Famille : Mère de Zack et Scarlett (05/2011) & Aydan Raykin (09/2014)
Pays d'origine : Allemagne
Nationalité : Britannique
Messages : 621
Date d'inscription : 15/03/2022
Couleur(s) de parole : #339966
09.08.23 20:08
Épreuve 2 - Mini RP Indarë - The Otherlands
On ne peut jamais être tranquille, dans la vie. C'est probablement ce qu'on se dit quand on passe d'une taille normale à quelques centimètres.
Vous vaquiez à vos occupations quand vous avez eu une impression de vertige, comme si vous aviez un malaise, accompagnée de l'impression que le monde tournait ou... grandissait ? L'inverse, en vérité. Quand vous retrouvez vos esprits, vous mesurez à peine une dizaine de centimètres, et l'environnement autour de vous paraît soudainement bien plus hostile. Vous n'êtes pas seul, cependant, peut-être est-ce le moment de se faire un nouvel allié ?
Objectif : Trouvez un endroit où vous mettre en sécurité. Et si possible, en bonus, trouver un moyen de récupérer votre taille normale.
Règles du mini-rp : Les joueurs doivent réaliser un échange maximum de dix posts (5 chacun), limités à 350 mots par post (selon le compteur installé sur le forum). Chacun des champions incarne l’un des personnages qu’il possède sur son forum d’origine.
Contraintes - mini-rp suspens : Chaque fin de post doit avoir une fin ouverte à deux options. Par exemple, soit le personnage réussit une action, soit il échoue (pour faire simple, mais les deux options peuvent être n'importe quoi - un choix à faire, un danger qui vous tombe dessus, etc). L'option sera ensuite tirée à pile ou face pour déterminer le début du post suivant. Pour cela, un bot a été installé sur le discord de l'interforum, il suffit d'utiliser la commande /roll 1d2. Si vous n'êtes pas sur le discord, vous pouvez lancer un dé sur un site externe et intégrer un screenshot dans votre post. Par exemple : • A termine son post en ayant le choix entre essayer de sauter sur une étagère ou se cacher derrière un objet • Le dé choisit l'option 1 • En début de post, A tente donc de sauter sur l'étagère.
Conditions de l'épreuve : Votre rp doit se passer dans un environnement de centre commercial, avec tous les dangers qu'il peut contenir pour quelqu'un qui ne mesure qu'une dizaine de centimètres. Vous devez donc vous y trouver avant d'être rapetissé ou y être transporté par un moyen de votre choix dans votre premier post.
Deadline et commentaires : L'épreuve dure 72 heures et prendra fin le 13 août à 23h59. Si vous ne voulez pas que votre participation soit commentée, indiquez-le directement sur votre premier post - si vous changez d'avis, vous êtes libres de l'indiquer sur le discord ou dans le flood de l'interforum.
Un après-midi assez tranquille où j'ai décidé d'aller me détendre au centre commercial. J'aurai pu rester à la maison et monter Diablo ou Libertine, mais j'ai envie de sortir un peu cette fois. Mais je n'ai pas non plus envie de faire les boutiques. Connaissant Alexandre, il préfèrerait certainement m'emmener... ailleurs. Alors je vais plutôt aller me poser dans un salon de thé et me détendre.
Je flâne donc à la recherche d'un endroit cosy où m'installer. Le nom "Alice aux pâtisseries des merveilles" m'attire soudain et je choisis d'y commander un thé.
Après un certain temps, il est temps que je rentre. Je sors donc du salon de thé et me balade en cherchant la sortie. Mais je me sens soudain mal. Pourquoi le décor bouge-t-il ? Lorsque je me réveille, je réalise qu'il y a un problème. Pourquoi tout est grand ? Je me vois alors dans le miroir. Mais je suis minuscule ! Par réflexe, je sors mes aiguilles dorées et les tends en l'air, piquant quelques pieds au passage. Pas de quoi les perturber apparemment...
En regardant autour de moi, je vois quelqu'un d'autre qui a exactement la même taille que moi. Un possible allié ? Je me dirige aussi vite que ma taille me le permet.
"Eh ! Tu sais ce qu'il se passe ? Je te jure que si on trouve celui qui a fait ça, il va amèrement le regretter..."
Moi ? Enervée ? A peine. Je tape du pied, toujours mes aiguilles sorties le temps de chercher une solution. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'on se retrouve comme ça ? Et pourquoi seulement nous deux ? On ne peut décemment pas rester comme ça.
