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Une rentrée fracassante [ft Timaé]

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05.10.22 1:24
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Une rentrée fracassante
5 Septembre 2022

La journée avait pourtant bien commencé. Cette rentrée s'annonçait plus que prometteuse dans la tête de Dan et Dieu savait à quel point il était motivé. Des cours, du sport et des potes. Voilà qui sonnait comme doux à ses oreilles. L'été avait été long, Dan n'avait pas vraiment eu l'occasion de croiser certains de ses amis. Coincé à la maison pour garder sa petite sœur, et quand ce n'était pas le cas il allait voir son père au garage, qui en contrepartie lui donnait quelques monnaie en guise d'argent de poche. En y repensant il n'avait strictement rien dépensé.

Ses pas étaient sportifs et élancés. Il arpentait les rues avec une impression de les découvrir à nouveau. Il était encore tôt que déjà bon nombre d'uniformes passaient les grilles de l'institut. Le jeune homme reconnaissait certains visages des années passées, mais aussi ceux qu'il avait rencontré à cette pré rentrée. D'ailleurs … sa mâchoire se crispa une demi seconde quand il se souvint de qui il aurait à côtoyer cette année, et cette fois, de plus près. Un soupire s'échappa avant qu'il n'adopte sa posture du « méchant garçon » au sein de la cours d'entrée.

De nouvelles têtes s'avançaient petit à petit dans la grande bâtisse. C'était assez plaisant de voir de nouveaux visages. Certains avaient de bonne têtes de victimes, quand à d'autres … Intéressants.

La première heure de cours allait bientôt s'annoncer et Dan en profita pour grimper les escaliers accompagné par deux bonnes connaissances de l'année précédente. Il entra dans la salle sans vraiment se poser de questions. Il était bien plus intéressé par ce que racontaient ses deux amis, toutes canines dehors une certaine joie s'affichait sur son visage. Trop obnubilé par les paroles, il pris la première chaise qui lui passait sous la main, vers le milieu de la salle. Un rire franc sorti de sa gorge, assez grave, qui se fondit dans le léger brouhaha que les élèves formaient. Puis, la seconde d'après, une altercation le stoppa net. La voix lui semblait assez familière et pourtant il n'avait pas saisi les mots qui lui étaient lancés. Ses sourcils se froncèrent naturellement.

Sa tête pivota légèrement sur le côté pour espérer voir qui lui avait parlé. Il n'avait pas eu le temps de finir qu'il savait déjà à côté de qui, finalement, il s'était assis.

« P'tain, il fallait que tu sois ... »

Pas le temps de finir sa phrase que le professeur débarqua pour les premières heures de cours. Pris au piège pour la matinée. Son regard se tourna vers ses deux camarades comme un appel au secours, mais ces derniers ricanèrent déjà de la situation. « Enflures » pensa t-il sûrement trop fort.
Sa tension avait probablement monté d'une dizaines de points alors qu'il s'installait lentement en confort sur sa chaise. Quelle erreur de novice.

C'est alors que cette journée qui avait si bien commencé, prenait une tournure catastrophique pour lui. Le mec qui détestait le plus et qu'il admirait par la même occasion se trouvait juste à côté de lui. Leur dernière rencontre datait de ce fameux soir au bal, où il avait tenté de l'approché frontalement. Là encore, un parfait échec.

Les minutes commençaient à passer et Dan avait bien du mal à se concentrer totalement sur le cours. Son regard fuyait furtivement vers Timaé. Sa posture, ses manières, ses cheveux … un léger râle s'échappa avant qu'il ne se force enfin à se focus sur les explications du professeur.


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05.10.22 18:00
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La rentrée des classes ou par définition le jour le plus étrange de l'année. Marqueur au fer rouge de la fin des vacances d'été, cela peut aussi être le sonneur de cloche du retour à la case prison pour certains ou du poids des études à porter pour d'autres. Dans le cas de Timaé, ce n'est autant ni l'un, l'autre que tout à la fois. Maintenant qu'il entre dans sa deuxième année au sein de cette école et dans ce pays pas si terrible que ça, il a réussi à dépasser sa haine pour les british trop coincés à son goût et à tout tenter pour retourner au Canada par ses propres moyens. Non seulement, parce que c'est pratiquement impossible à la vue du fait qu'il soit mineur, mais en plus parce qu'au final... aussi paradoxal que cela puisse être, il s'y plaît plutôt bien.

Bien évidemment, ce qu'il juge comme étant un vicieux coup de poignard dans le dos donné par les créatures qui lui sert de parents, il lui reste son frère, sa passion et quelques rencontres détenant aisément de quoi lui donner la motivation de se lever le matin pour aller en cours et faire ce qu'il a à faire. Du moins, tout en dépendant de son humeur. Il a beau s'être quelque peu acclimaté avec le pays, Timaé n'en reste pas moins... Timaé. Egal à lui-même, il a décidé de moduler son pire cauchemar, qui se résumait désormais à sa vie tout entière, en une scène qu'il est prêt à enflammer et à dominer dans tous ses sens. Pas question de chouiner dans un coin ou de ne pas leur montrer à tous de quel bois il se chauffe. En véritable petite teigne, il a donc décidé de faire passer sa colère et sa frustration dans son art : être insupportable. Et on peut dire qu'il est plutôt doué pour ça.

Déterminé à croquer la vie à pleines dents, il n'a pas peur d'en perdre quelques-unes en chemin. Certes, il ira en cours. Certes, il étudiera un peu. Certes, il ne se fera pas renvoyer de l'institution. Mais cela ne signifie pas pour autant qu'il restera assis bien sagement et qu'il ne fera pas ce qui lui passe par la tête. Hors de question pour lui d'être un mouton, un agneau sans défense qui ne dit pas ce qu'il pense et qui se contente du boulot-métro-dodo.

C'est donc à bord de la moto de son frère, que celui-ci rejoint son établissement scolaire. Une fois arrivé à bon port, le sourire aux lèvres, il se tient immobile devant la façade incarnant l'une des entrées principales, se réjouissant d'ores et déjà de tout ce qu'il va pouvoir faire cette année. Mais alors qu'il s'apprête à prendre une marche détendue pour arpenter les couloirs et rejoindre la première classe du jour où paroles d'encouragements de début d'année, lecture du règlement d'ordre intérieur et encouragement du corps professoral l'attendent, un bras féroce l'attrape par la manche pour finir en accolade trop pressante.

- Oh Titi, tu vas me manquer, à partir de maintenant.

Il s'agit de nulle autre que son frère, Lucas, bien décidé à taquiner pour la dernière fois le cadet de la famille puisqu'il sait pertinemment que ça va quelque peu jouer avec son irritabilité. Et ça ne manque pas. Le jeune couturier affiche un visage arborant l'absence de toute émotion, blasé par cette attitude bisounours qui n'est pas réellement à son goût.

- Eh merde... En fait, t'es pire que les vieux. Moi qui me disais qu'en te choisissant toi plutôt qu'eux pour me conduire, j'allais pas avoir honte, c'est raté. Et puis, c'est quoi ça "Titi", comme surnom de mauvais goût ?! En plus, tu ne m'as jamais appelé comme ça ! La prochaine fois, je viens tout seul, c'est bon.

Après un bon cinq secondes dans les bras fraternels, la puce commence à s'agiter, cherchant à tout prix de se dégager de cette prison à câlins. D'un autre côté, les rires gras et naturels d'un jeune homme amusé par sa blague retentissent tandis qu'il tapote de sa paume la touffe sauvage du grognon.

- Oh allez, ça va ! On ne peut même plus t'embêter un peu ?
- Je déteste quand tu me fais ça...

Quel lourdeau, pense alors le plus jeune des Amber, avant de s'écarter de toute possibilité de retomber dans le piège des actions déplaisantes et qu'il juge déplacées à son égard. Il s'exécute alors dans sa marche vers les portes d'entrées en ne prenant le temps que de faire un bref signe de sa main afin de signaler son départ tout en saluant son grand-frère de loin.

Une fois dans l'école, direction sa classe. Avant cela, il prend cependant le temps de regarder un peu partout autour de lui afin de voir ce qui a pu changer, si modifications il y a eues. Par la même occasion, il salue ceux qu'il connaît et qu'il côtoie de temps à autres, décoiffe furtivement son ancien colocataire lorsqu'il passe à côté de lui et essaye de repérer des têtes nouvelles.

