Jesse

MacPherson

16 ans

Né.e le 20/11/2005

Sexe M

Homme/Garçon

Bisexuel/le

Semainier

Origine : Canada

Nat. : Canadien

Gifted

Danse

Quatrième année

Depuis Septembre 2019

Gaucher

Ancien président du conseil des élèves

CaractèreDe l'extérieur, Jesse est le beau-gosse souriant, sûr de lui, toujours de bonne humeur et un peu gamin sur les bords qui vit une vie parfaite. C'est vrai jusqu'à un certain point, si on ne s'enfonce pas trop loin dans sa tête et dans ses souvenirs. C'est vrai qu'il sourit beaucoup et, même de son point de vue, il est heureux. Il y a pourtant un certain nombre de choses dans sa vie qui pourraient nuire à sa joie de vivre constante, mais son cerveau a sa propre façon de gérer le problème.

Il n'oublie pas son passé et les souvenirs restent dans sa mémoire, mais il parvient à les chasser et à ne pas se les rappeler tant qu'aucune situation ne lui rappelle ce qu'il a vécu. Son cerveau a donc déclenché un mécanisme de défense qui provoque des phobies illogiques aux yeux des autres : la peur des piscines, la peur de l'engagement et des relations trop proches, la peur de se retrouver seul avec un prof ou un partenaire de danse. Chaque expérience négative se transforme en peur panique et déraisonnable, en situation qu'il évitera à tout prix de reproduire, même s'il doit se mettre en danger. Pour éviter les cours de natation, il a été jusqu'à se briser lui-même le poignet et il recommencera probablement s'il ne trouve pas d'autre solution. Et le pire, c'est qu'il n'a qu'une idée très vague de l'origine de ces phobies, car ses souvenirs sont flous tant qu'il évite ces situations.

De manière générale, Jesse gère très mal la souffrance psychologique. S'il a l'habitude des entorses, tendinites et autres blessures physiques et y résiste plutôt bien, il craque très facilement si on s'attaque à ses émotions. Quelque chose qui vexerait une personne normale le blessera bien plus profondément. Il peut prendre la mouche pour n'importe quoi, mais il préfère vous crier dessus un bon coup et faire la gueule un moment plutôt que de vous en vouloir. Il n'est de toute façon pas du genre rancunier, rapport à sa capacité à oublier les choses facilement.

Jesse est quelqu'un de gourmand. S'il n'était pas aussi sportif, il aurait probablement quelques kilos en trop, à moins que ce ne soit juste son métabolisme qui fonctionne trop vite pour lui. Il mange beaucoup, et il mange vite, alors si vous espérez avoir une part supplémentaire, vous avez intérêt à être bon aux concours de rapidité. Sinon... eh bien votre estomac arrêtera bien de gargouiller à un moment ou un autre...

C'est un jeune homme parfois hautain dans sa façon de parler, mais il n'en pense pas un mot. Il ne vous méprise pas, il ne méprise personne en vérité, c'est juste une attitude, principalement parce qu'il a pris la grosse tête à cause de son succès.

Jesse a toujours été du genre décomplexé. Contrairement à beaucoup d'autres adolescents, il n'a jamais ressenti le besoin de cacher son attirance pour les autres garçons. Ni à ses parents, plutôt ouverts d'esprit, ni à ses camarade. Il y perdit plusieurs amis, mais il ne les regrette pas. De manière générale, ceux qui ne l'acceptent pas tel qu'il est ne méritent pas de faire partie de son entourage.

Dragueur invétéré, il commence en vérité des histoires auxquelles il met fin dès qu'elles deviennent plus que des petits flirts et que la notion de stabilité cherche à se frayer un chemin. Depuis ses quatorze ans, le mot "couple" n'évoque rien de plus en lui qu'une rupture, du genre qu'il refuse de vivre à nouveau. Il préfère ne pas prendre le risque. Là où il n'y a pas d'amour, il n'y a pas de peine de cœur.

PhysiqueYeux : Bridés, marrons
Cheveux : Cours, châtain, souvent en bataille
Couleur de peau : 1m78
Taille : 69 kg
Vêtements/style : Il porte majoritairement des t-shirt et des jeans, quand il n'est pas en uniforme ou en tenue de danse. Techniquement, il a besoin de lunettes, mais vous ne le verrez jamais avec, sauf cas exceptionnel.

