Famille : Mère de Zack et Scarlett (05/2011) & Aydan Raykin (09/2014)
Pays d'origine : Allemagne
Nationalité : Britannique
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Date d'inscription : 15/03/2022
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09.08.23 20:05
Épreuve 2 - Mini RP Esquisse - OWL
On ne peut jamais être tranquille, dans la vie. C'est probablement ce qu'on se dit quand on passe d'une taille normale à quelques centimètres.
Vous vaquiez à vos occupations quand vous avez eu une impression de vertige, comme si vous aviez un malaise, accompagnée de l'impression que le monde tournait ou... grandissait ? L'inverse, en vérité. Quand vous retrouvez vos esprits, vous mesurez à peine une dizaine de centimètres, et l'environnement autour de vous paraît soudainement bien plus hostile. Vous n'êtes pas seul, cependant, peut-être est-ce le moment de se faire un nouvel allié ?
Objectif : Trouvez un endroit où vous mettre en sécurité. Et si possible, en bonus, trouver un moyen de récupérer votre taille normale.
Règles du mini-rp : Les joueurs doivent réaliser un échange maximum de dix posts (5 chacun), limités à 350 mots par post (selon le compteur installé sur le forum). Chacun des champions incarne l’un des personnages qu’il possède sur son forum d’origine.
Contraintes - mini-rp suspens : Chaque fin de post doit avoir une fin ouverte à deux options. Par exemple, soit le personnage réussit une action, soit il échoue (pour faire simple, mais les deux options peuvent être n'importe quoi - un choix à faire, un danger qui vous tombe dessus, etc). L'option sera ensuite tirée à pile ou face pour déterminer le début du post suivant. Pour cela, un bot a été installé sur le discord de l'interforum, il suffit d'utiliser la commande /roll 1d2. Si vous n'êtes pas sur le discord, vous pouvez lancer un dé sur un site externe et intégrer un screenshot dans votre post. Par exemple : • A termine son post en ayant le choix entre essayer de sauter sur une étagère ou se cacher derrière un objet • Le dé choisit l'option 1 • En début de post, A tente donc de sauter sur l'étagère.
Conditions de l'épreuve : Votre rp doit se passer dans un environnement de plage, avec tous les dangers qu'il peut contenir pour quelqu'un qui ne mesure qu'une dizaine de centimètres. Vous devez donc vous y trouver avant d'être rapetissé ou y être transporté par un moyen de votre choix dans votre premier post.
Deadline et commentaires : L'épreuve dure 72 heures et prendra fin le 13 août à 23h59. Si vous ne voulez pas que votre participation soit commentée, indiquez-le directement sur votre premier post - si vous changez d'avis, vous êtes libres de l'indiquer sur le discord ou dans le flood de l'interforum.
Pour ce mini-RP, vous n'avez pas besoin de savoir grand chose sur Esquisse, à part que c'est un forum qui propose de jouer à plusieurs époques du même univers (Brises, Sables, Câbles et en ce moment Vagues), cet univers étant un monde absurde peuplé d'objets vivants, où les Tempêtes sont des sortes de bugs ambulants qui transforment les règles de la physique sur leur passage. Les personnages sont des humains comme vous et moi qui s'y réveillent du jour au lendemain.. potentiellement victimes de quelques altérations mentales.
Sydonia, que je jouerai ici, est justement dans le dernier cas. Arrivée dans l'Esquisse sans souvenir et persuadée d'avoir toujours vécu ici en tant que gérante de taverne, elle se prend pour un PNJ dont le but est de donner des quêtes aux nouveaux arrivants, ou d'occuper n'importe quel rôle auquel la situation se prête. Il vaut mieux éviter de lui demander des informations sur l'Esquisse, car bien que paraissant sûre d'elle, elle invente tout ce qu'elle raconte !
Eh bien, on n’est pas tombé sur l’épreuve la plus facile. Déjà que sur nos quatre univers jouables, y’en a pas un seul qui est foutu d’avoir une plage (même les Esquisse des Sables et des Vagues, oui… je pensais vraiment pas me prendre l’ironie de ces métaphore à l’Interforum), mais, de tous les autres univers sur lesquels on pouvait tomber, OWL n’en a pas non plus. ‘Fin, à moins de jeter quelques sacs de sable sur un quai de New Amsterdam et de dire que tout le monde se baigne. Comme à Paris Plage.