Et puis, le moment fatidique arrive, celui où il faut se trouver une place et où il n'est plus possible de trainer dans les couloirs, de flâner et de s'amuser. Alors, il se trouve une place et attend déjà avec la présence d'une pointe d'ennui que les autres s'installent et que le prof commence son discours. Le voilà qui, dès lors, se perd dans ses pensées, regarde ses ongles et puis parcourt les environs de son regard perçant jusqu'à poser le regard sur une silhouette trop grande et atypique pour ne pas être familière. Dan Maxwell entre en classe avec ses potes et se dirige, sans le savoir, directement à sa table. Un sourire amusé accroché aux lèvres, il se tourne légèrement afin de directement être face à lui lorsque ce dernier daignera se retourner, prononce quelques mots et attend. Oui, il attend patiemment de voir sa réaction.

- Dis, c'est moi ou tu sembles être encore plus con que l'année dernière ?

Celle-ci ne tarde pas à venir et il profite du moindre étirement de son visage, se délectant de ce curieux mélange de haine-passion qui les unit depuis leur première rencontre, l'année dernière. Autant y aller franco et directement mettre les pieds dans le plat, permettant ainsi de placer des bases solides quant à leur relation et à ce qui les attendra aussi bien l'un que l'autre pour cette merveilleuse année ensemble.

Dan râle, Dan boude, Dan répond et soupire. De son côté, Timaé jubile et se voit être satisfait d'avoir été l'instigateur du lancement des hostilités. D'ailleurs, ce qu'il y trouve encore plus jouissif est le fait que la réponse qu'il attendait n'a pas été complète, la prise de parole du professeur ayant visiblement plongé le gros dur musclé à un mutisme s'apparentant à une claire soumission. Le plus frêle des deux ricane sans pour autant appuyer son action de commentaires, le rire se suffisant à lui-même, de quoi laisser le blondinet dans un état désagréable.

Et puis, le cours entame son lancement sans que rien de plus ne soit fait. A nouveau en face du professeur, le jeune Amber tente de se concentrer, mais il est difficile de l'être lorsque le mastodonte de Dan n'est qu'à quelques ridicules centimètres de lui. Il veut l'embêter. A ce stade-là, ça en est presque devenu une passion, un besoin primordial d'avoir sa dose de chamailleries avec lui. Le fait qu'il réponde, le fait qu'il riposte, le fait que ça ne le laisse pas insensible, c'est ça qui incarne le moteur d'une certaine excitation, d'une adrénaline presque aussi vicieuse qu'une drogue. Il adore se mesurer à lui et serait prêt à aller jusqu'aux poings s'il le faut, si la situation s'y prête. Non pas pour déterminer la force de l'un et de l'autre, mais simplement pour le défier et avant tout… se distraire.

Mais alors qu'aucun n'échange n'est établi depuis les petites réflexions du début, Timaé sent qu'un regard est posé sur lui et il sait pertinemment que ça provient de sa gauche. Cependant, le confronter tout de suite serait trop facile, trop direct et cela attirerait le professeur. Non, il lui faut quelque chose de plus subtil, de quoi garder leurs interactions pour eux jusqu'à… ce que Dan finisse par craquer. A moins que la gestion de ses émotions se soit améliorée durant ces quelques mois de vacances ?

Il se saisit donc d'un bout de papier et commence à écrire dessus. Ensuite, une fois cela fait, il le glisse furtivement sous les yeux du sportif, attendant impatiemment une réponse, une réaction, n'importe quoi qui puisse assouvir ses désirs en portant une attention toute particulière aux mains grandes, longues et larges du concerné si celui-ci s'en saisit pour le lire. Petit péché mignon, il l'avoue, de ces imposantes pattes comparées aux siennes, merci à leur impressionnante différence de carrure et de taille.

"Ça fait à peine dix minutes et tu me mattes déjà ? Tu es précoce, dis-moi. T'en fais pas, si tu veux on se met à côté à tous les cours, comme ça tu pourras continuer de baver dans ton coin. Je suis gentil, non ? Qui sait, peut-être que ça t'aidera pour tes branlettes nocturnes !", sont les mots que l'on retrouve sur son message.

Désormais, la bombe est lancée. Il ne lui reste plus qu'à faire le décompte avant la détonation qui en découlera, il en est certain.
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05.10.22 19:15
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Une rentrée fracassante
Dan n'avait clairement pas l’intention de gâcher une année scolaire comme celle-ci, à vrai dire, elles étaient toute importante à ses yeux et il n'avait qu'un rêve, c'était rendre sa famille fière de lui. Il n'attendait que son autonomie, savoir se gérer seul et le mieux possible et pour cela il lui fallait absolument réussir au mieux ses études. En conclusion, avoir un Timaé à côté de lui, c'était comme signer son arrêt de mort, immédiat.
Ses yeux étaient fixe sur les lèvres du professeur comme pour se forcer à à ne regarder rien d'autre que ça. Le soleil commençait gentiment à frapper son visage depuis les vitres en marge de classe. La chaleur le détendait un peu, sentir ce léger picotement sur ses joues était satisfaisant. Les coudes sur la table, ses mains croisées soutenant son menton, il prenait note de temps en temps sur une feuille des indications et derniers documents nécessaires comme à chaque rentrée.

Alors qu'il venait tout juste de réussir à faire barrière d'une quelconque pensée pour son voisin de droite, Dan aperçu du coin de l’œil les doigts frêles et trop féminin pour lui dépasser sur sa table, avec un prime abord un bout de papier. Diable. Ce gamin ne lui laissait donc vraiment aucun répit. Sa jambe droite se mise légèrement à sautiller en signe d’agacement, voir mécontentement.
S'il y avait donc bien quelqu'un qu'il fallait frapper et fort cette année, c'était cette vipère.

Il mis quelques minutes avant de se décider à saisir de ce morceau de rien du tout, chose qu'il n'aurait jamais du faire. Le prof avait volte face vers le tableau pour noter quelque chose dont l'information n'avait pas atteint sa petite cervelle. Ses yeux glissèrent lentement sur les mots qui se voulaient de plus en plus dérangeant. Sa jambe accéléra légèrement le rythme et son visage se redressa très rapidement à la fin du mot. Sa mâchoire se crispa à nouveau laissant échapper un léger bruit typique du bruxisme.
Ne pas rougir, ne montrer aucune émotion. Rien que sa jambe et sa mâchoir étaient déjà ses signe que quelque chose l'avait atteint.

« Quelque chose ne va pas Mr Maxwell ?
-Hein ? Non, non tout va bien, excusez moi »

Pour conclure. Le prof venait de faire marquer un microbe à côté d'un lui, un point supplémentaire. Quelle rentrée de merde. L'attention avait très vite disparu de ses épaules et le mot finit rapidement broyé dans sa main. Son regard se faisait plus sévère et fermé que quelques secondes auparavant.

Timaé venait en quelque sorte de signer son arrêt de mort à ses yeux. Se faire remarquer, oui Dan aimait cela, mais pas en cours et passer pour un abruti qui n'a qu'une idée : distraire la classe. Un long soupire s'échappa de ses narines. Discret pour ne plus éveiller de soupçons sur lui ou un quelconque événement qui puisse se produire avec son voisin. Pas maintenant. Pas avec un homme. Pas ici.

Et si finalement cette année allait être l'année des révélations sur les réponses de vie qu'il attendait depuis quelque temps. Pas maintenant ? Pas comme ça ? Juste après cette rentrée.

Les dernières minutes s'écoulèrent rapidement et Dan commençait à voir noir, dans l’impatience de pouvoir régler ses comptes avec Timaé. La cloche retenti et un brouhaha immédiat s'installa dans la salle. Le plus grand pris enfin sa chance entre les mains de pouvoir lui répondre. Son visage se tourna donc vers son prochain.

« Qu'est-ce qui te prend p'tit merdeux ? » Ses mots avait sifflé entre ses dents. Discret, mais assez audible pour son face à face. « T'as péter les plombs d'écrire quelque chose comme ça ? Tu te prends pour une diva ? Tu crois vraiment pouvoir me faire face avec ta ... »  La colère l'emportait, en règle général, ça aurait pu intimider quelqu'un, mais Dan savait pertinemment que quelqu'un comme Tim se délectait de ce genre de comportement.
Son poing resté légèrement levé tout le minuscule bout de papier entre ses chairs. De son point de vue, il avait l'impression que son poing faisait la même taille que le visage de Timaé. Il se mis alors à ressentir du dégoût. De ce qu »'il voyait et sûrement encore plus de la faiblesse flagrante entre son voisin de face et lui-même.

