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Indarë

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Épreuve 6 || OWL

Martel Raykin
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Martel Raykin PNJ |:| Directrice
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Genre : Femme/Fille
Sexe : Féminin
Age : 43
Date de naissance : 12/09/1981
Taille / Poids : 1m73 / 68kg
Orientation sexuelle : Pansexuelle
Situation amoureuse : Mariée à Nate Raykin
Famille : Mère de Zack et Scarlett (05/2011) & Aydan Raykin (09/2014)
Pays d'origine : Allemagne
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12.08.23 19:23
Rp terminé
Épreuve 6 - Fleur aux pétales d'or
OWL
Il existe des moments dans la vie où l'âge est une donnée essentielle. Pour entrer dans un bar, dans un parc d'attraction, pour un travail...

Quelle que soit la raison, vous aviez l'âge requis... jusqu'à ce que vous ne l'ayez plus. Vieilli ou rajeuni - selon votre choix de situation de départ - dans tous les cas, on vous fera clairement comprendre que vous n'avez rien à faire là. Et ça, c'est si vous avez de la chance et que la situation ne vous échappe pas totalement.

Qui a dit que l'âge était juste un nombre ?


Règles du Rp Solo : Chaque joueur un unique texte de 1500 mots maximum pour répondre au sujet de l’épreuve. Il n’y a pas d’autres contraintes particulières, laissez libre court à votre imagination.

Conditions de l'épreuve : Si vous voulez pimenter l'épreuve avec un peu de hasard, vous pouvez utiliser le bot lanceur de dé de discord pour choisir l'âge de votre personnage après le changement (/r 1dXX)

Deadline et commentaires : L'épreuve dure 24 heures et prendra fin le 13 août à 23h59. Si vous ne voulez pas que votre participation soit commentée, indiquez-le directement sur votre premier post - si vous changez d'avis, vous êtes libres de l'indiquer sur le discord ou dans le flood de l'interforum.
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Pandora / Edelweiss
Pandora / Edelweiss
Pandora / Edelweiss
Anonymous
Invité

14.08.23 0:00
Rp terminé
Pandora / Edelweiss
Rapace de la nuit et Monstre marin




Il y avait du brouillard dans la nuit. L’air froid et épais de la mer portait des odeurs d’iode qui se posaient, poisseuses, sur le sol couvert de pavés gris, sur les longs murs fantômes de la ville, sur les visages des pauvres habitants de New Amsterdam. Ville Naufrage. Ville Espoir. Reconstruite sur les ruines avalées par les eaux et la pluie, baignant désormais dans la glorieuse lumière des trois lignées de Pieuvres aux longues et insidieuses tentacules. Mais les oiseaux de nuit étaient patients. Ils attendaient dans l’ombre et le silence, se contentant de miettes. Et, lentement, ils s’approchaient des ventouses. Ils remonteraient en dévorant les tentacules une à une. Ils trouveraient et atteindraient la tête de la Pieuvre. Ils perceraient ses yeux. Feraient taire son bec. Et arracheraient sa couronne pour la renvoyer dans la mer sombre et profonde. Une fois. Deux fois. Trois fois. Trois Pieuvres aujourd’hui, un souvenir demain. Et la ville, soulagée, louera les Anges de la nuit qui l’auront libérée de l’emprise de ces mafias si encrées dans sa chair.

Pandora marchait d’un pas lent. Un rapace nocturne à travers l’ombre et la brume. Personne ne questionna sa venue au port. En tant que Lieutenant des Eindoven, infiltrée dans leur famille, elle avait beaucoup de passe-droit. Investie d’une mission elle glissait silencieusement vers sa proie. Ce bateau qu’on disait au large de la côte, banal de l’extérieur apparemment, il renfermait pourtant une marchandise à glacer le sang. A retourner l’estomac. Créature de métal et de vapeur, il attendait, semblable à un rocher sur la mer. Les soldats des Eindoven alimentaient inlassablement ce navire carnivore en allant puiser leurs offrandes dans les corps jeunes et vigoureux des petits enfants.
Mais où les entreposaient-ils, ces corps, une fois leur basse besogne terminée ? Bientôt, la jeune femme allait le découvrir et alors, toutes personnes ayant connaissance de cette cachette se ferait attraper. C’était peu. Il y en avait forcément d’autres. Mais il fallait bien commencer par gratter un peu la crasse d’une encoignure avant de faire progresser le nettoyage des recoins que personne ne voulait voir.

