Prigione per mocciosi, aka prison pour sales gosses [Lycéens + Cordelia]
Cordelia Calvelli
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Prof |:| Italien
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Age : 28
Date de naissance : 14/05/1996
Taille / Poids : 1m76 // Environ 65kg
Orientation sexuelle : Hétéro
Famille : Serafina & Luciano Calvelli (parents) - Mia (Fille)
Pays d'origine : Italie
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02.09.22 20:43
Prigione per mocciosi, aka prison pour sales gosses
On m’a dit que j’aurais à surveiller un trio de teigneux. Résultat je n’ai que Damen qui ne reste pas sagement dans son coin. Soit il décide d’emmerder Chelsea, soit il drague Timaé. Il a raison sur le fait que draguer est une manière de communiquer mais là, dans cette situation précise, ce n’est pas de la communication mais juste du foutage de gueule. Il m’aurait dit qu’il n’a clairement pas envie de faire les exercices donnés, ou de rester dans son coin, ça aurait été plus honnête. Je souris en imaginant cette pauvre surveillante qui deviendrait chèvre avec le blond. D’un autre côté, elle aurait été chiante aussi avec lui.
- Sans doute mais elle aurait été plus casse-pied que moi aussi à force de te suivre absolument paaaaaartout.
Alors que moi je me contente juste de jeter des petits projectiles sur la gueule du blondinet. Et plus je lui fais de remarque, plus il en rajoute une couche. Il s’est déjà pris deux gommes sur la tronche et il continue. À croire qu’il aime se prendre des trucs sur la tête. Si ce n’est que ça, je peux lui en balancer plein. Je vais m’entraîner aux lancés de projectiles grâce à lui. Il sera mon petit cobaye.
Je leur demande ensuite ce qui les a menés à une heure de de colle. Simple curiosité. Chelsea a juste quitté un cours. Sûrement un désaccord et connaissant un peu Chelsea, elle a dû laisser les noms d’oiseaux sortir ou dire son avis trop franchement. Quant à Timaé, je n’ai aucune réponse. C’est peut-être justement ça qui l’a conduit à la punition. Ignorer un prof. Ou alors il était trop pris dans un travail ou un dessin ou que sais-je encore et son professeur ne l’a pas très bien pris. Pour ce qui est de Damen, peut-être que je me trompe, peut-être pas mais j’imagine clairement que la raison est son absence. Dans tous les cas, je trouve que les coller ne sert à rien.
- Je présume seulement par ce que j’ai entendu en salle des profs et ce que j’ai pu observer dernièrement avec ton comportements. Mais je peux me tromper évidemment.
Et hop je jette encore une gomme sur la tête de Damen avec un petit sourire coupable.
- Désolée, ce lancé était totalement gratuit. C’était trop tentant.
Je regarde ensuite Timaé en haussant un sourcil à sa question. Elle est sortie de nulle part celle-là. Il est quand même passé d’un dessin de mains à une interrogation complètement hors sujet.
- Non je ne fume pas, pourquoi ?
Il m’a prise au dépourvu là.
- Et vous trois ? L’un de vous fume ? Vous pouvez me dire la vérité, je ne vais pas juger qui que ce soit.
Je sais bien que ça fait partie de la jeunesse. Tout le monde profite généralement de son adolescence pour tester diverses expériences. Alcool, cigarettes, malheureusement la drogue aussi, le sexe. Tout est une source de tentation.
Prigione per mocciosi, aka prison pour sales gosses
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Est-ce qu'il venait de l'appeler "glace à la fraise" ? Ce type collectionnait les surnoms débiles, ou quoi ? En même temps, venant d'un gars qui n'avait même pas la capacité intellectuelle suffisante pour retenir un prénom, ça n'aurait pas dû l'étonner, mais elle leva quand même les yeux au ciel. Ça ne servait à rien de lui répondre, de toute façon, ça ne ferait que lui donner encore du carburant pour continuer. Et non, il ne lui avait pas piqué son mec. Il s'était contenté de fournir un terrain de jeu pour qu'une blondasse à gros seins s'en charge. Ouais, bon, Luka n'avait probablement pas beaucoup résisté non plus, à supposer qu'il n'ait pas été l'initiateur. Bref, Damen lui tapait sur les nerfs et le reste n'était pas important.
