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Indarë

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L'ennui est mauvais professeur

Damen Irridval
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Damen Irridval B1 |:| Bar et restauration (TH)
B1 |:| Bar et restauration (TH)
Genre : Genderfluid
Sexe : Masculin
Age : 20
Date de naissance : 26/03/2004
Taille / Poids : 1m70 / 50kg
Orientation sexuelle : Pansexuel
Situation amoureuse : S'approprier les gens, c'est vulgaire
Famille : Personne qui vaille plus qu'un coup d'oeil
Pays d'origine : Angleterre
Nationalité : Britannique
Messages : 710
Date d'inscription : 02/05/2022
Couleur(s) de parole : Damen : #669966 ||| Charles : #cc6600 ||| Natalia : #3399ff ||| L'assistante : #ff99ff ||| Emily : #990099 |||
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20.06.22 23:50
Rp abandonné
Lycée |:| En vacances

Qu'y a-t-il de plus ennuyeux que les cours ? Les vacances d'été, bien sûr. Rien à faire, plus d'occasion quotidienne de croiser des personnes intéressantes, sans compter qu'il doit passer la majeure partie de son temps chez lui - en théorie, en tout cas, mais il faudra s'accrocher pour l'y forcer. Heureusement, entre ses "amis" et son travail, il a de plus en plus d'endroits où aller pour ne pas avoir à supporter la présence de son père et de l'autre, qui a hérité du rang de secrétaire maintenant que la campagne est finie. Parce que se débarrasser purement et simplement d'elle aurait été trop simple. Enfin, pour l'instant, son père est dans son bureau, c'est le moment parfait pour se barrer. Et un jour, il reconsidérera la possibilité de partir pour de bon. Mais tant que sa mère est là...

Il y pensera plus tard. Pour l'instant, il quitte la villa familiale pour aller faire un tour en ville. En temps normal, il traîne plutôt dans des quartiers peu fréquentables, pour se donner un frissons ou pour contacter des personnes tout aussi peu fréquentables, mais même ça commence à l'ennuyer ces derniers temps. À partir de quel moment la débauche devient répétitive ? Ou est-ce qu'il a déjà tout fait dans ce monde pour ressentir toujours cette profonde lassitude ? Blasé, il décide pour changer de se diriger vers une région de Londres qui est techniquement plus adaptée à sa classe sociale. Des grandes boutiques de luxe où son père achète des chemises au prix du contenu entier d'un bar aux boîtes huppées où les incidents sont cachés sous le tapis au lieu de finir dans les faits divers, c'est typiquement le genre d'endroit qu'il déteste en temps normal, mais au moins ça lui change.

Peut-être que c'est ça qu'il lui faut. Du changement. Quelque chose qu'il n'a jamais fait. Le problème, c'est qu'il commence à arriver à court d'idées. C'est dangereux. Déambulant tout en cherchant quelque chose d'intéressant à faire, il finit par entrer dans une boutique un peu moins huppée que les autres. Moins d'agent de sécurité, parce qu'il n'est pas spécialement partant pour se faire casser une côte en essayant de s'enfuir. Mais il a envie de tenter un truc. Voler quelque chose. S'il y a bien une chose qu'il n'a jamais vraiment fait - les cartes d'accès des Castel ne compte pas - c'est voler quelque chose en risquant de vraies conséquences. Parce que piquer des trucs dans son lycée, c'est une chose, généralement il en récolte des heures de colle auxquelles il ne va pas, ou alors on se contente de reprendre la chose piquée en question. Mais dans un magasin... c'est un défi différent.

Après s'être assuré qu'aucun employé ne regarde dans sa direction, il s'avance vers un rayon. Il lui faut quelque chose qu'on n'irait jamais chercher sur lui, quelque chose dont il n'a pas besoin et qu'il n'irait jamais acheter en temps normal. Ça réduit grandement les choix. Mais vu qu'il a la dalle, et qu'il a des employés plutôt mignons ce soir, il finit par opter pour quelques tablettes de chocolat. Pas trop son truc, de base, mais ça fera plaisir aux autres. Parfois, il faut savoir acheter les gens avec autre chose que des trucs illégaux.
Bon, c'est un truc légal obtenu illégalement, mais l'idée est là.

Il glisse trois paquets dans la poche intérieure de sa veste puis farfouille encore un moment dans le magasin comme s'il avait vraiment l'intention d'acheter quelque chose. À chaque rayon, il enlève un emballage carton, pour ne garder que l'aluminium et le chocolat. En prime, ça fera goût surprise, mais c'est surtout pour ne pas avoir le code barre. Une fois ses trois paquets rendus anonyme, il sort les mains dans les poches, l'expression la plus innocente du monde sur les traits. Qui l'arrêterait ? La plupart des gens qui le connaissent savent qu'il est riche, donc ne l'imaginent pas voler quoi que ce soit. Les autres se font facilement avoir par sa bouille angélique. Il est insoupçonnable.



