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Il était une fois un cauchemar

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09.10.22 20:22
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Genre : Homme
Âge : 17 ans
Taille / Poids : 1m60 / 48kg
Classe : 3°1

La journée touchait à sa fin et comme à son habitude, chaque vendredi, Jun quittait l'école pour rentrer chez lui. En tant que semainier, il passait ses nuits du vendredi soir au dimanche soir inclus au sein de la demeure familiale. Affaires bouclées dans les valises qui constituaient ses affaires de cours ainsi que ses vêtements, il prenait donc la route en direction du milieu dans lequel il a été élevé, et ce depuis sa plus tendre enfance.

Une fois arrivé à la maison, les domestiques déblayaient le contenu de ses sacs tout en s'afférant au travail qui leur avait été attribué dès le petit levé du matin. Il avait pour habitude d'être rejoint par ses parents au dîner. Seulement, ce soir-là, aucun des deux ne daigna montrer le moindre signe de vie. Cela ne l'alarma pas plus que ça, étant donné l'agenda quotidien bien chargé de ces derniers. Alors, il s'attabla, ingurgita ce qui lui avait été préparé et ne tarda pas plus du temps qu'il ne le faut pour rejoindre sa chambre.

A peine enfermé dans cette dernière, il se laissa tomber sur son lit, épuisé par la semaine qu'il venait de passer. Pas que le programme ait été particulièrement mouvementé, mais entre les cours, les allers-retours hebdomadaires entre son domicile et son école ainsi que les activités extrascolaires, une certaine fatigue avait fini par s'accumuler sur ses épaules.

Assez rapidement, la nuit tomba. Désormais en boxer avec, en plus de cela, son éternel peignoir serré à la taille, il prit le temps de défaire sa longue tresse blonde et de se munir d'une brosse afin de défaire les nœuds s'étant créés durant la journée. A mesure de modifier et de refaire sa coiffure, certaines mèches ont pris comme curieux plaisir de s'entremêler entre elles. D'ailleurs, certains passages de son ustensile de coiffure lui tirent quelques grimaces de douleur.

Et puis, soudain, un bruit sourd se fait entendre dans la demeure. Intrigué, il se lève de la chaise faisant face à sa coiffeuse. Doucement, il s'approche de la porte et y appose ses mains délicates avec pareille intensité. Guidé par un automatisme, son cœur commence à s'emballer et sa respiration se veut plus interrompue par intermittence. Il ne comprend pas d'où provient une telle montée d'anxiété et se voit même hésiter à se saisir de la poignée pour ouvrir et sortir de cette pièce qui, visiblement, incarne son unique bulle protectrice contre l'inconnu. Il déglutit.

Quelque chose lui semble... différent, à commencer par l'absence de bruit. D'habitude, à cette heure-ci, la plupart des domestiques sont encore occupés et quand bien même cela ne serait pas le cas, il est impossible qu'une telle bâtisse ne soit pas un minimum éveillée par l'un ou l'autre occupant, surtout avec autant de personnes. Certes, la population n'est pas aussi nombreuse que lorsqu'il est à l'école où plus d'une centaine d'élèves est repartie sur quatre étages, mais tout de même.

Toujours concentré entre ignorer ses angoisses et une situation sortant tout droit de l'ordinaire, Jun sursaute à l'entente d'un téléphone en pleine sonnerie. La frayeur était si puissante que la sensation sur son cœur fut violente, à tel point que le jeune garçon passe une main sur son visage dans une volonté de se rassurer et d'apaiser cette désagréable montée angoissante.

- Allez, Jun, calme-toi. Ce n'est rien, c'est juste le téléphone. Quelqu'un va bien finir par décrocher.