Pour la forme, elle leva encore les yeux au ciel quand il reprit ses techniques de drague à deux balles. Qu'est-ce qu'elle pouvait détester ce genre de types. Un instant, elle se demanda s'il aurait fait partie des clients du petit commerce de Lena s'il avait été dans son lycée à l'époque. Puis elle eut un sourire narquois qu'elle cacha en appuyant sa tête dans sa main. Non, le connaissant, il aurait fait partie des poseurs.
- Mouais, parfois.
Elle fumait quand elle s'ennuyait vraiment et qu'elle trouvait quelqu'un de volontaire pour lui refiler une clope, donc pas souvent. À vrai dire, la première fois, c'était dans l'étage en construction du collège avant qu'il ne soit complet. Elle avait rencontré un gars là-bas, donc elle avait été proche sur l'instant, un peu trop en fait, mais elle ne l'avait jamais vraiment revu depuis. Il lui avait juste refilé un nouveau passe-temps en plus de quelques rêves perturbants.
- Y en a ici qui fument pas que des clopes.
Est-ce qu'elle n'était pas censé ignorer Damen ? Si, totalement. Mais bon, il l'affirmerait probablement haut et fort, donc si elle pouvait lui voler sa réplique, pourquoi pas. Elle jeta un oeil à sa montre avec un soupir. Quand est-ce qu'elle pouvait se barrer de cette heure de colle à la con ?
Une passion s'éteint momentanément tandis qu'une autre reprend le flambeau. Du bout de ses ongles, Timaé s'amuse désormais à tapoter sur le banc auquel il est attablé tout juste après avoir mis de côté son attirail d'artiste en herbe. Il a eu sa dose d'excitation pour le moment, alors il s'ennuie et lorsque le couturier s'ennuie et qu'il n'a pas spécialement envie de créer, de dessiner ou ne détient pas la possibilité de coudre, il a besoin de se distraire en jouant avec les nerfs de ceux qui l'entourent.
C'est aussi pour cette raison qu'il a posé cette question surprenante et complètement hors du contexte actuel auprès de la prof-surveillante du moment. La cigarette est sans doute l'un de ses autres passe-temps et vu qu'il n'a rien d'autre à faire ou à penser, ses idées dérivent tout naturellement sur la dose de nicotine dont il a besoin par simple réflexe de couvre-ennui.
- Si je vous pose cette question, c'est parce que j'ai très envie de fumer. On se fait chier à crever, ici...
Lentement, il s'enfonce sur la chaise sur laquelle il est assis, glissant légèrement contre le dossier de cette dernière, la mine décomposée, les sourcils tombant sur les côtés extérieurs, les commissures de ses lèvres se dirigeant vers son menton. Ne pas savoir, ni pouvoir faire quelque chose demeure l'un de ses plus virulents cauchemars. C'est triste. C'est barbant. Et pourtant... il reste... A quoi bon, d'ailleurs ? Peut-être parce que sécher son ou ses heures de colle ne ferait que retarder l'inévitable, repousser la peine ? Maintenant qu'il y est, autant la subir et se dire qu'après, c'est terminé.
- Je vous donne 5 pounds si vous me laissez fumer en cachette. Ou alors je vous confectionne un vêtement de votre choix !
Soudoyez la prof, c'est si triste d'en arriver là. En soi, il pense déjà connaître la réponse, mais au moins ça lui permet de s'amuser l'esprit en posant des questions débiles et qui n'ont absolument rien à faire dans cette salle, au milieu de cette discussion. Pourtant, la femme qui leur fait face ne semble pas avoir été moulée de la même façon que ces vieux jeux de profs tous nazes parce qu'elle elle répond aux questions posées, bien qu'absurdes, et surenchérit même avec d'autres. Là où les coincés de service auraient joué les offusqués, se seraient braqués et se serraient servi de cette excuse pour mettre un mot dans le carnet, donner d'autres punitions ou un rendez-vous chez la directrice ou n'importe qui d'autre comme larbin pour s'occuper des "cancres".
Epuisé de rester assis, l'adolescent se lève pour s'étendre, tirant ses bras haut dans le ciel en soutenant l'une de ses mains avec l'autre, tordant un peu son bassin dans un sens, puis dans l'autre. Quitte à rester ici pendant des heures, autant s'en servir de façon "intelligente" et ne rien faire si lui ne l'a pas décidé n'est pas vraiment sa tasse de thé. Alors, il prend ses aises, circule un peu dans la classe, regarde par la fenêtre puis s'approche de la prof tout en lui octroyant un sourire tout sauf rassurant. Une bouille aussi mignonne, en le connaissant un tant soit peu, ne réserve jamais rien de bon.
