La journée d'hier était... étrange. En grande partie parce que j'avais pas vu la date, et réaliser qu'on était le quatorze m'a fait un effet vraiment bizarre - sans compter les commentaires des gars derrière pendant qu'on jouait. J'ai été perturbé la moitié de l'aprem, quand je me suis retrouvé seul, et même l'infirmière s'est demandée plus d'une fois si j'allais bien. Elle a l'habitude de me voir un peu nerveux, mais c'était un autre niveau, là. Sauf que je connais les adultes. Si j'avais essayé d'expliquer, j'aurais juste eu droit à des petits sourires amusés et à des sous-entendus du même genre que ceux des mecs dans la salle commune. Ça n'a rien à voir avec ce qu'ils imaginent ! Du coup j'ai esquivé le sujet le temps de prendre mon traitement, puis je suis parti me réfugier dans ma chambre.

Casey veut me voir aujourd'hui. J'ai un peu de mal à lui dire non - et, surtout, aucune raison valable de le faire - donc j'ai accepté sans vraiment y penser. Mais maintenant, ça me rend nerveux. C'est débile, je sais qu'elle non plus, elle avait pas fait gaffe à la date. Je peux quand même pas m'empêcher de penser aux blagues des autres. Elles ont aucun sens, pourtant. On a pris le premier jour qu'on a eu libre en même temps, et c'est mal tombé. Enfin... j'espère. Parce que s'il y a ne serait-ce qu'un fond de vérité dans ce qu'ils disent...
Non. Casey n'est pas amoureuse de moi, ça n'aurait aucun sens. Les gens adorent les ragots, et ils s'imaginent toujours n'importe quoi. Il faut que j'arrête de me prendre la tête.

Du coup, on se retrouve dans le parc à 17h30, et sa question me laisse un peu perdu. Mieux ? Ah, oui, je lui ai pas dit pourquoi j'allais à l'infirmerie, elle a dû s'imaginer que j'étais malade. Je vais pas rentrer dans les détails. Je préfère évite de parler des vraies raisons pour l'instant.

- Ouais... Ça va.

En dehors de mes pensées chaotiques mais bon, on va éviter d'y penser. Ce qui aurait été plus facile si elle n'avait pas décidé de m'offrir un muffin. Alors... Je... Je sais que ça fait des heures que je me prends la tête, depuis hier, mais le fait qu'elle ait décidé de m'offrir un truc hier, maintenant que je sais quel jour c'était, ça... ça me stresse. On va se concentrer sur un autre élément.

- Attends... comment ça t'a séché les cours ?

Ça sert à quoi que j'essaye de lui apprendre des choses si elle va pas en cours pour essayer de cuisiner un gâteau ? Pour moi, en plus... Non. Non, c'est juste parce qu'elle m'apprécie et qu'elle est reconnaissante que je lui donne des cours. Arrête de penser à ça. Je lui donne une petite pichenette sur le front.

- Tu m'offres de la nourriture de mauvaise élève, donc ? Ah la la.

On va continuer de faire de l'humour. C'est plus simple.

Elle dit ça comme si c'était parfaitement normal. Franchement, à quoi ça sert que je m'embête à lui apprendre le savoir-vivre si elle est toute contente d'avoir séché les cours pour cuisiner ? Je suis pas sûr que mes efforts ont vraiment un intérêt, en fait. Casey est irrécupérable.

- Bonne cause ou pas, on ne sèche pas les cours comme ça, ça reste un truc de mauvaise élève.

Je tire la langue en guise d'argument ultime. De bonne élève, tu parles. D'accord, elle y a passé du temps, mais elle aurait pu faire ça le weekend, ou entre les cours, ou le soir, enfin n'importe quel moment où elle avait pas c...
...
Elle a dit quoi, là ?

