Oh bon sang, ce que je détestais ce genre de journées. On m’obligeait à mettre une robe et à faire des courbettes pour saluer d’autres familles nobles. Moi et les manières… J’aurai préféré m’échapper pour aller monter Diablo, mon cheval. Pour me détendre et me changer les idées, j’essayais de repenser au jour où mes parents l’ont acheté.
A la base, on devait seulement trouver une monture pour ma très chère sœur, Cassandra. Elle devait apprendre à monter pour son rang. Cet étalon lui a été proposé. Diablo. Un nom parfait. Il n’a pas mis le temps avant de la mettre à terre. Elle s’agitait trop, voulant montrer au combien elle montait si bien. Ce qui n’était clairement pas le cas. Que des gestes parasites. De quoi bien énerver l’étalon. Il s’était enfui plus loin, mes parents étaient paniqués face à la chute de ma sœur et moi… Moi, j’étais hypnotisée par ce magnifique cheval. Je m’approchais de lui, sans prêter attention à ce qu’il se passait autour de moi, ni aux avertissements des adultes. Je n’avais peut-être pas la tenue adaptée, mais bon, des habits, ça se rachète.
Tendant la main vers lui, je le laissais me rejoindre. Je le caressais tout en lui parlant. Quand je fus certaine qu’il était prêt, je le guidais vers un montoir, il se laissa totalement faire. Puis, je montais sur son dos et commençais à le faire marcher. Ce cheval était absolument parfait. Gracieux et pourtant plein de fougue. D’une beauté à couper le souffle, mais plein de caractère. Comme moi. Pourtant, avec moi, il était parfaitement calme. Après quelques tours à alterner les allures, je revins auprès de mes parents, toujours inquiets pour mon idiote de sœur.
« Je veux ce cheval. Il est incroyable et je sais le contrôler. »
Je ne leur avais pas vraiment laissé le choix, et j’avais réussi à avoir gain de cause. Ils voulaient éviter un scandale, alors ils avaient cédé. Dès que je le pouvais, je le montais. Mon frère, Edouard, m’apprenait beaucoup. Moins en cachette, maintenant que j’avais ma propre monture. En dehors des livres, c’était mon autre moyen de m’échapper de mes « obligations » de fille de la haute.
Je ris à la pensée donc de cette journée où ma sœur s’est ridiculisée et que je l’ai surpassée devant notre famille. Ce jour où je leur ai montré que je n’étais pas qu’une moins que rien, que j’étais intelligente et douée. Quel sentiment jouissif.
« Pourquoi riez vous ma dame ? - Hmm ? Oh non, pour rien… »
Cette question me ramena à la réalité. Aujourd’hui, impossible d’y échapper. Je devais être présente lorsque nous rencontrerons la famille De Chatelet. Il en allait de l’avenir de notre famille, puisque le but était avant tout de préparer un mariage arrangé. Pas pour moi, je ne pense pas qu’ils se risqueraient à cela. Cassandra, par contre, était très enjouée à l’idée de cette rencontre. Je faisais de mon mieux pour ne pas bouger et éviter d’être piquée par une aiguille. Mais cette robe me serrait, et la couleur bon sang… Je n’avais pas eu le droit de mettre du noir. Ils voulaient que je porte du rose, mais au vu de la crise que j’ai faite, j’ai réussi à négocier pour avoir une robe couleur lavande. Ça passait déjà mieux.
L’heure était venue. Nous voilà en bas des escaliers, le dos bien droit. Hors de question que je souris bêtement comme Cassandra. Déjà que je faisais l’effort de me tenir à peu près correctement. La famille De Chatelet fut annoncée. Je n’avais qu’à faire comme ma sœur et, avec un peu de chance, je pourrais m’échapper ensuite. Je me courbais devant le père de famille, puis la mère.
« Monsieur… Madame… »
J’allais faire de même avec l’aîné de la famille mais, quand mon regard croisa le sien, le temps fut comme suspendu. Mon cœur battait plus vite et je ne pouvais décrocher mon regard de lui. Quelque chose m’avait happé dans ses yeux, une lueur qui me plaisait beaucoup. Je baissais la tête pour cacher mes rougeurs et fis la même courbette que ma sœur.
« Mon… Monsieur… »
Alors qu’il passait devant moi, je le suivis du regard. Un coup de coude de mon frère me ramena à la raison pour saluer également son jeune frère et sa sœur. Bon sang, qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Je vais peut-être rester plus longtemps finalement.
Ce jour fut très spécial. La noble famille des De Chatelet se rendait en la demeure de Du Barrois. Marie-Thérèse De Chatelet a fait en sorte à ce que sa famille soit irréprochable lors de cette entrevue. Bien sûr, la progéniture de Madame de Chatelet n'était pas en reste et durent chacun connaître chaque membre connu de la famille qui les invita. Jean De Chatelet, l'époux de Marie-Thérèse, prit très au sérieux cette mission. En effet, il se désigna lui-même pour transmettre à son fils aîné, Alexandre, le maximum d'informations sur les hôtes. Cela faisait des semaines que cette rencontre était prévue et des jours qu'Alexandre, âgé de douze ans devait situer le nom de la personne dont il voyait les photographies. Il eut quelques difficultés à identifier les deux filles du couple Du Barrois. Comble de l'ironie, l'une d'elles était toute trouvée pour devenir sa fiancée ! Jules, âgé de six ans, n'eut aucune mémoire pour retenir les prénoms alors que Victoria, quatre ans, les reconnaissait tous. Elle avait une excellente mémoire des noms et des prénoms de chacun, c'était bien là sa seule qualité connue à ce jour... C'est alors que la famille De Chatelet pénétra dans le domaine des Du Barrois. Le majordome de la famille annonça leur arrivée. Les deux familles se rejoignirent alors dans l'entrée du manoir. Jean salua Louis d'une poigne franche et ferme. Les deux se connaissaient très bien au vu du nombre de bouteilles de Château Barrois dans la cave de Monsieur De Chatelet. Marie-Thérèse fit la révérence, tout comme son homologue Du Barrois, Marguerite. Le couple de Chatelet observa alors les enfants des hôtes. Ils étaient si beaux et parfaits ! A leurs yeux, Édouard semblait brillant et Cassandra paraissait être la fiancée parfaite pour leur fils Alexandre qui s'avança à son tour pour saluer un à un chacun des membres de la famille...
Mes respects, Monsieur Du Barrois.
Il serra la main puissante de l'homme du mieux qu'il put. Il le jaugea du regard en restant le plus courtois possible. Il aurait été hors de question de commettre une erreur d'étiquette : Marie-Thérèse l'aurait fait punir en conséquence... Une fois Louis Du Barrois salué, il passa à Madame.
Mes hommages, Madame Du Barrois.
Le garçon était bien plus impressionné par Marguerite que par Louis. Sans doute était-ce dû à la proximité que son père entretenait avec lui ? En tout cas, Alexandre garda son calme et salua avec grand respect la noble dame à qui il se présentait. Il salua l'aîné de la fratrie d'une poignée de main. Lui, c'était facile. C'était Édouard. Il passa alors à celle qui était toute désignée pour être sa fiancée. Mais était-ce Cassandra ou Olivia ? Fort heureusement, il trouva une pirouette afin d'éviter la méprise sur son nom... Elle semblait être extrêmement douce, agréable et gentille. Alexandre lui baisa la main et lui sourit avant de passer à la dernière de la famille Du Barrois, qui était quelque peu restée en retrait. Sans doute était-ce sa manière d'être ? Qu'importe. Le garçon peina une nouvelle fois à mettre un prénom sur ce minois. Il ne lui sourit cependant pas moins et osa même la regarder dans les yeux plus longuement, alors que ses contacts visuels précédents se limitaient à une fraction de seconde.