Pourtant, il ne fait rien si ce n'est sortir son téléphone portable et le tenir d'une façon qui laisse présager qu'il commence à se filmer, les paroles qui suivent n'étant que la confirmation de cet acte...
- En direct d'un endroit pour le moins mystérieux et sans intérêt, c'est depuis une salle de détention que je vous parle, eh oui ! Lorsqu'on a mauvaise réputation, il faut respecter ses engagements et s'assurer qu'on suive les règles des personnes à problèmes ! Et la première d'une longue lignée étant évidemment de se faire coller un maximum de fois sur l'année. Et si nous faisions un tour de table, qu'en dites-vous ?
Un sourire de petite peste sur le visage, celui qui réussit à la fois à rendre fou de rage et à faire craquer n'importe qui. Tout bonnement son expression préférée de petit diablotin un peu trop sûr et fier de lui.
Damen Irridval
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» Sois honnête, dis juste que tu cherches une cible au lieu de chercher des raisons pour me lancer des gommes. Je prendrais la pose si tu veux, je peux même être une cible mouvante pour t'entraîner.
Les gommes sont loin d'être la seule chose qu'il a reçu en pleine tête et il n'est plus à ça près. C'est à peine agaçant, et ça ne fait pas mal - encore moins aussi mal qu'un coup de poing dans l'arcade sourcilière. Ce dont il a nettement plus l'habitude, soit dit en passant. Ça ou les côtes, le ventre, le nez, les jambes, parfois entre les jambes mais c'est plus rare et plus souvent les filles ou ceux qu'il a vraiment énervés. Bref à côté de ça, une gomme sur la tête fait effet de gentille caresse affectueuse. De toute façon, il sait qu'elle l'aime bien. Chacun ses excentricités.
» Et il y en a qui devraient peut-être fumer la même chose que moi pour calmer un peu leurs nerfs, lâche-t-il en réponse à la réplique de Rosie.
Elle a l'air vraiment énervée pour rien. C'est l'effet heure de colle, ou bien elle est aigrie de voir des gens se draguer devant elle ? Si ça se trouve elle est en pleine rupture difficile. Oups. Au final, la seule qui ne fume pas dans cette pièce, c'est la prof. Ce qui est sans doute mieux pour elle, mais un peu triste pour eux.
» La corruption commence tôt.
Petit ricanement. Il est vraiment prêt à payer pour avoir le droit de fumer ? C'est marrant, il est à peu près sûr qu'il faisait la même chose, avant. 200 livres pour être majeur auprès du barman, 100 de plus pour augmenter la dose d'alcool dans son verre... L'argent lui a ouvert toutes les portes que son âge lui refusait et, maintenant que l'âge les lui ouvre aussi, il sait que ça lui manquera. La corruption est toujours plus amusante que la légalité, et c'est sa marque de fabrique, en plus.
» T'as l'air de te faire chier autant qu'eux. Tu sais qu'en tant que prof tu as le droit de nous laisser sortir en avance ?
Lui ? Il ne s'ennuie pas vraiment. Cette petite mascarade lui permet d'échapper à la pression écrasante de son père et plus il sera longtemps à l'intérieur du lycée, plus il s'épargnera une de ces insupportables soirées. Franchement, il a été élu maintenant, pourquoi est-ce qu'il continue de lui taper sur les nerfs ? Et surtout, quand est-ce qu'il comprendra qu'il lui est impossible de donner le change en prétendant qu'il a du contrôle sur lui ? Le mieux est de juste couper les ponts. Ce qui serait sans doute plus simple si Damen déménageait, certes, mais c'est une autre question.
Comme son petit centre d'intérêt du moment s'est détaché de leur conversation, Damen finit par hausser les épaules et retourner à sa place pour reprendre sa manucure, levant à peine les yeux en entendant l'artiste élever de nouveau la voix. Visiblement, la prof va avoir un nouveau gamin insupportable à gérer, il peut bien céder le flambeau. Il a encore un ou deux ongles à régulariser, en plus, ça serait dommage qu'il n'ait pas le temps avant la fin de l'heure.