"Où étais tu avant de prendre cette taille ?"
Autant essayer de trouver les choses que nous avons en commun. On pourra ainsi comprendre la situation, et trouver aussi un point commun entre nos après midis. Alors que je réfléchissais à ses réponses, un pied s'approche dangereusement de nous. On va se faire écraser !
Deux possibilités : 1 : Je saute à l'opposé du chat, 2 : je saute contre le chat pour le pousser et éviter le pied.
Duchesse apparu et grandit dans une maison remplie d’amour en compagnie de Madame, une riche noble officiant grand nombre de charité. S’il aurait pu être détesté de par sa condition de nouveau’thé, il n’en fut rien et même la rue, qu’il fréquentait régulièrement avec les œuvres caritatives de Madame, s’attacha à lui. S’il eut à déplorer une tentative d’assassinat quand il fut nommé héritié de Madame, Duchesse, profondément optimiste, préféra voir qu’au moins, il était vivant et c’est tout ce qui comptait. Quand le Royaume où il habitait se souleva contre ses dirigeants et les nobles, Duchesse pu s’enfuir grâce à Madame et il vit aujourd’hui dans un jeune royaume qui se présente comme pacifiste.
Duchesse est un petit humanoïde avec quelques caractéristiques de chat. Une longue queue blanche angora, des oreilles pointues de chats qui sortent de sa longue chevelure blanche, des yeux fendus doré… Il est athlétique, disposant d’un trop plein d’énergie qu’il dépensait en sport et en bagarre de rue. Car Duchesse semble avoir un très mauvais caractère. Soupe au lait, mordant dans ses paroles et de mauvaise foi au premier abord, il se révèle très vite être quelqu’un d’aimant, protecteur, fiable et fidèle. Une vraie Maman qui ne s’avoue pas.
TW : Duchesse n’est pas très poli. V.V
Duchesse s’est toujours targué d’avoir un sens des priorités… relativement dans la norme. Pas trop farfelu. Un peu extravagant tout au plus. Il le trouve aujourd’hui pourtant aussi confus que l’état dans lequel il est. Car Duchesse réfléchit.
Il est renfrogné. Genre beaucoup.
Maintenant, il voudrait comprendre pourquoi. C’est d’être dans un centre commercial ? Non. C’est de ne plus avoir aucune idée du comment ou pourquoi il y est ? Non, peut-être, qu’importe. C’est d’avoir fait un malaise dans l’indifférence générale ? Bah, chacun sa vie. S’être réveillé soudainement très petit ? … Peut-être. Ou c’est le fait d’être un chat et de faire maintenant la taille d’une souris ?
“Tsssk” siffle-t-il entre ses dents.
C’est ça, oui et le fait d’être contrarié pour une raison aussi bête le chagrine encore plus.
Sens des priorités à la con. Serpent qui se mord la queue à la con. Situation à la con.
Alors, dans toute la superbe de son sens des priorités, quand il voit une inconnue dans la même situation que lui, agresser le passant innocent, il a juste envie de crier que ça sert à rien de s’énerver contre les gens. Et d’ajouter un ou deux jurons, qui sait. Pour la forme. Mais l’inconnue, semblant un peu plus sur le spectre de la raison, vient, questionne et tout ce que le cerveau de Duchesse parvient à répondre, c’est un éloquent “Heu.”
Puis elle le plaque au sol. Sans cérémonie, sans alerte. De quoi ajouter une pincée d’énervement sur son agacement déjà bien cuit.
“MAIS PUTAIN, j’allais y répondre à tes questions ! Pas la peine d’être violente !”
Il voit alors le pied qui l’aurait sans doute transformée en bouillie si l’inconnue n’avait pas agit.
“Bon okay, merci en fait.” grommelle-t-il. Un ange passe. “Au cas où, je suis genre, très très gay.”
Nan car elle le top la quand même, c’est à signaler.
Maintenant, au choix lui dit son cerveau : s’agacer, se dégager comme un rustre et partir dans son coin (1) ou accepter l’inévitable de l’étrange alliance qui se présente à lui (2) Et avaler un peu de sa mauvaise humeur. En option.
Un chat blanc de la taille d'une souris. Si la situation n'était pas aussi dramatique, on pourrait en rire. Par contre, il semble aussi long à la détente qu'un escargot en hibernation. Génial... Pas le temps de vraiment plus se pencher sur mes questions puisqu'on évite de peu la catastrophe diplomatique. Ou plutôt l'écrabouillage imminent. Par instinct, quand il ose hausser la voix contre moi, je pointe une de mes aiguilles vers son cou.