« Je ne te préviendrai qu'une seule fois, je n'ai clairement pas l'intention de foirer mon année scolaire par une petite lopette dans ton genre, qui ne sait pas quoi faire de ses putains d'hormones, à part baver sur le premier mec par qui elle s'imagine être soulevée ! »

Les mots étaient secs et butés. Il y eu une seconde de regret derrière ses paroles, car en réalité Timaé cherchait juste son attention au fond et cette situation  était déplaisante.
Dan détestait cette sensation, un mélange entre colère et dégoût avec un soupçon d'incapacité. Un soupire s'échappa et il savait pertinemment que le plus petit n'en resterai pas là. Il posa un regard autour de lui avant de se lever. S'il fallait parler, ou s'aboyer dessus, autant le faire dans un endroit plus neutre. La salle de cours n'arrangerai pas la situation. Il lança alors un dernier regard, comme pour lui demander de le suivre.


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06.10.22 13:17
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S'abreuver des excès de colère ou de toute émotion négative, peu importe son interlocuteur, est un vilain mécanisme que la sorcière Timaé a mis en place depuis son arrivée dans cette école. Il est toujours plus simple de frapper là où ça fait mal lorsque son ennemi se désarme lui-même. Les gros costauds comme Dan ont d'ailleurs toujours été ses cibles préférées. Vous savez ce qu'on dit, plus le monstre est imposant et semble puissant, plus ses défenses sont branlantes et ses points faibles apparents. Et ça, il l'a très bien compris à force de se frotter d'un peu trop près à celles et ceux qui font partie de cette catégorie. Prendre des coups ne lui fait pas peur puisque de toute façon, il finit toujours par effectuer un renvoi d'ascenseur plus musclé que la personne ne l'est en face de lui.

Petit et à l'allure frêle, il a conscience de ce qu'il renvoie comme image de prime abord et qui pourrait s'avérer être des signes de faiblesse pour les uns alors qu'il s'agit là du vice le plus meurtrier qui soit. On ne s'attend pas à ce que le chaton soit hargneux, à ce que ses griffes soient acérées et imbibées de poison ou à ce qu'il soit capable de vous sauter à la gorge sans plus jamais lâcher prise. Aucun obstacle n'est suffisamment ardu pour empêcher une quelconque fragilisation de ce dernier. Par tous les moyens, il réussira à y intégrer une fissure ou quelques brisures. Le goût du sang, le tour du sien dans ses veines, alors en ébullition lors des confrontations les plus croustillantes. Voilà ce qu'il ressent en ce moment, il jubile en se sachant, quoiqu'il arrive, plus fort que lui. Une répartie sans faille, l'art de s'approprier une situation pour toujours parvenir à faire tourner le vent en sa faveur et une maîtrise presque sans reproche de discours aussi coupants que des morceaux de verre brisés.

Alors, le voici qui s'amuse déjà, à mimer une prise de note consciencieuse tandis qu'il n'en est rien, à jeter quelques regards furtifs à sa gauche pour vérifier où est passé son papier et si le bodybuilder l'a récupéré ou non. Patient, il sait l'être. Du moins, en surface. Intérieurement, la malice en personne s'impatiente de l'écoulement de haine qui parviendra à ses oreilles, à ses yeux ou à son nez. Respirer le parfum d'une furie prête à exploser, c'est si... tentateur. Il sourit tout en fixant le professeur. Oui, il sourit. Naturellement. Avec une pointe de charme naturel. Et puis, les minutes passent sans que rien ne se produise jusqu'au moment fatidique où les doigts épais du sportif s'emparent du mot semblant minuscule dans ses mains.

Timaé le regarde plus longuement sans pour autant dévisser sa tête de sa position initiale. Il ne veut pas se faire attraper par le prof ou par des camarades curieux et encore moins par la cible de ses attaques. Néanmoins, il se délecte de ces mains qui ont toujours constituer un fantasme à la fois caché et assumé. Elles sont si grandes, si épaisses qu'il rêverait d'apposer sa paume contre la sienne et de comparer, de pouvoir sentir la texture, d'y déterminer son taux de moiteur naturelle, la température générale de cette partie de son corps qu'est l'extrémité de son bras et d'imprimer le grain de sa peau.

Enfin, il s'égare et manque presque le moment le plus juteux : la réaction en direct. La jambe la plus proche des siennes émet un mouvement régulier, un tapotement certain, un balancement criant clairement qu'il est en proie à ses démons. Et puis, le papier est écrabouillé avec une telle aisance dans son poing qu'un frisson parvient à parcourir le dos du jeune couturier. Parfait. Ajouté à cela, une respiration plus lourde et un bruit provenant de sa mâchoire ayant de quoi attirer l'attention du prof ainsi que de quelques commères faisant partie intégrante de leur classe.

Timaé joue l'innocent et opte pour le masque de la fausse hypocrisie, arborant un faux étonnement quant à l'agitation soudaine de son voisin de table. Une fois, encore, il impose sa supériorité stratégique en obtenant, par la même occasion, l'appui d'une pression extérieure forçant le beau et grand basketteur à se terrer dans un silence qui, il le sait, lui demande un trop plein d'énergie. Là encore, le brun s'amuse et savoure sa victoire à mesure que la patience de son voisin est mise à rude épreuve. La question est désormais de savoir s'il va oui ou non libérer sa rage avant le retentissement de la sonnerie.

Seulement, à son grand dam, rien ne se produit si ce n'est la lente et délicieuse évolution de la frustration mélangée à une sublime colère de son rival. Il avoue être surpris et un peu déçu, mais garde espoir d'entrevoir la tombée d'un masque dès lors où le cours annoncera sa fin.

Sagement, il patiente et ne craint absolument pas cette fin de classe, bien au contraire. D'ailleurs, celle-ci se fait entendre, le poussant à lentement ranger ses affaires. Il ne faudrait pas… laisser passer une chance comme celle-ci. Satisfait de son petit tour, le voilà rassuré d'avoir bien commencé l'année. Le bruit du mouvement des élèves crée un tohu-bohu sans nom, de quoi garder quelques phrasés pour un tête-à-tête désirés. Il tourne alors son visage vers Dan et leurs regards se croisent. Il lit en lui comme dans un livre ouvert. Et il sait. Il sait pertinemment que le temps de la confrontation est arrivé.

Les hostilités sont donc lancées et le petit diablotin avale les paroles qui lui sont crachées au visage comme s'il ingurgitait la liqueur la plus vitale qui soit sur cette terre. Il ne perd pas son sourire, arque parfois un sourcil et fait mine de ne pas comprendre ce qui lui est dit. Mais alors que Dan commence à s'emporter et que la victoire la plus totale est à portée de main, il recentre ses propos et s'empêche de trop dérailler. A-t-il peur ? Probablement. Ils sont encore en classe et ses potes ne doivent pas être loin. Il serait fâcheux que leur leader perde si aisément la face devant la… "lopette" de la classe.

Pour une fois, Timaé ne dit rien. Il ne parle pas. Il est presque impassible devant le molosse enragé qui tente de se contenir. Grassement, il lui offre tout le temps et l'espace dont il a besoin afin de taper du poing sur la table et de mettre les choses au clair. En un sens, il le défie d'avancer des arguments suffisamment solides pour le laisser tranquille. Malheureusement pour lui, sa dissertation a été refusée. Il va falloir repasser l'examen.

Jamais il ne le quitte du regard si ce n'est pour ramasser son sac en bandoulières et le porter à son épaule. D'un simple regard, il comprend tout et s'impatiente déjà de leur nouveau tête-à-tête.

Cependant, il est pour lui hors de question d'attendre ce moment, bien que cela ne soit qu'une question de minutes, avant de passer à l'acte. Dès lors, il saisit naturellement le poignet de monsieur pour lui faire lever son poing entre leurs deux torses, ouvrant de l'autre ses doigts et récupérant délicatement la boule de papier au sein de laquelle trône encore et toujours sa déclaration de rentrée. Seulement, en attrapant l'objet de sa convoitise, il ne peut s'empêcher de longuement effleurer la paume de son vis-à-vis tout en plantant son regard dans le sien, un sourire narquois accroché à ses lèvres.