 
A moitié asiatique, Jesse a hérité du visage doux et des yeux de sa mère et de la carrure de son père, améliorée par la danse. Il a les épaules carrées et des muscles bien dessinés qui en ont fait baver plus d'un. 1m78 pour 69kilos, il n'a jamais pratiqué le sport trop intensément pour retarder ou impacter sa croissance et il n'a pas encore fini de grandir, et son alimentation est pour beaucoup dans la grande taille qui lui est promise, malgré le mètre 74 de son père.  

Il a les cheveux châtains, moins foncés que ceux, complètement noirs, de sa petite sœur, mais qui restent malgré tout assez sombres, selon les éclairage. La couleur de ses yeux, bridés bien évidemment, un marron assez commun et foncé, n'en est pas très éloignée. Hypermétrope depuis son enfance, il porte des lunettes lorsque ses yeux fatiguent trop ou qu'il lit pendant longtemps, mais il s'en passe la plupart du temps. Il trouve ça désagréable, et il préfère être légèrement gêné que les porter au quotidien. De toute façon, il trouve qu'elles "nuisent à son charme".

Habitué à séduire de tous les côtés, Jesse se défait difficilement de son sourire charmeur. Il vous montera ses belles dents blanches à volonté, surtout si vous faites partie de son public ou de ses admirateurs. Mais pas d'inquiétude : il n'est pas non plus avare en sourires pour ses amis... ou ses ennemis. Malgré ses airs souriants ou séducteurs, son visage se pare aussi parfois d'une expression hautaine qui n'atteint jamais vraiment ses yeux. C'est un air qu'il se donne mais, à moins qu'il ne vous le dise très clairement, il ne vous méprise pas vraiment.

Mâchoire carrée, yeux en amande et nez plutôt fin, Jesse a un visage assez caractéristique, du genre qui ne se fond pas vraiment dans la foule. Difficile de le confondre avec un autre, surtout quand on combine cette apparence singulière avec sa démarche dansante et sa voix, douce et chaude, qui a tous les éléments requis pour vous faire tourner la tête. Et avant que vous posiez la question : oui, il en joue beaucoup.

Histoire

Jesse descend d'une famille japonaise installée aux États-Unis, qui a fui le pays pendant la Seconde Guerre Mondiale pour s'installer au Canada, aux alentours de Vancouver, et échapper à la paranoïa américaine. Même si leur vie n'a pas été plus simple car l'ambiance de guerre avait aussi atteint ce pays, ils ont malgré tout pu y élever leurs trois enfants, dont l'une devint la grand-mère de Jesse : Akasuki Erai.

Akasuki fut la première de sa famille à s'installer dans la ville, laissant son village natal derrière elle. Ses deux frères la suivirent l'année suivante dans l'espoir de faire des études pour l'un, d'aider financièrement sa sœur seule pour l'autre. Mais pendant son année sans soutien en ville, elle avait rencontré un homme, Ashton MacPherson , qui avait pris soin d'elle et veillé à ce qu'elle ne manque de rien. Elle l'épousa deux ans plus tard, à 19 ans, et donna naissance à deux enfants en 1976 et 1978 : Sam et Stephen, le père de Jesse.

Les deux garçons perdirent leur père en 1988, frappé d'un cancer qui fit naître un traumatisme violent dans la tête de Stephen. Paniqué à l'idée que le caractère héréditaire de la maladie n'atteigne son frère, le garçon devint suprortecteur, un trait de caractère qui passa en sourdine quand il se lança dans des études de médecine et ne refit surface qu'à la naissance de son premier enfant.