Mademoiselle...
Il lui prit la main avec douceur et acheva sa salutation en y pressant ses lèvres avec un baise main curieusement différent que celui qu'il fit à sa grande sœur. Il n'en restait pas moins un baise main parfait respectant l'étiquette à la lettre, mais dès qu'il acheva ce baiser, il sut que cette demoiselle n'était pas comme sa sœur et qu'il serait bientôt temps de se rappeler avec certitude de son prénom...
@Indarë
12/12/2000
J'ai des goûts très particuliers. Vous ne pourriez pas comprendre.
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Prof |:| Sciences et criminologie
Genre :
Sexe :
Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
J'avais eu droit à un laïus complet de ma chère mère sur comment je devais me comporter. C'est-à-dire bien, de façon irréprochable même. Attention à ma posture, ma manière de parler, ma manière de manger, et bla bla bla... Bon sang ce que je m'étais retenue de lever les yeux au ciel. Pourquoi toutes ces règles ? Quel était l'intérêt ? L'étiquette. Voilà la seule réponse que j'obtins. Qu'est-ce que j'en avais à faire de l'étiquette... C'est un truc de grand. Mais bon, j'ai vite compris que si quelque chose devait se passer de travers aujourd'hui, j'allais passer un très mauvais moment... Je me souviens clairement des mots prononcés.
"Tiens toi correctement, ou ce sera le piquet, et plus de Diablo."
Plus de Diablo... Ils voulaient revendre mon cheval. Le seul qui semblait réellement me comprendre dans cette demeure, en dehors de mon grand frère Edouard. Cette sentence m'avait coupé la respiration un instant. J'avais même chuchoté :
"Pas mon Diablo...
- Alors tu sais quoi faire."
Et elle était partie, me laissant seule avec les dames chargées de m'habiller. Je n'avais pas fait spécialement attention à elles de prime abord. Mais j'avais râlé quand elles avaient trop serré la robe. Est-ce qu'elles l'auraient un peu desserré ? Non voyons. Quelle bande de... Non, non, pas de grossièretés. On a dit, un bon comportement. J'avais donc rejoint ma famille lors de l'annonce de l'arrivée de la famille De Chatelet. Je me tenais en retrait. Je ne devais pas me faire remarquer.
Lorsque l'aîné de la famille prit ma main pour me saluer, je fus surprise de la délicatesse de son geste. Personne ne m'avait jamais saluée ainsi. Et c'était fort agréable. Alors je souris. Un sourire sincère, pas comme ceux que l'on devait garder pour "l'étiquette". Celui là m'était venu naturellement suite à son baise main. J'avais l'impression que le geste avait duré longtemps, tout comme notre contact visuel. Mais je me repris bien vite et murmura mon prénom.
"Olivia..."
On m'avait fait un listing sur les membres de la famille. Il était l'aîné, il s'agissait donc d'Alexandre. A sa suite vinrent Jules et Victoria que je saluais le plus respectueusement possible. Après ces salutations bien trop pompeuses à mon goût, nous nous dirigeâmes vers la salle où le repas allait être servi. Je m'installais une fois que l'on m'y autorisa. J'évitais les regards, triturant mes mains sous la table. Je n'étais pas à l'aise DU TOUT. Je ne rêvais que d'une chose, m'enfuir loin de ce repas. Que ce soit pour m'enfermer dans ma chambre pour lire ou aller chevaucher avec Diablo. Tout était mieux qu'être ici. Mais je n'avais pas le choix. La présentation de la famille devait être irréprochable. A la clé, il y avait ce fameux mariage arrangé dont je n'avais pas les détails. Mais en y réfléchissant un peu, ce serait sûrement entre Alexandre et Cassandra. Ca me fit grincer des dents, sans que je ne puisse expliquer pourquoi.
Lorsque le premier mets arriva, je me remis bien droite en sentant le regard de ma mère sur moi. Mince, qu'est-ce que je dois faire avec mes mains et mes bras déjà ? Je les relevais, prête à les poser.
"Olivia..."
Ah non, apparemment c'est pas ça. Un coup d'œil rapide vers ma sœur et je me positionnais comme elle. Lorsqu'on me servit, j'arrêtais bien vite niveau quantité. J'avais l'appétit coupé et il était hors de question de laisser quelque chose dans l'assiette, alors il valait mieux qu'il n'y ait pas grand chose de base dedans. J'attendis pour me mettre à manger, paniquant au vu du nombre de couverts alignés devant moi. Ceux à l'extérieur ou ceux à l'intérieur ? Je levais les yeux et vis l'aîné des De Chatelet qui commençait par les couverts extérieurs. Je vais faire pareille, du coup. Mangeant doucement et silencieusement, j'écoutais distraitement les conversations des adultes.
Au moment de boire, le regard noir de ma mère me fit comprendre qu'autre chose n'allait pas. Et le ton sur lequel elle prononça mon prénom encore moins. Quoi ? Qu'est-ce que j'avais encore fait ? Un petit coup de coude d'Edouard me fit comprendre que j'avais oublié de lever le petit doigt en prenant mon verre. Oh bon sang... Ma respiration était moins bonne qu'au début du repas. J'avais très peur des représailles. Le repas venait à peine de commencer et j'avais déjà entendu deux fois mon prénom. Je fermais les yeux un instant. Pitié, pas mon Diablo...
J'entendis alors Cassandra qui essayait de commencer une conversation. Oh pitié, non...
"Avez-vous lu l'Assommoir ? Celui en cinquième position dans la série des Rougon-Macquart.
- Si je puis me permettre, c'est le septième dans l'ordre de parution mais également le treizième dans l'ordre de lecture recommandé par Emile Zola.
- Olivia ! Laissez donc votre sœur parler !"
Et la laisser dire des absurdités sur la littérature française ? Jamais !
Le garçon lâcha la main de la jeune fille qui se présenta sous le prénom d'Olivia. C'était donc elle. Alexandre se redressa après avoir embrassé la main de la fillette. Jules et Victoria passèrent après Alexandre pour saluer Olivia et se présenter du mieux qu'ils le purent, avec cependant une certaine souplesse de la part des aînés qui étaient un peu plus conciliants. Les deux familles se rendirent alors dans la salle de réception où les attendait une table luxueuse et généreusement garnie. Les Du Barrois ont toujours su recevoir selon Monsieur De Chatelet. Leur réputation était alors sauve. Une fois que tout le monde eut pris place, le premier plat arriva avec les exclamations des adultes, bien que Madame Du Barrois réprimanda sa benjamine. Alors que tout le monde fut servi, Cassandra engagea la conversation avec Alexandre qui était en face d'elle. Une simple question au sujet de littérature. L'aîné De Chatelet ne pouvait pas être plus heureux ! En effet, il dévorait les ouvrages qu'on lui proposait, avec plus ou moins de passion. Néanmoins, il tiqua sur la description que l'aînée Du Barrois fit en parlant de l'Assommoir. Quelque chose sonnait faux dans son exposition. Il allait la reprendre lorsque la voix d'Olivia lui coupa l'herbe sous le pied en le faisant à la place d'Alexandre. Ce dernier acquiesça de la tête, mais elle se fit reprendre à son tour par sa mère qui exigeait d'elle qu'elle se taise pour laisser Cassandre parler. C'en fut trop pour Alexandre.
