret, ce dont il peut faire l'expérience : ce n'est pas la magie qui le fait rêver, c'est la science.

Que ce soit petit ou grand, futur ou passé, technique ou naturel, s'il y a quelque chose à apprendre et à voir, ça fera frétiller sa matière grise. L'inconnu le fascine tant qu'il peut en dénouer les mystères. Il a besoin de défi, d'enjeux, mais il a aussi tendance à vouloir tout tester, généralement sur lui. Autant dire que ce n'est pas lui qui refusera de sauter dans un lac du haut d'une cascade ou de faire du saut en parachute depuis l'espace. Tant qu'il a une chance raisonnable de survivre à la fin, il essaiera. Parce que ces émotions qu'il ne montre pas, il en a besoin pour avancer et plus elles sont intenses, mieux il se porte.

Par extension, il a une fragilité émotionnelle face aux addictions. D'abord parce qu'il veut tout tester, ce qui l'expose à plus de risque, mais aussi parce qu'il peut tomber accro plus facilement. Tout ce qui peut être addictif a un effet de dépendance plus violent sur lui que sur une personne normale, que ce soit l'alcool, les drogues (mêmes douces) ou dans un autre registre, le café, la musique, le chocolat. Le jeu, surtout, une addiction qui, quoi qu'en pensent les psys, n'a jamais vraiment été guérie. Juste un peu régulée. C'est celle qui s'est le plus ancrée dans sa tête, en plus de son goût du risque démesuré. Pour lui, l'argent ne sert qu'à alimenter encore plus sa passion pour l'incertitude, il a une notion très vague de l'importance que ça peut avoir. Il n'a jamais assez croulé sous les dettes pour le savoir.

Il a un certain nombre de manies parfois exaspérantes. En dehors du fait qu'il a tendance à fumer à l'intérieur (et se faire engueuler, forcément), il vaut mieux éviter de lui mettre un truc dans les mains, surtout si c'est une carte – à jouer ou n'importe quoi – ou une pièce, sinon il va la faire tourner entre ses doigts jusqu'à ce que vous ayez juste envie de lui trancher la main. Même chose avec les stylos, les gommes, les élastiques, mais en un peu moins énervante, quand il n'est pas juste en train de tapoter sur la table. Il lui arrive aussi de faire claquer les ongles de ses pouces l'un contre l'autre et si vous ne voyez pas ce que ça a d'énervant, essayez de rester avec lui pendant des heures quand il le fait.

Le seul moment où il n'a pas la bougeotte, c'est quand il travaille dans un labo. Lui qui a toujours une main ou une jambe qui s'agite ou qui tremblote devient l'homme le plus adroit et le plus stoïque du monde dès qu'il a une fiole dans les mains. Si les sciences le passionnent, la chimie, elle, est encore un cran au-dessus.
C'est la deuxième drogue qui rythme son existence, une science du risque et de possibilités infinies, qui alimente à la fois son goût de l'aléatoire et sa curiosité insatiable.

Il a une vision très désabusée de la sexualité et de tout ce qui y est lié. S'il est théoriquement asexuel et ne ressent d'attirance physique pour personne, c'est un terme qu'il n'utilise pas. Pour lui, le sexe est surtout la meilleure manière de gagner de l'argent rapidement, une habitude qu'il a acquise beaucoup trop tôt dans sa vie et dont il n'a pas spécialement envie de se débarrasser. Homme ou femme lui importe peu, tant qu'il est payé… ou qu'il s'ennuie vraiment à mourir. L'attirance est secondaire. Dans les faits, ça reste une activité fun qu'il pratiquera quand ça lui chante. Mais ne vous attendez pas à le voir s'extasier ou au contraire détourner le regard devant de la nudité : il y réservera, comme au reste, une relative indifférence, poussée par la force de l'habitude. Il y a des choses qui l'intéressent nettement plus sur cette planète que de savoir quel bout de chair diffère chez une personne par rapport à celle d'avant.