Non, non calme-toi. Elle a dit ami. On calme la parano et on ne commence pas à s'imaginer des choses, merci. Mais quand même. Ce choix de mots, à cette date ! Casey, fais un effort un minimum, quoi ! C'est pas comme si les gars d'hier nous avaient pas clairement signifié quel jour on était... J'ai probablement beaucoup trop changé de couleur et affiché d'expressions en beaucoup trop peu de temps. On a pas idée de dire des trucs pareils, aussi.

- ...

On respire. Respiiiire. Elle se remet à parler comme si elle se justifiait mais j'arrive pas à savoir si c'est parce que ma tête lui a fait peur ou juste parce qu'elle a compris ce qu'elle vient de dire. Si ça se trouve, en fait, elle a rien dit de bizarre et c'est juste moi. En anglais, c'est peut-être hyper banal de dire ça à ses potes ? Je sais pas. Mais moi ça m'a stressé.

- D'accord, d'accord, arrête. Arrête, s'il te plaît.

"Panique pas". Evidemment que je panique ! Rah. Elle est beaucoup trop naturelle beaucoup trop facilement et moi j'ai l'impression que je vais me noyer avec tout ça. On se calme. C'est juste un muffin. Elle a dit elle-même que c'était pas un truc de saint-valentin. Mais que si. Mais aaah. Elle peut pas être claire ? Elle aurait pas pu juste ne pas mentionner ça ? Je vais fondre dans le sol. S'il vous plaît, laissez-moi disparaître. C'est seulement là que je me rends compte que j'ai commencé à faire claquer l'élastique autour de mon poignet depuis un moment. Arrête ça.
Bon. On va prendre le muffin et on va essayer de passer à autre chose niveau conversation. S'il te plaît, Casey... J'attrape son cadeau sans trop savoir quoi dire ou quoi faire. "Merci" serait un bon début, mais je crois que j'ai épuisé mon taux de mots pour l'instant.

Ça va aller. Il faut juste que j'arrête de penser à ce qu'ont dit les gars d'hier et je me sentirai tout de suite mieux. Ça m'énerve, de me sentir mal à l'aise comme ça. D'un autre côté, si elle m'avait pas lancé un je t'aime, amical ou pas, directement au visage, je serais pas dans cette état non plus. Hmpf. Je sais pas comment font les gens qui arrivent à s'exprimer aussi naturellement, comme si c'était facile !

- Oh je m'inquiète pas. C'est déjà pas ton genre de faire des cadeaux, ça m'étonnerait que tu t'amuses à les empoisonner.

Je souris en coin. L'humour, ça a toujours été ma solution privilégiée pour me sortir de l'embarras, autant continuer de l'utiliser. Ça sera toujours mieux que de rougir comme une gamin. Alors j'ajoute une petite réplique avant de tirer la langue :

- Et puis pour faire ce genre de choses, il faut des compétences en sciences.

Eh bah oui, c'est moi son prof de biologie. Bon, techniquement, la chimie est un peu plus proche de la préparation de poison ou de potion divers, mais l'idée reste la même. On va oublier qu'on est le 15 février, oublier qu'elle voulait me l'offrir hier, et oublier qu'on s'est retrouvés tous les deux, seuls, le jour de la saint-valentin, et d'un coup tout ira mieux. Ça ne peut pas être si compliqué de passer outre, si ?
Bon, il faut aussi que j'oublie ce qu'elle m'a dit il y a cinq minutes, mais autant mettre ça avec le reste.

- Tu crois qu'une sortie au zoo me fera oublier que tu es une mauvaise élève ? J'admire ton optimisme.

Allez, je vais être un peu gentil avec elle quand même, la pauvre, j'ai pas envie qu'elle boude non plus. C'est pas vraiment de sa faute si je suis mal à l'aise comme ça, c'est celle des autres idiots dans la salle commune. Alors je lui tapote doucement la tête pour la remercier et me faire pardonner mes petites blagues. Je voudrais pas la vexer juste parce que je suis incapable de m'exprimer correctement sans faire de l'humour.