Excusez-moi.. ? Madame Du Barrois ?
Il l'interpella avec toute l'élégance dont il put faire preuve à ce moment précis. Elle lui donna la parole lorsqu'elle eut terminé d'intimer le silence à sa benjamine. L'aîné des De Chatelet entra dans un contre argumentaire...
Si je puis me permettre, l'intervention d'Olivia est justifiée. En réalité, elle a raison...
L'annonce de la nouvelle se fit entendre comme un coup de tonnerre. En effet, Alexandre avait lu récemment ledit livre et il s'avérait qu'Olivia avait effectivement raison. Zola était aussi connu pour écrire des ouvrages compliqués à lire dans le bon ordre au point qu'il dut lui même précautionner un ordre précis dans lequel lire son œuvre. C'est en sentant le regard inquisiteur de Marie-Thérèse se poser sur lui qu'il poursuivit.
J'ajouterais d'ailleurs que je suis impressionné. Ce n'est pas donné à tout le monde de lire et connaître son Zola à cet âge... Vous devez être fière de votre fille, Madame Du Barrois, n'est-ce pas ?
En effet, même pour lui, la lecture ne fut pas aisée et il s'est surpris à soupirer à la lecture de certains passages. Toute compte fait, peut-être qu'il n'avait simplement pas l'âge pour lire cet auteur. Après avoir fait un sourire approbateur à Olivia, il se tourna vers son interlocutrice initiale et reprit la conversation là où elle fut interrompue.
Oui, en effet, Cassandra, je l'ai lu. Vous aussi ? En ce qui me concerne, si vous me pardonnez le jeu de mots, je le trouve légèrement assommant, peut-être était-il un peu trop verbeux à mon goût... Mais peut-être que je l'apprécierai plus tard quand je serai plus en âge d'apprécier sa plume. Ah ? Mais je l'ai pourtant lu en cinquième position et tout allait très bien lors de ma lecture... Je l'ai lu juste après le Ventre de Paris... Il me semblait que Le Ventre de Paris, le troisième volume paru était, sauf erreur de ma part, n'hésitez pas à me reprendre, si cela devait être le cas, Olivia,le onzième à lire ?
Il tenait à mêler Olivia dans la conversation elle aussi. Après tout, son intervention initiale était parfaitement juste, alors pourquoi ne pas poursuivre ? C'est alors que Cassandra répliqua sans attendre la réponse de sa sœur.
Oh, mais oui, suis-je tête en l'air, c'est vrai que je devais lire Au Bonheur des Dames au préalable ! Avec Gervaise en protagoniste, celle qui dans l'incipit avait attendu ! Par pitié, ne faites pas de littérature, laissez cela à Zola...
Il s'autorisa un petit rire ironique, sans la moindre malveillance alors qu'il s'attendait véritablement à une conversation d'érudits. Mais vraisemblablement, peut-être qu'elle s'était attaquée à un trop gros morceau pour une première impression...
@Indarë
12/12/2000
J'ai des goûts très particuliers. Vous ne pourriez pas comprendre.
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Prof |:| Sciences et criminologie
Genre :
Sexe :
Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
Alors qu'Alexandre continuait son chemin, je saluais ses frère et sœur avec un petit sourire. Ils me paraissaient bien plus agréables que ma propre famille... Je me retins de souffler, pensant à mon cheval que l'on voulait m'enlever. Je devais faire en sorte que cela n'arrive pas. Mais moi et les règles... Il me suffirait de faire comme tout le monde et ça irait. Non ?
La table parfaitement préparée nous attendait et je m'installais où il était prévu que je sois, c'est-à-dire à côté de Cassandra et d'Edouard. Autant le dernier, j'étais contente de l'avoir avec moi, autant ma sœur... Elle m'insupportait. A vouloir faire son intéressante et tenter de me rabaisser par la même occasion, comme elle l'avait toujours fait. Alors, lorsqu'elle ouvrit la bouche pour débiter ces absurdités sur Emile Zola, je ne me voyais pas la laisser parler ainsi. C'était un auteur que j'appréciais particulièrement et je ne voulais pas qu'elle se permette de salir son travail. Mais, évidemment, c'est mal vu de reprendre ses aînés. Je fronçais les sourcils mais n'ajoutais rien, j'avais dit ce que j'avais à dire.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'entendis Alexandre qui interpellait ma mère. Ma bouche s'ouvrit sans que je ne la contrôle. Quelqu'un venait vraiment de prendre ma défense ? Je refermais aussitôt ma bouche en me rendant compte que ce n'était pas très élégant. Mais à son tour, la mère d'Alexandre le regarda d'un façon qui laissait penser qu'il ne commençait pas très bien. La question suivante fut encore pire. J'osais un regard vers ma mère pour voir comment elle allait réagir. Elle resta interdite quelques instants avant de lui répondre, et pas forcément de gaité de cœur.
"Vous devez être fière de votre fille, Madame Du Barrois, n'est-ce pas ?
- Oui, oui... Bien évidemment."
Je répondis au sourire d'Alexandre et continuais d'écouter la conversation, qui m'intéressait grandement à présent. Mais ma sœur continua à s'enfoncer dans sa bêtise. Mes oreilles auraient pu saigner devant ce massacre. Je me retins de les boucher d'ailleurs. Je me contentais d'acquiescer à la question d'Alexandre, de peur de me prendre une nouvelle remarque car je sentais le regard désapprobateur de ma mère sur moi. La dernière phrase d'Alexandre De Chatelet m'arracha un petit rire. Rire qui ne fut pas assez discret apparemment.
"Olivia ! Ce ne sont pas des manières ! Jeunes gens, vous dépassez les limites de ma patience."
Qu'elle s'adresse à moi ainsi ne m'étonna guère. Par contre, qu'elle se permette de reprendre également Alexandre... Je retins mon souffle. Est-ce que Marie-Thérèse De Chatelet allait intervenir ? Entre temps, je vis Cassandra qui baissait la tête, faisant sa fameuse tête lorsqu'elle se sent offensée et triste. Je levais les yeux au ciel. Oh bon sang, ils vont tous se faire avoir...
"Regardez dans quel état est votre sœur à présent !"
Qu'elle ne me demande pas de m'excuser, je ne le ferais pas. Je fronçais les sourcils en regardant la comédienne à côté de moi qui s'autorisa un petit sourire à mon égard. Elle chuchota même discrètement "Adieu Diablo...". Oh si je le pouvais, je lui tirerai les cheveux. J'agrippais ma robe et la serrais fort pour résister à la tentation. J'étais énervée, j'en tremblais même. Au point que lorsque je saisis les couverts suivants, ils m'échappèrent et retombèrent contre l'assiette dans un fracas qui résonna.
"Désolée !"
J'avais dit ça d'une petite voix paniquée. J'enchainais les bêtises depuis le début du repas, et ça ne faisait qu'augmenter mon état de panique. Mon père sourit à ses invités.
"Veuillez l'excusez, Olivia peut se montrer maladroite quand elle est intimidée."