La brume s’épaississait et Pandora se sentait légèrement plus petite. Les bâtiments au bord des quais lui semblaient grandir, se rendant plus imposants. Ils la toisaient du regard, témoins de ce marché atroce mais pourtant silencieux. Prudente, son pas se fit plus lent encore, le regard alerte et le cœur soucieux. Sa mentor lui avait appris tout ce dont elle avait besoin depuis sa plus tendre enfance. Elle lui avait donné un nouveau nom après l’avoir adoptée, effaçant Edelweiss pour façonner Pandora à son image. « Athéna, déesse de la sagesse et de la stratégie ». Rien ne pourrait lui arriver si elle suivait ses pas…
Elle devait seulement rejoindre le lieu d’embarcation. Attendre dans un coin sombre. Suivre le convoi pour trouver leur cachette. Trois étapes. Elle en était capable.
Le trajet était étrange. Les visages des passants autour d’elle devenaient flous. Leurs silhouettes s’allongeaient dans une lenteur vertigineuse et terrifiante. Pandora allait à contre courant, droit vers sa destination, sans ralentir le rythme. Pourtant il y avait quelque chose autour d’elle… Une impression. Ses pas semblaient la mener moins loin. On se retournait bizarrement sur son passage comme si elle était porteuse d’une difformité intrigante. Et le monde devenait plus massif, plus impressionnant. La jeune fille se ressentait comme à sa première mission. Elle était jeune. A peine adolescente. Elle suivait avec nervosité les pas de sa mentor qui traçait le chemin devant elles. Cependant, elle ne pouvait s’attarder sur ses émotions. Athéna le lui avait déjà dit. Elle le répétait au dessus de son petit lit pour bébé. Et surtout, cette seule figure maternelle n’était pas là actuellement. Alors, engloutissant le doute qui lui rongeait la gorge, la jeune fille poursuivait sa marche en défiant l’épais brouillard.

Pendant quelques instants, il lui devenait difficile de véritablement voir devant elle. Les nuages d’eau enveloppaient tout son corps. Ils se posaient sur les lampadaires pour en obscurcir la lumière. La ville autour prenait un aspect spectral, se tordant et se déformant en suivant les mouvements doux des volutes de fumée. La petite demoiselle tendit les mains devant son visage, cherchant à dissiper le brouillard d’un mouvement de bras. Ses doigts étaient plus courts qu’à l’accoutumée pourtant elle ne le remarquait pas, aveuglée par la masse presque tangible devant ses yeux. Elle fit un pas. Puis un autre. Et le dernier fut accueilli par du vide. Son corps bascula en avant et plongea dans les eaux glacées du port. Son nez se mit à brûler ainsi que ses poumons. Les bras de la petite fille se débattaient dans l’eau comme un pauvre oiseau tombé du nid et cherchant à voler. Sa tête était difficilement maintenue hors de la mer. Pandora tournait sur elle-même, cherchant un échappatoire, paniquée à l’idée de se noyer. Sa respiration commençait déjà à s’emballer à mesure qu’elle sentait ses jambes battre dans le vide. Cette sensation, elle la connaissait. Elle l’avait déjà vécue. Le froid. Les remous. La solitude. Le vent était calme, pourtant, elle pouvait revoir la vague géante qui l’avait séparée à jamais de ses parents biologiques ainsi que de sa première identité. Ses mouvements étaient désordonnés, tremblants et frénétiques à l’idée de se faire aspirer par le fond.