- Allez, tu m'as quand même fait un cadeau, donc j'accepte. Mais si tu ne tiens pas ta promesse, j'enverrai une chèvre t'attaquer.

Est-ce qu'ils ont aussi à parc d'accès libre avec des petites chèvres, dans les zoos en Angleterre, ou bien c'est un truc français ? J'adorais faire ça quand j'étais petit, entrer dans l'enclos des chèvres et les nourrir. C'était encore plus drôle la fois où David s'est fait charger par une petite biquette qui essayait de lui donner des coups de tête dans les jambes.

Oh, elle est mignonne, elle pense que je parlais de la cuisine. J'aime bien voir l'expression sur son visage changer à mesure qu'elle comprend que non, ce pour quoi je parlais de compétences en science, c'était le poison. Et elle n'a clairement pas le niveau en chimie pour en inventer.

- Eh non. Mais ça m'arrange que tu n'aies pas ses compétences-là, j'aurais pas envie que tu décides de m'empoisonner si je suis trop sévère dans mon éducation.

Ça ne risque pas d'arriver. Par défaut, je suis trop gentil, donc d'ici à ce que je commence à jouer les profs intransigeants on a de la marge. De toute façon, elle n'a pas l'air de m'en vouloir, vu qu'elle me propose une sortie au zoo. Pourquoi pas, après tout, surtout si elle pense que c'est comme ça qu'elle va réussir à m'amadouer. Mais non, on ne corrompt pas un prof de vie si facilement.
Par contre, j'avoue que j'ai bien envie de la voir se faire charger par une biquette comme mon frère l'avait été.

- Ne sous-estime pas les chèvres. Mon frère s'est fait attaquer sauvagement par l'une d'elle et elle était très déterminée.

Heureusement, elle ne lui avait pas fait mal. Ça reste quand même un souvenir très drôle que Julien ne se prive pas d'utiliser pour le charrier régulièrement. Il adore avoir ce genre de munitions, c'est son langage affectif de nous lancer des piques et des commentaires pour nous rappeler des moments gênants - tant que les moments restent drôles.

- Et puis je vais pas t'envoyer un puma, j'ai pas envie que tu meures, quand même. Quelques coups de têtes et de cornes dans les jambes, c'est suffisant pour te remettre sur le droit chemin.

Casey restant Casey, elle me prend la main pour partir et je ne peux pas m'empêcher de grimacer. Et de rougir mais bon, ça c'est toujours inclus dans le package. C'est fou d'avoir autant besoin de toucher les gens, et d'avoir ce réflexe, surtout ! Ça me viendrait jamais à l'idée de prendre la main de quelqu'un pour l'embarquer quelque part. Et avec ce qui s'est passé depuis hier, ça m'arrangerait qu'elle n'ait pas ce genre d'idée non plus.

- Tu peux me lâcher, tu sais... j'ai pas besoin que tu me tiennes pour te suivre.

S'il te plaît, lâche ma main, je suis vraiment pas fait pour le contact physique... Pourquoi j'ai des amis super tactiles, aussi ? C'est moi qui cherche les ennuis, à ce stade. Pendant qu'on marche, elle contacte son frère pour lui demander de l'argent. Bon, j'avoue, je le sais juste parce qu'elle me l'a dit après. Ok. Donc soit c'est quelqu'un de très généreux, soit c'est lui qui s'occupe d'elle. Je ne lui ai jamais vraiment posé la question, en fait. Je sais juste qu'elle a un frère qui s'appelle Eden, mais on a pas très souvent parlé de nos familles, donc j'en sais pas plus.

- Parfait. Je pourrais plus facilement corrompre les chèvres si j'ai de la nourriture à leur donner.

Franchement, j'ai vraiment, vraiment envie qu'elle se fasse attaquer par une biquette. Ça me ferait mourir de rire. Direction le bus, ça ne devrait pas être très long vu que de ce que j'ai compris, le zoo n'est pas si loin que ça. Ça me donnera l'occasion de rappeler à Casey qu'elle a de quoi acheter des choses et que ce n'est pas la peine d'en voler... ou de m'assurer qu'elle ne tentera pas de capturer une chèvre, en fait. À bien y réfléchir, elle a quand même l'air d'aimer les trucs mignons, manquerait plus qu'elle vole un animal.