Alix connaît très peu la honte et le regret. Il est difficile de le faire culpabiliser ou de lui imposer des tabous, surtout quand il est persuadé d'agir "pour la science". Il a des notions de pudeur élémentaire, dans son attitude comme dans ses paroles, et il n'est pas non plus du genre à (trop) se mêler des affaires des autres, mais il a une perception du bien et du mal parfois aléatoire. C'est une vraie épreuve de lui tirer des excuses, pas parce qu'il est borné mais parce qu'il ne réalise pas ce qu'il a fait de mal ; surtout quand il a déjà réparé son erreur ou quand les conséquences ne sont pas désastreuses. Sa culpabilité commence aux blessures graves et à la mort, mais ça n'est jamais arrivé.

Il n'a malgré tout pas la prétention d'être parfait. À quoi bon ? À ses yeux, la perfection serait d'un ennui mortel. Alors oui, il est conscient d'être intelligent, d'être plutôt pas mal physiquement aussi, mais il a encore plus conscience de ses imperfections. De ses lacunes dans certains domaines, notamment sportifs, du nombre incroyable de choses qui ne sont pas (encore) à sa portée, des brûlures chimiques sur ses mains qui datent de l'époque où il était trop inconscient pour songer à porter des gants. De sa tendance à mentir, aussi, à déformer la vérité pour qu'on arrête de s'inquiéter pour lui. Un goût pour le mensonge paradoxal venant de quelqu'un qui recherche la vérité. Mais s'il ment, c'est seulement parce qu'il ne supporte pas qu'on lui impose des limites par rapport à sa santé, qu'elle soit physique ou mentale.

Car en plus d'être un joueur compulsif pas tout à fait guéri, Alix souffre d'épilepsie, une condition qui n'a été détectée chez lui qu'au début de son adolescence mais qui l'exaspère tant elle lui pose de limites. S'il n'a pas d'épilepsie photosensible, il lui arrive souvent d'avoir des crises partielles (hallucinations, regard fixe, fourmillements, émotions violentes inattendues et incontrôlables, gestes répétitifs et quelques pertes de mémoire). Ses crises générales sont plus rares, même s'il a encore des absences régulièrement, il n'a pas eu de crise convulsive depuis près de cinq ans grâce à ses médicaments. Ne vous étonnez pas non plus s'il lâche des objets sans prévenir le matin ou s'il s'écroule presque avant de se relever sans réagir : ça ne lui arrive que très rarement, mais c'est aussi dû à sa maladie. Et il vous tapera dessus si vous vous inquiétez trop.

Dernière chose qui l'agace plus qu'autre chose : Alix a peur des chats – genre phobie. Et si vous vous demandez comment on peut avoir peur d'une boule de poil toute mignonne, c'est parce que sa petite sœur a failli perdre un œil à cause d'un coup de griffe qui est passé beaucoup trop près à son goût.
PhysiqueYeux : Noisette
Cheveux : Blonds
Couleur de peau : Blanche
Taille : 1m93
Poids/Morphologie : 80kg. Maigrichon ou sec, selon le point de vue
Marques visibles : Une marque de tatouage effacé au visage et un piercing amateur à la lèvre, côté droit
Vêtements/style : Tant qu’il a une capuche sur la tête, tout lui va

De son père anglais, Alix a hérité des yeux noisette qui faisaient de lui – et de ses sœurs – une petite rareté dans sa ville natale. Si on ajoute à ça qu'il avait un quasi-clone avec lui en permanence, il a toujours été du genre à attirer les regards. C'est une chose à laquelle il s'est habitué. Et quand on est la copie parfaite d'une fille aussi coquette que sa sœur jumelle, on est à un moment ou un autre forcé de prendre soin de son apparence.

