Organiser une soirée comme celle-ci est un luxe que ne peuvent s'offrir que les mieux nés. Et ceux dont les parents s'absentent trop souvent. Damen soupire, assis sur la barrière de son balcon, regardant la piscine autour de laquelle il a installé les habituels comptoirs, bars et autres accessoires de soirée. Normalement, c'est son élément, il s'y sent bien. Mais en ce moment... En ce moment, non. Plus depuis que son père a gagné. Plus depuis qu'il est majeur et qu'il peut acheter de l'alcool où il veut sans avoir à débattre et corrompre qui que ce soit. Plus depuis qu'on lui agite un diplôme de lycée comme une épée de damoclès au-dessus de la tête. Et maintenant ? Il est censé faire quoi ? Attendre que le monde s'effondre, ou l'aider à flamber ?
Les yeux verts se posent sur le sol, un étage plus bas. Pas de quoi mourir, à peine de quoi se blesser. Pas de quoi inquiéter qui que ce soit. Pas de quoi faire assez peur à Charles pour que tout soit annulé. Il n'abandonnera jamais sa mascarade de bon père, de bon maire, de bon tout. Il est le pire qui puisse arriver à cette ville et pourtant, il la dirige comme un marionnettiste. Un nouveau soupir, et Damen se laisse tomber en avant. Bien visé, évidemment. Il atterrit dans la piscine, ferme les yeux, laisse le sel coller à sa peau, l'eau abîmer ses vêtements trop sophistiqués. Même la Dame de Velours n'a pas suffi à ruiner la carrière de son père. il lui faut un autre plan. Mais pour l'instant, il veut juste un soirée pour oublier.
» Dame, qu'est-ce que tu fais ?
Il sursaute, lève la tête, aperçoit le visage d'Emily entre l'exaspération et l'inquiétude. Un grand sourire se dessine sur le sien.
» Une petite trempette avant la fête. Tu m'aides ?
La jeune fille lève les yeux au ciel mais tend la main pour le tirer hors de l'eau. L'espace d'un instant, il est tenté de l'y entraîner, mais il renonce à son idée et se contente de sortir, s'asseoir au sol. Ce soir, il veut juste se vider la tête. Oublier que sa vie ressemblera toujours à ça, ou qu'elle ne ressemblera plus jamais à ça. Comment existera-t-il quand il sera un adulte ennuyeux et vide comme les autres ?
» Bon, ils vont bientôt arriver. Je vais me changer. » Tu ne les accueilles pas dans ta "tenue de trempette" ? » C'est tentant, mais si le voisin se pointe, il va croire que je suis un poisson à force de me voir trempé à chaque fois. Ça manquerait d'originalité.
Elle hausse un sourcil mais il n'en dit pas plus, s'éclipsant jusqu'à sa chambre pour enfiler un jean et un t-shirt propres. C'est presque banal. Tant mieux. Parfois, c'est en étant comme tout le monde qu'il surprend le plus. Ses cheveux toujours trempés, il redescend rapidement. Emily le regarde avec un air indéchiffrable, mais il l'ignore. Parfois, elle l'agace. Parfois, il se demande pourquoi elle reste à ses côtés et persiste à essayer de le rendre normal comme s'il y avait quelque chose d'ordinaire chez lui. Il regarde rapidement l'heure. Les gens ne devraient pas tarder à arriver. C'est l'heure qu'il a placardée dans les couloirs de l'école, dans ceux de l'université, simplement pour faire venir le plus de gens possibles. Nourriture, alcool et piscine. Même ceux qui ne l'aiment pas, même ceux qui se fichent complètement de son existence, de son père, de la fête... même eux viendront. Il y a tout ce qui peut les attirer.
Une fête. Une fête organisée par Damen Irridval, une soirée autour de sa piscine, avec de l'alcool, probablement quinze conneries à la minute, des universitaires et des lycéens, des gens qui s'en foutent autant de l'organisateur que du reste, des gens qui vont y aller pour boire, pour nager, danser, manger, chercher quelqu'un avec qui se battre ou avec qui tromper leur copain ou leur copine. Urm.