- Tu tiens tant que ça à te faire manger par un puma avant le dîner ?

Quoi, comment ça c'est pas ça qu'elle voulait dire quand elle disait qu'elle espérait qu'il y aurait des fauves ? Mais si. Si elle n'est pas sage, j'aurais juste à menacer de la jeter dans l'enclos des lions. Elle peut rien dire, c'est elle qui voulait en voir.

Une chèvre amoureuse de mon frère ? Ha ha. Il détesterait entendre ça, ça lui donnerait l'impression qu'on lui dit qu'il a une tête à ne plaire qu'aux chèvres et il serait capable de bouder pendant des jours. David est... un tantinet susceptible sur son apparence - ou peut-être sur sa capacité à plaire, j'avoue qu'avec lui c'est difficile de faire la différence. Par contre, aucune chance que Casey les fasse fuir, surtout si je les envoie attaquer comme mes petites soldates à cornes.

Malheureusement, Casey a de la ressource, assez pour trouver une excuse pour me prendre la main et m'entraîner derrière elle. Excuse très nulle, en fait, on ne se venge pas en avance, c'est n'importe quoi. Sauf que comme elle est au téléphone, j'ose pas la déranger et je me retrouve donc obligé de me laisser tirer derrière elle. Grr. Heureusement, comme elle a apparemment réussi à avoir de quoi payer de la nourriture, j'aurais largement de quoi me venger. Je pourrais lui lancer une armée de chèvre pour lui faire payer cet affront.

- Ouais, adorable jusqu'à ce qu'ils te mangent.

Pas persuadé qu'elle les trouvera toujours adorable si je la pousse dans leur cage, héhé. Bon, je ferais jamais une chose pareille, évidemment, mais rien ne m'empêche de la menacer de le faire. Peut-être qu'elle me prendra au sérieux et qu'elle arrêtera de faire des bêtises.

On arrive très vite au zoo grâce au bus et c'est Casey qui paye tout. Depuis qu'on traîne ensemble, quand même, je l'ai vue acheter plein de choses. Peut-être que mon influence de prof de vie fonctionne et qu'elle va finir par arrêter de voler des trucs. Tant qu'elle ne le fait pas devant moi, déjà, je considérerai ça comme un progrès non-négligeable. Et évidemment elle ne peut pas s'empêcher de faire une remarque sur les chèvres. Ah ! Ne sous-estime pas mes terribles chasseresses !

- Pas celle-ci, mais ce n'est pas elles qui composent mon armée. Quand on sera face aux terribles chèvres, tu feras moins la maline, mouahaha.

Je raconte n'importe quoi, mais je la trainerais dans un enclos de biquette à un moment où un autre, c'est obligé. J'ai fait trop de menace pour reculer maintenant. Alors qu'on s'écarte un peu des bouquetins, je repère enfin ce que je cherche.

- Ah, parfait !

Je profite qu'elle soit en train de me traîner partout pour m'arrêter et la forcer à faire demi-tour. Si elle ne veut pas me suivre, elle n'a qu'à me lâcher, mais je suis déterminé à avoir ma vengeance alors même si elle lâche, je l'attraperai par le bras pour la tirer de force dans l'enclos des chèvres.

- Entre si tu l'oses.

Elle le fera, c'est obligé.

Ha ha, elle est tombée droit dans mon piège. Car j'ai bien l'intention de lui tendre une embuscade avec mon armée de chèvres pour lui faire subir un sort pire encore que celui de David ! Enfin pour l'instant, elles sont un peu trop sages, à part celle qui la colle partout en espérant sûrement avec de la nourriture. Dommage pour elle, elle est tombée sur Casey, c'est donc un échec cuisant. Pour une voleuse, elle n'est pas très partageuse, quand même. Quant à moi... eh bien je n'ai pas de nourriture à lui donner. Ou plutôt si, mais je ne lui donnerai pas directement.