Je soufflais de soulagement. Au moins cette fois, Marguerite Du Barrois n'était pas intervenue. Mon père avait-il eu pitié de moi ? Je n'en savais rien, mais ça me laissait un peu de répit. Je me tortillais un peu, essayant de desserrer légèrement ma robe mais je n'y arrivais pas. Je me sentais de plus en plus mal. Je n'avais pas l'habitude que ce soit si serré ! Le plat qui arriva fut la goutte d'eau de trop. Des plateaux de fruits de mer... Lorsque l'odeur vint chatouiller mon nez, je retins un haut le cœur. Non, ce n'était plus possible. Je ne tiendrai pas une minute de plus. Le visage rougi par le manque d'air à cause de la pression de la robe et de la non envie de sentir cette odeur, je me levais d'un coup.
"Je... Veuillez m'excuser, je ne me sens pas bien, j'ai besoin de prendre l'air..."
Sans attendre, je me dirigeais en direction de la porte arrière, donnant sur notre cour. Une fois dehors, je tirais sur l'arrière de ma robe. Au diable cet habit ! Une partie se déchira et je pus enfin respirer convenablement. Les larmes coulaient le long de mes joues. Je courus en direction des écuries, ne me préoccupant pas des voix qui m'appelaient. Je sortis Diablo en hâte de son box et montais directement dessus après lui avoir rapidement mis son filet. Pas de selle, je m'en fichais. Je sortis en hâte de l'écurie et m'arrêtais un peu plus loin, essayant d'essuyer mes larmes. C'était fichu, j'allais le perdre...
Du côté du repas
Madame Du Barrois était très embarrassée de la tournure des événements. Sa deuxième fille avait tout gâché, encore une fois. Elle espérait que cela ne contrarierait pas ses plans de mariage entre les deux familles. Elle toussota légèrement.
"Veuillez excuser Olivia, elle a quelque peu du mal avec... les règles. J'espère que cela ne vous a pas trop importuné lors de votre repas. Edouard, voulez-vous bien aller vérifier que votre sœur se porte bien ?"
Edouard acquiesça et se leva donc de table pour prendre le même chemin que sa petite soeur.
Madame Du Barrois fut contrainte par l'étiquette à répondre à la question du garçon, sans vraiment avoir le choix de la réponse sans perdre la face puisqu'il fut question de sa fierté envers sa progéniture. Une petite fille connaissant sa littérature française sur le bout des doigts n'est pas si courante, même dans la Haute société, elle ne pouvait logiquement que susciter la fierté de ses parents. Hélas, malgré l'approbation de Madame Du Barrois, Alexandre sentit une certaine aigreur émaner du fond de sa gorge, ce qui se confirma lorsque la petite Olivia poussa un rire qui a éveillé la colère de sa mère.
Alexandre, excusez-vous immédiatement. Mais qu'ai-je fait, Mère ? Je n'ai voulu froisser personne, ce n'était qu'une plaisanterie...
Le garçon ne se laissa pas décontenancer par l'accusation de sa mère. En effet, qu'a-t-il fait de si répréhensible ? Il n'a fait que corriger une erreur et sa plaisanterie n'avait rien de méchant. Cependant, à voir l'état dans lequel la jeune fille face à lui s'est retrouvée, il plissa les yeux et présenta excuses.
Je vous prie de m'excuser, Cassandra. Je n'imaginais pas qu'une plaisanterie d'homme de lettres puisse vous offenser Merci, Alexandre... Je ne vous en tiens pas rigueur... Ma fille aînée sait être magnanime.
Jules et Victoria restèrent pantois en regardant leur frère incliner humblement la tête, faisant amende honorable de son erreur C'est alors que d'embarras et suite à l'arrivée du plateau de fruits de mer, Olivia quitta la table et la salle à manger, totalement paniquée. Il est vrai que l'odeur des poissons, coquillages et crustacés n'avait rien d'agréable au nez d'Alexandre qui se sentit quelque peu nauséeux. C'est au bout de quelques instants que l'hôtesse des lieux manda à son fils aîné d'aller quérir sa petite sœur. C'est alors que l'aîné des De Chatelet prit la parole.
Excusez-moi... Mère ? Madame Du Barrois ? Puis-je aller la rejoindre ? Alexandre, ce n'est point votre rôle. Votre place est ici, à table. C'est à la suite d'une plaisanterie de mauvais goût que j'ai faite qu'elle a agi de la sorte, je tiens à réparer mes torts du mieux que je peux.
Les arguments d'Alexandre firent mouche et Madame Du Barrois, en pensant son futur gendre plein de bonne volonté, le laissa suivre Édouard qui quitta le manoir. D'instinct, le grand frère d'Olivia eut déjà sa petite idée sur son passage dans le domaine.
Elle doit être passée par les écuries pour chercher son cheval. Allons-y, alors.
Alexandre suivit Édouard dans tout le domaine jusqu'à arriver aux écuries des Du Barrois. Hélas, sans trace de la petite Olivia qui était cependant bien passée par là dû à l'absence de son cheval Diablo dans son box. C'est alors que les deux garçons se séparèrent afin de couvrir plus de terrain.
Après de très longues minutes de recherche dans un domaine bien trop grand, Alexandre vit au loin un étalon noir. Tout portait à croire qu'il s'agissait du fameux Diablo... Non loin de l'équidé se trouvait la demoiselle de qui il s'approcha avant de l'interpeller d'une voix douce.
Olivia..?
@Indarë
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Sexe :
Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
Je me fis toute petite quand, à son tour, Alexandre fut repris par sa mère. Etait-ce uniquement parce que j'avais ris à sa plaisanterie ? Ou l'aurait-elle fait également même si je n'avais pas réagi ? Je n'en savais rien, mais ça me peinait pour lui. En plus, c'était une très bonne plaisanterie... Mais il se fit avoir par la comédie de ma très chère sœur et s'excusa avec beaucoup de noblesse envers elle. Pff, elle ne mérite pas tant d'attention... Personne ne connait son vrai visage, à part moi, et ça m'énerve. Parce qu'évidemment, personne ne me croirait si je disais que miss parfaite est en fait une peau de vache.
Je tiquais à la remarque de ma mère sur Cassandra. Quand ça l'arrange oui... La suite ne s'arrangea évidemment pas. Comment aurais-je pu supporter cela ? Je détestais les fruits de mer. Et j'avais cette furieuse envie de déchirer cette robe qui m'empêchait de respirer convenablement. Tout était réuni pour que je trouve le moyen de fuir cette tablée. Et ce que je fis. Dans le plus grand des respects, je l'espérais. Mais je doutais que quitter la table ainsi alors que nous avions des invités soit vraiment autorisé. On me dira que ce n'était pas important. Que j'aurai pu faire un effort. Mais non, j'avais déjà fait bien trop d'efforts, et la plupart s'étaient soldés par un échec. Quoi que je fasse, je le fais mal.
Je rejoignis donc le seul qui pourrait me réconforter sans étiquette. Diablo. L'étalon semblait ravi de me voir. Et pour cause, je n'avais pas eu le droit de lui dire bonjour ce matin, puisqu'il fallait me préparer. J'enfilais rapidement son filet, montant à crue sans aucune difficulté et m'enfonçais un peu dans notre domaine. Si j'étais vue depuis la fenêtre, ça pourrait avoir encore plus de conséquences. Diablo restait cependant relativement calme même si, je le sentais, il mourrait d'envie de se lâcher. J'étais certaine qu'il avait senti ma détresse.