Mais elle a envie de voir à quoi ça ressemble. Elle a envie de voir le genre d'effet qu'à cet environnement, envie d'entériner sa colère jusqu'au bout et de bien démontrer que s'il a fait ça, ça n'avait rien à voir avec l'ambiance, ni avec les gens, mais juste parce qu'il était finalement aussi pathétique que tout le monde. Elle n'avait pas fait tant d'efforts que ça sur ses fringues mais comparé à d'habitude, ça faisait presque bizarre. Déjà parce qu'elle avait attaché ses cheveux avec un ruban, récupéré les lunettes de soleil que sa mère lui avait offertes même si elles étaient kitch, plus son maquillage habituel, un jean taille haute un peu large et une chemise à manches courtes nouée au niveau du ventre mais qui, contrairement à ce qui se faisait beaucoup, ne dévoilait pas un millimètre de peau. Et un maillot de bain en dessous qu'elle n'avait pas vraiment l'intention de montrer.
Ashley n'avait pas voulu venir, ce qui ne l'étonnait pas vraiment. Elle n'était pas à l'aise avec les grands événements et Chelsea lui avait surtout proposé par principe, au cas improbable où elle se serait trompée. Mais non. Elle avait donc laissé sa coloc à Indarë pour se rendre à l'adresse marquée sur les posters. Ça respirait l'argent par tous les pores, pas étonnant que tout le monde s'y pointe, surtout s'il y avait de la bouffe et des boissons gratuites. Elle n'avait pas plus envie que ça de croiser Damen lui-même, mais elle était quand même curieuse de voir à quoi ça ressemblait. Alors elle n'hésita pas à sonner pour gagner son droit d'entrée. Elle verrait bien le reste de l'ambiance.
Ⓒ Chelsea paroles en #104B5F
Niko Miyake
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Taille / Poids : 168 cm - 53 kg
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Famille : Père (défunt) Suika Miyake (Mère) Ichigo & Jiro Miyake (frère) Boqin et Jun'ichiro Miyake (ascendants)
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03.07.22 18:23
Les soirées ce n’était pas son fort. Pourtant, elle avait décidé de s’y rendre.
Depuis qu’elle avait quitté le Japon, il lui était tout particulièrement compliqué de faire preuve d’assez de confiance pour se rendre chez les autres, qui plus est des inconnus. Car Damen restait une espèce d’inconnu même si la plupart des élèves d’Indarë le connaissaient étant donné qu’il était le fils du maire. Une condition qui avait très certainement prédisposé Boqin à la laisser y aller même si d’ordinaire, elle aurait refusé de la laisser rendre visite à des garçons. Pour le coup, elle avait accepté après avoir présumé qu’il y aurait d’autres filles bien que cela parut assez inhabituel pour sa petite fille, plus habituée à son entêtement.
Après avoir jeté un coup d’œil à l’horloge de sa chambre, elle s’était rendue dans sa chambre pour se parer de sa tenue, mais avait constaté avec étonnement qu’elle avait été remplacé par de tout autres vêtements. Évidemment, il fallait que Boqin s’immisce dans ses choix. Comme d’habitude. En fin de compte, ce n’était pas si étonnant. Faisant preuve d’obéissance comme toujours, elle enfile une robe rouge à soie qui lui arrive jusqu’au genou et des ballerines. Par la suite, elle noue comme à son habitude deux couettes à l’aide de rubans et s’apprête à sortir de sa chambre lorsqu’elle voit l’un de ses sacs sur le pas de sa porte. Déjà bien gorgé. « Merci, mamie » songea-t-elle sans être sûre de le penser.
Quelques minutes, plus tard, Niko quitte enfin sa chambre et récupère le cadeau soigneusement emballé qu’elle avait acheté pour l’hôte de la fête, comme toujours. Arrivée sur place, elle se résolut à admettre qu’elle n’était clairement pas la première à être arrivée sur place et épia le monde, certain d’y trouver des gens qu’elle connaîtrait. Il y en avait, du monde. Comme elle s’y attendait. Peu de gens auraient voulu rater l’occasion de goûter, ne serait-ce qu’une fois à l’opulence dont jouissait un supposé goujat privilégié.