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24.10.22 0:44
Prigione per mocciosi, aka prison pour sales gosses
Une réserve de projectiles, des élèves teigneux, une heure d’ennui à surveiller des mômes qui de toute façon s’en fichent royalement de leur retenue… C’est dangereux lorsque c’est moi qui dois gérer tout ça. Mon problème est que je ne me gêne pas pour lancer les projectiles sur les gosses. Ils peuvent s’estimer chanceux, je ne leur lance jamais rien qui puisse les blesser. Et même maintenant, pendant cette heure de colle qui ne sert strictement à rien, tout le monde s’occupe à tout sauf à des devoirs donnés. En fait on est plutôt en train de parler, pianoter sur le téléphone ou dessiner.
- Oh mais je ne cherche pas une cible, je l’ai déjà trouvée. C’est bien pour ça que je t’en lance gratuitement.
Si la grande majorité des professeurs restent cloués sur la chaise à surveiller les mômes et les réprimander dès qu’ils ont le malheur de regarder ailleurs que sur leur exercice, moi je préfère profiter de cette heure pour la rendre moins ennuyeuse pour tout le monde. C’est un moyen d’apprendre un peu à connaître les élèves hors de leurs horaires d’études. Alors quand l’un d’eux m’a demandée si je fumais, j’en ai profité pour y répondre mais aussi pour leur retourner la question à tous les trois. Chelsea fume parfois apparemment. Timaé fume aussi si j’en crois ses envies et Damen fume des cigarettes et des trucs moins légaux d’après Chelsea. En plus il ne le nie même pas.
- La corruption ne fonctionnera pas avec moi, Timaé. Mais bien essayé. Et oui Damen, je sais que j’ai le droit de vous lâcher plus tôt.
Est-ce que je devrais le faire avec ces trois ? Honnêtement j’y songe. Je trouve moi-même que ce genre de punition est inutile alors au fond, pourquoi les garder tous enfermés dans une salle ? De plus, ça fait tout de même une bonne demie heure qu’on est tous là. Ou un peu plus. Je me lève et me place devant le bureau, m’appuyant doucement dessus en croisant les bras. J’ai une petite idée qui me trotte en tête. Je ne sais pas si ça fonctionnera et je ne sais même pas s’ils prendront la peine d’y participer mais j’aurai au moins tenté quelque chose contrairement à certains professeurs.
- Je suis prête à vous relâcher plus tôt de cet ennui mais avant ça, j’aimerais juste vos avis sur un tout petit point si vous le voulez bien. Je me doute qu’en terme de punition, les heures de colle n’ont aucun réel effet. Donc selon vous, qu’est-ce qui serait plus efficace avec des ados de votre âge ?
J’aimerais pouvoir dire que je le sais mais les adolescents réagissent différemment d’une génération à une autre. Certaines punitions étaient efficaces à une époques et ne le sont plus à une autre. J’ai essayé de savoir ce qui les a menés en retenue, maintenant j’essaie de savoir ce qui a une chance de les dissuader de recommencer.
- Vous pouvez dire ce que vous voulez. Vous pouvez même casser du sucre dans le dos des enseignants ou directement sur moi si ça vous chante. Ce qui sera dit ici, restera ici. Mon but est seulement de savoir ce qui pourrait vous motiver à éviter les punitions et ce que vous pensez qui pourrait être amélioré. Je sais que certains sont vieux jeu mais être enseignant ne veut pas dire qu’on sait tout et qu’on n’a plus rien à apprendre.
C’est aussi ça être professeur. Essayer de comprendre les jeunes, être à leur écoute et les aider. S’ils ont droit de donner leur opinion sur ce genre de chose, peut-être qu’ils se montreront plus enclins aussi à écouter ce qu’on leur dit. Beaucoup oublient que le dialogue ne va pas que dans un seul et unique sens mais bel et bien dans deux. Si on veut être écouté, il faut aussi savoir écouter les autres. C’est ce que je pense en tout cas. Bref, maintenant c'est à eux de jouer. S'ils veulent profiter de l'occasion pour dire le fond de leur pensée, libre à eux. S'ils préfèrent ne rien dire, je ne les y forcerai pas.