Il est toujours coiffé au millimètre près, même si c'est pour avoir l'air décoiffé, même chose pour raser les trois poils de barbe qui se battent en duel sur son menton. Car, comme sa sœur, il a une pilosité très faible – un avantage pour elle qui chasse le moindre poil, une tare pour lui qui aimerait bien en avoir un peu plus, surtout au niveau du visage – et même leurs sourcils sont parfois trop fins pour être visibles. Un problème qu'il a résolu en les teignant d'une couleur plus sombre.

Alix n'affiche pas beaucoup d'émotions. En dehors des rares fois où il sourit, son visage est totalement opaque. Essayer de savoir ce qu'il ressent juste en le regardant, c'est comme essayer de mater sa voisine sexy à travers des murs de trois mètres : ça laisse de la place à l'imagination mais, dans les faits, ça sert à rien. La seule chose que vous pourrez voir en regardant attentivement son visage, c'est la marque du tatouage presque effacé qui court de sa lèvre à son œil gauche. Et, évidemment, le piercing à la lèvre qu'il s'est plus ou moins fait lui-même.

Il n'aime pas avoir la tête découverte et portera toujours une capuche. En dehors de ça, il a un style vestimentaire qui varie entre le banal et l'excentrique, selon son humeur (même s'il est quand même plus porté jean-veste que punk la plupart de temps). En soi, il n'a rien de vraiment exceptionnel, à part son attitude désinvolte et sa taille, 1m93, qui le met clairement au-dessus de la quasi-totalité de son entourage.  

Histoire
Ceux qui pensent que des jumeaux identiques ne peuvent pas être de sexe différent se trompent. C'est une rareté génétique, une coïncidence qui ne touche que peu de personnes, mais Alix et Rikissa sont parmi les quelques preuves que c'est possible. Jumeaux monozygotes, ils sont presque des copies parfaites l'un de l'autre et ils en ont beaucoup joué dans leur enfance, quand la seule manière de les différencier était la longueur de leurs cheveux et des vêtements faciles à échanger.

Pourtant leur ressemblance physique ne les empêche pas d'être très différents. Rikissa s'est toujours montrée plus rêveuse, plus volatile que son frère très cynique, qui a arrêté de croire au père noël à quatre ans alors que le monde de sa sœur se peuplait de fées et de trolls. Sa sœur a appris à lire très tôt tandis qu'Alix prenait du retard, plus intéressé par l'étude des fourmis, du ciel et des escargots que par ces histoires de chaton qui parlent et d'enfants qui volent. Il a fallu lui présenter des livres sur les dinosaures, les insectes et les fonds marins pour enfin le pousser à apprendre. Mais même comme ça, la lecture est une passion qui n'a jamais vraiment pu l'atteindre, tant étudier ce qui était vraiment autour de lui le fascinait.

Il ne s'est jamais éloigné de sa sœur pour autant. Il a appris à la laisser s'évader et elle à ne pas le noyer sous sa fantaisie. Ils jouaient aux légos ensemble en créant des univers hybrides, où il lui concédait les dauphins qui parlent mais pas les dragons, où elle le convainquait d'intégrer des vaisseaux spatiaux sans trop se soucier de la logique et du réalisme. Si le cynisme parfois violent de leur fils inquiétait ses parents, le voir jouer ainsi avec sa sœur et grandir normalement suffit à les persuader que ça n'entraverait pas son avenir.

Les jumeaux furent séparés en primaire par une école qui cherchait à les ouvrir aux autres enfants et à épargner les enseignants, aussi, qui n'en pouvaient plus de les confondre. La peur de la solitude n'a fait que les rapprocher, la séparation que leur donner le goût des mauvaises blagues. Après tout, si Alix devenait Rikissa et Rikissa, Alix, qui le remarquerait ? Personne, visiblement, et ils jouèrent longtemps à échanger leur place. Leur petite sœur, née cinq ans après eux, devint un élément essentiel de leur fratrie quand elle entra en maternelle, à la fois une excuse pour sortir de cours (et échanger leur place) et une enfant à soutenir parce qu'elle n'avait pas eu la chance d'avoir une autre "elle" avec qui grandir.