Plusieurs minutes s'écoulent et le téléphone retentit toujours jusqu'à ce que le silence le plus complet ne redevienne roi. Aucun autre son n'a été détecté, ce qui signifie que personne n'a daigné bouger. Où sont-ils tous passés ? D'après le jeune chanteur, il est tout bonnement impossible que la maison soit déserte. Impossible. Mais alors... pourquoi personne n'a répondu au téléphone ? Et pourquoi aucun son n'est perçu depuis l'autre côté de la porte ?

Et c'est alors qu'au moment où il est pris d'une impulsion lui permettant de rassembler suffisamment de courage pour ouvrir la porte qu'une sensation froide et liquide le pousse à baisser la tête vers ses pieds. Non seulement la différence de température lui crée des frissons, mais aussi l'incompréhension qu'un tel phénomène puisse se produire. Ses pupilles sont dilatées par la peur tandis qu'il recule avec empressement jusqu'à ce que ses jambes entrent en contact avec son lit. Sa respiration s'accélère au même titre que son rythme cardiaque, il est paralysé par la peur.

Ajouté à cela, des coups peuvent être entendus sur la porte qui se met alors à trembler face à la puissance de ces derniers. Après quelques instants, une partie vole en éclat, suffisamment pour qu'un bras s'y faufile et s'y agrippe. Une voix peu familière se fait entendre.

- Il est temps de rejoindre tes parents, Jun.

Un hurlement, c'est ce qui met fin à ce qui n'était visiblement qu'un cauchemar. En ouvrant les yeux, le blond ne reconnaît pas sa chambre et hurle pour ce qui s'avère être la seconde fois en l'espace de plusieurs secondes. Tremblant, il tente de bouger, mais n'y parvient pas, pétrifié face à ce qui lui a paru si réel et désormais plongé dans le noir le plus complet d'une chambre de lycéens soumise aux règles d'une nuit, tout ce qu'il y avait jusqu'alors de plus normal.

Entre pleurs et tentative désespérée de reprendre un souffle régulier, il répète à plusieurs reprises qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar, sans pour autant donner l'impression qu'il en soit véritablement conscient. A la fois désireux de se réfugier auprès de la source la plus connue d'apaisement ; la lumière, mais étant dans l'incapacité de descendre l'échelle de son lit surélevé, il finit par appeler à l'aide en énumérant les prénoms des trois autres garçons présents dans cette chambre.

Un peu comme un enfant, il a besoin de réconfort et ne peut se résoudre à se rendormir par crainte de retomber tout droit dans ce rêve qui lui a tiré une telle réaction d'effroi.
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Elijah Desames
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Elijah Desames Lycée |:| 4°1, Gifted
Lycée |:| 4°1, Gifted
Genre : Homme/Garçon
Sexe : Féminin
Age : 18
Date de naissance : 12/03/2006
Taille / Poids : 1m56 / 45kg
Orientation sexuelle : Hétéro
Situation amoureuse : On en parle pas ? On en parle pas. Merci
Famille : Toujours aussi chiants !
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16.10.22 22:38
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Jun de Sèze
07/10/2022
Il était une fois un
cauchemar
« Les cauchemars ne sont en fait que des rêves, en plus réalistes. »
J'ai changé de colocs cette année. C'est une bonne chose, je pense. je dis pas ça parce que j'aimais pas les anciens, mais ils étaient... je sais pas, trop ? C'étaient tous les trois des gars vachement extravertis et assez directs, donc j'avait un peu de mal à me sentir à ma place et à ne pas m'écraser par instinct. Pour l'instant, et avec ma maîtrise encore aléatoire de l'anglais, je suis pas trop à l'aise avec les gens qui ont beaucoup de répartie et qui se mettent facilement en avant sans avoir peur de s'affirmer.

