Bienvenue à Londres

Indarë

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26.10.22 16:29
Rp abandonné
Ancien membre
Genre : Homme
Âge : 16 ans
Taille / Poids : 1m62 / 53kg
Classe : 3°1
Il est si facile de retomber dans les travers de ses mauvaises habitudes et les causes de cette rechute peuvent être multiples ; une mauvaise rencontre, une crise passagère ou une volonté pure et simple d'abandonner des efforts fournis qui sont alors jugés obsolètes ou pas suffisamment rentables par rapport au travail demandé en amont.

Dans le cas de Timaé, il est un peu difficile de réellement déterminer ce qui lui a aujourd'hui donné l'impulsion nécessaire pour détruire la barrière du self-control afin de laisser place à la folie la plus démente qui soit. Se lever le matin et traîner au lit, puis simuler une préparation pour les cours alors que la direction de la porte de sortie de l'établissement est plus tentante que celles des classes. Quoi qu'il en soit, il n'aurait pas tenu. Alors, il est plus préférable de se retrouver à l'extérieur, sans figures d'autorité, ni camarades pour lui traîner dans les pattes. Il aurait bien tenté une réunion d'urgence avec Jesse et Nathan, mais ils sont studieux, contrairement à lui, et ne maqueraient probablement pas une journée entière simplement pour une excuse aussi bidon que la sienne. D'ailleurs, la solitude lui sied mieux dans un moment pareil. Là au moins, il détient la possibilité d'exploser comme bon lui semble sans qu'on lui rabâche ce qui ne se fait ou ne se dit pas, même dicté par la colère. Il veut jurer librement, il veut taper dans un mur à défaut d'avoir quelqu'un sous la main et fumer un maximum pour arriver un moyen plus pacifique de contenir cette rage prête à sortir.

Pull avec sa capuche sur la tête, pantalon cargo noir et des baskets sombres, il arpente les rues de Londres pour se trouver un coin tranquille. Ecouteurs dans les oreilles, il passe le plus clair de son temps à gesticuler en bougeant la tête, sautillant sur les obstacles qu'il croise, jouant avec son équilibre et s'amusant du danger d'une mauvaise chute. Nous sommes en octobre et l'humidité de l'automne, avec la chute des feuilles bariolées, devient un allié dangereux lorsque l'on ne fait pas spécialement attention à la façon dont on se déplace. Parfois, il trébuche et manque de s'étaler à même le sol, mais parvient jusqu'à présent à reprendre son équilibre à temps.

Toute cette mascarade, le bruit dans ses oreilles ou encore ce parcours du combattant, n'est qu'un prétexte pour l'empêcher de trop penser. Ces derniers jours, réfléchir est synonyme de torture puisque trop de questions sans possibilités d'obtenir de réponses hantent son esprit. Une seule idée à l'ordre du jour ; parvenir à entrer en contact avec Dan pour lui expliquer ce que ce grand dadais n'a visiblement pas compris et n'a pas cherché à comprendre. Y penser lui donne la nausée et le pousse à hurler à grands poumons.

Cela fait maintenant plus d'un mois qu'ils ne sont plus adressés la parole depuis ce jour de rentrée scolaire où leur quotidien a basculé, depuis cet instant où leurs lèvres se sont rencontrées et que leurs corps ont été en contact l'un avec l'autre. Loin de le laisser indifférent, le jeune artiste a été tellement perturbé par cette affluence d'émotions qu'il en était resté interdit, donnant de quoi laisser croire au sportif qu'il jouait avec ses sentiments. Une accusation a tort qui a du mal à passer et qui incarne à elle seule une remontée violente de haine à l'égard de ce type pour qui, désormais il le sait, il a le béguin. Et depuis que cette ignorance a été instaurée entre eux parce que le basketteur ne fonctionne que par le biais de on égo, Timaé perd jour après jour patience.

Plusieurs tentatives ont été faites, mais il semblerait que le blond dont les côtés sont rasés soit bien plus têtu que le brun dès lors où il est vexé dans son amour propre. Pathétique. Rien qu'en l'imaginant, le couturier rumine dans son coin, continuant sa marche hasardeuse sur les pavés mouillés l'amenant sur des rues qu'il ne connaît pas vraiment.