Je l'arrêtais finalement, assez loin mais pas non plus à l'autre bout du domaine. Je pleurais sans m'arrêter. Toute la pression du repas, l'accumulation des remontrances de ma mère et des agissements de ma sœur ressortaient à présent sans que je ne puisse les contrôler. Mais, lorsque j'entendis une voix douce qui appelait mon prénom, je m'empressais de sécher mes larmes très rapidement avant de regarder mon interlocuteur.
"Alexandre ? ... Que faites vous là ? Je suis désolée que vous ayez dû quitter le repas à cause de moi..."
Je descendis de Diablo. Cela aurait été irrespectueux alors qu'Alexandre était à pied. Je regardais ma tenue, il avait même dû voir qu'elle était déchirée à l'arrière lorsque j'étais descendue.
"Je suis désolée que vous me voyiez ainsi... Je ne suis plus présentable. Mais... Je n'arrivais plus à respirer, les dames n'ont pas été tendres en la serrant..."
Oui, je me justifiais. Il méritait une explication quant à mon accoutrement. Je laissais un peu de marge à Diablo pour qu'il puisse brouter, mais il préféra coller sa tête à moi, quémandant des caresses. Je le laissais faire et les larmes coulèrent à nouveau doucement le long de mes joues.
"Ils vont me l'enlever... J'ai fait des efforts, mais rien n'y fait... Oh mon Diablo, je ne supporterai pas de te perdre..."
Je fronçais ensuite les sourcils, osant à nouveau lever mon regard, cette fois empli de larmes, vers celui qui m'avait retrouvé.
"Je ne pouvais décemment pas laisser Cassandra raconter ses absurdités sur l'un de mes auteurs préférés. Mais voilà, je n'ai pas le droit de reprendre mon aînée, c'est contre les règles. C'est absurde... Et elle vous a tous tellement amadoué avec sa tête d'ange tout triste, ne montrant son vrai visage qu'à moi. Elle m'a souri, osant même me dire "Adieu Diablo". C'était son but, me faire souffrir. Et vous, vous avez été obligé de vous excuser alors que cette plaisanterie était très bien trouvée, et pas de mauvais goût."
J'étais en colère. J'avais débité ce monologue sans m'arrêter malgré les larmes qui coulaient toujours. Mais cette fois, c'était des larmes de rage. Tout le monde est toujours aux petits soins avec elle. Et moi, je ne suis que le mouton noir des Du Barrois. Je n'ai pas l'apparence parfaite qu'ils désiraient, ni le caractère qui leur permettrait de me marier rapidement. J'étais imparfaite, mais je préférais être comme ça, et vraie, plutôt que fausse comme Cassandra.
Le garçon rejoignit la jeune fille profondément dans le domaine des Du Barrois. Le vent souffla lorsqu'ils se virent. Elle l'interrogea sur sa présence devant elle, elle qui avait fui la table. Alexandre leva la tête vers la cavalière avant de lui répondre.
N'ayez crainte, j'exècre les fruits de mer... Votre mère a envoyé votre frère vous quérir, j'ai simplement profité honteusement de l'occasion pour me défiler... Et aussi... Je voulais vous retrouver, moi aussi.
Elle descendit de son destrier, le laissant brouter tranquillement. Olivia s'excusa pour sa robe qui avait un peu craqué. Elle n'en était soi-disant plus présentable. Alexandre a d'ailleurs bien vu le beau vêtement ne pas survivre à la descente du cheval. C'est alors qu'il retira sa veste de costume et lui tendit à deux mains, cachant à sa vue les parties dénudées de la jeune fille, bien trop pudique pour rester passif face à elle.
Couvrez-vous, Olivia, je m'en voudrais que vous vous retrouviez embarrassée en ma présence...
Le garçon eut le cœur brisé à voir la petite noble pleurer, et caresser désespérément son fidèle compagnon équin, comme si elle allait le perdre. Elle avait la hantise que sa famille lui retire son cheval. Alexandre observa le duo qui allait très bien ensemble à première vue, quand elle poursuivit au sujet de sa grande sœur, Cassandra. Il hocha la tête, acquiesçant le fait que la situation était absurde. En effet, ce fut le cas, même s'il ne s'était pas gêné pour relever l'erreur de sa potentielle fiancée. Alexandre roula les yeux à cette donnée revenant dans son esprit. Comment pourrait-t-il épouser une personne aussi malveillante avec sa propre sœur et n'avoir aucune culture littéraire, après tout ? Il se racla la gorge après avoir fait un sourire quand il a entendu le compliment sur la plaisanterie qu'il fit plus tôt.
J'apprécie que vous ayez trouvé ma plaisanterie amusante, mais j'aurais préféré qu'elle ne vous porte point préjudice... Je ne pense pas avoir le pouvoir d'influencer le choix de votre famille quant au destin de votre cheval, mais je m'en voudrais que vous en soyez séparée par ma faute, Olivia...
Il crispa les lèvres d'embarras. Il aurait tellement aimé avoir ce pouvoir... Il fut cependant très remonté contre Cassandra. Comment une jeune fille en apparence si parfaite pouvait être aussi détestable avec Olivia ? Bien sûr, Alexandre peina à croire la jeune fille, qu'elle ait pu faire une telle erreur de comportement quand on la vendait comme étant parfaite aux De Chatelet dans le projet de la marier avec l'aîné de la fratrie. Cependant, il n'eut pas le plaisir de connaître la famille d'Olivia mieux qu'elle, elle méritait d'être crue... Il poursuivit.
Mais j'implorerai le pardon de votre mère afin que vous ne payiez pas pour mes fautes. Vous avez ma parole...
Il s'approcha d'elle, le regard bienveillant. Il était prêt à subir toutes les conséquences pour protéger le cheval d'un futur incertain loin de sa maîtresse. Mais pourquoi agir de la sorte ? Tout simplement car ses yeux ne purent mentir...
@Indarë
12/12/2000
J'ai des goûts très particuliers. Vous ne pourriez pas comprendre.
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Prof |:| Sciences et criminologie
Genre :
Sexe :
Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
Le vent balaya ma chevelure noire vers l'arrière alors que l'aîné des De Chatelet me répondait. Je souris timidement avant de lui répondre.
"Comme je vous comprends... Je suis étonnée qu'elle ait demandé à mon frère de venir me chercher. Vous vouliez... me retrouver ?"
Pour quelle raison ? Je ne suis pas la plus intéressante des deux, vu que je suis considérée comme imparfaite. Même si j'imagine que mes connaissances font que mes conversations doivent être plus intéressantes que celles de ma sœur qui n'a aucune notion en littérature. Cassandra n'en reste pas moins l'aînée et donc celle qui va lui être destinée. Est-il déçu ?
J'acceptais sa veste de costume et l'enfilais pour me couvrir. Je la serrais contre moi pour cacher les parties dénudées à cause du déchirement de ma robe. Son odeur vint chatouiller mon nez et je souris. Il sentait si bon...
"Je vous remercie..."
Diablo vint me réconforter à son tour, frottant sa tête contre moi avec une douceur qu'il ne montre que très rarement. La rage remplaça la tristesse alors que je débitais un monologue méchant sur Cassandra. Je n'en pouvais plus de me retenir. Il fallait que ça sorte. Et Alexandre devait savoir à quoi s'attendre avec elle. Si mariage il devait y avoir, je devais le prévenir de ce qui pouvait l'attendre à l'avenir. Un garçon si gentil, quel gâchis.