Avec ça, j’ai aucune idée de quel perso jeter sur ce thème. Pour la plupart, ça leur fait une belle jambe, d’être tout petits (sauf Even, parce qu’il lui en manque une, de jambe), s’ils ont pas littéralement la capacité de redevenir grands en un clin d’œil ou de payer un mec pour qu’il leur arrange ça. Par défaut, ce sera donc Sydonia, parce qu’elle arrive à être plus improbable que toutes les situations dans lesquelles elle pourrait se trouver et que j’ai pas encore vu à quoi elle ressemble face à la maîtresse du mal qu’est Katrijn (j’ai tellement peur d’écorcher son nom que je le copie-colle à chaque fois, ça promet). Puis au vu de ses faits d'arme en RP, j’ai confiance en elle — plus qu’en moi — pour nous inventer une plage quelque part.
Première étape d’écriture du mini-RP : poser la situation initiale. La question cruciale de savoir si on jette un personnage dans l’univers de l’autre soudainement, si on dit qu’il y a toujours été ou si on recrée la Grande Guerre Interforum qui met les forums à feu et à sang juste pour que deux péquenauds se rencontrent. C’est dans cette indécision que l’expérience d’admin' est salvatrice, parce qu'elle m'a appris que dans toute situation difficile, il y a quelqu’un qui saura nous apporter la lumière : le Dé.
Ça tombe bien, il en lancer un à la fin du post, alors commençons : est-ce qu’on jouera cette scène dans l’Esquisse, ou à New Amsterdam ?
Vraiment, devoir jouer à Esquisse où il n’y a même pas de plage, bon courage. Mais avec la supériorité du :”Ta gueule c’est magique”, on va faire en sorte que ça fonctionne, après tout.
Donc on en est là, à Esquisse plage. Rien que là, on part mal. Y’a du sable partout, et Katrijn n’a absolument aucune foutue idée de ce qu’elle fout là, ni où elle est exactement. Elle qui ne prend jamais de drogue, elle a l’impression de planer plus haut que les Wanhoop. Elle est là, comme téléportée, un script entre les doigts.
Elle regarde autour d’elle, et décidément, y’a rien à faire : elle n’y comprend rien. Elle n’aurait jamais cru que ses quartiers riches et les aller-venues de ses prostituées lui manqueraient. Elle relit le script, chose qu’elle a l’habitude de faire comme elle a déjà joué plusieurs rôles dans sa carrière pornographique. En général, c’est plutôt elle qui domine. Et là, c’est l’environnement qui la domine. Bizarre.
Il n’y a même pas ses animaux avec elle. Elle est vraiment abandonnée. Laissée à son sort. Drôle de situation, quand même. Pourtant, elle en a vu et vécu des choses. Mais pas aussi cheloues.
Bon, il faudrait bien savoir retrouver son chez soi, mais elle a l’air d’être bloquée ici. A devoir jouer.
Quel merdier.
Elle regarde sa partenaire. Dans son script, il est dit qu’elles doivent se battre pour un mec. L’autre est sa meilleure amie, et l’a embrassée la nuit dernière. Katrijn ? Se battre pour un homme ? Et puis quoi encore ? Elle préférait enfourcher cette demoiselle plutôt qu’un gros bœuf dégueulasse
« Ça suffit les conneries ! »
Katrijn jette le script à terre, et décide de retourner chez elle, de trouver un échappatoire. Mais au plus elle fait de pas, au plus le monde semble grandir encore et encore jusqu’à ce que les grains de sable fassent la taille d’une boulette de papier.
« Bordel de merde, mais qu’est-ce qu’il se passe ? »
Katrijn veut partir. Y arrive-t-elle ? -> Dé 1 : Non, elle rétrécie à la place. Dé 2 : Non, elle se casse la gueule. / Résultat : Dé 1
L’Esquisse, hm. Eh bien comme ma binôme a commencé son texte in media res, emboîtons-lui le pas.
Sydonia est sur les plages de l’Esquisse, qui — comme elle — ont toujours existé, malgré les foules terrifiées autour d’elles qui ne cessent de parler d’une étrange histoire de Tempête qui aurait déchiré la terre, rasé une quinzaine d’habitations et complètement transformé ceux qui y vivaient la nuit dernière. D’ailleurs, cette prétendue histoire n’a pas non plus de rapport avec le fait que Sydonia ait depuis son réveil la taille d’une pomme, puisqu’elle a toujours été comme ça.