"Réfléchir avant de parler, ça te dit quelque chose ou pas ? J'ai agi, je me retiendrai la prochaine fois si tu préfères être écrasé."
Je me relève en le prenant avec moi. Je me dirige vers l'escalier le plus proche histoire de m'abriter sous une marche et éviter un nouvel incident. Je lève les yeux au ciel au ciel à sa deuxième phrase.
"Et moi je suis mariée. Fin du débat."
Avec tout ça, il n'a toujours pas répondu à mes questions et on n'a pas avancé d'un poil. Je ne veux pas rester comme ça éternellement. J'ai d'autres choses à faire que de rester bloquée dans une taille de Minimoys.
"Bon puisque tu ne l'as pas fait, je le fais en première. Je me suis baladée dans le centre commercial sans vraiment entrer dans une quelconque boutique. J'ai été au salon de thé "Alice aux pâtisseries des merveilles". J'y ai bu un thé et j'y suis restée un certain temps. Ensuite je suis sortie et j'ai eu cette sensation de malaise avant de me réveiller... minuscule."
Ça laisse peu de possibilité. La coïncidence voudrait qu'il ait aussi été au salon de thé. Je verrais bien quand il me répondra enfin.
"Au fait, moi c'est Olivia. Et toi ?"
Je pense qu'on devrait rester ensemble pour éviter de finir écrabouillés et trouver une solution ensemble.
Mais est-ce que : 1 : on réfléchit tranquillement à l'abri de cette marche ou 2 : on fonce au milieu de cette foule en cherchant une solution
Il faut accepter l’évidence. Le plus malin, c’est qu’à deux dans la même mouise, il vaut mieux se serrer les coudes plutôt que s’entredéchirer. Une jolie idée qui se fraye un chemin dans sa charmante tête blanche avant d’être brusquée par une aiguille dorée contre sa gorge.
Au puit la raison.
“Je commencerai à réfléchir quand deux énormes boobs arrêteront de m’écraser le thorax et d’empêcher mon cerveau de s’oxygéner !”
Il n’est pas dit que Duchesse cédera aux menaces sans donner une vraie raison à son agresseur de finalement l'exécuter. C’est qu’il est serviable comme garçon.
Une alliance placée sous les meilleures augures donc.
Pourtant, une fois relevé avec elle, Duchesse suit l’inconnue pour se réfugier sous la marche. Un instant de répit qu’il emploie à inspirer et expirer lentement afin de calmer ses ardeurs. S’il feint le désinteressement au récit de la jeune femme, ses oreilles de chat sont pourtant alertes et ses yeux scrutent le vague à la recherche d’un quelconque souvenir.
Et ça fait finalement tilt.
Mais au moment de répondre, voilà qu’Olivia fonce dans la foule, sans prévenir. C’est pas elle qui parlait de réfléchir y’a deux minutes plus tôt ?
Duchesse râle, oui, mais la rattrape, prend la main de la professeur dans la sienne et se sert de ses différents atouts pour éviter pieds et foule. Il est vif, ses sens sont en alerte, il est sportif alors c’est comme un jeu pour lui d’aider la jeune femme à naviguer. Il peut bien faire ça.
“J’allais dire ! grommelle-t-il avec si peu de mécontentement dans la voix, j’ai bu un thé aussi ! Le Drink-me ! Au salon que tu as cité.”
Une canette vide est jetée dans leur direction. Duchesse tend le bras pour coller la jeune femme à lui et éviter le projectile dans une danse gracieuse.
“Duchesse.” se présente-t-il sobrement.
Puis les poils de sa nuque se redressent. Là, dans le coin du regard, deux souris les observent. Faire les braves, les affronter, et en faire de bonnes et agiles montures (1) ? Ou suivre ses instincts et fuir (2)? Car Dieu. Il déteste les souris.
Je plisse un instant les yeux sans rien ajouter. Je l'aide même à se relever pour prouver ma bonne foi. On doit s'entraider, pas se bagarrer. J'aime le combat, mais là, ce n'est clairement pas dans notre intérêt. Il semble l'avoir compris puisqu'il me suit sans broncher. Je lui fais mon propre récit pour faire tilt dans sa petite tête de chat. Faut croire que ces bestioles sont plus longues à la détente que ce que je pensais. Peut-être qu'il lui faut du challenge ? Ou de l'adrénaline ? Je ne sais pas comment ça fonctionne moi, les chats. J'ai deux chiens de garde et deux chevaux à la maison, mais pas de félins.