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21.06.22 10:51
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6h du matin, le réveil sonne. Une musique aléatoire, de ma playlist Spotify m'arrache aux bras de Morphée. Les yeux encore embrumés, j'essuie d'un vague revers de poignée le filet de bave qui me glisse de la commissure des lèvres. En redressant la tête, la reculant si ambitieusement pour un si jeune matin, ma vision approximative admire la tâche plus foncé sur mon oreiller. J'ai encore bavé comme un gamin. Ces derniers temps, les jours paraissent plus fatiguant que d'ordinaire, probablement du fait de la météo assommante. Un soleil de plomb, à peine quelques minutes de pluie à l'occasion parce qu'il ne faudrait pas qu'on meurt tous de sécheresse sinon ce serait pas drôle. Sympathique matin, comme tout autre.

En sortant du lit, luttant contre le tissu de mon pyjama qui frotte contre les draps à moitié envoyés valdinguer, je baille en m'étirant de tout mon long. Mes épaules et mon dos craquent, dans un "Ouh!" fort désagréable. Le bruit me bourdonne dans les oreilles, au milieu du silence qui enveloppe le petit appartement mal agencé. Fort mal agencé, vu que j'ai techniquement déjà les pieds dans le salon. La pénombre englobant mes meubles, du fait des volets fermés, me fait même oublier la proximité d'un pied de table de chevet. Et c'est le drame. Mon pied culbute le bois, et c'est la dégringolade. Sans force, je me laisse allègrement chuter du haut de ma hauteur, et tombe droite comme les pilliers de la justice. Bientôt c'est le sol qui m'accueille, et avec lui une douleur assassine au petit orteil. Toujours ce foutu petit orteil.

Je me recroqueville, des larmes de douleur et d'indignation aux yeux. Instinctivement, mes doigts viennent masser l'orteil meurtri, qui fort heureusement n'a pas l'air de pisser le sang, comme si ça allait arranger quoi que ce soit. On oublie trop souvent de dire que ce genre de choses arrivent. Fréquemment. Une fois la douleur passée, je fais l'étoile au sol, et fixe le plafond qui me toise. Je n'ai pas envie de travailler, aujourd'hui. Et pourtant, je dois bel et bien le faire. La simple pensée que la plupart de mes collègues soient probablement en train de poursuivre leur nuit alors que moi je martyrise mes orteils me fait soupirer un ouragan. C'est ça d'être dans le social, et dans l'éducation en même temps. Comme si l'un ou l'autre n'avait pas suffit, il fallait que je prenne le package complet.

Je lève les bras et les balance pour attirer leur poids vers l'avant et me redresser. Après 2/3 abdos involontaires, je parviens enfin à me relever et époussette machinalement mon shorty de pyjama. J'ignore l'heure de mon téléphone, en préférant ignorer de me crever les yeux avec la luminosité de l'écran si je l'allume, et décide d'aller faire ma toilette. Rien d'extravagant, juste brosser mes cheveux, me rafraîchir le visage, vérifier que je ne suis pas la forêt amazonienne aux esselles et aux gambettes. Les gambettes repoussent un peu, mais je me dis qu'il va falloir me loucher dessus pour voir que ce soit, donc que ça devrait aller. Les ravages du rasage en été... Un autre problème mondial méconnu. Un peu perplexe par la pensée, je me demande si je dois brosser mes dents avant ou après mon petit-déjeuner. Dans le doute, pour ne pas avoir à affronter ma propre haleine matinale, j'opte pour l'option un et ceci fait m'active à rejoindre la kitchenette.

Sympathiquement exposée, les premiers rayons d'un joli soleil perfore les rideaux fins, et c'est pour moi la première occasion du jour de dire bonjour au monde. J'ouvre les rideaux, le geste lent et las, et commence presque aussitôt à me couler un café. Le son de la vieille cafetière me tient compagnie, pendant que je m'accoude à la fenêtre et laisse le vent encore frais glisser sur ma peau et la réveiller. Dehors, il n'y a presque personne, si ce n'est quelques voitures qui passent comme des étoiles filantes de temps en temps. J'entends le bruit de la vie citadine comme au loin, comme un bruit de fond, et tout naturellement je ferme les yeux et dodeline de la tête. Maman adore ce genre de matin. , est la première pensée qui me vient. Suivie de très près par un : J'espère qu'elle pense bien à manger et dormir... C'est pratiquement le milieu de la semaine. Mais ça veut aussi dire qu'il reste des jours avant d'avoir l'occasion de l'appeler pour se tenir au courant des nouvelles l'une de l'autre et vice-versa. La cafetière s'arrête, et je saisis mon mug en soufflant à peine à la surface, regardant les volutes de fumée onduler comme des danseuses de cabaret. Si on oublie l'orteil, c'est un chouette matin.