Bon, je dis pas non plus que mes nouveaux colocs sont des gens hyper timides mais ils sont quand même assez différents. Je dirais que celui que j'ai le plus de mal à cerner, c'est Jun. C'est celui que je vois le moins parce qu'il rentre le weekend mais, surtout, j'ai l'impression qu'on ne fait pas partie du même monde. Il n'a pas trop l'air de vouloir se mêler aux autres, donc j'ai un peu de mal à en apprendre plus sur lui. Pourtant, on est dans la même classe. C'est vraiment étrange. Pourtant, on est dans la même classe. C'est vraiment étrange de voir quelqu'un tous les jours et d'avoir quand même l'impression qu'il est autant hors d'atteinte.

Enfin ça, c'était l'état des choses jusqu'à cette nuit, je dirais. J'ai l'habitude de me réveiller en pleine nuit à cause de mes cauchemars, mais ce n'est pas ça qui m'a réveillé cette nuit. C'est un cri qui m'a sorti du sommeil. Nos colocs dorment avec des boules quies - à cause de moi, en grande partie - et ça n'a pas l'air de les avoir fait réagir. Moi, par contre, un bruit comme ça, ça m'empêche aussitôt de dormir. Réveillé comme en plein jour, je plisse les yeux et regarde les autres lits à la recherche de celui de mes colocs qui vient de hurler. Inutile d'être un génie pour connaître la raison.
Il a vraiment pas l'air bien...
Comme je pourrais pas dormir en le sachant dans cet état, j'attrape mon téléphone sous mon oreiller pour voir un peu mieux ce que je fais et je descends mon échelle pour m'approcher de la sienne. Monte quelques barreaux pour arriver à son niveau.

- Eh, ça va ?

Question idiote vu qu'il a très clairement fait un violent cauchemar, mais j'étais censé dire quoi d'autre ? Je fais ce que je peux.
#A4CD27
Martel
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22.10.22 22:21
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Genre : Homme
Âge : 17 ans
Taille / Poids : 1m60 / 48kg
Classe : 3°1
Les cauchemars... Sont-ils le reflet de l'âme ? Ou alors porteurs de messages vis-à-vis de la vie de la personne qui en est la cible ? Prémonitoires ou gorgés d'un sens caché, pour certain il s'agit de l'évidence même du mimétisme parfait d'une situation imagée, passée ou future, au même titre que certains rêves peuvent incarner les fantasmes les plus fous ou les plus inavoués.

La peur de perdre des êtres chers, d'être à son tour dégradé physiquement ou moralement, d'avoir une exposition des faiblesses qui nous caractérisent ou encore celles des imperfections qui rongent nos certitudes, des frayeurs qui accompagnent le quotidien de chacun. Et si la plupart arrivent à vivre avec et à les mettre de côté la journée, pourquoi surgissent-elles une fois la nuit tombée et les yeux fermés par le sommeil ?

Parfois, on revit les mêmes choses parce que l'on est rongé par une culpabilité ou étouffé par le regret d'un moment qui a dérapé ou qui ne s'est pas déroulé comme c'était prévu. Parfois, il ne suffit que d'un détail traumatisant pour laisser une empreinte plus importante à l'esprit et/ou au corps. Dès lors, on tente de chercher une explication, on se convainc que cela n'était qu'une supposition ou de l'imagination, mais le cerveau, la raison, eux, sont maîtres et décident d'y incorporer une explication.

C'est à peu près l'étape où est le jeune garçon aux longues, très longues mèches à la couleur du blé. Après avoir dissocié l'illusion de la réalité, il s'acclimate et se repasse la scène plusieurs fois. Du moins, les parties qui sont suffisamment claires à son esprit pour les reconstituer avec une certaine fidélité.

Il tremble. Il ne parvient pas à comprendre ce qu'il s'est produit, mais une source de lumière se hissant à sa hauteur parvient à quelque peu apaiser ce cœur affolé par les visions d'horreur dont il a été témoin juste avant de hurler en s'éjectant de ce rêve machiavélique.