J'avise une ouverture et je cours au milieu de la foule du centre commercial qui marche comme si nous n'étions pas là. Bande d'ingrats. Vous pensez vraiment qu'à votre gueule. Moi ? J'aime pas les humains ? Ouais fort possible. Je sens alors la main de mon nouvel allié qui se glisse dans la mienne. Je le regarde, interrogative, et je comprends vite qu'il a une aisance sans pareille pour éviter les dangers qui nous guettent à chaque seconde. Je lui souris.
Et soudain. Ça fait tilt dans ma tête. Le nom du thé, celui du salon. Mes méninges en marchent, je repense à mes lectures d'enfance. Alice au pays des merveilles. Le Drink Me fait rapetisser, bien sûr ! En réfléchissant encore à cette histoire que j'avais beaucoup aimé, je me souviens qu'Alice grandit anormalement en mangeant un gâteau qui porte la mention Eat Me.
Mais avant de pouvoir aller plus loin dans la réflexion, me voilà collée au chat alors qu'une canette nous frôle de près. J'apprends ensuite son prénom. Je réfléchis à toute vitesse. Dans la vitrine du salon, il y avait des gâteaux avec la même mention. Je vois deux souris qui nous observent. Je saisis la main de Duchesse.
"Suis moi !"
Je me dirige en hâte vers le salon avec une idée derrière la tête. Je lui exposerai quand on sera à l'abri. On arrive devant le salon et les portes automatiques s'ouvrent au passage d'un client.
"On y va !"
Reste à savoir si 1 : on passe à sa suite ou 2 : on se fait écraser par les portes.
Duchesse n’aime pas les souris. Elles provoquent en lui un trop grand nombre d’instinct très contradictoire. Il découvre avec effrois que ses instincts sont encore mis à plus rude épreuve quand la souris fait sa taille.
Sa queue déjà fournie se dresse dans son dos et s'étoffe, ses oreilles s'aplatissent sur son crâne et combattent alors en lui deux idées opposées : chasser ou fuir.
La fuite l’emporte mais, se console-t-il fièrement, c’est uniquement parce qu’Olivia a lancé le mouvement. Lui il aurait gagné contre la souris. Sûr.
C’est étrangement docilement que le chat suit l’humaine, trottinant et reprenant son rôle alerte pour éviter quelques nouveau pieds écraseurs. Finalement, la cible se fait claire : retourner dans le Salon de thé. Okay, elle veut vraiment leur péter la gueule. Bien. Visiblement, ses menaces n’étaient pas en l’air. Duchesse ne sait pas si sa taille actuelle de minipousse sera bien intimidante mais bon garçon, il veut bien essayer. Les portes sont un jeu de réflexe à passer et ça tombe bien : le félin est joueur. Il attend, la queue battante et pousse Olivia et lui-même avec un assez bon timing pour ne perdre que quelques poils de queue. Il regarde la jeune femme, un sourire fier sur les lèvres, l'air de dire “Alors ? Qui c’est qui gère ses 10cm ?”
N'empêche qu’après cette journée, Duchesse à une nouvelle admiration pour les foutus rongeurs dont c’est le quotidien.
“Et maintenant ?” demande-t-il enfin à Olivia, ayant enfin deux minutes de répit.
Pensait-il. Car soudain, tasse et biscuit pleuvent autour d’eux avec fracas tandis qu’une employé pleure à vive voix qu’elle a vu “Deux hideuses souris”.
Le coeur de Duchesse se brise. On vient de le confondre avec un de ces affreux rongeurs. Le choc est grand.
Assez pour le pétrifier un instant et c’est l’agitation soudaine de l’équipe du salon qui le sort de sa stupeur. Il voit un employé saisir un balais, le brandir vers eux, s’avancer et quoi ? S’élancer contre l’homme et lui griffer les chevilles en défense ? (1) ou fuir et se cacher sous un meuble (2) ? C’est qu’il en a marre de fuir.
Je suis certaine qu'il comprend vite où je veux me rendre tout en fuyant les rongeurs de malheur. J'ai bien vu sa réaction et je lui ai évité un dilemme cornélien. Nous n'avons pas le temps pour affronter son plat favori. Nous voulons tous les deux retrouver notre taille.
