Any veut tout savoir, et elle saura tout. Tout sur tout le monde, tout sur tout ce qui se passe, elle connaîtra jusqu'à la couleur de vos sous-vêtements si vous êtes dans les parages. Elle est beaucoup trop curieuse pour son propre bien, et aussi pour celui des autres. La vie privée ? Connaît pas. Rien n'est assez grave ou assez important pour être caché, et elle fera tout pour connaître le moindre de vos sombres petits secrets. Elle a des yeux partout, que ce soit des caméras, des photos, des rumeurs.
Avec ce qu'elle sait des autres, ce qu'elle a appris avec ses caméras, ses intrusions et ses petits espions, elle prévoit à l'avance chaque coup, chaque parole, comme un joueur avec un peu trop de cheat codes sous la main.
Vous ne saurez jamais qu'elle écoute. Vous ne saurez jamais qu'elle regarde. Vous avez toujours une impression fugace en sa présence, mais elle est infiniment discrète, invisible ou bien cachée. Any vous observe, vous espionne, vous étudie. C'est une collectionneuse et ce qu'elle collectionne, c'est votre vie privée.

Any est la fille d'une des professeures les plus anciennes d'Indarë. Sa mère enseigne à Indarë depuis ses vingt-cinq ans (elle en a aujourd'hui 43), et Any a grandi entre ces murs, dans la résidence que sa mère ne s'est jamais résolue à quitter. Elle connaît Indarë comme sa poche : vos résidences, vos dortoirs, vos salles de classes, c'est son terrain de jeu. Elle sait où se placer pour que vous parliez sans la voir, c'est un fantôme qui photographie, filme, enregistre, qui sait qui aller voir pour récupérer des infos croustillantes, qui espionne autant les profs que les élèves.
Elle connait aussi la ville presque à la perfection, même les petits recoins que tout le monde ignore, parce qu'elle a passé ses années de fin de primaire et de collège avec une bande de gamins casse-cou qui se la jouaient free-runner et explorateurs. Si vous pensiez pouvoir lui échapper en batifolant sous ce pont dans ce coin sombre, c'est raté, elle a tagué le mur derrière vous quand elle avait 11 ans.
Any est entrée dans le programme Gifted en gestion dès sa première année à Indarë et suit désormais des études en économie et gestion à l'université, dans lesquelles elle excelle.

Elie est une journaliste en devenir. Elle rêve d'écrire les prochains scoops et de faire la une des plus grandes informations mondiales mais, en vérité, elle tient pour l'instant plus de la presse people que des véritables informations qui changeront le monde.

Chanteuse en herbe à ses heures perdues, Elie a toujours aimé les micros et les enregistreurs. Depuis qu'elle fait du journalisme, elle y voit encore plus d'intérêt. Elle enregistre tout ce qui se passe autour d'elle, littéralement tout, grâce à son téléphone et à un dictaphone qu'elle embarque partout où elle va. Depuis qu'elle connaît Any, elle a aussi accès à certains des enregistrements caméras de la fouine de l'école, et ça lui plaît beaucoup.

Quand elle n'est pas en train d'espionner les autres, Elie est une fille qui se démarque par une attitude presque exubérante. Enjouée, souriante et sociable, elle se fait des amis sans difficulté et, étant donné que c'est en discutant avec les gens et en les côtoyant au quotidien qu'elle apprend leurs secrets, ça l'arrange bien.


Elie est née dans une petite ville et a toujours voulu se détacher de la masse, ne ressembler à personne. Depuis ses 11 ans, elle alterne d'une couleur de cheveux à une autre bien que ça fasse grincer des dents ses parents. Elle a démontré très jeune un grand talent pour l'écriture et les reportages, créant même un petit journal quand elle était en primaire, et c'est ce qui a convaincu ses parents de la laisser poursuivre dans cette voie quand elle a annoncé vouloir devenir reporter.

Elie est entrée dans le programme Gifted section journalisme en 2020, et elle a bien l'intention d'y briller. Elle a rencontré Any Wiesel dans ses premiers jours à l'école, quand elle a vu dans la fin des études de cette dernière une opportunité de "stage". Elle est allée voir la fouine aussitôt pour lui demander de la prendre comme apprentie, et a créé son émission de radio en septembre 2021, dès que sa mentor a quitté les bancs du lycée.

- Ne supporte pas les injustices
- Généreuse, se sacrifie facilement pour aider les autres
- Se surestime beaucoup et a un égo surdimensionné
- Capable de se mettre en danger sans s'en apercevoir
- Adaptable, déteste vexer ceux qui l'entourent

Originaire d'une famille assez riche de Wimbledon, à Londres, Suzanne a étudié dans les meilleures écoles et reçu une éducation très stricte. Elle avait vocation à diriger une entreprise mais a changé d'avis à mi-parcours, à l'université, troquant le management pour l'éducation lorsqu'une de ses amies encore au lycée a fait une tentative de suicide. Elle a estimé, après l'avoir aidée à remonter la pente, qu'elle serait plus utile auprès des personnes fragiles que derrière le bureau d'une multinationale. Elle a donc fait un double-cursus en psychologie et en éducation, réussissant les deux haut-la-main, et a sauté sur l'occasion à l'ouverture de l'université d'Indarë, quittant son ancien job dans une école classique pour postuler comme gérante.

Froide aux premiers abords ou strictement professionnelle. Voilà ce qu'elle donne comme première impression. C'est une femme polie, serviable, mais purement honnête la plupart du temps. Même si elle donne l'impression de vous croire pour une connerie, c'est pour mieux juger vos limites, voir à quel point vous irez vous enfoncer dans votre mensonge. Elle vous aidera, mais à sa manière : c'est à vous de trouver les solutions.