Le souffle coupé, la déglutition difficile, presque douloureuse, et les pupilles dilatées par l'effroi, Jun regarde dans la direction de la petite tête brune étant parvenu à grimper jusque là. Il s'agit d'Elijah, l'un de ses colocataires, mais aussi et surtout un camarade de classe. Réservé, silencieux et plutôt effacé de son quotidien, ce dernier apparaît néanmoins aujourd'hui, aux yeux de l'enfant riche, comme étant le sauveur de la situation.

- Je... Oui, je crois... J'ai l'impression que mon cœur va exploser...

Tout en appuyant ses paroles par le geste d'une de ses mains délicate et parfaitement manucurée, il mène celle-ci à sa poitrine, la posant à l'endroit précis où les battements peuvent se faire entendre, se fracassant contre sa paume tandis qu'il baisse la tête sur ladite zone.

Après tout, qu'était-il censé dire d'autre ? Qu'il avait cauchemardé comme un enfant en croyant perdre ses parents ? Qu'il aimerait fortement les avoir près de lui en ce moment-même pour le réconforter comme ils l'ont toujours fait en lui présentant l'une de ses peluches préférées, qu'il serrerait dès lors fortement contre lui ? Être bercé par les chants de sa mère qui lui caresserait les cheveux jusqu'à l'endormissement ? Certainement pas. Désormais, il a 16 ans et non pas 6. Et, en plus de ça, cela fait bien longtemps que ses parents n'agissent plus de la sorte. Entre autres, à cause de son âge. Et puis, tout simplement parce qu'ils sont comme ça.

D'ailleurs, ne serait-ce pas là un semblant de réponse à la question concernant la signification des rêves ? Le manque des figures parentales ? La peur de l'arrivée progressive de l'âge adulte, souvent trop synonyme de coupure de liaison faite avec les parents ? L'arrêt définitif de ces années insouciantes où rien d'autre n'a d'importance que l'amour partagé par une famille, la curiosité enfantine et la naïveté qui en découle ?


Jusqu'à ce qu'illusion et réalité se côtoient vraiment, tu resteras un bel oiseau dans une prison dorée. Mais tout cœur finit par se briser lorsque la vie le rattrape.
Tout ça, ça disparaît toujours à un moment ou un autre. Quelque chose finira par céder.



Les paroles de son voisin s'étant retrouvé sur la pelouse résonnent en tête et prennent une saveur différente de celle ressentie le jour où elles ont été prononcées par ce qui, encore aujourd'hui, ne représente à ces yeux rien de plus qu'une énigme, un mystère dont le sens varie à chaque instant.

Toujours dans son lit d'étudiant, sous la couverture, mais assis, Jun ramène ses jambes contre son torse, les enlace avec ses bras et pose son menton entre ses genoux, le regard fuyant, la voix tremblante, une certaine fragilité difficile à ignorer.

- Est-ce que toi aussi, parfois, tu te sens seul ? Comme si rien, ni personne ne s'accordait à tes sentiments ou aux sensations qui viennent perturber un quotidien que tu croyais... si parfait ? Une impression de... toucher la réalité... ? Une réalité qui t'a été cachée... et qui est... terrifiante...

A mesure que ses lèvres déroulent ses paroles, sa voix est dérangée, modifiée, tirée vers le bas par la montée certaine de la pointe d'une tristesse naissante. Des prises d'inspiration qui, au début, se faisaient à chaque fin de phrase commencent désormais à empiéter sur le bon déroulement de la livraison du message. Son visage suit le mouvement et se décale au même rythme que cette émotion gagne du terrain jusqu'à entièrement poser sa tempe sur les bosses permettant de soutenir sa tête. Une larme s'écoule le long de sa joue, la première... qui lui déchire le cœur.

- Je ne veux pas grandir...