Gagnant l’intérieur du domicile pour y déposer son présent de remerciement, Niko se laissa happer par le buffet. Comme d’habitude. Elle rangea donc son Maneki Neko le temps de s’octroyer le droit de manger un snack avant de focaliser son attention sur les fêtards qui n’avaient pas mis longtemps à s’acclimater, non sans s’assurer d’avoir toujours quelque chose qui se mange entre les doigts. Lorsqu’elle se sentie assez pleine pour être certaine qu’un autre snack ne rentrerait pas dans sa bouche, elle s’en va examiner toutes les activités, de sorte à s’immiscer là où le climat lui plairait le plus et éviter de tomber sur toutes sortes de situation désagréable.
Damen Irridval
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Date de naissance : 26/03/2004
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Comme d'habitude, le jardin se remplit vite. C'est presque surprenant que son père prenne encore le risque de partir et de laisser la maison sans surveillance. Enfin si, techniquement, Damen a des gardes du corps qui sont censés veiller sur lui, mais il n'est jamais bien difficile de s'en débarrasser. Ils sont incorruptibles, mais pas toujours très intelligents. A priori, ils le pensent encore en ville. Le temps qu'ils se rendent compte qu'il leur a filé entre les doigts depuis un moment, il aura déjà fermé le portail. L'avantage d'avoir une réputation et une allure de diva - et beaucoup d'argent - c'est que ça n'étonne personne qu'il puisse passer plusieurs heures dans une cabine d'essayage. Ils auront sûrement hésité longtemps avant d'oser ouvrir pour voir s'il était toujours à l'intérieur. Et puis il leur a piqué leur voiture pour rentrer, surtout, donc même s'ils ont sûrement déjà compris, il leur faudra un moment pour faire le trajet du retour.
Bref, ceci étant dit, il a rapidement trouvé un petit groupe de gens trop mal à l'aise pour lui dire non, et il les a collés de corvée d'interphone. Mission simple : ouvrir à tout le monde, sauf aux gars sur la photo, ses gardes du corps, donc. Dans les faits, ça implique juste un vague coup d'oeil à la caméra et d'appuyer sur un bouton, en échange d'un accès privilégié à quelques bouteilles qu'il leur a mis à portée. Rien de bien difficile, n'importe quel idiot en est capable. Et c'est lui qui organise, il a envie de profiter de la fête, pas de rester planté devant un interphone. Il laisse donc ses gentils assistants à leur mission avant de retourner dehors. Il y a déjà un paquet de monde, des visages familiers et d'autres inconnus. Première chose à faire, trouver un verre. Pas bien difficile, surtout que les gens ont tendance à se pousser sur son passage assez facilement. Personne n'a envie de se faire bousculer, après tout.
Une fois qu'il a réussi à se servir un truc qui rendrait malade la moitié des gens présents, il s'écarte et grimpe sur une chaise pour détailler un peu la zone. Il cherche des gens tous seuls, c'est toujours plus intéressant que de s'incruster dans des groupes, du moins tant que tout le monde est sobre. Dans tout ça, il repère deux personnes vaguement familières. Les cheveux roses qui appartiennent probablement à la nana de l'heure de colle, même s'il peut se tromper vu qu'elle n'est pas en uniforme et que ça rend les gens plus difficiles à identifier, et la mignonne petite japonaise qui a été son binôme au concours de château de sable. Si elles pouvaient se retrouver dans le même coin pendant leur errance à travers la soirée... Remarque, elles ne sont pas très loin l'une de l'autre.
Il saute de sa chaise pour traverser un groupe qui a déjà dû forcer un peu trop sur l'alcool et s'approcher des deux filles. Elles n'ont ni le même style, ni la même attitude, du moins du peu qu'il a vu d'elles, du coup il a bien envie de voir ce que ça donne si elles sont forcées de communiquer ne serait-ce qu'une minute.
» Eh, Rosie. T'es venue faire un concert encore ou tu fais ça qu'en heure de colle ?
Il n'a jamais prétendu qu'il serait agréable avec elle, et puis elle a l'air de ne vraiment pas l'apprécier, donc raison de plus. Quant à l'autre jeune fille...
» Bonjour, partenaire. Je ne pensais pas te recroiser dans ce genre d'ambiance.
Si elles n'ont pas déjà un verre à la main, il va vraiment falloir qu'il leur trouve un truc. On ne passe jamais une de ses soirées les mains vides, c'est un crime.