Sa partenaire, donc. Aucune idée de qui est cette femme, mais elle a l’air remontée au point de jeter ses — gigantesques, de son point de vue — détritus dans l’espace public. Un peu curieuse, Sydonia ouvre le script à la force de ses biceps et le feuillette. Comme elle est siphonnée et que c’est pratique pour le mini-RP, elle se remémore alors instantanément de ce qu’elle était venue faire ici : jouer dans un film ! Dans quel rôle exactement, elle a oublié, mais il ne fait nul doute que cela lui viendra en temps voulu.
En attendant, elle doit rattraper sa partenaire de jeu. Heureusement pour Sydonia, l’autre actrice vient de rétrécir, ce qui rend l’interaction bien plus simple.
— Où est-ce que tu vas comme ça ? (Elle lui attrape le bras.) On a des choses à régler, toi et moi !
Et par des choses à régler, elle entend, évidemment, trouver l’équipe de production et commencer à tourner ! Avec tous ces géants qui jouent au ballon ou cherchent à récupérer leurs affaires dans les ruines de ces habitations qui auraient soi-disant été rasées, ça ne va pas être une mince affaire, mais Sydonia n’aurait jamais réussi à devenir à la fois actrice professionnelle et tavernière si elle ne savait pas régler les petites inconvenances.
Elle siffle donc, pour appeler à la rescousse… Eh bien, si le jet dit un, son canard géant, et s’il dit deux, le troisième acteur de cette romance sulfureuse.
On va pas s’mentir, pour Katrijn, c’est pas la plus belle des journées. Si déjà elle a en horreur les journées à la plage où les seules activités sont bronzer et se baigner - rien d’intéressant, en soi - désormais elle a envie de se tirer une balle dans la tête. Un merdier aussi immense, à laquelle elle n’a aucune solution : elle croit cauchemarder. Mais non, rien d’un rêve : c’est bel et bien réel. Les marques enfoncées ont rosi son bras à la force de ses ongles - et putain ils sont gigantesques, ses ongles. Si on plisse bien les yeux, on voit même un peu de sang qui s’échappe de cette nouvelle plaie.
Et quelle plaie. Si déjà elle trouvait ça ridicule de jouer avec une poupée, elle déchanta rapidement en voyant que cette poupée était en fait humaine mais en mode minimoys.
Elle avait désespérément besoin d’un café, d’un whisky, d’un petit remontant histoire d’encaisser le choc.
« Ouais bah, règle tes trucs toute seule. Je m’appelle pas Alice, donc à moins que t’aies de quoi me grandir, je me casse ! »
Bien décidée à s’échapper de cette réalité loufoque, elle tourna les talons jusqu’à voir l’animal ayant répondu à l’appel de la demoiselle. Katrijn écarquilla les yeux, une goutte de sueur lui faisant frissonner le dos.
Pour une fois qu’elle a pas le contrôle de la situation, je vais pas m’en plaindre hein. Bizarrement, quand on est pas dans son quartier Maaiers, on arrive plus à vivre, cocotte.
Elle fit quelques pas en arrière, le plus doucement possible afin de se rapprocher de sa partenaire d’infortune. Elle se pencha vers elle, chuchotant :
« Bon en fait, si t’as un plan, je suis preneuse parce que là ce canard il me fait flipper. »
Elle n’avait rien sous le bras à part le script, alors sans attendre sa réponse, elle poussa la pile de papiers autant qu’elle put vers l’animal. Il faut bien se l’admettre, c’était une belle idée de merde : non seulement elle n’y arrive pas, mais en plus elle arrive à se tordre la cheville à force de pousser.
Dé 1 → Elle se fracasse sur le sol et le canard la poursuit ; Dé 2 → Elle n’y arrive pas et se tord la cheville / Résultat : Dé 2
Et c’est le canard. Ou plutôt, dans ce contexte, la bête démoniaque, qui arrive en frappant le sable de ses palmes aussi grosses que la main d’un homme. Il faut dire que déjà d’ordinaire, la bête fait la taille d’un Saint Bernard, ce qui suffit à terrifier un bon nombre de visiteurs de sa taverne.
— Daisy ! Viens par là, mon amour ! l’accueille Sydonia, en faisant de grands gestes pour attirer son attention.