Finalement, il s'approche un peu plus de lui, après avoir relâché son bras et amène une main à son visage pour la faire claquer sur sa joue à deux ou trois reprises, lui octroyant des petites tapes amicales, mais surtout provocatrices.

- Ne me parle pas de mes hormones, ça risquerait de me donner des idées.

Une fois cela fait, il tourne les talons et sort de la classe tout en prenant le temps de lui lâcher un dernier regard plein de malice afin de s'assurer que le taureau est toujours prêt à charger. Ça serait dommage qu'il perde de sa colère en route. A moins que cela ne soit que de la confiance… Pendant ce temps, il l'attend dans le couloir, ne sachant pas réellement où il désire l'emmener.

Une main dans les poches et un petit ajustement de cravate, il est plus que préparé pour leur affrontement suivant.
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06.10.22 20:16
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Une rentrée fracassante
Un vieux dictons raconte : à la guerre comme à la guerre. Le jeune homme savait pertinemment qu'il était perdant sur toute la ligne. Toutes ces erreurs en l'espace de si peu de temps. Tant de choix s'offraient à lui, et pourtant tous ici étaient synonyme de défaite.
Laisser exploser sa haine par des actes physiques, impossible. Cela aurait bien trop d'impact sur lui, sur Timaé et encore plus sur sa situation scolaire et en répercussion : son avenir. Même si cela devait se faire à l'extérieur, les conséquences seraient les mêmes. En cette année où toutes les mœurs se soulèvent de plus belle. Pourquoi passerait-il ? Pour qui ? Un homophobe refoulé ne sachant comment contrôler ses émotions. Un rebut de la société, une merde sans nom.

Évacuer toute cette haine et frustration par des pleures ? Des jérémiades ? Encore une fois l'impact serait terrible pour lui. Imaginer la brute qui se fait brutaliser. L'arroseur arrosé. Cette fois ce serait peut-être le plus petit qui en prendrait pour son grade. Peut-être a-t-il comme lui de l'avenir. Le harcèlement scolaire serait catastrophique pour quiconque ici.

Enfin, lâcher prise sur tout ? Lui exploser son questionnement et ses refoulement en pleine face ? Saisir la chance de se déchaîner sur un plaisir charnel, bien trop enfoui en lui, avec tout ce qui en incombe. Après toutes les insultes qu'il avait pu lui lancer jusqu'à cette dernières, seulement quelques secondes auparavant. Il deviendrait alors à son tour lui-même cette « lopette ». D'ailleurs qu'est-ce que ça signifiait vraiment lopette ?

Où tout cela avait-il commencé ?

Le brun s'approcha alors de lui, alors que Dan était déjà perdu dans tous ces questionnements. Pour lui cela faisait des heures, mais seules quelques minutes s'étaient échappées. Sa petite main s'empara de son poignet. Si faible, si fragile. Il suffirait d'un mouvement brusque pour briser tout ça. Son cœur manqua une systole, au tel point que ce fut douloureux. Comme un étaux qui se sert. Le d’égout s’empara de lui.
Ses yeux ne savaient vraiment où se poser. La main de Timaé ? Ses yeux ? Ses lèvres et ce sourire narquois qu'il souhaitait faire disparaître à tout jamais. Ce n'était peut-être pas ce sourire là qu'il souhaitait voir.

Assurément il ne pouvait plus se délivrer, paralysé par son acte, cette tendresse, chaude. Beaucoup trop chaude. Son bassin se raidi sans compter ses entrailles sentant une grande chaleur l'envahir. Il ne fu pas au bout de ses surprise quand le petit homme approcha sa main de son visage. La mâchoir du plus grand se raidi à nouveau, il vu flou. Tellement flou que mêmes ses mots raisonnaient à peine au travers de ses oreilles.

Une, deux et trois petites claques avaient rebondies sur la peau lisses et précieuse du petit brun.
K.O à l’échauffement. Intérieurement Dan était à terre. Toutes ses questions qu'il s'étaient posé auparavant venait de voler en éclat. Sa carapace venait de voler en éclat. En plein public.

Il resta immobile quelques secondes, légèrement bousculé par les quelques élèves qui sortaient de la salle. Plus personne ne le calculé. Il était seul.

« Ne me parle pas de mes hormones, ça risquerait de me donner des idées. »
Hormones. Idées. Branlette. Lopette. Précoce. Mater.
Timaé.

Le temps étaient déjà passé si vite entre eux. Voilà déjà bien des mois que le brun prenait un malin plaisir à le martyriser. Il avait su lire dés le début entre les lignes et les barbelés. Dan était à ses pieds et ne pouvait clairement plus faire machine arrière. Vaincu, une larme se forma dans le coin de sa rétine. Invisible pour le reste du monde, mais déformant le sien.

Il ne pouvait pas le manquer. Là en face, si près et pourtant si loin de lui. Un pas s’amorça machinalement vers lui et alors une nouvelle explosion dans son cerveau. Son corps relâcha toutes les hormones qu'il avait en stock que ce soit pour le cœur, pour les muscles ou pour le sexe.
Quelques pas avaient suffis pour le rejoindre et alors il saisi ce dernier par le bras, l’entraînant contre lui à le suivre dans un couloir plus éloigné. A l'abri des regards indiscrets.

Lieu atteint un mouvement suffit à le projeter contre une porte, mouvement brut mais assez retenu pour ne pas le blesser. Il le regarda ainsi, sa proie, sans issue. Ses mains se plaquèrent contre le mur, l'enfermant de toute part. Son cœurs battait fortement alors que tous ses musclés bandaient.

« C'est donc ça que tu cherches ? »

Le regard était sévère, monstrueux et pourtant avec une pointe d'admiration, de chaleur et de félicitation. Lui souhaiter ainsi sa victoire. Un bras glissa rapidement autour de Timaé, venant le soulever et ainsi le coller contre son corps. Il pouvait lui même sentier son cœur fracasser ses côtes. Ses iris plongé dans les sienne.

« C'est bien ça que tu veux ?! »

Le ton était plus sévère, et pourtant il ne lui laissa pas le temps de répondre à nouveau. Ses dents s’abreuvèrent de sa peau. Son cou. La main saisissante lâcha prise pour venir agripper ses cheveux, ouvrant alors d'autant plus la voie sur sa carotide qu'il s'empressant de râler contre.
Sa langue glissant sur sa mandibule avant de rejoindre proximité de ses lèvres. Mais une dernière petite voie le stoppa.
La brume se dissipa tout à coup. Son corps se détendit et sa main lâcha lentement sa prise. Son souffle légèrement saccadé resta près des lèvres de de Timaé. Quelques secondes, trop courte mais assez longue pour que Dan reprenne son souffle. Comme si rien ne s'était passé. Hors mis ses quelques mèches tombant sur son visage. Il se recula d'un pas. Un sourire en coin à peine visible. Il avait l'impression d'avoir eu à cet instant précis : sa première victoire.

Dan sorti lentement du petit recoin sombre pour rejoindre le ce couloir lumineux. Sa posture revint au naturelle dans ce couloir vide de monde, de sens, de vie.
Ses actes le frappèrent en plein visage mais le sort en été jeté, Tant pis pour les cours. Tant pis pour la vie. Tant pis pour lui.

Ses yeux ne quittaient pas Timaé. Qu'allait-il faire maintenant ?


@Indarë
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07.10.22 13:49
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De nos jours, on tente à croire que les régimes tyranniques ont été balayés de la surface de la terre. Et si les monarchies baignant dans un absolutisme d'un ordre divin se sont effacées avec les familles impérialistes qui l'incarnait. Et si les extrémismes ont pour la plupart été renversés afin de s'assurer d'un semblant de démocratie, qui a dit que les règnes le plus cruels devaient se contenter de l'échelle d'un pays ? Ce sont parfois les accidents les plus discrets qui causent les plus graves séquelles et ça, très rarement on en parle.

Timaé en est. A sa façon, il a façonné une attitude regroupant la plupart, si pas la totalité, des critères que l'on pourrait prêter à l'un de ces hommes ou à l'une de ces femmes qui ont, tous à leur manière, marqué l'histoire au fer rouge, de leur empreinte diabolique, traumatisant à jamais les esprits qui ont tremblé sous leur poigne et qui ont passé la main à leur progéniture tout aussi tremblante face à ce même nom.