La "haute" société, tu connais. Tu n’en fais plus partie maintenant - quoique tu as encore accès à l’argent de ta famille -, mais tu sais tout de même comment ça marche. Plus du coté Japonais qu’Anglais, mais tout de même... Là n’est pas la question. Et si depuis que tu es arrivé (de force) dans l’institution, tu as tendance à éviter les autres et les rassemblements, tu as décidé de faire quelques efforts. Parce qu’on t’a demandé d’en faire également. Sinon c’est un coup à rester isolé jusqu’à la fin de ta vie.
Quand tu appris un peu par hasard l’existence de cette soirée, tu as beaucoup hésité avant de finalement y aller. Tu te prépares un peu mieux que d’habitude, histoire de ne pas être en mode gothique pour ce qui doit être une soirée sympa. Que normalement c’est plut la gothique heureuse. Bref, une robe plus colorée et décorée que d’habitude. Tu as du surprendre les "vigiles" vu que tu es un peu sur ton 31, tout le monde ne s’habille pas d’une manière aussi classe.
Et pourtant tu ne fais pas vraiment la maligne une fois à l’intérieur. Trop de monde. Trop de garçons, c’est un peu étouffant, mais tu arrives à garder ton calme. C’est déjà mieux que rien. Est-ce que prendre un verre d’alcool est une bonne idée ? Non, mais ça ne t’empêche pas de le faire tout de même. À l’odeur, de la drogue doit tourner quelque part, mais tu vas t’en tenir soigneusement éloignée. Tu n’as pas vraiment besoin de ça dans ta vie.
Et au moment où tu fais un pas de côté pour éviter un petit groupe qui fonce droit vers le bar qui est derrière toi, c’est pour mieux bousculer quelqu’un qui est en train de parler avec d’autres personnes... bravo.
"Wouah, désolée."
Tu es vraiment embarrassée. Au moins tu n’as pas renversé ton verre, miracle.
"Oh je..."
Autant les deux filles te sont inconnues (quoique tu as l’impression d’avoir croisé l’une des deux), autant le gars tu le reconnais.
"Tu es le gars des posters ? Merci pour la soirée, je suppose ?"
Oui c’est la seule raison pour laquelle tu le connais. Pas très glorieux, c’est sur !
la tenue:
Niko Miyake
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31.07.22 16:14
Certes, elle n’avait pas de verre à la main. Par contre, on ne pouvait pas dire qu’elles étaient tout à fait libre.
Elle qui était persuadée qu’elle ne pourrait plus rien ingurgiter avait entretemps fait un nouveau petit saut près du buffet. S’il était là, c’était pour être dévalisé, n’est-ce pas ? Et Niko était l’invitée modèle ou presque. Ses yeux lorgneraient toujours plus sur les en-cas que sur les boissons. Quoiqu’il en soit, elle avait fini par se trouver un petit groupe où s’immiscer, dans lequel elle y trouvait des connaissances à elle qui pourtant avaient assuré ne pas s’y rendre. Niko avait fait mine de ne pas s’apercevoir des regards fuyants. Le simple fait d’avoir certifié ne jamais se rendre dans les locaux d’un homme que l'on disait détester était assez embarrassant pour qu’elle ne leur inflige son regard imprégné de scepticisme. De toute manière, ce n’étaient pas ses affaires tant que les fabulations n’avaient de conséquences que sur soi-même.
Le temps d’un moment, elle avait joué avec eux au jeu du psychiatre. Un amusement constitué d'un psychiatre, soit l'un des jours devant découvrir le mal qui rongeait les patients, autrement dit tous les autres joueurs. Parce qu’elle avait certainement la tête d’un spécialiste de santé, Niko l’avait été plusieurs fois. Assez pour finir par gagner la plupart des parties dont la dernière avec brio. Il avait été tout de même assez simple. La schizophrénie. Après avoir usé de tous les clichés qu’il avait pu trouver, elle s’en serait voulue de ne pas avoir deviné. Finalement, elle avait quitté le groupe sur une victoire et s’était un peu éloignée le temps de souffler. Elle entamait son mini sandwich glacé quand elle entendit cette même voix grave quelque peu singulière pour elle. Ah Damen.