J'avais oublié que les portes du salon étaient automatiques, donc que quelqu'un doit les déclencher pour qu'on puisse entrer car le détecteur ne réagira pas à nos tailles de minimoys. Heureusement, on n'a pas à attendre longtemps avant qu'un client ne sorte, permettant ainsi l'ouverture des portes. Duchesse en profite pour nous faire avancer avant que les portes ne se referment. C'était moins une !
Je viens gratouiller mon allié derrière les oreilles et souris en entendant son ronronnement. Je me sens tout de suite mieux. J'adore ça, c'est apaisant. Maintenant que nous sommes entrés dans le salon, et que les rongeurs ne nous ont pas suivi, je peux enfin lui exposer mon plan.
"Je t'explique. Quand j'étais jeune, j'ai lu un livre qui s'appelait "Alice au pays des merveilles". Dedans, le personnage principal, Alice, vit des aventures et à un moment, elle boit une boisson appelée "Drink Me" et elle devient très petite. Et ensuite elle mange un gâteau où appelé "Eat Me" et elle devient géante. J'ai vu des gâteaux avec la même inscription. On a tous les deux bu le thé avant de devenir petit, alors peut-être que si on arrive à manger quelques morceaux du gâteau, on pourra retrouver notre taille !"
J'entends soudain une employée dire qu'elle a aperçu deux hideuses souris. Attends... elle parle de nous là ?! Je vois bien que Duchesse voudrait se battre, et au fond, moi aussi. Mais le gâteau est si près, je ne veux pas risquer d'être balayée. Je l'attire avec moi sous un meuble.
"On doit rester entier pour choper ce gâteau. Et on doit le faire ensemble. Tu m'as montré à quel point tu étais doué. On forme une bonne équipe tous les deux..."
Je balaie la salle du regard pour chercher un moyen d'atteindre la vitrine. Il me semble y avoir deux possibilités : 1 : on arrive à monter sur les moineaux qui picorent près de nous et ils nous emmènent directement au-dessus des gâteaux. 2 : la petite échelle de décoration tombée par terre que personne ne semble avoir remarqué.
C’est une journée… vraiment pourrie. L’a-t-on assez signalé ? Sans doute, mais insistons.
Déjà, pour toutes les mésaventures d’avant. Et puis (surtout), Duchesse a ronronné. Pour son excuse, l’arrière de ses oreilles, c’est divin, ok ? Mais quel moment de faiblesse ! Pour lui, c’est un peu intime, il n’aime pas ronronner à la première rencontre. Il aurait pu être rouge si heureusement quelqu’un n’essayait pas de le tuer à grand coup de balais.
Là, il est prêt à sortir les griffes. Après tout, c’est ce qu’Olivia était venue chercher non ?
Ah non, il y a cette histoire de gâteau. Oh, et bien, quand on vit dans un monde de trains volants et thés magiques, un gâteau agrandisseur d’homme ne semble pas plus farfelue que ça. Okay, il est de la partie.
Puis ils s’enfuient. Encore. Ça agace Duchesse mais il comprend et hoche la tête à l’explication de la jeune femme. Une petite canine mécontente mordille sa lèvre pour ne pas rétorquer que malgré toutes les probabilités, ouais, ils auraient pu se faire un géant. Mais elle le complimente et ça coupe tous ses élans. Duchesse a les joues chaudes, se sentant soudainement trop au centre de l’attention. Il détourne rageusement la tête, oreilles plates et fourre les mains dans ses poches l’air boudeur. Lui, la place de personnage secondaire lui va. Celle qui n’attire l’attention de personne.
Faut croire que pourtant, il va tenter de jouer aux héros quand il aperçoit les moineaux qu’Olivia regarde. Okay, l’humiliation est donc totale. Il accepte.
Les moineaux sont une bonne idée. Alors il s’accroupit, se positionnant sur ses membres, approche à pas de loups chat grâce à ses coussinets, s’arrête quand un volatile relève la tête…Il remue alors son popotin légèrement en l’air, gigle-gigle. Puis fond sur sa proie avant d’accrocher les pattes d’une main et saisir Olivia par la taille de l’autre bras. Le pauvre moineau panique, s’envole et c’est de peu qu’en se lâchant, les deux petits êtres tombent sur le comptoir, non loin des gâteaux convoités.
Eat-me disent l'étiquette. “Okay.” répond Duchesse Mais… tester la théorie en premier (1) ou faire honneur aux dames ? (2)
Résultat au dé : 1 (Duchesse est un gentleman inavoué)
Je ne m'attendais certainement pas à l'entendre ronronner. Mais bon, c'est un chat. Qu'est-ce qui est le plus bizarre dans cette journée : le fait d'avoir été rapetissée ? D'être deux dans cet état après avoir bu un thé ? Que mon allié soit un chat et qu'en plus il ronronne ? Non vraiment, je n'arrive pas à choisir.