Et à l’attention de sa camarade, qui semble étrangement paniquer à propos de quelque histoire de taille et de prénom, elle ajoute, sur un ton qui se veut rassurant :
— Ne t’inquiète pas, on va justement aller retrouver l’équipe de production. Les monteurs peuvent rendre grand n’importe qui grâce aux effets spéciaux de nos jours.
Et si cette logique imparable ne fonctionne pas, ils trouveront bien un mage quelque part, si c’est vraiment ce qui la fait complexer (la magie n’existe pas dans cette Esquisse, mais Sydonia n’a pas reçu le mémo). Elle aide donc sa camarade à pousser le script vers son canard de compagnie, car elle sait bien que c’est sa nourriture préférée. C’est aussi leur seule chance de se pas se faire bouffer, mais ça, elle a pas exactement tiqué, et n’aura heureusement pas l’opportunité de tiquer, puisque Daisy se précipite goulument sur les pages, qu’elle dévore plus littéralement qu’un affamé de lecture.
— C’est le moment de monter sur son dos, propose alors la tavernière, en tendant sa main gauche à l’actrice qui s’est cassée la figure dans le feu de l’action (en espérant que ça ne l’empêche pas de jouer son rôle) et en pointant la droite vers la tête de l’animal.
Et avec ça, c’est le début d’un rodéo épique sur les rui.. sur les belles et très anciennes plages esquisséennes. Conduire le canard devrait être faisable (du moins Sydonia en est-elle convaincue), mais reste à savoir où aller. Heureusement, comme la fin du mini-RP approche plus rapidement qu’il n’y paraît, un raccourci scénaristique s’offre à elle, sous la forme… 1) de la vue d’une équipe de production étrangement présente à l’entrée de la plage, 2) d’un mystérieux panneau qui indique "Suivez-moi".
De tous les moyens de locomotion que Katrijn avait empruntés, le dos d’un canard géant qui en réalité ne l’était pas car c’était Katrijn qui avait été miniaturisée était de loin le plus improbable - et le mot était faible.
La matriarche Maaiers regardait les alentours et alors qu’elle se faisait embrigadée dans cette folie, elle remarqua un panneau qui indiquait :”Suivez-moi”. Le cynisme de la situation lui arracha un rictus sarcastique. Et dire qu’elle avait fait une référence à Alice aux pays des merveilles juste avant, on ne faisait que lui confirmer ses dires. Allaient-elles trouver un chat de Cheshire ? Ou bien la reine de cœur, prête à leur trancher la nuque ? Dans un sens assez malsain, la matriarche était certaine qu’elle-même et cette reine auraient bien des similarités et s’entendraient assez bien…
Enfin, si Katrijn supportait la voix criarde de cette dernière.
Pour en revenir à ce maudit panneau, le plus surprenant était qu’une fois arrivé près de lui, il se désembourba du sol et commença à frétiller doucement tout en avançant. Il ne plaisantait pas sur le “Suivez-moi”, celui-là…
« Bon… Bah tant qu’on y est hein, vas-y, euh… Le canard, suis le panneau qui indique je-sais-pas-quelle-direction ! »
Quitte à être dans l’absurdité de la situation, Katrijn l’embrassa les bras ouverts. Après tout, cette équipe de production aurait peut-être la solution quant à sa petitesse soudaine ? Elle avait peu d’espoir quant à ça, mais écoutez… Le désespoir fait bien des choses à une matriarche redoutée.
Et alors qu’on s’attendait tous à ce que ces dés donnent du fil à retordre à nos deux actrices, le sort en décida autrement. Quelle n’était pas sa surprise en apercevant enfin au loin l’équipe de production !
Dé 1 → Amène à encore plus de panneaux “Suivez-moi” ; Dé 2 → Amène à l’équipe de production / Résultat : Dé 2
Par le pouvoir de l’intrigue qui n’a aucun sens, nos deux héroïnes s’en sortent bien. Un peu trop bien, même, je dois dire : il nous reste quand même deux posts chacune à écrire, alors il va falloir corser les choses mais pas trop quand même.
Ravie de voir que leur quête se déroule sur les chapeaux de roue et qu’un panneau a gentiment décidé de leur indiquer le chemin, Sydonia manoeuvre Daisy aux ordres de Katrijn (dont je n’arrive toujours pas à écrire le nom sans regarder) en traduisant ses paroles par quelques caresses en morse, placées aux endroits stratégiques de son cou. Elle aperçoit au loin le résultat du jet de sa camarade et se précipite vers la fameuse équipe de production, affairée à mettre en place son fond vert.