Alix s'est fait quelques amis en primaire, plutôt du côté des enfants calmes que des sportifs – le gringalet qui tenait mal sur ses jambes était rarement invité au foot ou au basket – mais il ne s'est jamais senti très proche d'eux. Il était envahi par une sensation de vide et d'ennui qu'il ne comblait qu'en jouant les équilibristes sur le dossier d'un banc ou, plus généralement, en faisant des choses qui faisaient hurler ses amis et s'énerver les surveillants. Mais peu importe combien de fois il était puni, il recommençait, parce que sa vie manquait d'action.
Finalement, quand il quitta la Norvège à onze ans, pas un de ses amis ne lui manqua. À part la neige, peut-être.

La famille Scarønson s'est installée à Northampton, où leur père avait obtenu une offre d'emploi qui ne se refuse pas. Ils y sont restés deux mois. Pendant deux ans, ils se sont beaucoup déplacés d'un endroit à un autre au gré des mutations de leur père, de l’Écosse qui fit la joie de Rikissa à l'Irlande, pour finalement atterrir à Londres. Ces déplacements successifs furent très difficiles à vivre pour Naev, la plus jeune, qui aligna les problèmes de discipline à l'école, suffisamment pour que leur mère décide de s'installer définitivement, même si ça signifiait voir son mari moins souvent. Alix fit sa première grosse crise d'épilepsie en Irlande, dont le déclenchement fut imputé au stress qui envahissait son quotidien, et en eut quatre de plus avant qu'ils n'arrivent à Londres, où il put enfin avoir un médecin pour le suivre. En fouillant dans son enfance, il remarqua que l'épilepsie d'Alix avait commencé aux alentours de ses neuf ans, quand son bulletin de note commençait à se noircir de commentaires de type "dans la lune" ou "regarde dans le vague au lieu d'écouter". Après quelques essais, il lui trouva un traitement stable, espaçant ses crises et lui permettant de retrouver une vie plus ou moins normale.

Londres était leur première capitale, leur première très grande ville. Après deux ans à ne pouvoir compter que l'un sur l'autre, Alix et Rikissa finirent par comprendre qu'ils ne déménageraient plus et qu'ils pouvaient à nouveau prêter attention à ceux qui les entouraient. Ils découvrirent un monde bien différent, plus vaste et plus dangereux que tout ce qu'ils avaient connu jusque là.

Placés dans l'une des rares écoles mixtes de la ville pour ne pas accentuer le stress d'Alix, leur relation fusionnelle se fragilisa légèrement quand ils prirent des chemins différents. En dehors de sa passion grandissante pour la chimie qui faisait grandement diminuer sa moyenne dans les matières "moins intéressantes", Alix entra dans une sorte de période punk ; il se retrouva du jour au lendemain avec un style vestimentaire totalement différent et des cheveux teints en bleu, dans le dos de sa mère. Il traînait avec des lycéens qui étaient clairement plus adultes que lui et qui le poussaient, involontairement, à grandir plus vite tant il voulait être leur égal. Encouragé par la poussée de croissance qui l'atteignit en même temps que sa sœur, il commença à mentir sur son âge. Après tout, entre treize et seize ans, la différence était mince, et qui irait croire que ce gamin de presque 1m70 n'était pas encore au lycée ? La plupart de ses amis le savaient, ben sûr, mais ils participèrent à sa mascarade.