Comme un murmure, ce chuchotement aérien transpire le désespoir habitant l'adolescent alors recroqueville sur lui-même et dont la carapace bien amochée depuis maintenant plusieurs mois finit enfin par céder. Pourtant, si ce n'est l'expiration finale à son monologue, ses pleurs se veulent silencieux, invisibles, imperceptibles même si on tend bien l'oreille, presque trop gêné pour s'accorder plus de spectacle, plus de visibilité face à son impuissance, face à cette fragilité qu'il a toujours du remplacer par une assurance et de l'argent, beaucoup d'argent.
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Elijah Desames
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Elijah Desames Lycée |:| 4°1, Gifted
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26.10.22 16:57
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Jun de Sèze
07/10/2022
Il était une fois un
cauchemar
« Les cauchemars ne sont en fait que des rêves, en plus réalistes. »
Sacré cauchemar, quand même... Il a l'air vraiment secoué. Je me demande de quoi il a bien pu rêver pour se retrouver dans cet état. Cela dit, j'ai l'habitude des crises d'angoisse, alors je remonte un peu quelques barreaux de l'échelle pour être plus à son niveau et poser une main sur son épaule. L'important, c'est d'avoir un ancrage avec la réalité, déjà, pour commencer. S'il commence à trop paniquer, il risque d'en faire une, de crise, et c'est mieux de les éviter que de devoir apprendre à les contrôler.

- Je suis là. Ça va aller.

Le cauchemar est fini. Peut-être. Sauf s'il a des cauchemars comme les miens qui continuent de le poursuivre une fois réveillé. Ça n'avait pas l'air d'être un classique "j'ai regardé trop de trucs effrayants avant de dormir". Vu comme il est recroquevillé, avec la main sur sa poitrine, ça doit être quelque chose d'un peu plus impactant que ça. Sinon il s'en serait remis rapidement. J'ai le droit de m'asseoir à côté de lui ? Que je puisse un peu plus le soutenir s'il en a besoin. Dans le doute, je m'assois au bord du matelas, les pieds à plat sur un barreau de l'échelle. S'il veut s'appuyer contre moi, il pourra.

Sa longue question... quoique, je ne sais pas si elle appelle une réponse. Il a l'air de réfléchir à quelque chose de très personnel, mais en même temps... je crois que je comprends. A travers mon filtre à moi, ma vie à moi. Le moment où la réalité a changé, où j'ai compris qu'on me traitais différemment pour des raisons que je n'arrivais pas à saisir. Je ne crois pas que j'ai déjà trouvé ma vie parfaite, mais je sais ce que ça fait quand les choses prennent un éclairage qu'on n'avait pas vu venir avant. Je serre mes bras autour de ma poitrine par réflexe. J'ai un pyjama large, mais y repenser m'a fait un peu trop prendre conscience de son existence. Ce n'est pas vraiment le moment. Est-ce que je me sens seul ? Oui, parfois. j'ai l'impression d'être le seul ici à passer par ce genre d'expérience, et avec la barrière de la langue et de la culture, j'ai parfois le mal du pays. Lui, c'est difficile à dire. Est-ce qu'il se sent isolé parce qu'il est trop différent ? Je sais qu'il n'a pas le même genre de vie qu'une bonne partie des élèves de l'école. Mais est-ce que c'est seulement ça ?

Je ne veux pas grandir.
Un murmure, un sanglot, une phrase qui frappe droit un coeur. Une seconde, je baisse les yeux vers le creux de mon poignet. Combien de fois ai-je pensé ou prononcé ces mots ? Je ne veux pas grandir, ou du moins pas grandir comme ça. De mots qui ont failli me tuer.

- Tu n'es pas seul. Je sais ce que ça fait, de ne pas vouloir grandir. Je comprends. Et je suis là.