Il lui fallut prendre sur elle pour ne pas sourire lorsqu’elle entendit de nouveau ce « Partenaire ». De toute manière, il ne retiendrait jamais son nom alors autant s’y faire.
- Bonsoir sieur Irridval. Je ne pensais pas non plus m’y croiser, mais voilà, je suis pleine de surprises apparemment.
Elle l’avait entendu nommer quelqu’un Rosie et s’était tournée pour observer l’intéressée. Rosie, c’était son nom ? C’est un joli et mignon prénom, mais ça ne lui allait pas du tout. Si bien qu’elle en vînt à se demander si l’hôte n’avait pas une fois de plus donné un surnom. Elle avait alors poliment salué la demoiselle qui avait l'air d'être plus âgée qu'elle.
Puis son attention se tourna vers l’autre jeune fille qui vint certainement bousculer son interlocuteur et ce qui suivit après se coltina son attention. « Le gars des posters » elle aimait plutôt bien cette appellation. Surtout quand cela touchait quelqu'un ne retenait pas les noms. Parallèlement, Niko s’attarda sur sa robe qu’elle étudia longuement. Elle était très jolie. Très original.
- Tu as une bien jolie robe. J’aime bien. Reconnut-elle après avoir fini son petit amuse-gueule.
Niko ne s’était pas réellement attardée sur son visage. Autrement, elle aurait, sans aucun doute, remarqué qu’il lui était, familier.
Parmi les idées débiles et les plans irréalisables qu'elle aurait pu envisager, "aller à la soirée de Damen en espérant ne pas croiser Damen" n'était pas la plus logique du lot. Ce n'était même pas lui qui avait répondu à l'interphone quand elle avait sonné, donc raison de plus pour se méfier. Cela dit, elle avait réussi à ne pas tomber sur lui, au début. Elle avait été alpaguée par un groupe d'étudiants qui jouaient à un jeu à boire basique - et qui lui avaient fait regretter encore une fois d'avoir redoublé une année alors qu'elle aurait pu être sortie une bonne fois pour toutes du lycée - et elle avait fini par leur fausser compagnie avec finalement pas tant d'alcool que ça dans le sang. Le problème des jeux comme "j'ai jamais" avec une vie comme la sienne, c'était qu'on manquait rarement d'occasions. Par contre, à l'inverse, elle avait fait boire une bonne dizaine de fois la majorité des personnes présentes dans le groupe. Forcément, avec des trucs basiques comme "j'ai jamais mangé au restaurant" ou "j'ai jamais fêté mon anniversaire en famille" les gens restaient rarement sobres assez tour. Mais leurs regards teintés de pitié avaient fini par la lasser. Enfin, au moins, ils la croyaient, c'était mieux que la plupart des gens.
Au final, les soirées de Damen avaient l'air bien à l'image du personnage : plus ou moins fréquentables selon l'endroit où le moment. Elle avait bien été tentée d'expérimenter certains trucs - puisqu'après tout, pourquoi pas, maintenant qu'elle était débarrassée de son père - mais la voix de Damen l'interrompit avant qu'elle se dirige vers un groupe clairement moins fréquentable que les autres. Elle leva les yeux au ciel.
- Tu comptes m'appeler comme ça même quand j'aurais plus les cheveux roses ?
Déjà, ses racines commençaient à sérieusement se voir. Et même sans ça, son surnom l'agaçait. Sa manie de donner des surnoms l'agaçait, en fait, tout court. Il ne pouvait pas juste parler aux gens sans les interpeller à tout va avec des inventions à la noix, s'il était pas foutu de retenir un prénom ? Elle ne releva même pas la réplique sur son "concert". Elle n'était pas d'humeur à se battre, quoiqu'elle considérait sérieusement la possibilité de le pousser dans la piscine s'il s'en approchait de trop près et qu'il revenait lui taper sur les nerfs.
- Tu peux pas faire ton boulot d'hôte et ramener des verres, au lieu de balancer des piques ?
Oui, elle n'avait pas envie de se battre, mais ça ne voulait pas dire qu'elle serait aimable pour autant. Ça restait Damen, elle serait gentille avec lui le jour où il arrêterait d'être insupportable - pour ne pas dire jamais, ce qui l'arrangeait un peu. Elle regarda les deux autres filles en se renfrognant un peu. Elles étaient plus jeunes qu'elle. Par définition, donc, c'était des gens qu'elle ne préférait pas côtoyer trop longtemps.