Pendant que Rikissa s'intéressait de très près aux garçons de son âge sous l’œil attentif de son frère, lui se lançait dans une vie un peu plus dangereuse et incertaine, bien loin de son style punk innocent originel, qui fit vite descendre sa sœur de son petit nuage. Elle essaya plusieurs fois de le ramener dans un monde dont il s'éloignait de plus en plus, et fut impuissante à l'empêcher de fumer de plus en plus malgré les contre-indications avec l'épilepsie qui lui provoquèrent plusieurs crises violentes, ou de faire des soirées dans des squatts bizarres où il apprit bien vite à modérer sa consommation d'alcool. Elle ne put que prier pour qu'il n'ait jamais l'idée de tester des drogues, mais ses amis plus âgés, terrifiés par la crise qu'il avait eue à cause de l'alcool, avaient visiblement posé une limite claire. Il ne toucha jamais à rien d'autre qu'à la cigarette et les quelques joints de ses premiers jours.
Et, malheureusement, ils l'initièrent au jeu dans le petit casino illégal d'un de leur sous-sol.

Personne ne s'en aperçut pendant des mois car il ne dépensait rien de plus que son argent de poche. Puis, poussé par l'envie de jouer, il commença à vendre quelques-unes de ses créations chimiques, que ce soient des parfums artisanaux ou des petits fumigènes (ou autres blagues), à ses camarades plus riches ou à de parfaits inconnus. Il utilisa une partie de ses gains pour se payer un tatouage dans un salon clandestin pas très à cheval sur la légalité. Tatouage qui fit hurler ses parents, et son père, revenu pour quelques semaines, le força sans attendre à le faire retirer au laser. Malgré ses tentatives pour retarder l'échéance, il eut sa première séance pour commencer l'effacement avant les vacances d'été.

Il commença sa première année de lycée avec un goût amer de rébellion, son agenda de séances placardé sur sa porte pour qu'il n'essaye pas de les "oublier". La plupart de ses amis avaient trouvé un travail ou étaient partis à l'université après la remise de leur diplôme, et ils se retrouvèrent en petit groupe de trois, qui ne revoyaient leurs aînés que pour leurs parties de poker clandestines. Les nouveaux plus vieux de la bande décidèrent d'instaurer un "rituel d'initiation" pour les premières années et les collégiens qui les rejoignaient. S'il aurait dû en être dispensé à cause de (ou grâce à) son tatouage, Alix décida de s'y soumettre malgré tout, seul avec ses deux amis, et ils lui percèrent la lèvre avec une aiguille vaguement stérilisée avant d'y glisser un anneau d'argent. L'épreuve de courage de son groupe.

Quand il revint avec un tee-shirt plein de sang, l'école le renvoya chez lui, et ses parents le privèrent de sortie pendant des mois, après avoir frénétiquement désinfecté la plaie. Ça ne fit qu'accentuer sa colère. Malgré l'inquiétude grandissante de Rikissa, il profita de la naïveté de sa plus jeune sœur pour fuguer de plus en plus régulièrement. Comme ses parents lui avaient coupé les vivres et que l'école le surveillait de trop près pour qu'il puisse reprendre son petit trafic, il trouva une manière nettement moins saine et beaucoup plus illégale de gagner de l'argent.

Il mentit à nouveau sur son âge et se fit embaucher dans une agence d'escort. Il n'avait eu qu'à falsifier quelques papiers avec l'aide d'un vieil ami de lycée qui avait plus mal tourné que les autres, et on l'embaucha sans plus lui poser de question, avec un faux nom et tout ce qui allait avec. Bien sûr, avec le recul, il ne se fait pas d'illusions : malgré sa taille et ses faux papiers, à quatorze ans, il n'avait pas l'air si majeur que ça et il est plus ou moins conscient que le réseau dans lequel il s'est engagé était aussi illégal que malsain. Mais ça lui importait peu, l'essentiel était qu'ils aient accepté de le prendre et qu'il pouvait gagner de l'argent facilement en profitant des perversions de l'esprit humain.