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Il était tellement désagréable. Sérieusement, il y avait des gens qui appréciaient ce type, c'était à se demander de quel monde parallèle ils étaient tombés. Mais peu importe. Elle n'était pas assez bornée pour essayer d'avoir le dernier mot avec lui, alors elle se contenta de hausser les épaules pour se repencher sur son téléphone. Il pouvait dire ce qu'il voulait, elle n'était pas sur les nerfs, elle n'aimait juste pas sa tête, et sa voix, et sa façon de s'exprimer. Bref. Vivement que cette heure se termine.
- J'en sais rien. Je me prendrai pas d'heures de colle si on venait pas me les briser avec des ordres et des règles absurdes.
Elle n'aimait pas les interdictions qui n'avaient aucun sens. Qu'est-ce qui serait plus efficace ? Qu'on lui foute la paix. Qu'on ne vienne pas lui faire la morale pour un rien, qu'on ne commence pas à lui gueuler dessus au moindre pas de travers, que les profs arrêtent de se prendre pour les rois du monde.
- Je veux juste être tranquille, mais il y en a toujours un pour se mettre à crier parce que la chaise est un millimètre trop loin de la table.
Bon, pas à ce point, mais on l'emmerdait quand même pour des détails. La façon dont elle portait son uniforme parfois, sa façon de s'asseoir, de parler, de se tenir, de répondre, bref il y avait toujours quelque chose. C'était trop demander qu'on ne lui donne pas d'ordre pendant une journée ? Ou même encore mieux, qu'on lui foute la paix jusqu'à ce qu'elle quitte ce lycée et qu'elle puisse vivre sa vie tranquille ? Elle avait assez pris d'ordre pour le reste de son existence, et c'étaient certainement pas des profs qui allaient la faire changer d'avis sur la question. L'autorité était une connerie.
- De toute façon je suis bientôt sortie d'ici, alors y aura plus trop à se poser la question.
Enfin, bientôt... C'était relatif, étant donné qu'il lui restait encore une année ici. Quelle idée à la con, de redoubler. Tout ça, c'était la faute de Luka. Tout allait bien avant qu'il vienne foutre le bordel dans sa tête ; à cause de lui, elle avait raté beaucoup trop d'examens. Bon, pas exactement. C'était l'apparition de sa mère dans sa vie qui avait tout foutu en l'air. Mais c'était plus facile d'en vouloir à Luka qu'à son père, ne serait-ce que parce que ruminer sur son ex ne lui donnait pas des sueurs froides.
Quelle ironie, c'est désormais la prof, la figure d'autorité dans la classe, qui cherche à savoir ce que les élèves attendent d'eux pour qu'on leur remonte les bretelles comme il faut. Timaé n'en revient pas et laisse échapper un gloussement moqueur mêlant la surprise et la consternation d'un tel revirement de situation. Concrètement, il est sur le cul et admet ne pas s'être attendu à ça.
Parallèlement, on commence à tirer sur la corde matérialisant sa patience à mesure que les longues minutes passent et donnent tout bonnement l'impression de ne rien accomplir si ce n'est expérimenter une mort lente et douloureuse bercée par la mélodie de l'ennui. Quitte à ne rien faire, autant rester dans sa chambre ou flâner à l'extérieur. Là au moins, il y aurait plus d'intérêt que ça.
Las de son petit jeu n'attirant pas plus l'attention que ça, il baisse son bras tenant son smartphone jusqu'à finalement le ranger dans sa poche. Un soupire se fait entendre tandis qu'il regagne tranquillement sa place et se laisse tomber sur sa chaise. Bras croisés et visage positionné de telle sorte à ce qu'il laisse croire qu'il se prépare à faire une sieste, le jeune artiste se perd à travers un regard fuyant vers les fenêtres. Son imagination lui joue des tours et s'amuse à lui proposer des idées saugrenues, des scénarios bien plus intéressants et captivants que cette confirmation qui, selon lui, ne rime à rien et n'est rien de plus qu'une perte de temps.
D'ailleurs, il s'étonne que cette situation ne déclenche pas un débat houleux outre-mesure. Il avoue ne pas connaître personnellement les deux autres qui l'accompagnent dans cette torture, mais à la vue de leurs échanges, il s'attendait à un peu plus d'étincelles de leur part.
Arrivé à ce stade, même une querelle serait suffisante afin de lui faire passer un bon moment, une sorte de distraction qui, en plus de ça, assouvirait sa soif de curiosité ainsi que son penchant parfois prononcé pour les commérages en tous genres. Qui sait, lors de certaines situations, ça peut servir.