Les minutes s'écoulent, et j'entends les autres appartements se réveiller à leur tour. Les enfants qui font tomber leurs jouets, ou qui courent. Les portes qui se ferment dans le couloir commun, les verrous et leur cliquetis. La mélodie de la vie, celle qui bourgeonne encore à peine. Bientôt, je me retrouve habillée. Les vêtements que j'ai préparé la veille, posés sur le dossier d'une chaise, me recouvrent gentiment, enveloppé dans de pauvres tissus bien heureusement douillés. Pas les moyens de m'habiller à la mode, à peine de quoi m'offrir un nouveau tailleur de temps en temps pour ne pas faire pâle figure au boulot. Aujourd'hui, cela dit, c'est plus chill. Je sais que tout le monde ou presque est en vacances, et que je vais me retrouver au milieu des petits jeunes qui n'ont pas pu partir. J'ai donc opté pour une salopette denim, très rétro, me tombant à mi-mollet, sous laquelle j'ai simplement glissé un t-shirt marinière blanc et bleu foncé. A mes pieds, rien de fantastique non plus, juste de petits chaussettes et de grosses baskets blanches pour tenir la cadence. C'est simple, ça fait plutôt jeune mais un minimum recherché aussi. Je suis persuadée que ça fera très bien l'affaire.

C'est alors le moment du délice. Le petit moment encourageant. Je virevolte presque jusqu'à ma destination. Un petit coin de la kitchenette, où sont mes bébés sur le plan de travail.

« Eeeh, coucou vous. Vous êtes superbes, vous le savez ? Tristesse toi par contre tu as mauvaise mine. Il faut me le dire si quelque chose va pas, tu sais. Maman peut pas deviner toute seule. »

J'offre un peu d'eau au mini-cactus capricieux, m'assure que les autres aillent bien également, et puis leur fais signe d'au revoir de la main en m'éloignant. Ils ont l'air d'aller bien, alors je vais bien. Mes petites émotions internes sont en paix, grâce à eux. Ces mini-cactus du sauvetage. Mes pas m'éloignent de plus en plus d'eux, et bien évidemment comme chaque matin la séparation est compliquée, mais je me fais violence de sorte à pouvoir sortir de l'appartement après avoir à la va-vite jeter mon sac sur mon épaule. Bientôt ma main ouvre la porte d'entrée, ma silhouette se glisse dans l'entrebâillure, et puis la porte se referme. Je donne alors ma petite part de la mélodie de la vie, mes clés venant tourner 2 fois dans la serrure pour verrouiller mon appartement que je ne retrouverai que ce soir.

La matinée ressemble à n'importe quelle autre. J'amène des croissants aux professeurs et aux secrétaires, je m'éclipse comme si je n'étais jamais venu. Je fais le point avec quelques élèves dont j'ai le suivi, et constate combien d'autres parmi ceux-ci sont partis pour les vacances. Beaucoup. Je pourrais en être heureuse, me dire qu'ils ont donc bel et bien une famille auprès de laquelle retourner, mais je sais que ça ne se résume pas à ça. Certains rentreront auprès d'une famille qu'ils n'ont pas forcément envie de voir. Et, à la rentrée prochaine, bien évidemment, le travail devra reprendre de 0 après les moments difficiles qu'ils auront passé sur cette période censé être dédiée à la détente. Beaucoup de parents veulent encore faire travailler leurs enfants, pendant les vacances, sur ce temps de repos pourtant si bien mérité. Peut-être est-ce cela dit même encore pire pour ceux délaissés. Ceux dont on ne remarque pas les chaussures, ou l'absence de chaussures, à l'entrée. Ceux qui ne jettent pas leur sac parterre en rentrant. Ceux auxquels on ne dit même pas bonjour.

Vient la pause de midi. Et, ayant oublié comme si souvent de m'emmener un repas empaqueté, je prends la décision de sortir faire un tour et de me prendre à manger pendant ma balade. Je ne suis pas obligée de revenir cette après-midi, dans les faits, mais j'essaie toujours d'être aussi disponible que faire se peut. Au point d'ailleurs que beaucoup de personnes du staff scolaire ont mon numéro de portable personnel, au cas où il y aurait un problème avec un élève que je suis. Fort heureusement pour moi, le portable personnel et professionnel sont en fait un seul et même appareil, possédant deux numéros distincts grâce à une application bien utile qui me permet de savoir d'emblée, du coup, s'il s'agit d'une urgence ou pas. Dévouée, je crois que le mot me décrit plutôt bien. Même si, selon moi, il s'agit plus d'un énième aspect essentiel de mon job.