Ⓒ Chelsea paroles en #104B5F
Damen Irridval
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Toujours aussi aimable, donc. Décidemment, cette fille aux cheveux roses semble avoir quelque chose contre lui qui lui échappe un peu. Enfin, quelque chose de plus que la normale, disons, car la plupart des gens sains d'esprit l'évitent prudemment. Mais sa réponse lui tire un petit sourire. Elle n'aime pas ce surnom ? Raison de plus pour l'utiliser.
» Pourquoi pas, surtout si ça t'énerve autant.
Au moins il n'y a pas que des gens désagréables ce soir. À quoi bon venir à une fête si c'est pour faire la gueule ? Franchement, elle pourrait faire un petit effort pour être de bonne humeur, ou aller gâcher la soirée de quelqu'un d'autre. Il l'ignore donc ostensiblement, comme il sait si bien le faire, pour reporter son attention sur sa partenaire de la dernière fois.
» Ce sont toujours les événements les plus inattendus qui sont les plus intéressants. Ravi de te revoir ici. Malheureusement, je n'ai pas de sable à te proposer, seulement l'eau avec la...
Quelqu'un le percute et il s'interrompt une seconde pour regarder la fille qui vient de lui rentrer dedans.
» ... piscine. Ça va ?
Heureusement pour elle, c'est pas contre lui qu'elle risque de se faire mal, il n'a pas l'épaisseur de muscles suffisante pour que lui rentrer dedans soit douloureux. Quoique, il n'est pas moelleux non plus. Est-ce que ça fait mal de percuter la cage thoracique de quelqu'un ? Peut-être. Il n'a pas senti grand chose, il est déjà un peu anesthésié par la quantité d'alcool qu'il a dans le sang. Le gars des posters. Hm. C'est une façon comme une autre de se souvenir de lui, ça fera l'affaire. Elle ne doit pas souvent regarder la télé ou traîner sur les réseaux sociaux.
» De rien. Au moins ton verre est intact, et ta robe aussi, c'est le principal, non ?
Il sourit. Oui, sa notion de la réalité est peut-être tordue, au moins un petit peu. Mais renverser son verre en percutant quelqu'un, c'est tout de même une situation assez agaçante pour qu'elle soit contente de l'avoir évitée. Il se tourne vers sa partenaire.
» Parlant de verre, tu n'en as pas, toi. Ni alcool ni jus de fruit ? Tu vas finir déshydratée.
Oui, il a décidé de ne pas répondre à Rosie, mais ce n'est pas pour autant qu'il va ignorer les deux autres. Surtout que vu sa petite pique, elle cherche probablement la guerre, et il n'est pas d'humeur à se battre pour l'instant. Plus tard, peut-être, ça dépendra du déroulement de la soirée. Ça fait longtemps qu'il na pas eu de bleus entre les côtes, peut-être que ça finira par lui manquer.
"Oui ça va, encore désolé. Et oui heureusement rien de grave."
Tu n’as pas vraiment débarqué au bon moment, mais visiblement on t’accepte dans ce petit cercle social. Quitte à être là, autant y rester pas vrai ?
"Oh, merci."
Tu rougis un peu face au compliment sur ta robe. Tu es une vraie gamine, un peu trop sensible à ce genre de chose. Mais si elle dit ça, c’est que toi tu es moche ? Non, non, ta robe est jolie parce qu’elle te va bien. Ouf.
"On ne c’est pas déjà ? Désolé j’ai parfois du mal avec les personnes. Je suis Mino, au fait."
Un peu de politesse ne fait pas de mal. Par contre, tu notes que le garçon énerve la fille. Mais c’est l’hôte. mais il énerve la fille. Pour l’instant tu es calme, mais ça pourrait vite partir n’importe comment.
"Tu n’es pas obligé de l’énerver."
Ça n’est pas une menace. Pas encore. C’est un conseil.