C'est aussi une des raisons l'ayant poussé à déserter les cours aujourd'hui. Voir sa sale tête n'aurait été que l'étincelle nécessaire à la montée en puissance d'un volcan jusqu'à présent en veille. Il n'est pas exagéré de dire que les probabilités pour qu'il lui saute littéralement à la gorge auraient été élevées, très élevées.

Seulement, régler ses problèmes par la violence n'engendre souvent que plus de problèmes et les sentiments ont eu comme effet la dissuasion progressive de cette forme de procédé. Les sentiments... A cette réflexion, il s'arrête subitement dans sa marche et fixe le sol de son regard vide de sens.

Et s'il s'agissait du responsable de leurs malheurs ? L'Amour... Cette quintessence poussant à l'ivresse la plus dangereuse qui soit sur cette Terre. Aussi destructrice que créatrice, elle transforme les Hommes et module quiconque y prend goût de pleine conscience ou contre son gré. Dès l'instant où l'on s'y trempe, que nous y sommes plongés ou que nous cherchons à nous abreuver à sa source, il est déjà trop tard.

Une vision distordue de ce que beaucoup évoquent comme étant la plus belle chose au monde, c'est peut-être ce qui a poussé l'adolescent à la crainte d'une exposition dangereuse de ses faiblesses auprès d'un garçon sur qui il détenait une certaine maîtrise. Et si ce qu'il ressent pour lui le transforme à jamais, peut-être perdra-t-il son emprise ? Alors plus vulnérable que jamais, on saisira cette occasion unique de lui détruire toutes ses convictions, de se débarrasser de la totalité de ses armes afin de s'assurer que jamais plus son règne tyrannique ne retrouve sa gloire d'antan. On relâche un instant sa vigilance si précieuse qu'on se retrouve rapidement déchu de sa position jusqu'alors si méticuleusement gardée.

Après cet instant de perte de la réalité, il reprend sa route et tente de se changer les idées comme il peut, avec les moyens du bord. Sans un sous en poche, ou du moins très peu, il opte pour des activités ne requérant aucun déboursement de grande envergure. Un petit passage dans un café sympathique le temps de consommer une boisson tout au plus, sinon il passe le plus clair de son temps en extérieur à faire du lèche-vitrines, à regarder le monde qui l'entoure, s'arrêtant un instant sur une partie de football rural.

Et puis, la journée finit par s'écouler. Les lampadaires s'allument afin d'éclairer les rues et ruelles de quartiers dès l'instant où le grand jaune fait comprendre qu'il est temps pour lui de s'occuper de l'autre côté du globe en laissant bientôt la population britannique sous l'œil apaisant de la lune.

Cette transition d'un ciel illuminé par la journée à l'ambiance tamisée de la nuit amène du baume au cœur au lycéen dont la colère s'emble s'être apaisée, comme simultanément emportée avec ce jour faisant désormais partie du passé.

Mais alors qu'il passe dans une allée calme et isolée, un son régulier attire son attention. Il s'avance et s'approche de ce dont il est question jusqu'à accrocher ses doigts à ce qui s'apparente aux grillages d'un terrain de basket plutôt bien terré dans cette pénombre. Il s'arrête, y pose son autre main et admire ce joueur solitaire faisant rebondir la ballon du sport dont il est question.  

Cependant, l'expression sur son visage change bien vite dès l'instant où il croit reconnaître Dan. Pourtant, il ne décampe pas, ne tourne même les talons. L'occasion est trop belle pour être manquée et on peut dire que le hasard fait vraiment bien les choses.

Doucement, il fait le tour de la cage métallique jusqu'à l'entrée et décide d'y entrer. Il attend quelques secondes, le regarde tenter quelques paniers, profitant de cet instant pour rassembler ses esprits et ne pas laisser les émotions du jour lui dicter sa conduite. Il déglutit, puis se décide à prendre la parole.

- Je ne m'attendais pas à te trouver ici à une heure pareille. On devrait discuter, tu ne crois pas ?

L'approche se veut la plus pacifique possible. Il serait dommage de d'ores et déjà tout ruiner en agressant son interlocuteur dès les premiers mots échangés. Mains dans les poches de son pull, Timaé soutient le visage du sportif, peu importe sa position. Il veut faire face. Et ça commence par être prêt à soutenir son regard dès l'instant où ils se croiseront.
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