Dans sa façon d'agir, de traiter ceux qui l'entourent, il détient cette capacité de semer un chaos sans précédent, uniquement sur son bon vouloir. Les mots, plus particulièrement, qu'il manipule sont aussi destructeurs que la bombe atomique elle-même. Avec une vision trop performante pour son bien-être, mais avant tout pour celui d'autrui, il parvient à déterminer les faiblesses, les péchés mignons de celui ou celle qu'il désire élire comme étant sa proie. Et, comme un animal vorace, une fois trouvée, rarement il la relâche.

Au sommet des marches de marbre qui amènent jusqu'à son trône, il se tient debout, de dos, sceptre à la main et satisfaction ancrée sur son visage. Tout en bas se prosterne son peuple, lui implorant de grâce une pitié permettant ainsi la cessation de cette torture. Et parmi les banals se cachent initialement quelques pépites. Certaines sont jetées, parce qu'elles n'en valent aucunement la peine. D'autres sont gardées par simple précaution de détenir une main mise sur tous les fronts. Et puis, il y a… les joyaux de la couronne. Pierre angulaire au contrat passé avec les dieux, sa majesté saisit de ses doigts avides de destruction ceux au potentiel le plus élevé. Il en fait ses esclaves les plus proches et jouit d'un contrôle quasi-totale sur leur ensemble.

Avec Dan, on est en plein dedans. Rencontré l'année dernière lors de son arrivée tout juste du Canada, le jeune Amber a mal vécu ce qu'il juge comme étant une trahison de sa famille. Entre deuil et révolte, il leur a suffit d'un échange de regards, d'une infime prise de parole pour que la foudre s'abatte dans ses pupilles et qu'il se décide à lui octroyer quelques décharges. Seulement, entre jeux et passions, on finit toujours par y laisser quelques brulures auprès d'une flamme plus vivace qu'elle n'y paraissait à son déclenchement. Et puis, on se perd, on s'emmêle les pinceaux et on lâche le fil censé être le guide dans ce labyrinthe de pensée. Et si cette haine s'était transformée en rage ? Et si cette haine n'avait été que du maquillage ? Il arrive toujours un moment dans la journée où même les clowns finissent par le retirer.

Extrait de ses pensées par une prise ferme de son bras, Timaé perd l'équilibre tout en laissant échapper un bruitage d'étonnement. Que lui prend-t-il, se demande d'ailleurs le garçon, tout en ne daignant pas se débattre. Et si la marche vers l'inconnu semble être ralentie, ce n'est non pas par une quelconque forme de réticence, mais bien dû à leur impressionnante différence de taille. L'enjambée de l'un n'est pas celle de l'autre et puisque le basketteur prend les devants, le couturier a un peu plus de mal à suivre.

Malgré une légère pointe de crainte naturelle, il décide de garder la face en arborant encore et toujours ce sourire maléfique, cette bouille malicieuse qui est avant tout un piège à nigauds. D'ailleurs, il note rapidement dans sa tête la similitude entre cette scène-ci et celle ayant eu lieu à la fin du bal de fin d'année de juin dernier. Était-ce voulu ? Dan accorde-t-il un intérêt tout particulier à des détails qui, pourtant, il en était sûr, ne se heurterait pas à sa petite caboche. C'est un peu la même réflexion et le même effet qu'il a eu lorsqu'il a pris conscience des notes de Maxwell. Et dire qu'il fait presque partie des meilleurs de la classe, il n'arrive toujours pas à se faire à l'idée. Comme quoi, les idées préconçues, c'est vraiment de la merde.

Tout en avançant, ou plutôt en se faisant traîner par le garçon musclé, il hésite à lui lancer quelques piques, mais la situation dégénère rapidement et le met pour la première fois face à une incapacité de réaction. En un claquement de doigt, désormais à l'écart des élèves, il vole vers une porte et s'y cogne sans trop de douleurs. Avec le choc de la projection, sa bandoulière se détache de son épaule et son sac se retrouve à terre, quelques pas plus loin. Ses yeux s'écartent, s'ouvrent grand tant il est pris de court. Il n'a même pas le temps de pleinement prendre conscience de ce qu'il se produit, de relever le visage sur l'auteur de sa maltraitance, que le voilà déjà prisonnier de ses chaînes, de ses bras qui le forcent à encore plus s'écraser. L'étau se resserre, ils sont si proches. La respiration de Timaé s'accélère, son cœur s'emballe et ses poils se hérissent.

Bouche-bée face à une telle brutalité, ses joues arborent une teinte rosée. Devant une telle carrure qui l'enferme, le domine de toute sa taille, par sa simple présence, un appui contre le mur de ses bras tendus et larges, un regard menaçant et une légère inclinaison de la tête pour prouver qu'il le regarde de plus haute encore qu'il semble croire, il se sent si petit. Il en frissonne de plaisir. L'intégralité de son corps réagit et envoie des signaux depuis son cerveau ou jusqu'à celui-ci. Il ne parvient pas à bouger. Il est pétrifié par un tel taux d'excitation que seul un bruit formé par un souffle se veut être entendu.

A aucun moment, il ne prend la parole et répond aux deux questions qui lui sont posées. Sans crier gare, il est soudainement manipulé avec une aisance arrogante, l'un de bras du garçon lui faisant face s'emparant de son petit corps de teigneux, le soulevant, le plaquant contre le sien. Il est pris dans ses bras et diverses sensations infusent son sang. Une forme protectrice, mais avant tout une domination à faire peur. Il ne ressent aucune douleur, si ce n'est le plaquage de son bas ventre contre son corps qui sursaute à ce contact brutal, presque violent. Il l'éveille si aisément, qu'une certaine gêne pointe le bout de son nez.

Seulement, le spectacle ne s'arrête pas puisque le visage anguleux du basketteur quitte les pupilles enivrées de celui qui, il y a encore quelques minutes, le tenait en laisse avec une poigne de fer. Non, il s'enfonce dans son cou et attaque avec les dents, le mordant, y injectant rage et frustration, tirant une inspiration entre les dents serrées de la victime de tels assauts. Rapidement, il retombe au sol, sur ses pieds tandis que ses cheveux sont tirés par la figure d'autorité assurant sa pleine puissance, jouant avec sa langue et atteignant chaque parcelle de peau à sa merci et lui faisant envie. De son côté, la prise de ses cheveux extirpe de la victime dont il est question une forme de gémissement contestataire, mais à la fois synonyme du débordement du calice du plaisir.

Au fur et à mesure de la progression, leurs visages arrivent presque en phase. Et alors que leurs lèvres sont sur le point de s'effleurer, Dan marque l'arrêt, le souffle saccadé réchauffant celles sur lesquelles il s'écrase, à peine à quelques millimètres d'un contact qui aurait alors marqué un évènement inattendu. Toute cette passion, toute cette fougue font que Timaé ne bouge pas d'un pouce, en proie à une réalisation difficile de ce qu'il vient de se produire en l'espace de minutes ridicules. Il déglutit, puis porte une main fébrile à son cou, retraçant de ses fins doigts les zones humidifiées par le contact soit des lèvres, soit de la langue de ce qu'il pensait jusqu'alors être son pire ennemi.

Leur proximité s'éteint progressivement, le sportif reculant jusqu'à s'exposer à la lumière donnant sur ce couloir reculé. L'artiste ne réalise pas encore et peine à trouver un point d'appui pour son regard. Sa cravate est quelque peu défaite, relâchée par toute cette agitation et il en va de même pour sa chemise dont le col est quelque peu froissé. Il se masse le cou. Non pas parce qu'il souffre, mais pour tenter de saisir la signification de tout ceci.

Un long silence domine la zone, le temps qu'il déglutisse à plusieurs reprises avant d'à nouveau planter son regard dans le sien. Intérieurement, son cœur se crispe et semble se fracasser contre sa cage thoracique. Il se pince légèrement la lèvre inférieure. Des images de la scène ayant eu lieu parasitent ses pensées. Il revit le moment. La prison marquée par les mains du blond entourant sa silhouette, planquées contre le mur sur lequel il a été bloqué, lui tire un frisson très puissant.

- La… La façon dont tu me bloquais contre le mur… en m'emprisonnant de la sorte… par ta simple présence…

Tout en énumérant ce fantasme, il retrousse une à une les manches de sa chemise jusqu'au-dessus de ses coudes, sans même le regarder, consciencieux dans son travail tout comme il l'a toujours été en matière de vêtements. La tête et le regard baissés, il entrevoit la déformation de son pantalon et hésite à quelque peu jouer avec le tissu afin de limiter le désagrément provoqué par un blocage, mais il n'en fait rien. Une fois sa chemise rendue plus estivale, il redresse la tête pour à nouveau entrer en contact avec lui.