En traînassant, je m'éloigne de plus en plus de l'école. Non pas que ce soit vraiment un problème. Non pas que je le remarque non plus, les yeux rivés sur Magicarpe Jump sur mon portable. Un petit jeu, parmi tant d'autres, qui bouffe de l'espace dans la mémoire du gadget qui, autrement, ne me sert en vrai pas tant que ça. Une nouvelle battle de saut remportée et, en soufflant un petit "Yes !" de satisfaction, je rentre dans une boutique plutôt lambda. Les étalages se ressemblent tous, mais j'ai une idée précise de ce que je veux. Je. Veux. Des. Bonbons. Rien qui ne fasse office d'un digne repas, bien sûr, mais le sucre m'aide à tenir les journées et j'en abuse parfois un peu. Alors mes pas se suivent, s'enchaînent, me faisant arpenter les rayonnages à la recherche de l'objet de ma fixation de l'instant. Des Haribo. Mon Dieu des haribo. Ou alors ces p'tits bonbons, formés de plein de petites perles, qui sont censé imiter la forme des framboises ou des myrtilles. Vu la chaleur, des After Eight serait pas mal aussi, avec la menthe ayant une vertu rafraîchissante. En fantasmant aux confiseries, j'arrive finalement enfin à ma destination. Le rayon est déserté. Ou c'est tout du moins ce que j'aurais pensé, si je n'avais pas jeté une deuxième œillade. Une silhouette, à peine plus petite que moi, est posée là. Presque précieusement. L'aspect lui vient peut-être des cheveux blonds, ce qu'on aurait tendance à tord et à travers à décrire comme des cheveux d'ange. Je ne vois pas grand-chose de l'individu à part ça, probablement parce que de toutes façons ce n'est pas mon kink de fixer les autres sans aucune raison, et viens uniquement me glisser à peu près à sa hauteur pour m'emparer d'un paquet de fraise tagada voisin aux étagères remplies de toutes sortes de chocolat différents.

Ils font du chocolat avec des noix ou des fruits dedans. Et je trouve ça tout bonnement dégueulasse, personnellement. Mais à chacun ses goûts, et je ne suis personne pour juger qui que ce soit, après tout. Mon regard retombe sur mon écran, où défile le générique de fin puisque mon magicarpe prend sa retraite. Sur un fond de soleil couchant, le petit bonhomme censé me représenter et le magicarpe marchent. Enfin, le magicarpe sautille. C'est un peu triste, et je siffle un "Merde, magicarpe..." qui me pince le cœur. Il a vécu tant d'aventures avec moi. Je joue à ce jeu depuis longtemps, et je sais que chaque magicarpe finit par partir à la retraite. Mais celui-là je l'aimais bien. Je l'avais même appelé "MagicMike", comme le gars du film. Mes yeux se relèvent, rapidemment, et je tapote machinalement du pouce mon écran pour faire défiler les dialogues et en venir à pouvoir pêcher mon prochain magicarpe. Si c'est un magicarpe motif koï à la con, je risque de balancer mon téléphone. Je cherche encore une victime, un deuxième pâquet à embarquer, quand subitement une lueur jaune attire mes prunelles sur l'écran griffé. Un magicarpe shiny ?! Au même moment, un mouvement vif et précis gifle le côté de mon champ de vision.

On est bien d'accord, cette personne vient de prendre du chocolat et de fourrer le tout dans sa veste, pas vrai ? Je cligne des yeux, tourne la tête aussi discrètement que j'en suis capable et me questionne. Je suis folle, ça y est ? Le magicarpe shiny n'est plus ma priorité, même si mon cœur bat très vite à l'idée d'avoir ENFIN ce fichu motif rare. Ou alors mon cœur bat comme ça parce que je viens d'assister à un vol ? Calme-toi, Shangri-La., est ce que je me répète en boucle. Si ça se trouve il n'a juste pas de sac et compte les sortir de là pour payer à la caisse. Mais qui fait ça, en fait ? Au lieu de juste les tenir dans sa main et de demander ces sacs en plastique, payants, à la caissière en passant ? C'est plutôt louche, et ce peu importe comment j'essaie de retourner la situation dans ma tête. Dans un éclair de génie perdu, ma tête me souffle que je ne me serais pas éclaté l'orteil ce matin si je n'avais pas décalé un peu ma table de chevet la veille. Je cligne encore des yeux. Mais c'est pas le moment de penser à ça ! Au même moment, l'individu semble discrètement farfouiller dans sa poche, et le bruit d'un froissement de papier plastifié me parvient très vaguement aux oreilles. C'est l'un de ces mecs qui mange les trucs dans les magasins, et qui se sauve avant d'avoir payer quoi que ce soit ? J'ai envie de fermer les yeux, de pas compliquer ma si jolie et calme journée. Mais en même temps, c'est illégal ce que ce bougre est en train de faire. Une nouvelle oeillade, et je me dis qu'en prime il a l'air jeune. C'est pas le genre de délit qui finirait sur un casier judiciaire, mais bon les délits ça commence bien quelque part. Alors j'éteins l'écran de mon portable, en priant pour que le jeu sauvegarde tout seul et que je ne perte pas mon magicarpe du bonheur intense, et fourre l'appareil dans la poche de ma salopette. Tu vas voir, petit délinquant, je vais t'apprendre la vie moi !