"Ne vous inquiétez pas, ce n'était pas de votre faute. Quoi que je fasse, ce n'est jamais assez bien et ça vire très souvent à la catastrophe. Même quand j'essaie de bien faire comme aujourd'hui... Ma mère avait été claire à ce sujet, si je ne me tiens pas à carreau, il n'y aurait plus de Diablo... J'ai tout fait pour que ça se passe bien pourtant..."
Je retins les larmes qui montaient à nouveau. Il s'agissait de mes erreurs, pas des siennes. Et même si elles étaient involontaires, le résultat était le même. Je pense qu'actuellement, Marguerite Du Barrois considère que je suis la cause de tout ce qui ne se passera pas bien aujourd'hui. Et si le repas ne se finit pas bien, ce sera ma faute, même si je n'y suis plus. Je posais délicatement ma main sur son bras à ses dernières paroles.
"Ca me touche beaucoup que vous souhaitiez faire ça pour moi. Mais je m'en voudrais que vous subissiez la colère de ma mère à cause de moi..."
Je regardais la demeure des Du Barrois qui s'élevait à l'horizon. Je n'avais pas envie d'y retourner. Et pourtant, j'y serais bien obligée à un moment. Et il faudrait que je trouve une excuse pour justifier l'état de ma robe aussi... Mais je n'ai pas envie de penser à cela maintenant. Je n'ai pas envie de gâcher le plus beau moment de ma journée. Je relevais la tête vers Alexandre qui s'est approché à de moi.
"Est-ce que ça vous tenterait... de le monter ? Ou de le monter avec moi, si vous préférez ?"
Tout était bon pour passer plus de temps avec lui et moins de temps près de ma famille. Diablo était sage aujourd'hui, j'étais sûre que s'il sentait que j'avais confiance en Alexandre, il le laisserait monter sur son dos. Mais si l'aîné des De Chatelet refusait ma proposition, je ne sais pas si je serais capable de le suivre pour rentrer tout de suite...
Les deux enfants conversèrent. La fillette fut étonnée d'apprendre qu'Alexandre la cherchait. Bien entendu, elle n'était qu'un argument supplémentaire pour fuir le repas bien trop long et désagréable à son goût. Du moins, pour les fruits de mer... Le garçon hocha les épaules pour confirmer qu'il la cherchait. Puis il poursuivit.
Nous avons des goûts en commun et l'étiquette ne nous permet pas de converser comme nous le voudrions en la présence de nos mères, je pense que vous en conviendrez.
Les deux jeunes enfants étaient déjà de grands amateurs de littérature. Hélas, Cassandra aussi, et donc Alexandre avait son interlocutrice privilégiée définie au préalable. Après tout, même si elle s'était trompée sur toute la ligne, elle avait fait l'effort d'aborder un sujet qui intéressait l'aîné De Chatelet. Il était très malvenu de la part de la benjamine Du Barrois d'intervenir durant la conversation à laquelle elle ne fut pas conviée, mais Alexandre ne l'entendit pas de cette oreille. Elle accepta la veste du garçon pour se couvrir et le remercia de son geste. En réponse, il lui sourit. Madame Du Barrois n'aurait certainement pas apprécié savoir sa fille ainsi, surtout vue par le parti qu'elle comptait marier avec sa fille aînée. Elle était très sévère avec sa benjamine dans la mesure où la pression et les menaces étaient de mise. Alexandre releva les menaces faites par Madame Du Barrois. Il les retiendra...
Selon nos familles, je suis supposé être fiancé à votre sœur, je pense que le courroux de votre mère sera apaisé en tenant en compte ces paramètres.
Cela n'était clairement pas pour le mettre en joie. C'était vrai, Cassandra était belle, élégante, raffinée, elle pouvait faire une excellente épouse, c'était un beau parti et Monsieur De Chatelet était enjoué par l'idée lui aussi. Pour une fois que les nobles savaient s'entendre ! Mais même si Cassandra semblait avoir accepté son destin, Alexandre ne voulait certainement pas embrasser le même qu'elle. C'est alors qu'Olivia proposa à Alexandre de monter son étalon. Il fut impressionné en voyant la prestance de l'animal musclé, puissant et à la crinière gracieuse.
Je crois que cela me plairait grandement... Mais je ne voudrais point aggraver votre cas ou celui de votre cheval s'il devait m'arriver malheur lors de la chevauchée...
Alexandre eut un air désolé. Il aurait aimé pourvoir le monter, ou monter avec Olivia. Mais sans doute que le moindre accroc aurait suffit à Madame Du Barrois pour retirer Diablo à sa fille. Il refusa de lui donner cette opportunité, lui qui promit de plaider la cause d'Olivia. Que le « Adieu Diablo » poussé par Cassandra ne soit qu'un mensonge. Il voulut la faire mentir.
Il est cependant magnifique. Ce serait un crime de vous le retirer ! Puis-je le caresser ?
@Indarë
12/12/2000
J'ai des goûts très particuliers. Vous ne pourriez pas comprendre.
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Prof |:| Sciences et criminologie
Genre :
Sexe :
Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
Je soufflais un coup à l'évocation de nos mères. Il est vrai qu'elles n'avaient pas été tendres durant ce repas, surtout la mienne. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu mon prénom sortir de sa bouche, et pas de la meilleure des manières. Des reproches, toujours des reproches. Je ne crois pas me souvenir d'avoir entendu une seule fois un compliment venant d'elle à mon égard. Pour elle, j'étais une erreur. Je baissais un instant la tête. Je ne le montrais pas devant elle, et encore moins devant Cassandra, mais cette situation me peinait beaucoup. Je relevais finalement la tête vers Alexandre pour lui répondre.
"En effet, j'aimerai beaucoup discuter à nouveau avec vous de littérature. Vous semblez connaitre beaucoup de choses et cela m'intéresserait grandement de débattre avec vous sur ce sujet."
Au moins quelqu'un avec qui je pourrais discuter de cela. Cassandra, n'en parlons pas. Edouard n'est pas un grand amateur de littérature. Et mes parents... estiment que je suis trop jeune, j'imagine. Et ils voudraient probablement encore moins converser avec moi à ce sujet au vu de mon intervention durant le monologue truffé d'erreurs de ma chère sœur. Pourquoi ce n'était pas moi l'aînée ? Tout serait tellement plus simple...
Je serrais fort la veste d'Alexandre sur moi. C'était un gentleman, il ferait un formidable époux. Dommage qu'il soit promis à Cassandra, il n'aura pas la meilleure des vies niveau conversation. Niveau compagnie non plus, à moins qu'elle ne joue la comédie tout au long de son mariage. Mais une fois marié, il est très mal vu de divorcer, alors il devra juste... la supporter. Le pauvre... Je le regardais à nouveau. Non, je ne pouvais décemment pas laisser cela arriver. Il méritait bien mieux que Cassandra.
"Je suis désolée pour vous... Mais j'espère que vous avez raison et que ma mère ne vous en tiendra pas rigueur. Je préférerais qu'elle s'en prenne à moi plutôt qu'à vous."
J'avais l'habitude, j'étais prête à assumer les conséquences pourvu qu'elle ne lui dise rien. Pour changer de sujet, je lui proposais de monter Diablo. Je savais que cela ne ferait que retarder notre retour à la demeure des Du Barrois, mais je n'étais tout simplement pas prête à y retourner. J'allais devoir inventer une excuse digne de ce nom pour justifier de mon absence à table. Ce n'était pas gagné...
"Vous avez probablement raison... Une prochaine fois, dans de meilleures circonstances peut-être ? A condition qu'il soit toujours là..."