Puis elle le vit, posé sur l’étendue sombre. Immobile dans les eaux troubles, attendant son repas du soir dans le plus serein des calmes. Il crachait de la fumée qui s’envolait dans l’air, se mêlant au brouillard pour cacher les étoiles et la lune, ne laissant qu’une masse visqueuse collée au ciel. Edelweiss avait atteint sa destination mais ne se sentait plus comme la chasseuse discrète et déterminée. Il n’y avait plus de mission. Plus d’Athéna. Plus de OWL. Seulement elle, minuscule dans l’océan, face à la Bête de fer. Monstre marin aux longues dents et aux yeux jaunes. Dévoreur d’enfants. Et cette masse aux reflets de l’eau lui semblait grossir encore, comme se rapprochant doucement, lentement. Et, seule, inoffensive autant que vulnérable, elle avait peur.
Le petit cœur de la fillette frappait si fort contre sa poitrine qu’elle avait l’impression qu’il aurait pu s’arracher de son corps pour partir au loin, capturé par la terreur dégoulinante qu’émanait la créature des mers.

Et la fillette fondit en larmes, hurlant pour qu’on vienne la chercher. Suppliant tous les dieux pour être sortie de l’eau. Elle se débattait pitoyablement en buvant la tasse, se faisant emporter par la panique. Petite, elle avait toujours été décrite comme une enfant calme et observatrice. Elle ne pleurait jamais, le cerveau formaté pour ne se raccrocher qu’à un contrôle parfait de ses émotions. Pourtant, ce soir, tout l’agressait. Elle se sentait trop faible. Trop petite. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Pourquoi la ville était si haute ? Les bâtiments, penchés sur elle, ne faisaient que rire de sa situation. Et la Pieuvre grandissait. Elle approchait son bec. Ouvrait la gueule. Ses tentacules s’étendaient indubitablement. Rien ne pourrait l’arrêter. Rien. Et si elle se faisait dévorer par la Pieuvre ?


Un cri dans la nuit, si loin que la petite l’entendait à peine. Une vague à côté d’elle la fit tanguer, avant de couler, attirée par le fond. A bout de force, l’enfant ne parvenait plus à bouger. Et, au milieu de la tempête, une pression se referma autour d’elle. La Pieuvre avait donc réussi...?
Puis de l’air. Une toux violente lui étrangla la gorge.

- Ça va aller j’te tiens !

Une voix grave. Familière. Des bras rassurants qui la maintenaient hors de l’eau sans qu’elle n’ait besoin de se battre. Et une couleur chaude dans la nuit. Des cheveux roux et flamboyants. La petite avait du mal à retrouver sa respiration et encore moins à répondre, comme si elle avait oublié comment parler. La seule chose qu’elle parvint à faire fut de fermer ses minuscules doigts sur le vêtement bleu du policier.

Lorsqu’ils furent hors de l’eau et les pieds sur la terre ferme, le jeune homme la gronda d’abord en expliquant qu’une enfant n’avait pas le droit de se balader seule dans le port la nuit. Puis, la voyant si perdue, il se radoucit et demanda ce qu’une si petite fille faisait ici à une heure pareille alors qu’elle devrait sûrement dormir. Où étaient ses parents. Quelle âge avait-elle. Il tenta un chiffre. 4 ? Ou peut-être 5 ans ? Il essaya de la faire rire puis de la rassurer en souriant. Il disait que tout était fini, qu’elle était en sécurité. Mais rien ne fonctionnait et les larmes continuait de couler inlassablement sur le visage terrifié de l’enfant. Alors il entama une marche pour l’emmener loin du port, au poste de police.
Par dessus son épaule, Edelweiss voyait le monstre terrifiant stagnant sur l’eau, ses yeux jaunes perçant le brouillard pour aller jusqu’à elle. Il ne semblait pas en colère d’avoir raté sa proie. Au contraire, il l’avait vue. L’oiseau de nuit s’était trahi tout seul face au monstre. Et il continuait de la fixer ainsi, suivant du regard la petite fleur blanche aux cheveux d’or qui s’éloignait doucement, s’enfonçant dans le brouillard de la nuit.
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