La filature commence alors. D'un rayon à l'autre, je suis le petit jeune comme un ninja, en me penchant à peine sur le côté des rayonnages pour ne pas me faire repérer. En vrai, je sais que ça doit me rendre encore plus suspecte. Et qu'en prime, basic comme je suis il aurait déjà peu de chance de me remarquer même si je ne faisais pas attention. Mais la situation veut ça ! A chaque rayon, il dénude une tablette de chocolat de l'emballage. Il rend l'article indétectable aux portillons de l'entrée ! La mâchoire m'en tombe. C'est du génie. Du génie machiavélique, mais du génie quand même. Ce que ces gamins n'inventeront pas... Finalement, il sort du magasin, avec moi qui le fixe s'éloignant, mon paquet de haribo pas encore payé à la main, coincée dans la file à la caisse. Pour la première fois de ma vie, je demande à passer, j'insiste que je n'ai qu'un seul article, et bien heureusement on me concède la bizarrerie. Alors je passe ma carte bleue sur la machine magique, et me sauve moi-même en courant. Je vais le perdre, à ce rythme ! Lui et ces foutues plaquettes de chocolat ! En sortant du magasin, je lance le regard partout, cherchant à retrouver cette tignasse dorée. Et, enfin trouvé, je m'élance à sa suite, bénissant les cieux de m'avoir fait penser à porter des baskets. Cela dit, ce serait trop bizarre et gênant de simplement balancer un "Eh toi !" ou de lui tapoter l'épaule, surtout après avoir couru comme une dératée derrière lui pour le rattraper. Alors la seule idée qui me vient se propulse hors de ma tête comme une fusée qui décolle. Et, dans le doute, je l'écoute et l'exécute.

Mon bras se lève en l'air, et je mouline avant de l'élancer.
Le pâquet d'haribo vole.
Plane.
Je l'admire, si grâcieux, comme un oiseau.
Et descend, petit à petit.
Et c'est l'impact.
En pleine nuque de l'inconnu.
Dans ce bruit tonitruant de "PLASH".

Et comme si je ne m'étais pas déjà assez ridiculisée, je m'arrête et, le souffle court, pose un poing sur une hanche et le pointe de l'index de l'autre main.

« EH TOI ! »
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22.06.22 12:13
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Lycée |:| En vacances

L'impunité est tout un art, assez difficile à mettre en place. Étrangement, même dans une ville où son visage finit en couverture des magazines à scandale, les gens ne le soupçonnent pas de choses aussi banales que de voler du chocolat. On l'imagine dans les ruelles sombres à échanger beaucoup trop d'argent pour un gars de son âge contre des produits qui ne devraient même pas circuler de main en main. On l'imagine boire jusqu'à se rendre malade pour tomber dans les pommes au coin d'une rue. On l'imagine secouer les conventions et envoyer balader tout ce qui a permis à son père de devenir riche, ironiquement, tout ce qui lui permet de mener ce train de vie. Ceux qui connaissent un tant soit peu son visage voient en lui l'image de la débauche et du gamin incontrôlable et perdu pour de bon, mais voler du chocolat dans un magasin ? Non. C'est trop banal pour lui, voyons.
En attendant, c'est quand même amusant.

C'est un petit défi qu'il ne s'est finalement jamais vraiment lancé. Il a tellement toujours fait dans l'excès qu'il en oublie les petits plaisirs de la vie. Les petites réussites comme celle-ci, de passer au nez et à la barbe des vigiles avec ses petites tablettes de chocolat dans la poche, insoupçonné et insoupçonnable. Un jeu d'acteur basique, mais si le monde est une scène de théâtre, il a toujours été bon acteur. Comment expliquer, sinon, que les gens continuent de graviter autour de lui et de s'attacher à lui alors que toute personne disposant d'un semblant de bon sens se tiendrait à l'écart ?

Parlant de graviter autour de lui, les personnes ne sont visiblement pas les seules à l'approcher de trop près. En l'occurrence, il sent un choc à l'arrière de sa nuque, et un bruit caractéristique de collision avec un sachet plastique. C'est suffisant pour l'arrêter dans sa marche guillerette et il se fige, perturbé. C'était quoi, ça ? Est-ce qu'on vient de lui lancer quelque chose ? C'était trop direct pour être un objet qui tombait sur lui d'ailleurs - il l'aurait senti sur sa tête, pas derrière. Non, ça venait de la rue derrière lui, et le cri qui l'entend et qui lui est très clairement adressé ne laisse aucune place au doute. Il se retourne, un sourcil arqué sous l'incompréhension.