Une fois encore, il tapote ses doigts sur la table sur laquelle il est affalé, puis se décide à agir. A nouveau, il sort son téléphone de la poche de son pantalon, mais cette fois-ci pour regarder l'heure. C'en est assez. Il est venu, il a vu et il en a ras-le-cul. Alors, il rassemble ses affaires, se redresse, cache un bâillement avec l'une de ses mains, puis se dirige vers la porte.
- Bon, merci pour tout ! Ciao~
L'exagération d'un petit accent sur la finale et le voilà sorti de cette pièce des enfers. Il ne sait pas ce qu'il risque en agissant de la sorte -ni si cela aura des conséquences, par la même occasion-, mais il était hors de question pour lui de rester une minute de plus là-dedans. Et puis, au point où il en est, c'est un petit peu la phrase traduisant l'état d'esprit dans lequel il est plongé depuis le début de cette journée.
Néanmoins, il doit avouer que cette permanence aura eu un effet positif. C'est en sortant son carnet de croquis, toujours en pleine marche vers les dortoirs, qu'il se le remémore, visionnant avec passion les dessins faits des mains de ce garçon dont il ignore pas mal de choses.
Sourire aux lèvres, il se contente de cette mise en bouche, curieux de connaître ce que l'avenir lui réserve.
Damen Irridval
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Il ricane. Une cible pour lui lancer des choses gratuitement, hein ? Peut-être qu'il devrait lui faire payer chaque lancer. Ça n'aurait absolument aucun intérêt financier pour lui, mais bon, ça serait drôle. Un petit stand "lancer quelque chose sur Damen pour 5£", ça enrichirait le conseil des élèves à quelle vitesse ? Ils devraient songer à faire quelque chose comme ça. Même avec le Prez', considérant le nombre de personnes qui lui en voulaient de leur avoir "brisé le cœur" - cœur très fragile, donc, mais c'était un autre débat - proposer de l'argent pour se venger sur lui rapporterait gros. Mais tout le monde n'avait pas son sens du sacrifice.
» Plus efficace pour ? Nous empêcher de faire des conneries ?
Il faillit rire, la réplique de la fille aux cheveux roses le prend de vitesse. Mais bon, ouais, c'est un peu l'idée. Techniquement parlant, ils font juste leur vie tranquille, ce sont les autres qui se sentent obligés d'en faire tout un plat. Est-ce qu'il vient d'être d'accord avec elle ? On dirait bien. Incroyable, n'est-ce pas ? Pas tant que ça. Au final, il n'a rien contre elle, c'est elle qui s'énerve pour rien depuis tout à l'heure. Lui, il est là pour passer le temps. Pas beaucoup plus vite ici qu'ailleurs, mais ça reste plus supportable que les réceptions barbante de son connard de père.
» Nan mais c'est vrai que vous vous prenez la tête pour rien. Si je sèche les cours, pourquoi je viendrai en heure de colle ? C'est pas cohérent.
Dans les faits, aucune punition ne peut vraiment avoir d'emprise sur lui, ni vraiment de menace. "On va appeler tes parents", ouais, bonne chance. Si Charles était plus occupé par sa campagne que par sa famille, il n'allait pas se déranger pour entendre la même chose répétée par les mêmes surveillants. Il a abandonné depuis longtemps. Quant au reste... oui, ils peuvent l'exclure, mais pour l'envoyer où ? À moins d'être aveugle, tout le monde sait bien que sa relation avec sa famille est catastrophique, et visiblement l'école a déterminé avant lui que l'empêcher d'échapper à son environnement familial n'est pas une bonne idée. Une de leurs rares bonnes décisions à son sujet, sans doute.
Comme s'il en avait finalement eu assez de s'ennuyer, le petit artiste décide à ce moment de prendre ses affaires et de se barrer, visiblement retenu par personne. Ah la la. S'il était resté assis, ils auraient pu s'amuser un peu plus longtemps, quitte à prendre quelques gommes de plus. On verra bien, peut-être qu'ils se recroiseront un jour...
» Bon, il est parti. On peut sortir aussi ? Pas que je m'ennuie, recevoir des projectiles est toujours divertissant, mais on étouffe un peu dans cette pièce.
Il ne sait même pas s'il va sortir du lycée après ça. Ça dépendra si son père a parqué des gens devant les portes.