Je me baisse pour caresser la pauvre petite chèvre délaissée. Oui, je n'ai pas de problème pour faire des câlins aux animaux : ils sont tout pelucheux et je n'ai jamais vu un animal me serrer dans ses bras comme un humain - logique, vu qu'ils ont pas de bras - ni poser des questions auxquelles je n'ai pas franchement envie de répondre. Du coup, juste pour avoir un peu embêté Casey, cette chèvre mérite pleeeeeiiin d'affection.
Surtout que je vois Casey bouder un peu plus loin parce qu'elle n'a jamais droit à ce genre de câlins et je trouve ça très drôle.

Mais mon plan n'est pas terminé, car je dois d'abord réunir mon armée de chèvres. Je me ravance donc vers Casey, ma petite biquette sur les talons.

- Tu veux déjà partir ?

C'est une diversion ! Car mon vrai plan, c'est de laisser tomber de la nourriture à ses pieds pour attirer toutes les chèvres du coin. Et ça marche ! Dès que ma biquette stalkeuse a repéré à manger par terre, toutes les autres ont suivi. Elles sont maintenant six à encercler mon élève et je la regarde en croisant les bras, un grand sourire aux lèvres.

- Crains mon armée !

Il suffit que Casey fasse un pas de travers et qu'elle marche un peu sur de la nourriture et je suis sûr que mes fidèles biquettes lui donneront des coups de tête dans les mollets.

Ah la la. Casey manque un peu d'humour, parfois. Mais je ne suis pas d'accord avec elle : les biquettes ne feront pas "rien". La preuve, elles l'encerclent et l'une d'elle commence même à lui donner des coups de tête. Mon plan parfait a réussi, j'ai réussi à retourner mon armée contre elle. Et c'est quand même très drôle de la voir galérer à sortir en poussant une chèvre récalcitrante. J'avoue que ça m'a tellement fait rire que je n'ai pas capté tout de suite que Casey m'avait pris la main.

- Je t'avais dit que je trouverais un moyen pour qu'elles t'attaquent.

Ce n'était pas aussi violent qu'avec David, mais c'est pas grave : l'essentiel, c'est que j'ai réussi mon coup avant que Casey s'enfuie lâchement de l'enclos des chèvres. Elle a peur de mon armée, c'est tout. Je ne renonce pas. Un jour, elle se fera vraiment attaquer par des biquettes et elle sera obligée d'admettre que ce sont de terribles créatures qu'il faut craindre. Mais bon, pour cette fois je l'épargne et on va aller voir ses fauves.

Au final, on n'a même pas commencé par les fauves. Elle s'est arrêtée un peu partout - les walalbys, les autruches, les lapins, les cochons d'inde - donc je suis sûr qu'en fait, c'était simplement une excuse pour sortir de l'enclos. D'accord, je suis d'humeur à faire des blagues nulles. L'image de Casey en train de se faire encercler et charger par des chèvres était tellement improbable que je peux pas m'en empêcher.

- Tu sais, tu as le droit d'admettre que tu étais terrifiée par mon armée.

Pour l'instant, elle est surtout en train de regarder les bébés boules de poils avec des yeux qui brillent. C'est mignon. Les bébés animaux, hein, pas elle... enfin elle aussi mais dans sa façon de les regarder. Bref. La scène est mignonne, voilà. Je retire ma main. J'ai dit que je ne serais pas mal à l'aise aujourd'hui, ça serait bien que mes pensées m'obéissent un peu et suivent le mot d'ordre du jour.

- Dommage qu'on ne puisse pas les prendre.

J'aurais bien aimé câliner un lapin. Surtout qu'elle a boudé quand j'ai câliné la chèvre donc je me demande si elle le ferait aussi avec ces petites bêtes-là.