Une femme se tient face à lui. Essoufflée comme si elle venait de courir un marathon, et visiblement avec un point de côté - raison de plus pour ne jamais faire de sport - elle porte une tenu absolument pas faite pour un jogging. À part les baskets, mais reste qu'elle n'est visiblement pas là pour un footing qu'il aurait interrompu. Il baisse les yeux vers ce qui l'a percuté, un paquet de bonbons, donc non, clairement pas une sportive en fin d'entraînement. Qui lance des choses sur les gens dans la rue ? Ou plutôt, non, correction : pourquoi tout le monde lui lance des choses, ces derniers temps ? Entre la prof d'italien qui l'utilise comme cible pour s'entraîner à viser et maintenant cette inconnu, il commence à se demander si quelqu'un n'a pas peint une cible dans son dos en cachette.

» Euh... oui ? Tu veux quelque chose ?

Il se baisse pour ramasser le paquet, époussette un peu la terre de la rue qui s'est posée dessus, puis relève la tête vers sa propriétaire - à supposer qu'elle l'ait acheté.

» Il y a des manières plus simples d'aborder les gens dans la rue.

Ça l'intrigue quand même. Il se doute bien qu'elle n'est pas là pour discuter tranquillement autour d'une tasse de thé, mais ses raisons lui échappent.



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23.06.22 20:10
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Le sale môme se tourne, un sourcil hissé dans une moue décomposée par l'interrogation. Et, l'espace d'un instant, je le zieute avec insistance. Ma vue n'est pas au top de sa forme, et il reste pas mal de distance entre lui et moi, mais je suis certaine qu'il a les yeux verts. Et il ne faut pas longtemps à ma tête pour recomposer les détails de son visage. En plus de la tignasse blonde, ses jolis traits et son regard tout naturellement pompeux tournent dans mon esprit. Où est-ce que j'ai vu ce gamin avant..? Des adolescents, j'en vois une pelletée rien qu'en une seule journée, et je n'ai pas le sentiment de l'avoir vu dernièrement non plus. Ce qui, pour sûr, ne m'aide absolument pas à me souvenir de l'origine de cette impression de déjà-vu. A son air entre le distingué et l'arrogant, je détermine cela dit facilement que ce n'est pas un prolétaire comme moi. Voilà que ça commence mal. Toujours une corvée de devoir parler aux enfants de bourge, faut dire que la moitié ne se prend vraiment pas pour de la merde.

Encore à bout de souffle, et fatiguée de chercher à me souvenir, je me penche vers l'avant pour récupérer. Pendant que, d'un coin d'œil, je l'observe se baisser et ramasser le paquet d'haribo du crime. Le projectile improvisé. Sa voix me résonne aux oreilles, et encore une fois cette drôle d'impression revient. J'ai le sentiment que ce n'est pas n'importe qui, pour une raison qui m'échappe, mais à vrai dire je ne suis moi-même pas certaine que ça m'arrêtera concernant la leçon de vie que je compte lui donner. Riche ou pas, connu ou pas, tout le monde devrait être logé à la même enseigne sur les comportements à avoir ou pas en société.

« Euh... oui ? Tu veux quelque chose ? »

Le ton désinvolte ? Il se moque de moi, ce petit con ? Si je n'ai pas 10 ans de plus que lui, c'est un miracle. Et pourtant il se paye la familiarité de me répondre aussi simplement, d'un air d'évidence toute définie. Ce n'est pas comme si je n'avais pas de raison de l'interpeler comme ça dans la rue, et il le sait mieux que quiconque très certainement. A moins qu'il ne se sente pas coupable à ce point-là, au point d'en venir à penser qu'il n'a rien à se reprocher et donc strictement aucune raison d'être inquiété ? Bien évidemment, la pensée m'agace de plus belle, et ravive dans mon esprit suffoquant que je ne peux décidément pas laisser passer ça aussi facilement. Pourtant, parler à bout de souffle ce n'est pas la manœuvre la plus aisée. L'index qui le pointait se lève, pointant désormais tout droit vers le ciel, pour marquer la demande d'un temps mort.

« Holy shi-... Je vais mourir, ça y est. »

Le poing de côté me lacère le flan. Et, dans ma gorge, l'air est ardent mais tombe glacial dans mes poumons. Je ferme les yeux, une poignée de secondes, et prends le temps de stabiliser autant que j'en suis capable ma respiration. Je ne suis pas asthmatique, ce n'est pas censé être aussi compliqué. Les frasques du temps qui passe ? Probablement davantage mon manque flagrant d'effort physique, les trajets en vélo ne me mettant pas suffisamment à l'épreuve.