- Recommence. Plus proche, encore. A moins que tu ne sois pas suffisamment une lopette pour coller ton anatomie contre la mienne et vérifier laquelle des deux pointera la première ? Et puis, si t'es sage… on pourra même comparer la taille, si tu veux.

On ne change pas une équipe qui gagne. Bien que profondément bouleversé par ce tête-à-tête avec Dan, Timaé ne baissera les armes pour rien au monde, malgré sa légère incartade de tout à l'heure alors due à l'émergence de cette situation insoupçonnée. Jamais. Pour pouvoir désarmer ce diablotin, il faut les lui arracher des mains et s'assurer qu'il ne les reprenne plus.

Alors peut-être, à cet instant-là, un autre visage pourra être contemplé.
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08.10.22 14:55
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Une rentrée fracassante
Le contraste était frappant. A peine sorti de la pénombre, le ciel venait de tisser ses liens avec Dan. Des fils dorés et chaleureux, comme fixé à ses articulations. Il était devenu un pantin. La lumière glissé sur sa nuque le long de sa moelle épinière. Le duvet de sa peau encore hérissé. Les bras veineux jusqu'à l'extrémité de ses doigts légèrement calleux. Il y avait encore en lui cette candeur enfantine, l'immaturité de sa peau, mais aussi la chaleur d'un homme, les marques d'expériences acquises et d'autres encore non assouvies.

Le plus jeune encore devant lui était dans l'ombre, comme un cadeau caché dans les ténèbres. Le blond se sentait vainqueur pour ce round mais la guerre était encore loin d'être finie. Ses yeux scrutèrent l'ensemble puis les détails. Timaé été bien amoché de cet accrochage et pour tant, Dan ne l'avait jamais vu aussi sensuel, sexy, irrésistible.
Était-ce le soleil dans son dos ou sa vision qui le poussait à s'exciter de nouveau. Ces vagues d'émotion était incontrôlable, et ne plus avoir le contrôle était souvent signe de mauvaise augure.

La raison le frappa en plein visage, Timaé était devenu un modèle à ses yeux. Un ange déchu tombé trop jeune sur terre. Incapable de gérer l'impact qu'il pouvait avoir sur les autres. Etait-ce l'oeuvre de Dieu, ou du Diable. Dan ne le saurait jamais et pourtant il venait de briser un de ses fils dorés tant aimé qui le retenait dans le lumière.
Le regardant ainsi remonter ses manches, Dan se surpris de le mimer, de manière plus grossière. Il y avait à ce moment la dryade et le monstre. Qui était le bien, et qui était le mal. Seulement deux entités forgés dans les métaux les plus instables existant. Le contrôle ses brisa ainsi.

Encore et toujours le sexe. Dan avait l'impression que son vis-à-vis ne lui parlait que de cela. Encore et toujours. La réalité frappa Dan et ce n'est que maintenant qu'il compris que leur relation était basé sur un interdit. Celui qu'il s'était lui-même forgé. Timaé c'était , ce qu'il n'était pas. Cette partie de la lumière qui lui manquait. Ce jour, il l'avait poussé à bout, exténué de ce combat il ne pouvait à présent que lâcher prise sur cette bataille qui n'avait pas de fin.

Un pas se fit, puis un autre avant de se retrouver face à lui. Ses yeux plongèrent dans ceux du plus jeune les laissant à nouveau entrer dans les ombres et l'interdit.
Son visage était impassible. À la fois maître de ses émotions mais pas de son corps. Tout montrait à nouveau chez lui un désire dévorant. Il n'y avait en lui que du désir à présent, une évasion plus lointaine encore que ce maudit concours de taille dont Timaé se faisait un malin plaisir d'évoquer.

Sa main se posa sur la joue de l'autre, sans un mot. Elle glissa lentement tel le chant des sirènes, envoûtant leurs proies pour les emmener se noyer au plus profonds des abysses. Dan lisait la lueurs de ses yeux dans le noir le plus profond. Son pouce glissa sur ses petites lèvres, fines, comme du papier. Entrouvrant au passage ces dernières, son visage se pencha à nouveau vers le fruit du pêché. Sa main libre emprisonna à nouveau le corps frêle de Timaé, moins agressif, mais avec tout autant d'ardeur. Il n'y avait plus besoin de mot. Pour battre le jeune homme il fallait simplement le faire taire.

Il le repoussa à nouveau contre la porte pour se coller au plus proche de sa prise, alors que le dos du jeune homme frappait le solide, Dan pris ses lèvres dans un même mouvement. Cueillant ainsi le fruit de l'arbre. L'interdit était fait et Dieu savait qu'il était bon, et juteux. Sa main gigantesque face au crâne de Tim englobait une partie de sa nuque pour que jamais il ne s'éloigne.
L'autre main derrière son dos descendit vers son fessiers, deux dunes baignées de soleils, moelleuse à souhait. Ne lâchant prise de ses lèvres avec les siennes, jubilant d'un bal de désir sa langue directrice força le passage, alors que sa main baladeuse souleva le petit corps, bien trop léger, pour que celui-ci ne touche plus le sol et que Dan devienne la seul accroche.

Son bassin collé au sien laissait sentir son désir et son excitation au plus haut point. Tout lui était porter de main, et il se laissa ainsi tomber dans la passion quelque instants. Des minutes, des heures. Le temps et l'espace lui était devenu inconnu.

Quand alors la sonnerie retenti à nouveau. La réalité le frappa, le souffle court, les yeux entrouvert. Sa pression encore trop présente lui fit lâcher un râle de satisfaction. Ses lèvres encore près des siennes, il pointa droit dans ses yeux.

« J'espère que tu vas un peu moins ouvrir ta p'tite gueule, maintenant que j'ai trouvé comment te la faire fermer. »

Un léger rire s'échappa.


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08.10.22 18:31
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Saisir la signification de manque auprès d'une personne ne se présente à vos yeux que lorsque vous êtes sur le point de la perdre. C'est une phrase que Timaé ne pensait pas sincère. Bâtie dans le romantisme de Musset, elle évoquait à son esprit rien de plus que l'attachement insensé des gens pour l'amour. Le sentiment le plus puissant, il paraît. Plutôt l'arme la plus destructrice. L'amour est un vice dont les capacités annihilatrices sont encore trop méconnues de ceux qui le manipule avec légèreté, insouciance et candeur. Maux du monde, il demeure fier gourou des sentiments et des émotions partagées par les humains, plus particulièrement. Et s'il était déjà dubitatif au départ, le déménagement décidé par ses parents n'en a été rien de plus qu'une confirmation de ses soupçons. Les gens se servent de ça pour mieux achever leur cible, comme le fait une sorte d'araignée dévorant son compagnon après avoir enfanté.

"Méfiez-vous de vos ennemis... mais méfiez-vous d'autant plus de vos amis."

Là encore, un trop plein de vérité, bien qu'il n'ait pas spécialement eu à y être confronté de plein fouet. D'un naturel déconnecté des relations sérieuses, il n'a jamais eu à expérimenter des déboires amicaux ou amoureux, se sachant pertinemment entouré d'hypocrites en tous genres, de voraces attendant l'instant opportun pour prendre leur envol et s'abattre sur lui afin de lui planter leurs griffes dans le dos. Jamais, il ne se laissera avoir par ces mensonges, c'est faux semblant. C'est pourquoi il adopte cette attitude arrogante et déliée de toute forme d'attachement réel pour le genre humain. Du moins, en surface. Témoin de bien trop d'horreurs relationnelles rien qu'au lycée ou dans les rues de Londres, il a choisi de, quoi qu'il arrive, s'amuser et jouer sans porter d'attention plus particulière à ce qu'un jeune est censé expérimenté durant son adolescence. Un petit ami, pour quoi faire ? Finir ridiculisé et brisé ? Il se sait mentalement trop instable pour oser y penser. Une rupture serait synonyme de suicide.