J'ai vraiment peur qu'il fasse une crise d'angoisse. Bon, il pleure, c'est normal que sa respiration soit saccadée, mais il suffit d'un rien et il a l'air tellement bouleversé. Visiblement, ses cauchemars n'ont rien à envier aux miens.
#A4CD27
Martel
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19.11.22 13:39
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Genre : Homme
Âge : 17 ans
Taille / Poids : 1m60 / 48kg
Classe : 3°1
A mesure que les sanglots s'intensifient tout ne passant pas la porte du doux chuchotement, une douleur en fait de même tout en proposant, pourtant, une forme de soulagement par la même occasion. Une impression de devoir perpétuer dans cette voie de la détresse, de l'intense tristesse pour finalement pouvoir sortir la tête hors de l'eau. Cependant, de l'endroit où il se situe, tout lui semble encore bien trop sombre pour espérer pouvoir compter sur l'atteinte prochaine de la surface.

Néanmoins, au sein même de ce silence, de ce silence pesant et destructeur, parvient à ses oreilles un son, un son étranger. A bien tendre l'oreille, il s'agit d'une voix, celle d'une personne avec qui il partage sa chambre, celle-là même qui est venue lui apporter une forme de réconfort. Ses mots, bien que simples, semblent agir comme un pansement, s'apposant délicatement sur une blessure, l'emprisonnant pour éviter qu'elle ne s'intensifie depuis l'extérieur. La souffrance est toujours présente, certes, mais une coque protectrice se place face à cette dernière, bouclier des maux.

Cette sensation, très étrange, lui apporte une forme de chaleur, enveloppe son corps, lui soufflant au creux de l'oreille qu'il n'est plus question de solitude. D'ailleurs, cette impression se matérialise à travers les mots d'Elijah, visiblement décidé à se dévouer en tant que soutien émotionnel auprès du jeune chanteur en proie à de sombres tourments.

Progressivement, les pleurs s'interrompent et d'une main délicate, Jun essuie les quelques larmes ayant humidifié sa peau parfaite. Il déglutit à plusieurs reprises, tente de contenir sa peine jusqu'à légèrement redresser la tête. Dans un premier temps, il regarde devant lui, dans ce noir dont seule la lumière émanant du téléphone de son colocataire attentionné l'interrompt. Il soupire lourdement dans une tentative plus proche du réflexe que d'une véritable intention de reprendre ses esprits pour ensuite faire honneur à la seule personne lui ayant récemment montré une sorte d'intérêt en lui montrant son visage. Endolori, certes, mais toujours aussi naturellement radieux. Il fait partie de ces personnes à qui la peine sied parfaitement, presque embelli par les épreuves que propose une vie.

- Tu dois certainement me voir comme un gosse de riche cherchant à attirer l'attention de toutes les manières dès lors où les projecteurs ne sont plus suffisamment braqués vers moi selon mon goût…

Sa voix demeure tremblante et est peinte dans une tonalité grave qui ne lui est pas naturellement desservi. Pourtant, malgré ce désarroi on ne peut plus évident, il trouve la force d'esquisser un sourire. Celui qui fait fondre les cœurs. Celui qui détenait jusqu'à présent la capacité de faire plier quiconque à sa volonté. Est-ce encore le cas ? La magie s'est-elle envolée au même titre que son âme dès l'instant où il a vu son monde s'écrouler sous ses yeux ? Nul ne le sait en sachant qu'aucune tentative d'amadouer son voisin de lit n'est à l'ordre du jour.

- Et tu aurais raison…

Une forme de regret prend désormais le dessus alors que son regard se tourne désormais vers ses jambes initialement repliées, mais qui commencent à se détendre. Il ironise sa situation, mais surtout la réputation qu'on a pu lui coller depuis le début, depuis son entrée au sein de cette école. Que diraient toutes ces personnes potentielles en connaissant dorénavant l'état dans lequel il se trouve ? Riraient-elles de son malheur ? Jugeraient-elles que justice ait été faite ? Ou profiteraient-elles de cette occasion rêvée pour lui faire connaître l'indifférence à laquelle il n'a jamais été habitué ? Parmi toutes, la pire de ses appréhensions.