— Nous arrivons pour le film ! clame Sydonia, en pointant du doigt l’actrice à côté d’elle.
Le producteur, qui a lu le scénario de ce mini-RP et sait donc exactement de quoi elle parle, hoche la tête. Elle intime donc à Katrijn :
— Laisse-moi négocier avec la prod, c’est ma spécialité.
Puis elle se retourne et prépare un jet de diplomatie :
— Avant de commencer, nous aurions une requête importante. Voyez-vous, ma camarade aimerait tourner la scène avec une plus grande taille. N’y a-t-il pas moyen d’utiliser astucieusement le fond vert pour lui donner un bon mètre 90 ?
L’homme — qui en bon producteur porte un béret et est assis sur une chaise pliante — plisse les yeux un instant, soupire, puis se lève, met les mains sur les hanches et rouspète :
— Non, non, non ! Ce que nous faisons ici, c’est un film naturel ! (il prend l’accent du patron de Rozana :) Na-tu-rel ! Retoucher les actrices, c’est bon pour les blockbusters ! Moi je veux montrer du vrai, de la diversité, émouvoir le spectateur en lui montrant des personnages comme (…)
Ennuyée par les tirades d’artistes et contrainte par la limite de mots, Sydonia décroche complètement et souffle à l’actrice :
— C’est pour ça que ses films ne se vendent pas.
Reste à savoir quel cliffhanger va cette fois les sauver : 1) le mage dont parlait Sydonia, ou 2) le canard qui se met à parler.
La matriarche n’avait qu’un seul et unique souhait : retrouver sa taille originelle et écraser ce pauvre connard de producteur. “Naturel” mon cul, rien de ce qui est montré à la caméra n'est naturel. Tous les plans sont calculés et montrent ce que le réalisateur souhaite montrer.
Ce type était clairement un amateur. Katrijn leva les yeux au ciel, se demandant quel karma elle se tapait pour se retrouver dans une telle situation.
Après, si elle veut une liste complète des raisons de ce retour de karma, je peux la lui faire volontier…
Elle esquissa un sourire amusé à la réflexion de sa partenaire. Comme quoi, il y a des cons partout. Et soudainement, et parce que c’est vachement plus drôle que de résoudre tout ce bordel, le canard se met à parler, s’adressant à l’équipe de production :
J’ai ramené nos deux actrices. On peut commencer à tourner la scène. Parfait ! s’exclama le réalisateur.
Les yeux écarquillés, elle fixa avec stupéfaction l’animal duquel elle descendit. C’était lui, le fameux petit ami pour lequel les deux se disputaient dans le script ?
Y’a pas à dire, Katrijn était persuadée d’avoir été droguée à ce stade de l’aventure. Elle se mit même à observer l’horizon, au cas où sa vision voyait des lignes distordues. Mais non, rien de tout ça.
Bon, tout le monde en place !
Et alors que le canard se plaça dans le décor, la matriarche suivit le mouvement non sans montrer de la méfiance. Si elle devait coucher avec l’animal, elle refuserait catégoriquement. Elle en avait fait, des choses bizarres pour des clients, mais les animaux, jamais de la vie.
Elle s’éclaircit la voix juste avant que le réalisateur hurle : « Action ! », et enchaîna avec sa réplique :
« Je crois qu’on a des choses à se dire » débuta-t-elle.
Ils n’eurent pas le temps d’aller bien loin, le panneau intitulé “Suivez-moi” de tout à l’heure étant revenu, manifestement mécontent qu’ils ne l’aient pas suivi jusqu’au bout. Y’a pas à dire, cette miniaturisation à la plage est clairement un remix d’Alice au pays des merveilles très cheap.
Dé 1 → Daisy s’enfuit en battant des ailes et fait s’envoler les deux femmes vers d’autres cieux ; Dé 2 → Le panneau “Suivez-moi” revient car ils n’ont pas continué de le suivre / Résultat : Dé 2
Y’a pas à dire, quand on raconte nawak, le temps passe vite. C’est parti pour mon dernier post.
Sydonia ne s’attendait pas avec son canard muet se mette soudainement à parler, mais cela n’est finalement pas si étonnant : avec tout ce qu’elle a dévoré, Daisy n’a pu que développer une intelligence supérieure ! Le producteur ne sait peut-être pas faire du grand cinéma, mais il a au moins l’œil pour les talents.