Pourtant, lorsqu'il regarde Dan, illuminé par la lumière, il rate un battement à mesure que ses iris décortiquent sa gestuelle, son maintien, sa posture, les détails qui font que cette armoire est ce qu'elle est. D'ailleurs, il remarque que ses manches ont elles aussi été remontées, bien que vulgairement fait par un mec qui, de toute façon, ne se soucie guère de son style. Cette pensée lui étire un sourire tandis qu'il se perd sur le traçage de veines curieusement apparentes. N'étant pas un sportif lui-même et ne s'intéressant que très peu à ce domaine, il peine à comprendre s'il s'agit de quelque chose de naturel ou de la manifestation d'émotions très extrêmes.

Cette lumière, parlons-en. L'écart entre leurs corps, respectivement plongés dans l'élément qui leur sied le mieux, résonne comme la confirmation que tout l'est oppose. Malgré son sale caractère et son attitude de blaireau, Timaé juge Dan comme étant le bon samaritain, celui qui est admiré de tous, craint, mais désiré, le beau gosse du bahut qui fait forte impression du fait de son comportement pseudo-exemplaire auprès des profs, mais aussi par le biais de performances physiques impressionnantes en cours de sport ainsi que la production de notes plus que satisfaisantes dans les matières générales. A côté de ça, le couturier fait tache. A côté de ça, il est tout aussi bien la risée des étudiants que celle de sa famille. Il transmet un sentiment désagréable, provoque la peur chez certains et est particulièrement brillant dans sa capacité à pousser les autres à bout. Comme un manquement cruel d'éducation, il répond et agit en conséquence à la réputation qu'on lui porte, le petit garnement qu'il est impossible de maîtriser, de garder en place.

Pourquoi pense-t-il à ça ? Pourquoi dresse-t-il un tableau comparatif entre eux deux tandis que la brute s'avance en réaction à sa proposition, à ses provocations précédemment jetées à son visage. Lui-même ne le sait pas, peut-être pour lui assurer que l'engouement général qui le porte et l'accompagne tout au long de cette situation somme toute inattendue n'est que le fruit d'un fantasme et non pas d'une quelconque attirance guidée par ce concept d'amour. Il s'y refuse. C'est impossible. Selon lui, tout ceci n'est que mascarade et s'il flanche… s'il perd pied, Dan montrera ses véritables intentions, par vengeance, pour lui faire payer toutes ces situations inconfortables où son égo a été fragilisé par des actes et des paroles diaboliques.

A nouveau, il est poussé contre la porte. A nouveau, ils sont proches. Tellement proches. Timaé entrouvre les lèvres par le biais d'une furtive inspiration, marquant alors le parcours d'un frisson lui ayant extirpé quelques réactions. Celle de le sentir contre lui. Celle de se sentir tout petit. Les gémissements montent progressivement et frissonnent sur la totalité de son corps. Son regard planté dans le sien, il s'y perd, s'y accroche, la pression reprenant de plus belle plus bas encore que sa ceinture. Ses bras et ses mains longeant la surface plane et dure située derrière lui, il ne sait pas quoi en faire, alors il les laisse là tandis que le sportif reprend quelques actions.

Une main sur sa joue, délicatement posée, en complète opposition à leur relation, s'octroie la permission d'y offrir quelques légères caresses. Elles sont si chaudes et manquent un tantinet de douceur. Il réagit et essaye de relever son bras pour se tenir au sien, mais le voilà qui change de cible, glissant sur son visage, jouant avec ses lèvres, créant une ouverture. Il se laisse faire, paralysé par ce trop-plein de sensations, l'excès d'une curiosité mal placée et la volonté de connaître l'inconnu. Rapidement, la situation reprend les bribes d'un souvenir pas si lointain et mime avec une étrange précision le moment précédent en y incorporant moins de sauvagerie et plus de sensualité.

Il perd pied et s'élève dans le ciel, ses fesses rebondies maintenues par une main au même titre que sa nuque afin que la liaison ne soit interrompue que lorsque le blond l'aura décidé. Cette poigne, cette puissance mêlées à un tel délice étincelle le petit corps de l'artiste qui, désormais, se tient pleinement aux larges épaules qui lui sont proposées. Il ferme les yeux, pour plus de sensations, sentant un souffle chaud se déposer contre ses lèvres jusqu'à ce que la fusion se fasse. Une légère humidité et le passage d'une curieuse, joueuse et tentatrice sont suffisantes pour le faire frémir. Il ne riposte pas, il accepte et profite de ce qu'il se passe, tremblant de toute part face à l'arrachage vicieux de toute sa force. On ne l'entend plus, il ne se débat plus et la tension entre leurs deux bassins est une preuve suffisante pour balayer le moindre doute concernant le plaisir pris par les deux lycéens.

La respiration assurée par son nez est instable, au même titre que ses pensées. Soudain, un son brise le songe, incitant le plus frêle à rouvrir les yeux. Une seconde fois posé à terre, il porte une main incertaine à ses lèvres désormais imbibées du goût de celui qui lui fait face. Un baiser, le premier qu'il partage. Il se sent comme secoué après ce moment qui a paru éternel.

Mais alors qu'il se perd un peu plus dans ce qu'il est censé ressentir, la voix du basketteur lui parvient aux oreilles, portant avec elle des paroles à double-tranchant, le rire suivant n'étant que la cerise sur le gâteau. A cet instant précis, il ne sait pas comment y réagir et encore moins comment les interpréter. A la fois excitantes et frustrantes, parce que porteuses d'un sentiment laissant croire qu'il a pu offrir une victoire à son ennemi de toujours, elles se veulent plus que jamais annonciatrices de cette dualité les imprégnant tous les deux. Se laisser guider par son corps ou par sa tête, un dilemme assez cruel pour des jeunes hommes alors en pleine adolescence. Et dieu sait que dans leur cas, les tentations sont explosives.

Un instant, il se mure dans le silence, jouant quelque peu avec sa cravate défaite, baissant les yeux pour plus difficilement les plonger dans les siens.

- Qu'est-ce qu'on vient de faire ?

Profondément déstabilisé, sa voix ne se veut pas plus audible qu'un murmure, un peu désemparé, ne sachant pas non plus ce qu'il en est du côté de Dan. Après un an à s'être tournés autour, à s'être chamaillés et à s'être cherchés des noises, voilà où ils en sont. Pourtant, la situation ne semble pas moins complexe qu'elle ne l'était autrefois. On dirait même que c'est l'inverse.  

- Et ne te réjouis pas trop vite parce que jusqu'à présent, c'est moi qui ai récolté le plus de points ! Moi aussi je te l'ai souvent faite fermée ta grande gueule et pourtant tu la ramènes toujours autant, il me semble.

Il fronce légèrement les sourcils tout en s'exprimant de la sorte, toujours désireux de bien faire comprendre à son partenaire qu'il reste avant tout celui qui maîtrise le plus l'autre. Après tout, ce n'est pas une situation telle que celle-ci qui aura un impact décisif sur leur quotidien, n'est-ce pas ?
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15.10.22 16:10
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Une rentrée fracassante
Dan finit par lâcher sa prise alors que l'écho de la sonnerie était encore audible eu travers des murs. Son corps encore pris de spasmes, une moment de terreur le frappa. Il venait réellement de faire le pas. Peut-être celui de trop. Tout ce qui avait été pour lui simplement des doutes ou même encore des fantasmes. Tout venait de s'écrouler et ouvrait devant lui quelque chose d'encore plus bordélique que jamais. Il venait vraiment d'embrasser une autre homme.

Les premiers mots de Timaé le ramenèrent a nouveau au présent. C'était vrai, qu'est-ce qu'ils avaient fait ? Sa langue ripa sur ses propres lèvres laissant découvrir un nouveau goût, plus sec et plus fruité encore que ce baisé. Comme si quelque chose de délicieux s'étaient posé ici durant des années avant de disparaître soudainement, ne laissant ainsi qu'un goût obsolète.

Puis une nouvelle phrase le frappa en plein visage. Celle-ci se voulait encore plus tranchante que la sienne. Il venait littéralement de reprendre le contrôle de la situation. Comme d'habitude, le contrôle. Dan fit un pas de plus en arrière et son visage se ferma, laissant ainsi le chaos à nouveau l'envahir, mais cette fois il était douloureux. Son cœur se pris dans l'étau et sa gorge se noua.

« Alors … Pour toi … »

Ses sourcils se froncèrent. L'air plus dur qu'il ne pouvait l'avoir auparavant il prit une grande inspiration avant de lui cracher les mots qu'il retenait depuis maintenant quelques mois.