De riche cliente en riche client, il se fit assez d'argent pour jouer d'autant plus les nuits où il ne travaillait pas, perdant des fortunes ou gagnant plus qu'il n'aurait pu le rêver, de cet argent qui, au final, ne lui servait qu'à ça : être perdu à la partie suivante, et gagné à la prochaine. Il jouait pour la sensation, de plus en plus frustré et violent les soirs où il n'arrivait pas à sortir de chez lui en cachette ou ceux où il travaillait pour quelqu'un qui ne voulait pas jouer son salaire sur quelques parties de cartes. Il gagne, on le paye, il perd, il travaille gratos, un arrangement qui plaisait à ses clients la première fois, avant qu'ils ne réalisent que le gamin qu'ils payaient une fortune n'était pas prêt de perdre.

Ce manège aurait pu durer longtemps. S'il contenait la colère de plus en plus violente que le manque lui faisait ressentir devant ses clients, il ne la cachait pas aussi bien en cours. En lieu et place des commentaires sur son travail, de nombreuses remarques sur sa violence vinrent noircir son bulletin de notes, et les remontrances de ses parents n'y changeaient rien. Sortir, travailler, jouer son salaire, le perdre parfois, jouer ses économies, gagner ou perdre, aller en cours, hurler ou frapper sur ceux qui lui tapaient sur les nerfs, rentrer, recommencer. Pendant trois mois, ça dura sans accroc. Ensuite, l'agence pour laquelle il travaillait fut épinglée par la NCA et il ne dut qu'à son faux nom et à toutes les fausses informations qu'il avait données de ne pas être annoté dans la liste des victimes. Cette partie de sa vie resta secrète aux yeux de tous.

Privé de ses rentrées d'argent, il ne cessa pas de jouer gros, dans la limite de ce qu'il possédait. Mais sans salaire et avec les défaites qui parfois s'enchaînaient, il n'avait aucun moyen de se refaire et il se retrouva bientôt sans argent à jeter par les fenêtres pour faire tourner son addiction. Ce fut ce qui causa la fin de son année de vices. Rendu à moitié fou par le manque, à deux doigts de la crise d'épilepsie, il décida de voler directement sur le compte de ses parents pour aller jouer. Il gagna plus qu'il n'avait amené, mais entre le manque qui l'assaillait depuis des jours et le stress de se faire prendre, son épilepsie le rattrapa, pour une crise violente qui convainquit ses camarades paniqués d'appeler les pompiers, même si ça signifiait abandonner leur planque.

Quand on le trouva, il était seul, encore inconscient. Ses parents, après avoir découvert le vol de leur argent, l'avaient cherché pendant des heures avant de recevoir l'appel des pompiers. Ils furent les premiers à l'hôpital, quelques heures avant son neurologue. Il prenait ses médicaments régulièrement et n'avait manqué aucune pilule, mais ses relevés de notes indiquaient une violence qu'il interpréta rapidement comme du stress ayant pu monter jusqu'à provoquer une crise. C'est seulement quand les pompiers expliquèrent la situation dans laquelle ils l'avaient trouvé qu'il comprit qu'il s'agissait de bien plus que ça. C'était le manque, l'addiction, qui pouvait créer assez de stress pour agresser son cerveau en profondeur, en plus des problèmes d'argent qu'il pourrait avoir.

Sur décisions communes du neurologue, de psys et de sa famille, Alix fut envoyé à Indarë dans le programme Potion avec interdiction formelle de toucher à de l'argent et à des jeux de hasard. L'administration fut plus souple, l'autorisant d'abord à jouer avec du faux argent dans des situations contrôlées pour apaiser son addiction sans provoquer de manque trop violent, puis petit à petit en réduisant ces périodes. Les doses de ses médicaments furent temporairement modifiées pour prévenir les crises, mais il en eut quand même quelques-unes avant que la colère ne s'apaise, que les tremblements ne s'espacent et que l'addiction ne reflue.