Je sens son regard posé sur moi. Il s'en fout, c'est sûr.

« Il y a des manières plus simples d'aborder les gens dans la rue. »

La réponse me vient tout naturellement, mais je mordille le bout de ma langue pour me contenir. Il a bien fallu se prendre un cinglant "Il y a d'autres moyens d'obtenir du chocolat. En payant, par exemple.", mais je comprends désormais qu'il n'a pas le besoin de voler. Vu son standing, ce spécimen vole probablement pour quelqu'un d'autre, ou pour se donner sa petite dose d'adrénaline dans une vie terne et morne. Je peux comprendre, à force de voir défiler les richous à l'ISS où, honnêtement, je m'estime bien heureuse de ne pas travailler. On dit que les gamins de l'IRS sont problématiques, mais attendez d'en apprendre plus sur ceux qui peuvent couvrir leurs conneries avec l'argent de Papa et Maman. Dîner tout seul le soir n'est pas une excuse à leur façon d'être, et encore moins à leur façon de voir le monde qui les entourent. Parfois il faut arracher le pansement, ce que personne n'a probablement encore jamais osé faire avec eux. Et, oui, je suis consciente que ma tête pourrait finir au bout d'une pique si je venais à froisser ce môme et qu'il se révélait être la précieuse progéniture de quelqu'un de trop bien placé. Mais, franchement, au point où j'en suis c'est déjà pratiquement trop tard. J'imagine beaucoup trop bien le "Cette grognasse m'a agressé avec un paquet de bonbons, j'aurai pu me faire si mal !". Les haribo assassins, voilà mon arme du crime. Paie ta crédibilité.

Je me redresse alors enfin, et repousse les mèches qui se hasardent sur les coins de mon visage d'un revers de main. Mon regard se plante alors sur lui, sans détour, pour lui rendre le défi de flegme avec lequel il essaie, selon moi, d'imposer sa supériorité. Une technique de riche, encore une fois. Rien que sa posture, rien que ses jolis cheveux blonds. Je ne suis pas dupe. Et on pourra me dire parano, mais je suis pratiquement certaine que, si je ne fais pas un tout pile, je ne dois pas en être très loin.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins : J'ai tout vu. J'étais là, dans le magasin, et j'ai tout vu. Alors tu as deux choix : Soit tu retournes dans ce magasin pour reposer ces tablettes de chocolat, et donc ne pas te voir tirer les oreilles. Soit tu décides de faire la forte tête et j'irai te tirer par la peau du cou s'il le faut jusqu'à la sécurité pour tout balancer. »

Je penche légèrement la tête sur le côté, dans un sublime sourire enjôleur marquant ma détermination. L'une de mes mains se courbe un peu, faisant office de "plateau" invisible pour souligner le point que je viens de lui adresser.

« J'ai pas dans l'esprit de t'humilier, je vois pas où serait l'intérêt même si tu venais à t'excuser aux vigiles ou aux caissiers et caissières. Mais ce que tu as fait est illégal, tu en as toi-même très bien conscience je pense. Ta technique me l'a prouvé : Ce n'était pas ton coup d'essai, tu savais très bien comment te rendre hors d'atteinte de soupçons, tant et si bien que tu ne passerais même pas par la case crime signalé en premier lieu. »

Alors je me rapproche, de quelques pas à peine, pour fermer la distance entre le voleur et moi. Mes pas sont lents, ne but n'étant pas de lui donner l'impression que je vais lui sauter au cou pour m'en débarrasser. Je ne veux pas le foutre dans la merde. Mais je veux qu'il retienne la leçon, ou au moins qu'il fasse semblant de la retenir pour cette fois. On empêche pas un gamin de faire des conneries, ils en feront toujours. Mais mon rôle par rapport à ces vandales était de m'assurer qu'ils ne se mettent pas en danger, eux-même ou d'autres, et qu'ils aient conscience de la notion de ce qui est bien et de ce qui est mal. Et, aux dernières nouvelles, voler était toujours du côté de ce qui est mal.

Je pourrais insulter, taper la discut' jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de réfléchir et potentiellement d'établir un plan de fuite. Mais ce serait de la tyrannie. Non pas que je déteste l'idée, bien sûr, parce qu'elle simplifierait pas mal les choses. Mais bon, on ne règle pas toujours tout par la simplicité. Loin de là, d'ailleurs. En guise de signe de semi-paix, je lui tends une main façon de dire "Viens on se serre la patte", et sourit un peu plus gentiment. On va y arriver, j'y crois. J'y crois. Je veux m'en convaincre.