« Je fais juste parti d'un jeu alors … Tu n'as littéralement pas le sens de l'ironie. Enfoiré ... »

Le son avait sifflé entre ses lèvres. Dan était réellement en colère, contre le plus petit mais aussi envers lui-même, qu'il ne supportait pas voir ainsi de nouveau, et si facilement, pris au piège entre les main de celui qu'il voyait à présent comme une vipère. Qu'est-ce qu'il avait fait de mal encore ?

« Tu sais que ça fait des mois que je pense à toi, trop souvent à toi ! Ton petit jeu de séduction qui à le don de me rendre …. PUTAIN ! »

Un poing frappa contre le mur, ce qui sans grande surprise l'endommagea. Le main crispé il voyait de nouveau le noir, comme si le soleil venait soudainement de disparaître derrière la lune.

« Si pour toi tout ça est réellement un jeu ... » Un dernier regard se posa sur Timaé, mitigé entre la tristesse et le dégoût. « Laisse moi tranquille. Ne t'approche surtout plus de moi. »

Il ravala une dernière fois sa salive se perdant de nouveau dans ses pensées. Si Timaé lui parlait, il était alors difficile pour lui de l'entendre, trop abasourdit de la situation. De toute évidence il ne voulait pas de réponses maintenant. Cela n'alimenterai que son dégoût. Il ramassa son sac avant de faire volte face et disparaître du recoin. Se rhabillant de manières primitive par la même occasion.

Pour la première fois il se sentait littéralement au fond du sceau. Il avait l'impression d'avoir perdu la guerre. Perdu entre les idées grivoises encore trop fraîche dans ses veines et la peur d'avoir été finalement l'instrument d'un marionnettiste avare de lui-même et de fantasmes ridicules.
De même, c'était en quelque sorte la première fois qu'il dévoilait un quelconque sentiment pour quelqu'un. Après une année à se tourner autour ainsi, voilà à quoi se résumerai leur situation. Peut-être avait-il espérait un peu plus de compassion ou d'entrain venant de l'autre. Mais lui-même avait-il été à la hauteur.

Arrivé dans la salle, il pris la première chaise au fond avant de se plonger dans le mutisme.

Quelle rentrée de merde.


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16.10.22 16:46
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Classe : 3°1
Lorsque l'on se raccroche trop à des idées préconçues sur une situation, sur quelque chose ou sur quelqu'un, on se laisse trop aisément berner par ce qui ne s'avérait être qu'une vague illusion bordée par des sentiments... ou des espoirs enfouis que l'on n'ose s'avouer à soi-même. Mais une fois que la réalité vous rattrape, et que vous vous êtes rendus compte de l'erreur dans laquelle vous baigniez depuis le début, il est déjà trop tard. Vous voilà désormais prisonnier de votre propre étau.

L'une des règles primordiales servant au bon déroulement des relations humaines est de ne pas jouer avec les sentiments d'autrui. Seulement, lorsqu'un tempérament ardemment dessiné pour contrer toute forme de protocole ou de loi en vient à jouer avec le feu, la réalisation d'une blessure se transforme en un fardeau trop lourd à porter par les simples épaules d'un mortel en proie à une adolescence mouvementée.

C'est ce qu'il se produisit à l'entente des paroles du basketteur mécontent dans son impression d'avoir été dupé par plus malin que lui. L'amour, dans sa globalité, est une trahison à elle-seule. Et les comportements qui en découlent ne se veulent que plus nocifs encore que la liqueur elle-même, détentrice du cataclysme le plus puissant au monde, au même titre que l'aphrodisiaque apaisant les moindres maux.

Véritablement confus par un tel revirement de situation, Timaé ne daigne pas bouger un seul petit doigt. Il laisse son vis-à-vis lui cracher au visage toute la haine s'étant emmagasinée en son sein depuis des temps immémoriaux. Il ne bronche pas. Comme à son habitude, il fait face. Sauf que, cette fois-ci, il ne le regarde pas dans les yeux. C'est très difficile. C'est très périlleux. C'est bien trop douloureux. Aveu dévoilé par un mutisme que même l'excès de violence d'un coup de poing déformant le mur ne perturbe pas ? Ou l'abandon d'un combat qui finalement n'en est plus un ? Même l'hôte concerné est en proie au doute.

Tous ces mois de dur labeur, toutes ces piques et ces confrontations qui ont fait que la guerre avait été déclarée entre les deux, tout perd de son sens aux yeux à la vue troublée du couturier pensif.

Il donne la place et le temps nécessaires au sportif d'exprimer ce qu'il ressent, de la rage à la tristesse en passant par un dégoût prononcé, se faisant tout petit et s'inclinant face à une réalité qu'il n'est désormais plus possible d'ignorer. Si le gros baraqué prend ainsi la mouche, c'est qu'il a été blessé, touché dans son orgueil. Et au-delà de son égo très souvent mal placé, ne serait-ce pas là la confirmation de la naissance de sentiments ? A cette pensée, Timaé ferme les yeux et déglutit avec difficulté. Tout est remis en question. Absolument tout.

Les minutes qui semblaient interminables finissent par passer et la fin de la sonnerie de l'école se fait aussi annonciatrice du départ définitif de Dan. Seulement alors, le jeune brun s'octroie la possibilité de relever la tête, main sur le cœur serrant sa chemise avec une telle poigne qu'il serait prêt à la déchirer s'il en possédait la force. Les paroles du mec qu'il vient d'embrasser n'arrêtent pas de lui venir en tête, le plongeant toujours plus dans cette incompréhension.

Lentement, il se laisse glisser contre la porte jusqu'à ce qu'il se retrouve assis à même le sol. Il n'a pas la force de rester debout dans l'immédiat. Trop de sensations et d'émotions différentes ont joué avec ce dernier et les dernières réflexions incessantes lui ont tout simplement vidé son énergie.

Entre pleurer et lui aussi se déchaîner sur le mur, il ne parvient pas à faire son choix. Remarque, la deuxième option lui permettrait peut-être de se péter la ou les mains. Et avec assez de chance, ça serait direction l'hôpital et convalescence à la maison pour plusieurs semaines. Non, il ne fera pas ça. Cela serait de la fuite et il n'a pas pour habitude de se défiler aussi facilement.

Alors, il se penche pour attraper son sac étalé un peu plus loin et cherche dedans pour attraper son paquet de cigarettes ainsi que son briquet. Il en porte une à sa bouche et l'allume nonchalamment. Si l'odeur attire quelqu'un ou si la fumée déclenche l'alarme incendie, il n'en a rien à foutre. Ça le détend et ça lui permet de trier ses idées un peu trop en bordel pour le bon déroulement de la journée déjà bien baisée par leur putain de tête-à-tête. Et dire que ce n'est que le premier jour.

Tout en s'amusant avec la fumée produite par ses lèvres ou par ses narines, le regard vide et l'attitude qui va avec, il n'arrête pas de comparer l'échange de leur baiser et les derniers mots prononcés par Maxwell. Un jeu... en était-ce vraiment un ? Au début, très certainement. Il devait voir si ce macho soi-disant hétérosexuel en était réellement un. Cependant, avec le temps, les choses ont changé et il doit désormais bien avouer que le taquiner ou le séduire sont des éléments presque vitaux pour son quotidien. Et puis, ce qu'il s'est produit contre le mur... Le corps ne ment pas. Et l'état dans lequel il était, perché dans ses bras, n'avait rien d'une mise en scène ou d'une simulation.

- Tu ne peux pas me dire que je joue avec tes sentiments lorsque ma queue n'a jamais été aussi dure que contre la tienne.

Il prononce ces mots à lui-même tout en expédiant les dernières vapeurs de ses lèvres, écrasant sans respect le reste de sa cigarette à même le sol. Encore une fois, soit il se fait prendre, soit ça passe incognito. C'est un parti pris risqué.  

Incapable de se résigner face à cette situation, il se redresse, déterminé à avoir une petite discussion avec Dan. Cependant, il lui faut du temps pour être sûr de ce qu'il est prêt à avancer comme arguments. Cela pourrait changer leur relation du tout au tout en très peu de temps ainsi qu'en très peu de mots. Et les mots, tout le monde le sait, il sait les manier.

Inutile de préciser que Timaé ne s'est pas présenté aux autres cours durant le reste de la journée. Disons qu'il avait d'autres chats à fouetter.
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