Quoi que ne sachant toujours quel rôle elle est supposée jouer, Sydonia se laisse porter par ses sens d’actrice — et par ma plume qui va mettre dans sa bouche ce qui m’arrange.
— En effet, beaucoup à nous dire, dit-elle en caressant Daisy. Mais est-ce bien ici que tu veux t’attarder ? Elle attire l’attention de Katrijn sur le panneau qui se trouve derrière elle. — Si tu manques l’appel du destin, tu resteras ici pour toujours, et jamais tu ne retrouveras la grandeur à laquelle tu aspires !
Ça c’est une réplique de film ! (peut-être pas pour un film de plage cela dit) Fière de son coup, elle en décide son rôle : elle est celle qui retiendra toutes les forces de la nature qui s’acharnent contre sa camarade d’infortune, pour lui permettre de continuer sa quête. Un archétype peu courant dans ce genre de la fiction, mais si on n’apporte pas l’innovation, le cinéma ne progressera jamais.
C’est donc avec un dernier regard, plein d’une compassion qu’elle improvise, qu’elle se tourne une dernière fois vers cette femme dont elle ignore totalement le nom, à qui elle adresse un ultime conseil :
— Dans ce monde, le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible.
Elle lui sourit et s’attèle à son ultime tâche : retenir au péril de sa vie l’équipe de production et Daisy, qui ne semblent pas avoir l’intention de laisser filer leur tête d’affiche. Pour cela, elle va avoir besoin d’invoquer un Deus Ex Machina plus puissant encore que ceux qui ont créé cette situation.
S’agira-t-il d’un sort surpuissant, qui ne peut exister que dans un monde sans magie ? Ou bien un discours sur l'amitié, qui les convaincra de se rendre ?
Mot de la fin:
Merci à ceux qui auront suivi cette aventure un peu (beaucoup) absurde, et surtout à Katrijn pour ce binôme improbable
Eh beh, on en aura vu des choses dans le mini-rp. On en est déjà à la dernière réponse, et ça montre à quel point cette aventure a été tumultueuse autant qu’elle aura été courte. Alors, comment ça se termine, ce tournage foireux avec un canard qui parle ?
Pour Katrijn, elle a l’impression d’être dans un bad trip tellement c’est surréaliste. Elle a beau essayer de donner toute sa bonne volonté du monde - et il y en a pas beaucoup, donc c’est compliqué - elle a finalement arrêté d’essayer de croire que tout est normal. Parce que rien, absolument rien ne l’est.
Elle passe ses mains sur son visage, comme si ça allait absolument tout reboot. Mais non, ce fichu panneau qui revient vers elles… On dirait qu’il cherche les problèmes. Et ce n’est pas comme si Katrijn pouvait y faire quelque chose puisqu’elle était absolument minuscule en comparaison.
Et l’autre là, qui commence un sort d’incantation comme si ça allait résoudre tous leurs problèmes… Enfin, surtout les siens vu comment tout semble normal pour l’autre gonzesse. A sortir des discours Disney à tout va. C’est quand même elle qui a appelé ce fichu canard, comme s’il allait pouvoir faire quoique ce soit pour les aider.
« Je vous jure que ce soir, je rentre, je dors et je ne me réveille plus jamais. J’ai ma dose. Je me casse. »
Et alors que l’inconnue poursuit son sort, une grande lumière jaillit du ciel. Katrijn plisse les yeux, et au fond d’elle, espère que cela lui permettra de retrouver sa taille originelle et de retourner dans son manoir. Il était hors de question qu’elle reste une seule seconde de plus.
Et pour une fois que les dés veulent du bien à la matriarche, la lumière s’intensifia tant et si bien qu’elle blanchit tout autour de Katrijn. Elle ferma les yeux, enveloppée par cette soudaine chaleur, et une fois disparue, les rouvrit. Elle se retrouva dans sa chambre, à sa taille initiale.
« Plus jamais, vous m’entendez ?! »
Râla-t-elle avant d’enlacer son chien.
Dé 1 → Elle retourne chez elle et tout va bien dans le meilleur des mondes ; Dé 2 → Elle reste à Esquisse et miskine / Résultat : Dé 1
Mot de la fin bis:
Eh beh, j'en aurais fait voir de toutes les couleurs à Katy grâce à Sydonia ! Encore merci à elle, ça a été vraiment fun jusqu'au bout ! <3