« Tu en dis quoi, Boucle d'or ? On se comporte en personnes civilisées ou je te balance un autre truc à la figure ? »
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Damen Irridval B1 |:| Bar et restauration (TH)
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28.06.22 20:10
Rp abandonné
Lycée |:| En vacances

Elle a pas l'air bien. Limite, il devrait prendre une vidéo pour montrer aux gens les dangers du sport et pourquoi c'est beaucoup plus safe de rester dans son canapé à rien faire plutôt que de s'essayer à la course à pieds. En sautant les bons repas, la prise de poids est un détail, ou peut-être que c'est juste lui qui a un métabolisme trop rapide pour son propre bien. Il l'observe essayer désespérément de reprendre sa respiration, avec son point de côté. Elle a tapé un sprint. Bon, elle finira bien pas répondre à sa question, mais il se permet un petit commentaire sur sa façon d'abord les gens. Puis il observe son paquet de bonbons. Des fraises tagada. Hm. C'est pas mal, distillée dans la tequila, mais étrangement ça l'étonnerait que ce soit pour ça qu'elle l'ait acheté. Elle n'a pas l'allure d'une party girl. Finalement, elle parvient à stabiliser un peu son souffle, pour se recoiffer rapidement et le regarder en face. Alors il relève les yeux du paquet de bonbons, la même expression de lassitude dans les yeux.

Sa tirade le fait peu à peu arquer un sourcil. Ah, c'est donc pour ça qu'elle l'a poursuivi. Elle l'a vu voler. il faut dire qu'il a cherché à être discret pour les agents de sécurité, pas pour les clients. Est-ce qu'elle a pris le temps d'acheter ses bonbons avant de lui courir après dans la rue ? Hm. Elle a de la change qu'il soit parti en ligne droite. Mais quand même, c'est un sacré effort à faire pour trois pauvres tablettes de chocolat. Les adultes sont tous devenus fous, ces derniers temps ? Entre la prof qui lui lance du rouge à lèvre et des gommes au visage, celui qui a vidé d'un trait une bouteille d'alcool sous son nez pour l'empêcher de la boire, et maintenant celle qui le poursuit dans la rue parce qu'elle l'a vu voler quelque chose, c'est presque flippant. Peut-être que son père rend les gens tarés depuis qu'il est à la tête de Londres. Quelque chose dans l'eau. C'est absolument impossible mais, bizarrement, l'idée le fait marrer. Il sourit tout seul. Mais tout ça ne lui dit pas comment il va expliquer à cette inconnue qu'il n'a pas l'intention de faire ce qu'elle lui demande. Ça nuirait à son image, en plus.

» Civilisés ?

Bon, ça confirme au moins une chose : elle n'a pas la moindre idée de qui il est. Elle a le sens de l'observation, ça c'est clair, sinon elle n'aurait pas remarqué tout ça. Elle a aussi la détermination et la ténacité qu'il a tendance à admirer chez les gens. Mais soit elle n'a pas la télé, soit elle ne s'en sert que pour traîner sur Netflix, parce qu'employer le mot "civilisé" pour le qualifier est bien l'une des choses les plus improbables qu'on lui ait dites. Il apprécie son goût pour les surnoms, cela dit.

» Désolée, ma douce, mais être civilisé, c'est un peu quelque chose que je laisse aux autres. C'est... ennuyeux à mourir. Et c'est comme ça qu'on devient une personnalité publique que les gens veulent admirer et respecter. Encore plus ennuyeux, du coup.

Ou comment dire : c'est comme ça qu'on devient comme son père. Et ça, oh ça, ça n'arrivera jamais. La civilisation n'a pas encore eu la décence de s'effondrer mais à force, ça finira bien par arriver. Il peut donner autant de coups de main que nécessaire pour aller dans cette direction. Nonchalant et sans trop y penser, il ouvre le paquet de bonbons et plonge les doigts dedans pour saisir une fraise entre son index et son majeur et la tendre vers la main de son interlocutrice. Elle les a achetées, donc elle ne devrait pas dire non s'il lui en propose une, si ? Au pire il la mangera. Il n'est pas spécialement fan de sucre, mais c'est un pic d'énergie comme un autre.

» On va vite se retrouver dans une impasse, parce que j'ai l'impression que t'es pas le genre de personne qui change d'avis. Bon, tu m'as poursuivi dans la rue, c'était facile à deviner. Mais. Pas vu pas pris, comme on dit, si j'ai réussi à sortir avec, il m'appartient. Le monde fonctionne comme ça.

Son monde à lui, en tout cas. Elle serait bien en peine de prouver que ce chocolat est volé s'il lui prenait l'envie d'appeler la police. Même si sa parole à lui n'a plus vraiment beaucoup de valeur chez ceux qui l'ont un peu trop ramassé dans la rue, il n'y a ni la marque dessus, ni le logo du magasin, et il a tellement la réputation d'en faire des tonnes que les gens ont tendance à croire qu'il est incapable d'être discret.

» Mais je suis curieux de te voir essayer.



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