Oui, il était énervant. Le pire, c'était sûrement qu'il le savait et qu'il le faisait exprès. Enfin, c'était Damen, ça n'avait rien de surprenant, vu sa réputation. Même si elle n'aimait pas les rumeurs, ce genre de réputation omniprésente venait rarement de nulle part, et il en jouait trop pour qu'elle pense que ça le dérangeait. Bref, c'était un type désagréable, rien de nouveau sous le solel.
Le plus simple serait de partir. De toute façon, elle n'avait pas l'intention de taper la causette avec le sale gosse local pendant toute la soirée, donc elle n'allait pas tarder à se barrer pour aller dans un autre coin de la baraque et se tenir le plus éloignée possible de ce type. Sauf que la nouvelle arrivante fit un petit commentaire et Chelsea ne put retenir un petit sourire sarcastique, et la pique qui allait avec :
- Il peut pas s'en empêcher. C'est le problème avec les fils à papa comme lui, ils s'ennuient trop s'ils peuvent pas pourrir la vie des autres.
De toute façon, vu qu'il l'ignorait depuis sa dernière réplique et qu'il ne lui avait pas adressé un regard, elle pouvait bien dire ce qu'il voulait, il n'allait pas y prêter plus attention qu'au reste. Et même s'il le faisait, elle ne risquait pas grand-chose. C'était juste un sale gosse insupportable, pas un sportif capable de lui faire mal ; elle avait probablement plus de muscles, en fait.
Pourtant, à la base, elle n'avait pas spécialement quoi que ce soit contre lui. Elle ne le connaissait pas vraiment, en fait, avant l'heure de colle qu'il avait passée ensemble où elle avait dû se coltiner ses commentaires, son comportement chiant et ses surnoms débiles – sans compter qu'il avait passé une bonne partie du temps à draguer ouvertement l'autre personne dans la salle et que c'était une ambiance dont elle se serait bien passée. Autant dire que leur première vraie rencontre, rumeurs et préjugés mis à part, ne s'était pas très bien passée…
Ⓒ Chelsea paroles en #104B5F
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Quel petit groupe sympathique. En dehors de sa partenaire de châteaux de sable, les deux autres semblent être bien parties sur la voie de le détester pour pas grand chose. Ca vient en combo avec les cheveux colorés, de vouloir se débarrasser de lui le plus vite possible ? La petite pomme avait eu la même réaction après avoir accepté d'écrire une chanson pour lui. Bon, avec peut-être un peu moins de tension que Rosie. Peut-être un peu la même que la miss aux pointes arc-en-ciel. Cela dit.
» Fils à papa ? C'est ta meilleure insulte ? Je suis sûr que tu peux trouver mieux.
Ce qu'il peut détester cette expression... Peut-être parce qu'elle était vraie dans son enfance, peut-être parce que l'idée qu'on puisse l'associer autant à son père lui tape toujours sur les nerfs. Il lève les yeux au ciel, mains dans les poches. Enfin, peu importe, c'est sa soirée et il est de bonne humeur, ce n'est pas avec une petite pique facile comme celle-là qu'elle réussira à l'atteindre. Même pas à le faire tressaillir.
» Si tu considères que je te pourris la vie juste parce que tu n'aimes pas un petit surnom, ma jolie, tes standards sont très bas.
Tant mieux pour elle, si c'est le pire qu'il puisse lui faire. Elle ne l'aime pas, ça ne changera pas sa vie. Il a l'habitude de déplaire aux gens, c'est même plus ou moins son fond de commerce. Une preuve de bon sens. Elle est intelligente, tant mieux pour elle. Il s'étire, regarde les trois filles.
» Pas que je n'apprécie pas votre compagnie, quoique pour certaines c'est discutable, mais j'ai d'autres invités à distraire.
Il se penche en avant, glisse un doigt sous le menton de Rosie, approche un peu son visage.
» Va trouver ton verre toute seule, Rosie.
Sourire, clin d'oeil, et il abandonne le petit groupe pour retourner se mêler au reste de la foule. Pique un verre à quelqu'un au passage, rejoint une bande clairement plus alcoolisée près de la piscine. C'est plus son genre d'ambiance, déjà.
HRP:
Je m'arrête là pour ce rp, si vous voulez faire d'autres réponses entre vous vous pouvez, je ferme le rp à la fin du mois s'il n'y a plus de réponse dessus :)