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16.11.22 22:23
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J’ai tenté de savoir ce qui pourrait les dissuader de faire de la merde et j’ai au moins eu une participation. Enfin ça ne m’aide pas beaucoup mais au moins Chelsea a pris la peine de répondre à ma question. Damen aussi même si lui l’a fait à sa manière comme d’habitude. Un sourire se dessine sur mon visage alors que je nargue un peu le blond. S’il ne vient pas en cours, il ne vient donc pas en heure de colle, hein ? Ce ne serait effectivement pas cohérent de venir en retenue mais pas en cours. Dans ce cas…
- Ca veut dire que tu n’es pas cohérent, Damen. Tu ne viens pas en cours mais t’es présent dans cette heure de colle. T’as fait une exception pour moi ? C’est trop gentil.
Quant à Timaé il a fait plus simple, il s’est tiré de l’heure de colle.
- Il n’a même pas attendu mon feu vert…
Un petit rire s’échappe malgré tout de ma bouche. Normalement je devrais le poursuivre et le réprimander mais à quoi cela servirait ? Il écouterait sans doute à peine la remarque et repartirait comme si de rien n’était. Et il aurait peut-être aussi continué durant ses potentielles autres retenues. Inutile donc que je me fatigue à le poursuivre.
- Oui, allez-y. J’vous ai dit que j’étais d’accord de vous lâcher plus tôt alors je ne vais pas revenir sur ma parole. Filez et profitez bien de votre journée.
Je les laisse donc rassembler leurs affaires et sortir de la salle. J’en fais de même peu de temps après eux et quitte ensuite l’institution. J’ai hâte de retrouver Mia et de pouvoir moi aussi profiter de ma journée.
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Le deuxième garçon était parti. Comme ça. Ah, peut-être qu'elle aurait dû faire pareil. En même temps, elle était venue parce qu'elle s'ennuyait, à la base. Et puis Cordelia n'était pas la pire des profs. Peut-être qu'avec un autre, dans cette ambiance insupportable, elle se serait barrée aussi. Mais bon, la prof d'italien avait au moins la décence de ne pas les prendre de haut. Ça lui changeait des autres profs. En plus, elle balançait des gommes au visage de Damen, donc elle avait, par défaut, une qualité non-négligeable. Chelsea soupira en posant sa tête contre la table. Franchement, le système d'heures de colle était inutile au possible. Pourquoi gardaient-ils un truc pareil en place ? C'était probablement l'une des traditions les plus ridicules du système scolaire, et pourtant, il y en avait beaucoup.
Raison de plus pour penser qu'elle était sans doute parmi les moins pires des profs, elle prit le départ du petit brun comme le signal du départ pour les deux autres élèves qu'elle devait se coltiner. Ça voulait dire qu'ils n'avaient pas besoin de finir l'heure et donc que Chelsea pouvait retourner s'ennuyer ailleurs, sans avoir à supporter l'autre abruti de blondinet.
- Parfait.
Elle se leva sans se faire prier, récupéra son sac et le passa sur son épaule avant de remettre son téléphone dans sa poche. Sans un regard à Damen, et un petit hochement de tête à la prof, elle quitta la pièce. Bon, maintenant, il lui fallait un nouveau truc à faire. Est-ce qu'Ashley était disponible ? Probablement pas, vu que l'heure n'était pas fini. Tant pis, elle irait l'attendre directement sur place. Techniquement, ici ou en heure de colle, tant qu'elle avait son téléphone, l'ambiance dans sa tête était globalement la même.
Ⓒ Chelsea paroles en #104B5F
Damen Irridval
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Date de naissance : 26/03/2004
Taille / Poids : 1m70 / 50kg
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Situation amoureuse : S'approprier les gens, c'est vulgaire
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Couleur(s) de parole : Damen : #669966 ||| Charles : #cc6600 ||| Natalia : #3399ff ||| L'assistante : #ff99ff ||| Emily : #990099 |||
Lui, incohérent ? Oh, probablement. L'inconvénient quand on fait tout ce qui nous passe par la tête en permanence, c'est que la logique a rarement sa place dans l'équation. Il se permet de rire.
» Qui sait, il y a peut-être des endroits pire que celui-là où je n'avais pas envie de me rendre.