J'étais certaine que les De Chatelet seraient à nouveau invités dans notre demeure. Mais la question était de savoir si mes parents auraient décidé de se débarrasser de mon cheval, ou si je l'aurai toujours à ce moment-là. Il ne valait mieux pas y penser pour le moment.
"Oui, un étalon parfait. Je l'aime tellement. Bien sûr !"
Je passais ma main sur la tête de Diablo en souriant. Il me regarda, comme s'il me demandait l'autorisation d'y aller, de savoir si je faisais confiance à Alexandre. Cela marchait ainsi entre nous. Si je me méfiais de quelqu'un ou que je n'aimais pas une personne, comme ma sœur, Diablo devenait sauvage et personne ne pouvait l'approcher à part moi. Si, au contraire, j'avais confiance en une personne, il se laissait faire et il se montrait d'une douceur incroyable. Mais cela marchait aussi dans l'autre sens, je faisais entièrement confiance en son instinct. Et il s'était montré très calme depuis qu'Alexandre était avec nous. Je lâchais doucement Diablo et me mis à côté de l'aîné des De Chatelet.
"Avancez doucement votre main... Laissez le venir à vous."
Je posais délicatement ma main sous son avant bras pour l'avancer vers Diablo. Après quelques instants, l'étalon s'avança pour déposer sa tête contre la main d'Alexandre. Je souris et vins flatter son encolure après avoir lâché le bras du jeune garçon.
"Vous avez sa confiance à présent. Il ne vous fera aucun mal. Je chuchotais ensuite pour Diablo. Tu es un amour et tu es incroyable mon Diablo. Je ne laisserai personne s'en prendre à toi..."
Je continuais à le caresser en regardant Alexandre faire de même. J'étais contente qu'ils s'entendent bien. S'il devait m'arriver quelque chose, c'est à lui que je confierai mon étalon. Il sera le seul à pouvoir le monter, en dehors de moi, quand le moment sera venu.
Olivia et Alexandre échangèrent quelques mots, seul à seul. Ils se trouvèrent tous les deux un intérêt commun pour la littérature avec le souvenir de la conversation qu'ils eurent avec Cassandra. Alexandre fut honoré qu'Olivia veuille elle aussi discuter à nouveau de ce sujet si vaste qu'elle maîtrisait déjà très bien malgré son jeune âge.
Ce serait avec joie, Olivia. Vous me semblez être une jeune dame pleine de surprises, avoir une conversation avec vous doit être palpitant...
La demoiselle impressionnait clairement l'aîné De Chatelet de par ses connaissances. Qui pouvait se vanter de connaître son Émile Zola sur le bout des doigts à son âge ? Même les adultes peinaient parfois à lire sa série phare dans l'ordre. Néanmoins, la benjamine Du Barrois fut désolée pour celui qui était tout désigné pour épouser sa sœur aînée. Si Alexandre n'eut pas particulièrement de griefs contre elle, il accorda au moins le bénéfice du doute à la jeune fille qui connaissait indubitablement mieux sa fiancée que lui. Devant une telle dévotion, il fut cependant surpris. Elle préférerait que Madame du Barrois s'en prenne à elle plutôt qu'à lui ? Tant de générosité de sa part pourrait presque être louche s'il ne s'entendait pas si bien avec elle. Naturellement, il compta plaider la cause du magnifique étalon de la jeune fille et le lui fit bien comprendre...
Quel beau-frère serais-je si je restais indifférent à la détresse de celle qui deviendra ma belle-sœur ? Et par extension, quel mari serais-je si je ne faisais pas passer les intérêts de ma famille avant les miens ?
La menace de peut-être voir le fameux Diablo quitter Olivia persistait. L'animal puissant avait une telle prestance qu'il charma Alexandre. Hors de question de séparer ces deux-là. Ce serait réellement un crime de le faire. Il se laissa approcher par Olivia qui l'autorisa à caresser l'équidé en guidant le bras d'Alexandre vers l'animal qui finit par s'approcher. Sa main du garçon toucha le pelage du cheval qui se sentit en confiance lui aussi. Il avait celle d'Olivia, après tout... Il les regarda tous les deux avant de s'engager solennellement.
Je peux vous promettre que je déploierai tous les moyens à ma disposition pour vous permettre de rester unis. Ne t'inquiète pas, Diablo. Je ferai tout mon possible pour que tu puisses demeurer aux côtés de ta maîtresse...
Alexandre afficha un air déterminé sur son visage. Lorsqu'il a donné sa parole, il ne peut la reprendre. Son père lui a toujours bien fait comprendre l'importance qu'a la parole d'un De Chatelet. Une promesse de son rang n'était pas à prendre à la légère. Sa parole était sacrée, il s'engagea donc à protéger Mademoiselle Du Barrois et son cheval d'une éventuelle séparation. Et ce, quel qu'en sera le prix...
@Indarë
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Olivia De Chatelet
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Olivia De Chatelet
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Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
La littérature était un domaine dans lequel je m'épanouissais. Je pourrais me plonger des heures dans une lecture sans voir le temps passer. Et en discuter avec quelqu'un qui s'y intéresse comme moi me passionne tout autant. Alors qu'Alexandre accepte ma proposition de discuter à nouveau littérature la prochaine fois qu'il viendra m'enchante grandement. Je m'inclinais pour le remercier.
"J'espère en tout cas, je fais de mon mieux pour m'instruire sur les domaines qui me plaisent beaucoup."
La littérature, la musique, l'équitation... Tous les domaines qui me passionnent, je fais en sorte d'en apprendre toujours plus. La plupart des domaines n'étaient apparemment pas de mon âge, pas de mon rang ou que sais je. Mais je n'avais que faire de l'avis des autres. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas m'intéresser aux œuvres de Zola sous prétexte que je suis soi disant trop jeune.
Et je ne comprenais pas pourquoi ce serait à Alexandre de payer pour les erreurs qui me sont reprochées. Je fus surprise de l'entendre prononcer les mots beau frère et mari. Ils n'ont que douze ans après tout... Même si je sais que c'est bien le projet de mariage qui a poussé les familles à faire ce repas aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de frissonner à la pensée qu'Alexandre pourrait devenir le mari de Cassandra. Et puis après tout, pourquoi ça m'affecte ?
"Votre dévouement vous honore, Alexandre. J'apprécie ce que vous faites pour Diablo et moi."
A nouveau, j'inclinais la tête par respect. Puis, je lui permis de caresser Diablo qui se laissa faire sans aucune réticence. Mon cheval sentait les mauvaises intentions et sa posture me prouvait qu'Alexandre n'avait aucunement l'intention de me faire du mal. Sa promesse me toucha droit au cœur. Quand un noble donne sa parole, ce ne sont jamais des paroles en l'air. Et à ses mots, il s'engageait à faire en sorte que Diablo et moi ne soyons jamais séparés. Des larmes de joie montèrent à mes yeux lorsque je le regardais qui s'adressait à mon étalon. S'il n'y avait pas ces fichus règles, je sauterai dans ses bras pour le remercier. Mais si moi je n'aime pas les respecter, ce n'est pas forcément son cas et je ne veux pas bafouer son honneur. Mais je m'approchais tout de même de lui, déposant un léger baiser sur sa joue, après m'être mise sur la pointe des pieds. J'espérais qu'il ne serait pas offensé par mon geste.
"Je vous remercie, votre promesse me touche beaucoup. Je ne sais que faire pour vous remercier..."