Évitons la catastrophe d'un combat perdu d'avance en allant nous cacher. Je sens sa déception, la mienne est tout aussi grande. Mais bon, il faut être raisonnable et chercher une solution à notre petit problème. Ouais, je sais, jeu de mots pourris. Mais je fais ce que je veux, ok ?
Mon compliment semble le gêner et je trouve ça adorable. Si on n'était pas en train de jouer notre vie, ou plutôt notre taille, je lui tirerai la joue. Surtout vu l'air boudeur qu'il affiche juste après. Mais on a autre chose à penser. Et les moineaux qui picorent insouciamment juuuuuste à côté de nous semblent être un plan foireux parfait. Il voit où se dirige mon regard et je le suis discrètement quand je comprends qu'il a un plan. Je sens son bras qui me saisit à la taille et me laisse faire pour lui faciliter la tâche. L'oiseau panique, s'envole et Duchesse lâche le volatile juste au-dessus du comptoir.
Un cri d'une vendeuse. On n'a plus beaucoup de temps, ils vont nous chasser, nous écraser ou que sais-je. Je saisis la main de Duchesse pour courir en direction des gâteaux qui portent l'intitulé "Eat me". Mon allié me dit de le laisser goûter en premier, au cas où. Mais dites moi, un vrai gentleman ce chat !
Je l'observe manger et le vois grandir d'un coup. Parfait ! Oh je suis si contente que ma théorie soit la bonne ! Je vois une main qui s'approche de moi. Ah non ! A moi de grandir ! Je me jette sur une miette du gâteau tombée et la mange à mon tour. Je me sens alors grandiiiiiiir.
Je vois Duchesse avec sa taille normale à côté de moi et remarque qu'une partie de nos corps se trouvent dans la vitrine et écrasent les gâteaux. Je ris avant de sortir et de l'aider. Je m'excuse auprès du personnel. Un dernier câlin à Duchesse devant le salon de thé.
"Ravie d'avoir partagé cette aventure avec toi. Au plaisir de te revoir."
La bonne nouvelle : c’est que le gâteau n’est pas empoisonné. Gentlecat qu’il est, il a testé en premier. La mauvaise nouvelle (s’il en fallait une en plus ?) c’est que Duchesse n’a pas vraiment réfléchi au moment d’avaler le biscuit, qu’il allait grandir entre comptoir et vitrine des gâteaux exposés.
L’effet est rapide, aussi saisissant que de rétrécir. Le monde tourne. Les membres tirent. Le malaise tombe.
Duchesse ferme les yeux et ce n’est qu’une fois la joue collée contre la froide vitrine qu’il prend le temps d’observer autour de lui. Il est vivant, il est de taille normale, il a les vêtements tâchés de divers biscuits et cookies écrasés. On l’extirpe, on l’aide à se remettre debout, il retire un ex-cheesecake aplatis de son épaule du bout des doigts sous le regard médusé des employés. Ses cheveux longs sont collants de divers coulis et sucreries constate-t-il non sans une grimace. Amené à l’extérieur, l’air un peu plus renfrogné encore, Duchesse se laisse enlacer sans répondre. Ses sourcils se froissent tout juste d’avantage.
Quelle journée merdique. Il bout de l’intérieur. Elle n’est pas finie.
“Moi, je veux comprendre ce qui s’est passé.”
Il lance un regard déterminé à la jeune femme.
“On retrouve qui a fait ça et on lui fait passer un sale quart d’heure” fait-il écho aux premières paroles d’Olivia. Son sourire est carnassier, tapant son poing dans sa main.
C’est du bluff. Duchesse est un vrai gentil et ne ferait de mal à une mouche.
La partie sur comprendre est vraie par contre. Alors, seul ou accompagné, il retournera dans le salon de thé. Il examinera les thés, parlera à lea propriétaire, fera un scandale s’il le faut à feuler et cracher sur quiconque ne lui donnera pas de réponse, mais il comprendra. Et sans doute qu’il fera la leçon au farceur, comme toute bonne maman qui se respecte.
N’est pas né celui qui transformera Duchesse en souris sans représaille.
Oh et il prendra une douche aussi. Les poils collants, c’est une horreur.
Il penche la tête sur le côté, un demi-sourire étirant le coin de ses lèvres.