Sa première année à Indarë se termina sur un verdict psychologique simple : son addiction était sous contrôle, assez pour qu'il quitte le programme permanent, mais les interdictions relatives aux jeux de hasard devaient le suivre à l'ISS pour qu'il ne fasse pas de rechute. Mais il semblait aller mieux. Jamais il ne leur avoua qu'il organisait des soirées poker avec ses camarades de classe de première année et qu'il avait repris ses petits trafics, le plus discrètement possible, pour avoir toujours un peu d'argent à mettre sur la table.

À l'IRS, il est sorti avec Hannah Wayne, une schizophrène incarcérée pour avoir tué l'assassin de ses parents, à qui il s'est attaché sous couvert d'une insatiable curiosité. Elle était à l'écart, silencieuse, solitaire, regardée de travers et jugée par des gens qui n'étaient clairement pas mieux qu'elle. Elle était intrigante, intéressante et mystérieuse. Ce fut la première personne dont il tomba amoureux, mais pourtant, quand il quitta l'IRS après avoir menti et manipulé pour faire croire au contrôle de son addiction, il la laissa là-bas. Ils se voyaient toujours, mais moins. Effrayé d'être renvoyé dans son ancienne école, stressé à l'idée qu'on puisse percer à jour son petit manège et comprendre qu'il n'avait pas sa place en Gifted mais aurait dû rester en Potion, il s'est peu à peu éloigné de l'école. La rancœur sourde d'Hannah, amplifiée par sa maladie, a fait le reste. Elle lui en voulait de plus en plus chaque jour de l'avoir abandonnée, d'avoir réussi à sortir alors qu'elle, du fait de sa schizophrénie et des charges pesant contre elle, serait à l'IRS – et sous médication – sans possibilité d'y échapper. Leur relation s'est effilochée avec le temps. S'il lui arrive encore de regarder les étoiles à nostalgie en pensant aux soirs où ils grimpaient sur le toit de sa résidence pour les admirer, la blessure de leur séparation s'est depuis refermée. Mal, en laissant une cicatrice, mais refermée quand même.

Il a passé un an dans le programme Gifted alors qu'il aurait dû y finir ses années de lycée. C'est son addiction, en le rattrapant, qui en a décidé autrement. Il a joué avec la mauvaise personne et aussi, en parallèle, pris des risques qu'il aurait sans doute pu éviter. Jenny McKerman et son frère ont mis un point d'honneur à réduire sa vie en cendres. Elle, parce qu'il l'avait blessée à plusieurs reprises sans s'en rendre compte, et parce qu'Hannah lui avait fait du mal – trop effrayée par elle, elle reporta toute cette haine sur lui. Son frère, parce qu'il lui devait de l'argent. Trois cents livres, rien d'exceptionnel, mais ce fut la somme exacte que Jenny lui proposa pour coucher avec elle. Il avait besoin d'argent. Il a accepté.

À partir de là, sa vie a plongé dans une spirale gluante dont il n'a pas réussi à s'échapper. Poussée en avant par sa haine et grâce à ses preuves fabriquées de toutes pièces, Jenny l'a accusé de viol et rien de ce qu'il a pu dire n'a pu mettre en pièce son plan soigneusement préparé. Et même s'il avait su déjouer son accusation, il se savait condamné : pour contrer ses preuves, il devait avouer des choses qu'il ne voulait pas révéler. Avouer qu'il avait couché avec elle parce qu'elle l'avait payé. Avouer qu'il avait accepté cet argent parce qu'il avait une dette envers son frère. Une dette de jeu. Tout son mensonge a éclaté devant un juge et à partir de là, il savait qu'il n'avait aucune chance. Soit il retournait en Potion pour son addiction, soit il allait en Forge pour un crime qu'il n'avait pas commis. Les juges, jurés et avocats virent en lui l'incarnation d'une débauche malsaine renforcée par son comportement qui versait dans la prostitution, et il n'y eut aucune compassion pour lui quand la sentence tomba. Irrévocable.
Condamné pour viol.