Au cours de ses études, Stephen participa à plusieurs voyages humanitaires autour du monde et passa d'une université à l'autre pour enchaîner les missions. C'est à New York qu'il rencontra Sun-Hi Choe, une étudiante coréenne qui s'inscrivait pour la même mission que lui. Leur rivalité pour l'obtenir se changea en solidarité quand ils apprirent qu'ils allaient œuvrer ensemble, puis en amitié au fil des mois. Stephen s'installa avec elle à Vancouver pour la fin de leurs études respectives avant d'enfin lui avouer ses sentiments. Ils vécurent ensemble sans songer au mariage jusqu'à ce que Sun-Hi tombe enceinte à 27 ans.
Soucieux de l'avis de leurs parents, ils se marièrent deux mois avant la naissance de leur fils, le 25 septembre 2005. Jesse vint donc au monde le 20 novembre de la même année, suivi à peine dix mois plus tard par sa petite sœur Charlie. La jalousie d'être "remplacé" aussi tôt lui passa vite, et leur très légère différence d'âge les rapprocha beaucoup. Pris pour des jumeaux pendant les premières années de leur vie, ils furent souvent confondus jusqu'à ce que les cheveux de Charlie perdent leur couleur châtain pour tirer de plus en plus vers le noir. La deuxième sœur de Jesse, Billie, naquit trois ans après Charlie, complétant leur fratrie.

Poussés par leurs parents, les trois enfants obtinrent d’excellents résultats dans toutes les matières, au point que Billie sauta même une classe en primaire. Jesse se découvrit une passion pour la danse qui ne l'a pas quitté depuis, malgré les commentaires railleurs de certains de ses camarades. Ses deux sœurs s'essayèrent un peu à tout, portées par la croyance de leurs parents selon laquelle tout le monde aurait un talent particulier.

Ils retournèrent au Royaume-Uni en 2014, après l'événement qui déclencha le mécanisme de défense du cerveau de Jesse et la paranoïa de son père.

Charlie monta dans la voiture en soupirant. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait imaginé les premières semaines de ses huit ans. D'habitude, pendant les deux mois où elle et Jesse avaient le même âge, ils en riaient et jouaient ensemble. Mais aujourd'hui, Jesse n'avait pas envie de jouer.
Ni de rire.

La culpabilité serrait la gorge de la fillette. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû en parler à leurs parents. Elle releva la tête et perçu la colère de son père, les doigts crispés sur le volant. Sa mère, assise sur le siège passager, regardait dans le vide, les mains tremblantes et l'air dévasté. Jesse était recroquevillé sur son siège, parfois secoué d'un frisson. Elle connaissait ces expressions. Elle les voyait tous les jours depuis le soir où Jesse était rentré plus tard que d'habitude de son cours de danse...


How could I know what was in store …?
Assis sur son lit, les genoux remontés contre sa poitrine, Jesse releva la tête quand sa sœur entra dans sa chambre, mais il ne semblait pas la voir. La pluie avait trempé ses cheveux et de la boue remontait sur l'ourlet de son jean. Il ne dit pas un mot quand elle vint s'asseoir à côté de lui, les yeux fixés sur les secondes qui défilaient sur le réveil. "Jesse ?" Pas de réponse. Elle posa une main sur son épaule mais il se dégagea brusquement. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, ça ne lui ressemblait pas de ne pas sourire, de...
Il pleurait.

Un frisson courut dans le dos de Charlie. Jesse ne pleurait pas. Jamais. C'était Billie qui pleurait. Ou elle-même. Mais pas lui. "Jesse, qu'est-ce qui se passe ?" Elle ne comprenait pas. Quelque chose de mal était arrivé à son frère. Quelque chose de très mal. Il avait couru dans la boue, sous la pluie. D'habitude il rentrait avec...
Elle se leva d'un bon. "Où tu vas, Charlie ?" Sa voix était glaciale. Presque menaçante. Elle frémit. "Chercher papa. Et maman." "Non." Elle se figea, la main bloquée sur la poignée de la porte. "Je..." "J'ai dit non." Son cœur balançait. Après une éternité, elle prit la décision qui les mena dans la voiture, ce jour-là, pour ce témoignage. Elle ouvrit la porte et dévala les escaliers.
"MAMAAAAAAAN !"


The sun won't set for hours, take your time...
Le cours était terminé. Son professeur le laissa aller se changer, l'attendant pour le raccompagner chez lui, comme d'habitude. Épuisé, Jesse se glissa dans le vestiaire, fermant la porte derrière lui avant de retirer sa tenue de danse. Le bruit de la poignée le fit sursauter, mais le verrou fit son travail. Malgré tout, il se changea en quatrième vitesse et lança son sac sur son épaule. La pluie battait aux carreaux, violente, incessante, imperturbable. Mais heureusement, son parapluie l'attendait dans le gymnase. Il déverrouilla la porte, tomba nez à nez avec son professeur.