Un peu d'honnêteté ne fait jamais de mal. Après tout, c'est aussi son concept, non ? La franchise et l'honnêteté. Ne pas mentir, ne pas manipuler. Juste être lui-même jusqu'au bout des ongles, dans l'excès ou dans la simplicité. Alors oui, il a fait une exception. Pour une fois, pour une heure de colle, parce qu'Indarë ne peut pas être pire que les collectes de fonds de son père. Et puis, s'il n'était pas venu, il aurait raté une rencontre particulièrement intéressante et quelques gommes dans la tête, ç'aurait été dommage.
Impossible de rajouter quoi que ce soit même s'il l'avait voulu : l'artiste profite de ce moment de la conversation pour quitter la pièce sur un dernier commentaire et le sourire de Damen s'élargit.
» Tu veux mon numéro de téléphone pour t'occuper entre les cours ?
Il est déjà parti, mais peut-être qu'il l'a entendu. Dans le pire des cas, ils se recroiseront bien quelque part et sinon, il s'est quand même amusé aujourd'hui. Certainement plus que dans l'environnement aseptisé des réceptions de son père, en tout cas, où tout le monde aurait été pathétiquement sage. Il a nettement plus sa place parmi les sales gosses de l'école que parmi la haute société. N'est-ce pas ce que lui a dit Eri quand ils se sont rencontrés ? "On est juste des sales gosses". Oui. Elle, peut-être. Il est bien pire que ça. Mais peu importe. Ce qui compte, c'est qu'ils peuvent sortir. Il ne se fait pas prier et récupère son sac.
» Ok, je retire ce que j'ai dit, t'es pas si méchante. Si t'étais pas ma prof, tu serais peut-être même mon genre de nana.
Quoi ? Il est majeur, maintenant, il a bien le droit de se permettre ce genre de petites blagues sans qu'elle risque de se faire virer ou de finir en taule. Ou peut-être pas. Enfin, c'est juste une plaisanterie, il n'est pas désespéré au point de s'amuser à draguer des profs. Remarque, d'un autre côté, c'est quelque chose qu'il n'a jamais fait, ça pourrait être tentant. Une autre fois.
» Au revoir, glace à la fraise. Signora.
Petite révérence, et il quitte la pièce avec son sac sur l'épaule, non sans se permettre un petit passage en sautant sur une chaise. Il ne peut pas juste partir en marchant, quand même. Maintenant... plus qu'à traîner un peu en ville, ou dans l'école - ça dépendra si les stupides gardes du corps dépêchés par son père jouent toujours les baby-sitters.
Sa mère en #3399ff Son père en #cc6600 Et l'assistante de son père en #ff99ff
Cordelia Calvelli
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01.12.22 2:06
Prigione per mocciosi, aka prison pour sales gosses
Damen m’a dit quelque chose qui est très loin d’être idiot. Le problème est qu’il se contredit tout seul. Sécher les cours mais venir en heure de colle serait incohérent. Ca je suis totalement d’accord avec lui. Là où ça pêche, c’est que lui il sèche les cours MAIS il vient en heure de colle. Si j’en crois sa logique, il est donc incohérent. Je ne me suis pas gênée pour le lui faire remarquer et pour le taquiner par la même occasion. Il a de la répartie et je ne peux nier que ça me plaît. D’ailleurs tous les trois en ont. Ca se voit moins chez Chelsea et Timaé parce qu’ils se font moins, beaucoup moins remarquer que Damen.
Enfin c’est le cas jusqu’à ce que Timaé décide de s’en aller. C’est con, il avait juste à attendre deux minutes de plus. Même s’il est parti sans mon autorisation, je ne cherche pas à le rattraper. Ca ne me sert à rien puisque je donne le feu vert aux deux autres. Inutile de les garder en heure de colle alors qu’ils n’ont rien à faire, pour leurs cours, pour leur prof et que de toute façon ça n’a absolument aucun effet dissuasif sur eux. En plus c’est une torture pour moi aussi.
- Malheureusement pour toi Damen, je suis ta prof et je tiens bien trop à mon boulot pour me laisser draguer par un élève.
Sourire aux lèvres, je les laisse partir de la classe en les saluant. Je rassemble mes affaires et quitte moi aussi la salle de permanence. Je verrouille la porte puis m’en vais. Ma destination est déjà bien claire. Je retourne chez moi et m’occupe de ma fille pour le reste de la matinée. Je verrai plus tard ce que je ferai de l’après-midi. Peut-être que j’irai me promener avec Mia. Ou peut-être que je resterai à la maison avec elle.
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