C'est une ancienne élève d'Indarë et, derrière son masque de femme banale, elle cache des connaissances en arts martiaux qui lui donnent une souplesse assez inattendue. Heureusement, elle n'est pas du genre violente et elle ne s'en prendra jamais physiquement à quelqu'un, mais elle est assez en forme pour vous courser à travers toute l'école.

Martel est une femme indéniablement positive. Elle a guéri du complexe d'infériorité qui l'a poursuivie toute son adolescence ou, plus vraisemblablement, elle l'a enterré sous le tapis depuis bien longtemps. Sa bonne humeur quasi-permanente en est presque dérangeante pour les autres : elle sourit assez souvent, voire presque tout le temps. La vérité, c'est qu'elle a fini par décider que le négatif n'avait pas le droit d'exister, qu'elle lui avait accordé assez d'attention pendant le reste de sa vie. Ça agace parfois son entourage, parce que sa bonne humeur n'est pas forcément contagieuse et qu'elle flirte assez souvent avec le je-m'en-foutisme.

Parlant de flirter, c'est l'un des passe-temps qu'elle a développés au lycée et qui ne l'a jamais vraiment quitté depuis. Martel vit du regard des autres. Elle applique le même remède permanent à ses vieilles blessures d'enfant et d'ado. C'est une ancienne fêtarde qui met le mot d'ordre sur l'amusement et l'importance de profiter de la vie, cette nouvelle vie qu'elle s'est promise en arrivant en Angleterre. C'est une séductrice dans l'âme, mais elle peut se contenter d'un flirt ou d'un baiser, comme pour laisser le suspens... ou parce qu'elle n'a pas l'envie d'aller plus loin. Tant qu'elle a le regard, l'attention et l'amusement dont elle a besoin, elle s'en contente très bien. Elle n'a pas oublié ce que ça fait d'avoir seize ans, probablement parce qu'une part d'elle n'a jamais vraiment grandi, valsant entre son ancien complexe d'infériorité et son insouciance.

Mais malgré son envie de légèreté, elle est aussi capable de sérieux. Si elle est loin d'être la femme la plus intelligente du monde au niveau scolaire, elle a un côté profondément humain qui la rapproche des gens, élèves comme personnels, et lui permet de mieux les comprendre pour aider tout le monde à se trouver une place dans le monde. Elle est à l'écoute et attentive, presque maternelle, une part de sa personnalité assez surprenante quand on connaît son caractère frivole général.

Mais sa bonne humeur et sa tendance à s'amuser d'un rien ne l'empêchent pas d'être capable de se mettre en colère, et il vaut mieux ne pas être dans les parages quand elle s'énerve. Elle sait être glaciale quand elle le veut et se met dans une colère noire devant les injustices. Insultez une personne sous ses yeux, un de ses amis ou un de ses élèves, et vous le regretterez assez vite. Elle ne supporte pas ça, et elle avait l'habitude, quand elle était plus jeune, de critiquer ça avec ses poings plutôt qu'avec des mots – habitude dont elle a dû se débarrasser pour son travail, mais ne la titillez pas trop quand même.


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Née en Allemagne sous le nom de Martel Weiss, elle est la dernière enfant d'une famille de trois. Ses deux frères, Hans et Ludwig, sont surdoués, ce qui lui a valu un énorme complexe d'infériorité toute son enfance et son adolescence, alimenté autant par ses frères que par ses parents. Elle déteste sa famille de toute son âme. Ecrasée par le stress, l'anxiété et les insultes, elle est devenue boulimique et en surpoids avant ses douze ans. Le harcèlement dont elle a fait les frais a achevé de faire sombrer son esprit jusqu'à ce que ses parents, dans un élan de lucidité ou - selon elle - parce qu'elle leur faisait honte, décide de consulter un psy, qui l'envoya à l'Indarë Reformatory School.

À Indarë, elle a décidé de se créer une nouvelle vie. Elle s'est plongée corps et âme dans les conseils de ses psys et dans des régimes presque dangereux pour transformer radicalement son apparence. En deux ans, elle est passé de la pauvre IRS à celle qui attire tous les regards, et elle ne se privait pas de les rechercher. Mais au final, le seul qui a réussi à rester à ses côtés plus longtemps qu'une nuit, ce fut Nate. Nate qui l'a rencontrée dès son arrivée, et aimée à peu près au même moment. Elle l'a épousé dès leur sortie du lycée pour changer de nom de famille - du moins c'est ce qu'elle prétend, même s'il y a bien plus que ça - et ils sont en relation libre depuis. Elle a aussi teint ses cheveux à sa première année d'Indarë et veille scrupuleusement à garder cette couleur. De manière générale, tout ce qui lui rappelle ses origines a disparu : son nom, son ancienne apparence, son accent qu'elle s'est efforcé d'effacer quitte à forcer jusqu'à ce que ça devienne naturel.

Dès qu'elle eut l'âge, elle revint à Indarë comme surveillante, pendant que Nate profitait de son héritage familial pour acheter une librairie et investir dans d'autres. À la mort d'Andrew Rehrin, il a accepté de participer à l'apport pour l'emprunt qui permit à Martel de racheter l'école qui lui avait offert sa nouvelle vie. Elle dirige l'école depuis, et veille de son mieux à l'améliorer et à assurer la qualité de vie de ses élèves et de ses employés.

La naissance de Zack et Scarlett n'était pas prévue, mais elle ne l'a jamais regrettée. Les jumeaux ont des personnalités assez explosives, à l'image de leurs parents, et si leur caractère n'est pas toujours très sain, Martel a fait de son mieux pour ne pas ressembler à ses parents, et elle compte suivre le même chemin avec son troisième enfant, Aydan.