Une vraie tête de mule ce gars-là. Ca fait deux fois que je lui dis que je n’ai rien à voir avec son groupe de sauvages. Une fois avant de me faire quasiment tirer dessus, une deuxième fois après. Le pire dans cette situation, c’est que je n’ai pas l’impression qu’il soit convaincu. Il a totalement un grain au cerveau ce mec. L’honnêteté ne fait pas partie de son monde, c’est bien ça ? Mais de quel monde parle-t-il ? Sûrement celui des échappés de l’asile. Je devrais peut-être appeler les flics pour qu’ils traîne cet idiot dans un hôpital psychiatrique. Pas tout de suite parce que je ne ne veux pas que Zack et Zayne aient des problèmes à cause de leur salle secrète mais je garde tout de même l’idée en tête.

Et puis pour une raison inconnue, il se met à me foncer dedans pour m’attraper et me coller au mur. Je place mes mains sur son poignet et tente de me libérer. Sale brute. Je savais qu’il n’était pas doué socialement mais quand même. J’espère qu’il ne traite pas tout le monde de cette manière sinon je plains la pauvre personne qui est assez folle pour être en couple avec lui. Je lui souhaite bien du courage à cette pauvre fille. Bref pour en revenir à sa réaction, je suppose qu’il n’a pas apprécié le fait que j’estime avoir le droit de savoir de quoi il parle. Depuis tout à l’heure il ne fait que me dire que je fais partie d’un groupe à la con et je ne comprends toujours pas ce qu’il me raconte.

- C’est là que tu te trompes, abruti ! Depuis mon arrivée tu ne cesses de me rabattre les oreilles avec tes histoires de groupe venu te trouver pour je ne sais quelle raison tout en me menaçant de ton arme. Tu me tires même dessus juste parce que t’es incapable de faire la différence entre un putain de mensonge et une vérité. Ca commence à me taper sur le système alors oui, je suis en droit de savoir de quoi tu parles.

Même pas besoin d’hausser le ton. De toute façon c’est inutile. Il est bien assez proche pour entendre, même trop à mon goût, et puis j’ai déjà suffisamment l’impression de gaspiller ma salive sans en rajouter une couche en gaspillant des décibels. De toute façon il n’écoute rien. Il me relâche enfin bien que ce soit plutôt brutalement. J’ai même failli me casser la figure. J’ai pu me rattraper de justesse.

- J’me casse ouais mais ne te fais pas de douces illusions, je compte bien revenir ici que tu le veuilles ou non.

Je prends déjà la direction de la sortie tout en lançant des dernières paroles à l’encontre de cet idiot.

- J’aime bien venir au Time Out alors attends-toi à me revoir régulièrement ici. De plus j’te rappelle que j’suis à l’université tout comme toi alors même si on ne risque pas de se voir tous les jours, tu auras la malchance de me croiser encore sur le campus.

Je continue ma route en empruntant le couloir en direction de l’ascenseur.

- Tu vois ? Même sans le vouloir, je ne risque pas de sortir de ta vie de sitôt. Bref à la revoyure, Grincheux.

Je continue ma route jusqu’à atteindre l’ascenseur puis remonte à l’étage principal. Je sors ensuite de la pièce vip et salue les jumeaux, mettant au passage à mal le mensonge de Chris. Ca lui apprendra à me tirer dessus. Et ce n’est que le début. Il va vite découvrir que je suis loin d’être le genre de fille à ne pas jouer avec le feu. Aujourd’hui je laisse tomber mais je compte bien en savoir plus à l’avenir.