"Que dirais-tu de t'entraîner un peu plus, ce soir ? Le temps que la pluie cesse ? Le jour du spectacle approche." Jesse pencha la tête, perplexe. Un malaise commença à naître dans son estomac. "Mais... vous savez que je dois rentrer avant qu'il fasse nuit... J'ai mon parapluie... Et je suis déjà rhabillé."
Un sourire distant flotta sur les lèvres de son professeur quand il tendit la main vers lui...


Down a dark path, secrets that I didn't want to know...
Un éclair. Le splash régulier de la boue sous ses pas. Il n'avait pas son parapluie. Un des boutons de son blazer était resté sur le sol du gymnase. Avec tellement, tellement d'autres choses...  

Il franchit la porte de chez lui. Abandonna ses chaussures sous l'escalier. Se réfugia dans sa chambre. Il ne comprenait pas. Il savait que c'était douloureux. Mal. Il sentait la honte lui serrer le cœur. Il n'avait pas pu appeler à l'aide. Il n'avait pas pu fuir. Il n'avait pas pu se battre ? Il...
Sa sœur sursauta quand les sanglots s'échappèrent. Il avait à peine réalisé qu'elle était là. Quand elle quitta la pièce, il laissa sa tête retomber sur ses genoux. Il ne voulait pas qu'elle descende. Pourquoi était-elle descendue ? Voulait-elle le faire souffrir ?

Il ne sentit pas les bras de sa mère passer autour de lui. Ne vit pas le regard à la fois horrifié et entendu qu'ils échangèrent. N'entendit pas son père se précipiter dans les escaliers pour appeler la police. Venger son fils, maintenant qu'il s'en voulait, pour le restant de ses jours, de n'avoir pas pu le sauver. Jesse ne perçut rien de toute ça car son cerveau, déjà, travaillait pour le protéger.
Ne pas affronter la douleur. Ne pas affronter le souvenir.

Le procès du professeur eut lieu deux semaines après les événements, le temps de réunir preuves et témoignages. Assis devant la télé car ses parents avaient refusé sa présence au tribunal, Jesse le revit une dernière fois, entendit son propre témoignage, et la douleur resurgit, le plongeant dans un silence morbide les semaines qui suivirent. Les trois enfants terminèrent leur année scolaire sous l’œil plus que vigilant de leur père, qui frôlait la paranoïa. Puis ils s'envolèrent en Angleterre, loin des souvenirs douloureux, vers les racines paternelles de la famille. Loin du Canada, son étrange mécanisme mental lui permit de reprendre la danse, toujours avec au moins un autre élève, malgré l'inquiétude de ses parents. En voyant que ça ne ravivait jamais chez lui aucun traumatisme, ils acceptèrent finalement de le laisser continuer.

À partir de ce jour, Jesse plongea dans cette obsession maladive de ne pas reproduire les expériences qui l'avaient fait souffrir. Après être tombé dans une piscine à cause d'une blague et avoir manqué de se noyer, à douze ans, il mit inconsciemment un point d'honneur à ne plus s'approcher d'un bassin, développant un genre de phobie de l'eau très spécifiques, étant donné qu'elle ne s'appliquait pas aux lacs ou à la mer. Sa première année à Indarë, après une rupture douloureuse, il développa une peur panique de l'engagement, obsédé et effrayé par l'idée d'une nouvelle rupture. Depuis ce jour, il a donc collectionné les conquêtes, féminines comme masculines, fuyant aussitôt que la notion de couple entrait dans l'équation. Heureusement pour lui, sa passion pour la danse ne lui imposa pas d'autre traumatisme et il peut continuer sa course vers les étoiles.

Il gagna plusieurs prix entre le collège et le lycée, et est à la tête du club de danse d'Indarë depuis trois ans. Il a aussi été président du conseil des élèves en 2020 et en 2021 avant de céder son titre pour se concentrer sur sa dernière année d'étude et les projets associés. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il travaille, sûrement un peu trop. Ça ne l'a clairement pas empêché de se faire son lot d'amis et d'ennemis