Après quelques instants silencieux à caresser Diablo, je me tournais à nouveau vers la demeure des Du Barrois. Mes cheveux volants à cause du vent, je regardais finalement Alexandre avec un air triste.
"J'imagine qu'il va falloir y retourner ? Il faut que je trouve une excuse pour mon départ précipité et pour l'état de ma robe... Je ne peux décemment pas rentrer comme ça..."
Je respirais un bon coup. Je devais affronter ma mère et ne pas perdre la face. J'étais partie parce que je ne me sentais pas bien, je trouvais que c'était une raison légitime. Je devais en être convaincue car je ne suis pas certaine que ce serait son cas.
Alexandre s'était engagé plaider la cause d'Olivia et de son cheval auprès de Marguerite Du Barrois. La promesse d'un De Chatelet n'était pas à prendre à la légère, en aucune manière, quelle qu'elle soit, ce qui ne manqua pas de plaire à la demoiselle qui en oublia l'étiquette et lui donna un baiser sur la joue qui enflamma la joue du garçon. Jamais il n'eut ressenti pareille sensation. Lui qui avait toujours cet air si sérieux au point qu'on se demandait s'il avait déjà souri de la sorte un jour eut un sourire chaleureux. Il posa sa main sur la joue qui fut embrassée, comme pour garder éternellement contre sa peau le contact des lèvres de la fillette.
Je peux me contenter d'un simple merci, Olivia, je le fais avec plaisir...
Sa dévotion faisait incontestablement partie de ses plus grandes qualités et il allait le prouver en parlant à Madame Du Barrois. Sa fille, résignée, déduisit qu'ils devront bientôt rejoindre leurs familles. Alexandre soupira et répondit à son tour.
Hélas, oui. Même si j'aimerais beaucoup prolonger notre entrevue privée, loin de l'étiquette qui nous est imposée. J'aime vous parler à mon aise.
Lorsqu'ils étaient à table, ils ne purent communiquer directement entre eux sans y être invités. Au lieu de ça, Alexandre était dans l'obligation de s'adresser à Cassandra, ce qui n'était pas la meilleure des conversations qu'il a pu avoir... Au moins, Olivia avait le courage, voire l'insolence de mettre de côté les conventions sociales des nobles et était intervenue pour porter verbalement secours au garçon qui trouvait sa sœur bien limitée... S'il devait épouser cette jeune fille, il savait qu'il aurait la tâche titanesque de l'instruire. Le travail de toute une vie... C'est alors qu'Olivia sortit Alexandre de sa réflexion concernant une excuse à trouver pour Madame Du Barrois. Il se frotta le menton, comme pour appeler les idées et répondit.
Je n'ai point de solution quant à votre tenue, mais pour ce qui est de votre absence... Peut-être pourriez-vous signifier à votre mère que votre robe était trop serrée et que vous vous sentiez mal ?
Après tout, il l'avait vue commencer à suffoquer pendant le repas, peut-être que sa mauvaise conduite et son interprétation quelque peu approximative des mœurs en vigueur pouvait en partie se justifier avec une robe ou un corset trop serré ? Alexandre ne douta pas à ce propos, ce cas de figure s'étant sans doute déjà produit dans le passé. Il regarda à son tour au loin la demeure des Du Barrois. Oh que non, il n'avait pas la moindre envie d'y retourner, lui non plus...
@Indarë
12/12/2000
J'ai des goûts très particuliers. Vous ne pourriez pas comprendre.
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Olivia De Chatelet
Prof |:| Sciences et criminologie
Genre :
Sexe :
Age : 33
Date de naissance : 10/11/1990
Taille / Poids : 1m75 - 57 kg
Orientation sexuelle : Punitionsexuelle
Situation amoureuse : Mariée
Famille : Cassandra Du Barrois ("Soeur") et Edouard Du Barrois (Frère)
J'avais peur qu'il prenne mal mon geste, qu'il me repousse ou je ne sais quel autre réaction négative à mon égard. Mais ce ne fut pas le cas. Ce fut même mieux que ça. Le sourire qui illumina son visage réchauffa mon cœur meurtri par cette journée. J'imagine qu'il ne s'attendait pas à ce que je réagisse comme ça, et, en même temps, je crois que moi non plus. Je n'étais pas spécialement tactile mais là je n'avais pas réfléchi en agissant. Réfléchir avant d'agir ? Mais pourquoi faire ? Je lui souris également en faisant une révérence digne de ma famille.
"Merci beaucoup, Alexandre..."
Mais mon sourire s'effaça bien vite en voyant la demeure des Du Barrois. Nous devions y retourner ou notre absence allait vraiment se faire remarquer. Je ne voulais pas abuser davantage de sa gentillesse d'être venu me chercher dans notre domaine. Même si rester seule avec lui m'enchantait bien plus que de retrouver ma place à table aux côtés de Cassandra.
"Le plaisir de notre conversation est partagée. Je me sens libre de m'exprimer à vos côtés."
Enfin, disons qu'à ce moment, je ne sentais pas le regard oppressant de Marguerite Du Barrois sur moi dès que j'ouvrais la bouche. Je pouvais intervenir quand je le souhaitais, pas comme pendant la tentative de Cassandra à engager la conversation avec Alexandre. Au diable les règles quand des fautes aussi grotesques sont commises. J'avais bien vu que le jeune garçon semblait dépité par le manque de connaissances de ma sœur. Je ne voulais pas jouer les intéressantes, juste remettre les choses à leur place. Mais ce n'était pas autorisé, pas en présence de nos parents. Alors qu'ici, nous étions libres de discuter de ce que nous voulions sans forcément respecter toutes les règles.
Mais le retour aux règles allait être obligatoire. Et avec, le port d'une tenue décente et la réflexion d'une excuse digne de ce nom. Sans domestiques, j'allais devoir trouver une tenue acceptable que je pourrais mettre toute seule et rapidement.
"Dire la vérité en somme... Peut-être qu'ils pourraient comprendre. Pourquoi à dix ans devrais je supporter des robes aussi serrées... Je vais essayer, merci du conseil. Pour la robe, je vais bien trouver quelque chose. Pour éviter d'être vus en rentrant, nous pouvons passer par une porte qui amène directement au hall et donc à l'escalier principal."
J'essayais de réfléchir à une issue qui me permettrait de changer de robe avant de retourner au repas. A voir si Alexandre m'attendrait ou s'il retournerait au repas seul. Nous aurons tout le temps d'en discuter sur le chemin du retour.
Cette robe avait été un véritable calvaire durant le repas. Mon manque d'air m'avait donné le tournis et empêchait mon cerveau de fonctionner à plein régime. J'avais réellement eu peur de m'évanouir pendant ce repas. Et même ça, on aurait pu me le reprocher. J'ai préféré m'éclipser.
"Plus nous tardons, et moins nous aurons envie d'y retourner... Vous êtes prêt ?"
Je levais mon regard vers Alexandre, attendant sa réponse pour me mettre en route. D'un côté, je voulais qu'il dise non et que nous puissions rester ici à discuter tous les deux. Mais de l'autre, je savais que nous devions y retourner, pour l'étiquette entre autres. J'avais les rênes de Diablo en mains et il s'approcha de nous pour nous donner un coup de tête, comme s'il voulait nous donner le courage d'y retourner. Je tournais ma tête vers lui et vis son regard triste. Si on rentrait, lui aussi, alors qu'il aime sa liberté. Je caressais doucement sa tête pour l'apaiser.