Cette condamnation marqua le début de sa descente aux enfers. Frappé autant par l'injustice que par le fait d'avoir fait tant d'efforts pour rien, il laissa tomber tout ce qui faisait de lui une personne supportable. S'ils voulaient qu'il soit un criminel, il le serait. À quoi bon se priver ? Il était déjà prisonnier, enfermé jusqu'à la fin de ses études dans cette école dont il se pensait sorti à jamais. Il avait abandonné Hannah et ses anciens amis pour rien. Il avait perdu le prestige du programme Gifted sur son diplôme de fin de lycée. Plus rien n'avait de sens ni d'importance. Ses sœurs subirent aussi de plein fouet le contrecoup de toutes les révélations faites au procès. Il ne chercha ni à démentir quoi que ce soit, ni à accepter des torts qu'il n'avait pas. Sa relation avec Rikissa ainsi que celle avec Naev ne souffrirent pas sur le long terme – du moins, il l'espère.

Il n'a pas revu Hannah. Plus âgée que lui, elle a quitté l'IRS avant qu'il n'y revienne et il n'a pas cherché à la recontacter. Admettre qu'il l'avait laissée de côté en vain lui laissait un goût amer dans la gorge. Au nez et à la barbe de ses conditions d'incarcération, il est "sorti" avec une autre fille, une mythomane qui affirmait être en couple avec lui depuis des mois et dont il a fini par accepter l'argent juste pour enfreindre les règles, s'est séparée d'elle après une semaine à peine et à continué son année entre coups bas et délits mineurs, incapable d'accepter le sort qui lui avait été réservé. Puis il eut son diplôme. Les grilles de l'IRS cédèrent la place à l'université, aux études, enfin, recentrées sur sa passion. Toujours surveillé, toujours avec des conditions qui l'ont suivi pendant un an et demi avant qu'on lui fiche enfin la paix. L'université a su canaliser toute sa colère pour la remettre sur les rails, vers sa passion, mais son esprit reste à jamais entaché par cette expérience.
Le monde a voulu qu'il soit quelqu'un de mauvais, il peut continuer de leur faire ce plaisir.

Pseudo : Martel
Âge : 28 ans
Lecture 18+ : Oui

Commentaires/précisions : Hellooo ~ c'est encore moi
Revenir en haut Aller en bas
Kaylee Mackenzie
Kaylee Mackenzie
Kaylee Mackenzie
Kaylee Mackenzie M1 |:| Médecine (MHA)
M1 |:| Médecine (MHA)
Genre : Femme/Fille
Sexe : Féminin
Age : 22
Date de naissance : 14/03/2002
Taille / Poids : 1m71 // 59kg
Orientation sexuelle : Pan
Situation amoureuse : Vide
Famille : Dorian Mackenzie (cousin) & Layla Mackenzie (petite soeur)
Pays d'origine : Ecosse
Nationalité : Ecossaise
Messages : 186
Date d'inscription : 05/09/2022
Couleur(s) de parole : #0099ff
https://indare.forumactif.com/t314-ployez-devant-moi#2822 https://i.imgur.com/PLHAs0t.png https://indare.forumactif.com/t318-dossier-u631-kaylee-mackenzie

05.09.22 1:09
Fiche validée
Bonjour monsieur. On va encore faire n'importe quoi toi et moi. :eyes:


Je t’engloutis, tu es mon réconfort, mon doudou, mon plaisir. Tu me fais du bien, il suffit que je pense à toi pour me sentir mieux. Tu es ma drogue, je ne peux pas me passer de toi, je suis ‘choco-addict’. Quand je ne te vois pas, tu me manques. Je suis dingue de toi et avec toi c’est tout ou rien. Il paraît que cette maladie se soigne sauf que moi, ça me plaît d’être malade d’amour de chocolat. Jamais je ne te quitterai, j’aurai besoin de toi jusqu’à la fin des temps. Je n'ai pas besoin de la St-Valentin ou de Pâques pour te faire ta fête. Je t'aime mon chocolat chéri.
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accéder à la section :