Et puis, il revient sur les mots prononcés par celui lui tenant sympathiquement compagnie au beau milieu de la nuit alors qu'il pourrait regretter son temps de sommeil. Lui aussi connaîtrait de telles sensations ? En particulier celle de ne pas vouloir céder son enfance au temps et au passé ? S'accrocher aux jours heureux comme si l'avenir ne prévoyait qu'un ciel grisonnant, pluvieux et orageux, réservant aux âmes nobles et pures les plus infâmes issues ?

- Comment fais-tu pour vivre avec ? Ou, si tel est le cas, comment es-tu parvenu à passer outre cette… torture… ?

Pour l'instant, il ne le regarde plus, mais s'assure d'une certaine connexion, ne serait-ce qu'en établissant vocalement le lien que le regard ne peut assurer en ce moment-même. En attendant, il a besoin de savoir, besoin de comprendre comment tout ceci fonctionne, à l'image d'un nouveau-né issu du milieu animal, apprenant à marcher, à tenir sur ses deux ou ses quatre pattes. En pleine découverte de la vie, c'est vers des personnes d'expérience en la matière qu'il se tourne, aveuglement, le temps qu'il puisse retrouver la vue, sa vue.
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Elijah Desames
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Elijah Desames Lycée |:| 4°1, Gifted
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25.11.22 17:23
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Jun de Sèze
07/10/2022
Il était une fois un
cauchemar
« Les cauchemars ne sont en fait que des rêves, en plus réalistes. »
Il a vraiment l'air mal en point. C'est plus que juste un cauchemar, à ce stade. J'ai l'impression de me regarder dans le miroir de mes pires jours. Bon, peut-être pas les pires, mais mes mauvais jours au minimum. Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Je ne le connais pas depuis longtemps, d'accord, mais je ne l'ai jamais vu dans un état pareil. On dirait qu'il n'attend qu'un signe pour s'effondrer. Quant à ce qu'il dit... Une gosse de riche... Je sais pas. Bon, c'est évident qu'il a de l'argent. Pas dans sa tenue vu qu'il porte son uniforme, mais dans le reste. L'attitude, l'accent - bon, c'est peut-être juste moi - la façon d'agir. La soi-disant "destruction des classes sociales" des uniformes est très loin d'être suffisante pour le cacher. Mais est-ce que pour autant je le considère comme un accro à l'attention ? Je sais pas. Je le connais pas assez.

- Non... J'évite de me faire une opinion des gens sans les connaître.

Et généralement, cette opinion est rarement négative. Je suis peut-être trop gentil - sûrement trop gentil, en fait - mais c'est rare que je me fasse des ennemis, quand même. Et que je juge sans avoir, encore plus. Les gens ont toujours des problèmes qu'on ne soupçonne pas, je suis bien placé pour le savoir.

- Je... euh...

Comment je fais pour vivre avec... pour pour supporte ça... Je... préfère éviter de le dire. Je tire un peu sur la manche de mon pyjama, comme si on pouvait soudainement voir les marques sur mon bras à travers. Je suis très mal placé pour donner des conseils à qui que ce soit. Donner des cours de bonnes manières à Casey est une chose, c'est assez simple vu que je m'assure juste qu'elle comprenne la différence entre ouvrir une porte et forcer la serrure, mais aider quelqu'un à naviguer ses émotions c'est... pas trop mon truc. J'ai déjà du mal avec les miennes.

- Je te déconseille ma méthode.

Bon, c'est faux, entre temps j'ai changé de méthode. Je suis suivi par un psy, on m'a enfin validé mon traitement donc je commence la testostérone dans une dizaine de jours et j'ai troqué la lame de rasoir pour les élastiques autour du poignet mais bon, ma technique originelle est déconseillée. Un peu trop dangereuse si le but est de trouver le chemin de la vie.

- J'ai un psy depuis quelques années. Ça m'aide pas mal mais... il faut être prêt à parler.

Je me souviens que mes premières séances étaient... compliquées. Déjà parce qu'elles étaient obligatoires, mais même sans ça, parler de sa vie n'est jamais simple.
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